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| Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow | |
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Thanatos
Messages : 39 Messages rp : 23 Date d'inscription : 16/08/2010
Identification Âge: 1574 années. Statut: Mercenaire. Relations:
| Sujet: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Mer 18 Aoû - 18:28 | |
| Chaque être vivant peuplant cette Terre vit selon un automatisme certain : il est un temps pour dormir et un temps pour agir. Ces cycles se répètent et on les cale notamment sur l'apparition successive de la Lune et du Soleil. Par habitude, on sait que le Soleil se lèvera toujours à l'Est et ira mourir à l'opposé. Pourtant rien ne garantit qu'il reviendra le jour suivant. Un jour, peut-être, ne se lèvera-t-il plus, plongeant le monde dans une douce nuit éternelle au calme divin et quasi parfait. Derrière les montagnes non loin de la ville, se lève pourtant déjà un astre paresseux. Aujourd'hui encore, le Soleil gravit élégamment le ciel dans lequel il est ancré : la nuit éternelle n'est pas pour cette fois. Les timides rayons du soleil étendent alors leurs bras translucides sur la ville qui se réveille peu à peu. Quartier par quartier, les lumières s'éteignent subitement et on laisse alors le soin à Hélios de guider chaque pas des habitants. A cette heure si matinale pourtant, peu de monde s'active et la Mort elle-même dort encore paisiblement. La fenêtre de son appartement donne sur l'Est et jamais l'homme ne ferme ses volets. Ainsi les rayons encore délicats viennent caresser en douceur sa peau nue. Étendu sur son lit telle une lourde masse, le Lycan dort encore d'un sommeil léger. Un moineau se chargea alors de le réveiller en se posant sur le rebord de sa fenêtre ouverte, paillant joyeusement.
Une grimace étira les lèvres du Lycan alors que ses bras puissants se plaquaient au matelas pour faire en sorte que son torse se redresse. Lentement, l'homme se réveillait mais ses yeux demeuraient encore clos tant la lumière l'aveuglait. Le Soleil était levé depuis peu mais déjà, il gagnait rapidement en puissance. Son éclat devenait majestueux et il approchait l'aveuglement au fil des secondes s'égrainant inlassablement. De la même façon, ses rayons se réchauffaient un peu plus, la douceur qu'ils avaient eu au préalable avait maintenant disparu, bien trop éphémère, la peau déjà brûlante du Lycan sentait déjà le voile délicat d'Hélios s'abattre sur lui. Paradoxalement, si le monstre ne fermait rien alors que la nuit recouvrait la ville, une fois levé, son premier rituel consistait à descendre le store afin de stopper l'ardeur de l'astre solaire. Encore engourdi, les pas de l'homme s'enchaînaient maladroitement dans son appartement alors que sa main droite parcourait son crâne d'avant en arrière, laissant ses cheveux se redresser d'eux-même et reprendre leur aspect hirsute naturel. Le second rituel l'amenait directement à la salle de bain où une douche glacée l'attendait ; ainsi, lorsque l'homme ressortait, il était entièrement réveillé et fin prêt à aborder une journée qui serait pour lui, plus ou moins longue.
Après sa douche, le Loup s'occupa de son petit déjeuner. Préparé la veille, comme tous les soirs depuis qu'il était arrivé dans cette ville, le monstre n'avait plus qu'à sortir du frigidaire son repas déjà copieux. Une pleine assiette de tartines badigeonnées d'un peu de beurre et de pas mal de confiture, principalement aux fruits rouges. Habituellement, Thanatos faisait plusieurs mélanges, il s'en faisait une à la mûre, une autre aux myrtilles ou encore au cassis. Cette fois pourtant, il avait préféré se contenter de la mûre ; peut-être pour finir le pot acheté il y a deux jours seulement. Une fois ses tartines englouties, suivies de près par un verre de jus d'orange, le monstre enchainait sur un yaourt et, en moyenne, un paquet entier de biscuits. Après quoi il retournait à la salle de bain, puis à sa chambre afin de s'habiller. Sa tenue ne sortait pas de l'ordinaire pour lui, toujours ce côté oriental avec son pantalon large et bouffant, ainsi que sa veste courte : il était torse nu en dessous. Le monstre adressa un bref coup d'œil à sa cimeterre, appuyée dans un coin de l'appartement avant de tourner les talons. Bien plus habilement qu'il ne l'avait fait en se levant, ses pas se soulevaient élégamment du sol et en silence pour se reposer sur le parquet lustré. Thanatos s'empara de la clé de son appartement avant de fermer derrière lui après s'être sensiblement baissé, par habitude. Il passait sous la porte, à quelques centimètres près, mais par simple précaution, le Lycan préférait s'incliner faiblement.
Le trousseau de ses clés cliqueta un peu dans l'entrée alors qu'il parcourait le couloir rapidement, sa masse impressionnante se mouvant avec une facilité déconcertante. Bien vite, l'homme dégringola les escaliers des étages successifs jusqu'à atteindre le rez-de-chaussée, regagnant ensuite la rue presque déserte. Le calme plat régnait en ville et c'était plutôt chose rare, pourtant tous les matins, Thanatos était en mesure d'en profiter car à une heure aussi matinale, bien peu de personnes avaient le courage de se lever. Toutefois dans une demie-heure à peine, l'animation serait déjà plus importante : les humains iraient travailler et leurs voitures se bousculeraient sur les larges avenues de la ville. Ainsi, le monstre s'éloignait donc du centre, il quittait ces beaux quartiers pour être certain de rejoindre un endroit où il serait seul, et où il pourrait s'exercer. La Mort passait la plupart de son temps à s'entraîner lorsqu'elle n'avait aucune mission. Son camp d'entraînement favori était la zone industrielle : fréquentée par très peu de monde si ce n'est les ouvriers qui y travaillaient, elle avait maintes recoins à la disposition du Lycan. De grandes foulées n'eurent aucun mal à le guider jusque là-bas, lui laissant profiter pleinement de ces murs vieillots, abimés par le temps et les nombreux travaux subits. De vieux échafaudages demeuraient encore dans quelques coins, tenant encore debout par leur simple volonté. De même, des cadavres de vieilles machines inutilisées, et inutilisables, depuis longtemps sillonnaient le sol irrégulier, recouvert par plusieurs couches de ciment.
Cet environnement était triste, vieux, las, et il demeurait là parce qu'il ne gênait personne, tel un vieux fantôme entachant pourtant la beauté d'un paysage somptueux un peu plus loin. Ce paysage, Thanatos ne le retrouvait qu'à la tombée du soir. Il courait alors à vive allure au travers des hautes herbes vertes de la plaine, passant parfois tout près des ruines abritant les vampires. Le Lycan regagnait ensuite les bois et allait parfois jusqu'à la forêt où il attendait patiemment la tombée de la nuit. La forêt était à l'image du Lycan qui vivait désormais en lui, ces usines étaient cependant l'humain qu'il avait été et qui subsistait encore difficilement entre la rage et la haine qui le dévorait. Ce paysage, aussi triste soit-il et aussi vieux, c'était finalement le reflet de sa propre image. Un sourire mesquin apparut au coin des lèvres de la Mort. Elle ne pensait plus, déjà, elle ne voulait plus que se défouler. L'homme s'élança droit sur une façade avant de bondir ; son pied, enveloppé dans une chaussure fine en tissu, ne possédant qu'une maigre semelle, se servit du mur fissuré pour prendre appui et s'élancer de nouveau dans les airs plus haut et plus rapidement. Les bras puissants du Lycan se tendirent et sa main droite se saisit d'une lourde chaine rouillée par le mauvais temps qui s'abattait parfois ici. Le monstre se balança un moment avant de s'élancer derechef et sa main gauche attrapa cette fois un lourd tuyaux encastré dans un échafaudage. A la seule force de ses bras, l'homme se hissa sur une poutre fragilisée avant de profiter du paysage qui lui était offert. Peut-être se trouvait-il à vingt ou trente mètres au-dessus du sol, qu'en savait-il ?
Rien n'était hors de sa portée. |
| | | Sarah Harlow
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Jeu 19 Aoû - 12:29 | |
| e soleil commençait son ascension, illuminant la seule et grande pièce de l'appartement grâce à la fenêtre placée à l'Est. D'abord une faible lumière, qui dévoilait dans un premier temps un parquet modeste, puis les meubles et éclairait enfin toute la salle. Au centre de cette dernière, une table basse, en verre, grouillant de papiers, de dossiers et autres photos. Tout était éparpillé, mais ordonné cependant, synonyme d'un travail approfondi, récent et précis. Tout ces documents abordaient le même sujet : les Buveurs de Sang. Faiblesses, forces et caractéristiques physiques. Témoignages, observations de scènes de crime, conclusions. Un travail ardu et éprouvant, semble-t-il. Un travail qui ébranle, qui change une personne, ses perceptions de la vie, ses préjugés, ses croyances. Un travail pour une personne qui ne vit pas pour elle, un personne qui meurs à petit feu, sans en avoir conscience. Une enfant, dont l'esprit est anéantis et détruit depuis bien longtemps.
La nuit fut encore blanche, son sommeil inexistant. Elle était là, assise à côté de la table en verre, sur un coussin rouge et moelleux. Elle maintenait son front, tout en écrivant; vêtue d'une simple nuisette pourpre. Elle avait prévu de se coucher, d'après sa tenue. Mais comme souvent, son programme fut bouleversé par son engouement. Elle était passionnée, peut-être un peu trop pour préserver sa santé. Mais elle s'était habituée à se train de vie, depuis deux ans maintenant. Étrangement, moins elle dormait, moins elle en ressentait le besoin. Elle ne s'accordait guère plus de quatre heures les nuits où elle s'obligeait enfin à dormir. Cette nuit là n'en était pas une. Après relecture des documents sur lesquels elle avait œuvré ce jour là, elle relâcha enfin la pression, s'écroula doucement sur la table, croisant les bras et y logeant sa tête. Elle resta ainsi un moment, immobile, sans bruit.
Elle commença enfin à se redresser. A coté d'elle, un tasse de café à moitié pleine, encore tiède. Elle l'entoura de sa main, l'attira jusqu'à ses lèvres et en bu le contenu. Elle la reposa pour attraper un briquet et son paquet de cigarettes, placés au coin de la table. Elle l'amena à sa bouche, jusqu'à la maintenir avec ses lèvres, l'alluma et commença à inspirer la fumée, qu'elle recracha en un léger filet grisonnant, s'amusant à former des ronds à plusieurs reprises. Le coude posé sur la table, son visage logé dans sa main, elle observait la cigarette incandescente, contemplant cette fumée gracieuse et ondulante. Elle stoppa brusquement ce paisible instant, inspirant une dernière fois. Elle écrasa le mégot dans un cendrier, que son père avait ramené d'un voyage. A sa vue, on imaginait déjà l'Orient. Des dorures, des couleurs chaudes, des formes souples et dansantes. Un soupçon de gaieté dans cet atmosphère sévère.
Elle se mit à ranger ses papiers, introduisant les divers photos et autres documents dans un chemise sombre, sur laquelle était inscrite en blanc « Vampire ». Elle la referma, s'aida de la table pour se relever, puis se dirigea vers sa table de chevet, où elle déposa la chemise avec nonchalance. Elle fit volte face pour rejoindre la salle de bain, souleva les frêles bretelles de sa nuisette du bouts de ses doigts, les fit glissées sur ses bras, la laissant choir sur le sol, continuant sa marche. Elle prit une douche tiède et ressortis quelques minutes plus tard. Se rapprochant de l'évier où elle se brossa les dents, elle s'observa dans le miroir, attacha ses cheveux auburn en une queue de cheval haute, un trait de crayons noir, du mascara et elle avait déjà quitté la pièce pour rejoindre son lit, où elle avait déposé des vêtements préparés la veille. Elle enfila d'abord des sous-vêtements étonnement raffinés, noirs, avec quelques dentelles. Puis un jean Slim foncé, un débardeur pourpre, des cuissardes en cuir avec talons aiguilles, dont les semelles étaient rouges, marque de fabrique de Christian Louboutin. Elle se releva, empoigna sa clé et attrapa son Perfecto en sortant, qu'elle enfila en marchant dans le couloir, après avoir soigneusement fermé la porte et glissé la clé dans sa poche.
Elle rejoignit enfin l'entrée de l'immeuble, qu'elle quitta sans attendre. Aujourd'hui était une journée chargée. Au programme ce matin : interroger les ouvriers de la zone industrielle. Elle avait entendue parlé d'une affaire de meurtre qui s'était déroulée dans les parages. Ne voulant pas avoir à faire avec la police, elle espérait en savoir plus grâce aux hommes qui travaillaient là-bas, peut-être aurait-il entendu ou vu quelque chose. Elle agissait toujours seule, un quelconque concurrent à proximité la dérangeait, c'était pour cette raison qu'elle œuvrait à distance des forces de l'ordre. Elle travaillait néanmoins pour la Coalition, mais pour un but personnel qui était semblablement le même que cette organisation.
Sur le chemin, elle arriva devant une boulangerie. Elle avait pourtant l'habitude de ne pas prendre de petit déjeuner, mais là n'était pas la question. Derrière la vitrine, sur le présentoir étaient posé en évidence des macarons à la framboise, son péché mignon. Elle s'attarda un moment, se mordillant la lèvre, sans vraiment se contrôler. Mais l'heure n'était pas à la gourmandise. Elle se força à s'éloigner, jetant un dernier regard, se disant qu'elle repasserait certainement après son affaire. Elle reprit la route en direction de la zone industrielle, bien décidée à ne pas se laisser attendrir.
Enfin elle arriva, accueillie par l'un des ouvriers. Elle balayait rapidement les lieux de son regard émeraude. Elle était attendue semble-t-il, avec une certaine impatience. C'était un fait, elle ne faisait pas partie des femmes qualifiée de laides, au contraire. Son physique n'était pas désagréable. C'était le genre de beauté froide, que l'égo des hommes pousse à vouloir par son inaccessibilité. Et le fait d'être la seule femme présente n'était qu'un facteur de plus. L'homme qui l'avait accueilli l'invita à la mener vers un endroit moins encombré par la poussière, mais elle n'en fit rien, elle n'avait pas vraiment de temps à perdre dans ce genre de coquetterie. Elle commença alors son interrogatoire préconçu, qu'elle avait prévu de soumettre à chacun des individus présents. Elle n'avait pas de quoi prendre des notes, n'en n'ayant pas réellement besoin. Depuis qu'elle œuvre pour son but ultime, elle s'est habitué à garder précieusement en mémoire les informations qu'elle pouvait collecter.
Mais une fois de plus, un évènement allait perturber son programme. La présence d'un homme, soumis aux regards curieux de part sa position surélevée. Il avait quelque chose d'attirant, de non conventionnel qui semblait attisait la curiosité de la jeune femme. Elle lui adressa plusieurs regard, tout en essayant de poursuivre son interrogatoire, ce qui n'était pas une mince à faire. L'ouvrier avait, lui, remarqué qu'elle s'intéressait à autre chose, aussi il essayait attirer son attention par quelque moyen que ce soit, mais sans remporter un grand succès. Elle se remit sur le droit chemin seule, s'obligeant presque à détourner le regard. |
| | | Thanatos
Messages : 39 Messages rp : 23 Date d'inscription : 16/08/2010
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Jeu 19 Aoû - 16:14 | |
| Le Soleil brillait un peu plus encore et étendait ses rayons divins sur la ville qui lentement, s'éveillait. Les hauts bâtiments aux armatures métalliques et aux murs de béton demeuraient un obstacle à la toute puissance de cet astre, néanmoins, certaines des fenêtres de ces buildings renvoyaient les rayons en un éclat décuplé. Bien qu'aveuglant, le spectacle était pour le moins agréable et Thanatos aimait à en profiter chaque matin. Il était bien rare qu'il ne se rende pas dans cette zone pour soulever quelques lourds matériaux ou encore courir de bâtiments en bâtiments. Trop rapide pour que les humains l'aperçoivent, et trop à l'écart pour qu'ils se doutent de quoique ce soit, il restait seul et tranquille. Aujourd'hui pourtant c'était différent. Perché sur ces emboîtements métalliques qui ne demandaient qu'à chuter tant ils étaient affaiblis par les nombreuses années d'inactivité, la Mort pouvait voir se profiler un tout nouveau spectacle dans son dos. Du coin de l'œil, il avait vu une demoiselle se présenter sur le terrain de construction et être, qui plus est, attendue par un ouvrier. C'était donc elle qui avait attiré ce qui semblait être le chef, tout près de lui ? Si Thanatos se faisait repérer, l'accès au bâtiment risquerait d'être atténué et, quand bien même y aller serait un peu plus drôle encore, l'amusement en lui-même, là-bas, y serait peut-être moindre.
Immobile et silencieux, la Mort guettait deux êtres qui, un jour peut-être, seraient ses victimes. L'homme semblait assez carré lui aussi - rien de comparable à Thanatos cependant -, enveloppé dans une côte d'un bleu clair, il avait retiré ses gants d'une couleur délavée pour les glisser dans sa poche gauche, dévoilant ainsi ses mains robustes, usées par le travail manuel. Face à lui, l'adversaire était de taille et le monstre entendait d'ici les battements rapides du cœur de l'ouvrier pour la beauté glaciale face à lui. Aphrodite elle-même aurait pâli devant la belle. Celle-ci portait des habits classiques : un jean qui moulait ses jambes de près, des bottes que les humaines appelaient 'cuissardes', s'il se souvenait bien, aux hauts talons, et un blouson dont il n'arrivait pas à discerner la matière. Son teint était pâle et son visage agréable. Elle semblait faiblement maquillée, avait un regard qui, même de loin, paraissait envoûtant et de fins sourcils pour surplomber le tout. Ses cheveux, mélange de roux et de châtain, étaient reliés en une queue de cheval haute, atténuant sans nul doute sa beauté naturelle. Pourtant elle était humaine, comme lui l'avait été un jour... Un violent courant d'air fit grincer l'échafaudage sur lequel était perché Thanatos sans que lui ne bouge d'un millimètre. Planté ici, il s'était décidé à ne plus bouger et regardait simplement l'être qui fut, un jour, un congénère à ses yeux. Toutefois ce lointain constat n'était maintenant plus qu'un fragile souvenir, la Mort ne savait plus depuis longtemps les sensations que ressentaient les humains.
A plusieurs reprises, le monstre sembla percevoir le regard de l'humaine, et pourtant elle paraissait occupée avec cet homme. Une discussion importante semble-t-il, que l'homme prenait grand plaisir à avoir. Il semblait coopératif, trop pour que cela paraisse naturel. La Mort plissa les yeux un moment et se détacha finalement de cette scène. Ses yeux azurés bifurquèrent sur le bâtiment à ses côtés, et le monstre dut s'improviser funambule pour regagner une fenêtre taillée dans le béton. Cette ouverture donnait accès à un étage lugubre et anormalement vide. Les travaux avaient été abandonnés sur ce site pour une raison qui échappait encore au Lycan, lui, se contentait simplement de profiter des matériaux laissés là. Il avait cette fois-ci, pourtant, une toute autre idée. Son regard parcourut la pièce sombre et triste jusqu'à ce qu'il se pose sur un pilier en construction. Sans doute était-il destiné à une quelconque décoration ; à moins qu'il n'ait pour unique but de soutenir l'étage supérieur. Un bref sourire en coin étira les lèvres du monstre alors qu'il parcourait le bâtiment dans toute sa largeur, se rendant à une fenêtre opposée afin de voir à quelle distance étaient les travaux. Un nouveau chantier était en construction non loin, mais d'autres hommes travaillaient déjà dans une plus vieille bâtisse. Peut-être cherchait-on à rénover les locaux, à moins qu'il faille les mettre aux normes. Quoiqu'il en soit, Thanatos avait dans l'idée de retarder les travaux. Une lubie soudaine ; peut-être était-il agacé de voir un ouvrier en rut face à une demoiselle qui n'aspirait qu'à la délicatesse.
Le monstre revint alors sur ses pas et souleva sans trop de peine le pilier avant de le porter jusqu'à l'autre façade : celle qui se trouvait du côté du chantier en construction. S'improvisant lanceur de javelot - revisité cependant à la manière d'un Lycan, Thanatos propulsa le pilier au travers d'une fenêtre afin qu'il fende l'air et l'espace. L'homme marcha plus lentement jusqu'à la façade cette fois, et il n'eut pas le temps de voir le pilier s'écraser qu'il entendait déjà le bruit sourd qu'il fit en s'abattant sur le sol. Le monstre n'avait aucune idée des dégâts qu'il avait bien pu causer, il ne savait pas même s'il avait fait des morts. Il ne savait qu'une chose : l'ouvrier trop occupé avec la demoiselle, serait cette fois, bien forcé de s'en détacher pour aller s'occuper des constats. La panique régnait déjà et certains hommes hurlaient. Un groupe de quelques ouvriers se détacha du reste et sembla courir tout droit vers leur patron. En une fraction de seconde, le monstre était déjà penché à la fenêtre opposée pour observer les réactions des hommes. Le patron sembla tout d'abord paniqué, mais malgré la gravité de la situation, il hésita encore un moment et regarda à plusieurs reprise le chantier, et la jeune femme, arrachant une grimace au monstre.
A croire qu'elle avait un charme envoûtant. A moins que les hormones de l'homme soient encore plus expressives que ce que Thanatos pensait. Le chef ouvrier sembla user d'une gestuelle, à l'adresse de la belle, qui voulait dire ' Ne bougez pas, je reviens ', ou quelque chose de similaire. Rapidement, les ouvriers s'éloignèrent en direction du chantier partiellement détruit alors que Thanatos se montrait à nouveau sur l'échafaudage. La tête haute, il observait de loin la demoiselle maintenant seule. Ses sourcils se froncèrent naturellement alors qu'une maigre grimace prenait place sur son visage. Le monstre échappa un grognement sans véritablement s'en rendre compte, déjà, il se remettait en marche et avait presque oublié l'histoire du pilier et de l'ouvrier insistant. Il n'oubliait pas, cependant, la jeune femme en contre-bas. Humaine ou non, Thanatos ne chercha pas à masquer sa nature et sauta tout simplement dans le vide. Sa silhouette massive chuta alors le long de l'échafaudage avant que ses pieds n'épousent bruyamment le sol. Accroupi, le monstre demeura un temps immobile avant de se redresser dans toute sa hauteur.
Comme s'il venait de faire un simple saut, le monstre approcha de l'humaine mais resta toutefois loin des regards des ouvriers : il ne prit ainsi pas la peine de dépasser l'immeuble massif à sa droite et resta caché derrière le ciment. L'agitation du chantier voisin était telle que le monstre n'avait plus besoin d'être à la fenêtre du bâtiment pour contempler tout ceci. Aucun mort visiblement, un simple blessé léger et bon nombre d'ouvriers choqués. C'était tout ce qu'il fallait à Thanatos : assez de temps pour les occuper, et laisser ainsi la demoiselle en paix. C'était elle qui était venue par elle-même, toutefois cet incident l'inciterait peut-être à rebrousser chemin. Le regard ténébreux de l'homme s'attarda sur la silhouette frêle de la jeune femme alors qu'une faible odeur de nicotine lui parvenait aux narines. Voilà bien une désagréable odeur qui ne sied nullement à une si jolie jeune femme, Thanatos venait de lui trouver là, un défaut conséquent. Le monstre observa un temps encore la belle avant de laisser échapper une sorte de sifflement agacé entre ses lèvres, puis il se détourna de sa silhouette avant de pénétrer dans le bâtiment par une ouverture qui avait été destinée, un jour, à devenir une porte.
L'homme retourna alors à l'intérieur du bâtiment en silence, se servant de cet étroit encadrement où il passait tout juste. Des escaliers en ciment, fissurés et abimés, permettaient d'accéder aux étages supérieurs du bâtiment ; cette fois pourtant, le monstre s'arrêta au premier étage, là où la majeure partie de son entraînement à venir se trouvait. Nombre de matériel, sans compter l'état délabré du niveau, lui assuraient un bon parcours d'obstacle. Un nouveau soupir s'échappa des lèvres du monstre alors qu'il retirait sa veste blanche pour l'accrocher à un clou planté dans une planche de bois. La demoiselle le perturbait depuis son arrivée. Elle, plus qu'un autre, avait su lui rappeler qu'un jour il avait été humain. Si son ancienne nature avait été, par le passé, la seule chose à laquelle il s'était rattaché, aujourd'hui tout avait changé. Pourtant il était actuellement tourmenté.
Persécuté par un lointain souvenir. |
| | | Sarah Harlow
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Jeu 19 Aoû - 18:26 | |
| 'entretien poursuivait sans embûches, jusqu'ici. Il était coopératif, un peu trop à son goût. Elle était scientifique, s'adonnant également à l'étude des comportements, et celui-ci se présentait était loin d'être un mystère pour elle. A vrai dire, n'importe qui aurait pu le comprendre. La conversation prit une toute autre tournure quand l'ouvrier lui proposa de la retrouver, dans la soirée, avançant comme argument qu'ils pourraient discuter en toute tranquillité. Comme à son habitude, elle ne répondit rien, se contentant de poursuivre son interrogation. Il collaborait toujours sans difficulté, mais ne semblait pas près à tirer un trait sur sa proposition. Agacée par son insistance, elle accepta finalement. Dès lors, il lui donna rapidement l'heure et le lieu. Elle ne prit pas la peine de mémoriser cette information n'ayant pas pour projet de se présenter au lieu du rendez-vous. Il devait avoir peut-être une trentaine d'année, mais là n'était pas vraiment la question. Elle ne voulait simplement fréquenter personne, elle n'en ressentait ni le besoin ni l'envie. A priori ravi de la réponse positive qu'elle lui donna, il se vit pousser des ailes, semble-t-il. Des sous-entendus, dont la subtilité laissait à désirer, accompagnaient les quelques compliments qu'il lui adressait. Elle ne pu retenir un soupir.
« Sauvez pas le gong » dirait-on en cet instant. Un des bâtiments commençait à s'effondrer. Ils furent tous surpris, mais elle savait garder son sang froid. L'ouvrier face à elle hésitait apparemment à la quitter. Devant tant d'inconscience, elle ne pu que lever les yeux au ciel. Il lui signifia son retour, tout en s'éloignant lentement. Elle balaya les lieux d'un regard rapide, ne semblant pas réellement affectée. Croisant les bras, elle désespérait de voir si peu de réaction de la part des travailleurs. L'un deux se trouvait apparemment à proximité de lors de l'incident, et revenait en titubant, aidé par l'un de ses collègues. Elle le détaillait afin de mesurer les dégâts. Il ne semblait pas gravement atteint, mais des soins ne seraient pas à négliger. Elle s'approcha d'un des ouvriers à proximité d'elle, l'invitant à emmener le blesser à l'hôpital. Elle ne souhaitait pas qu'il fasse appel à une ambulance ou autre, puisque, d'une part, l'urgence de son état était moindre, et d'autre part, elle ne souhaitait pas être déranger par un troupeau de secouriste plus inexpérimentés les uns que les autres.
Après cet événement, elle ne pouvait que rebrousser chemin et revenir plus tard. Mais elle n'en fit rien. Elle se fichait surement un peu de ce que les ouvriers pouvaient bien ressentir. Elle resta à sa place, attendant patiemment le retour du chef de chantier, en profitant pour contempler la scène. Il avait l'air dépassé, s'agitant pour peu de chose, faisant les cents pas. Il donnait des ordres à tort et à travers pour finalement se rendre compte de son peu de crédibilité. Ils n'y pouvaient rien, le bâtiment était, pour ainsi dire, complètement détruit. Il aurait été difficile de découvrir la raison de son effondrement. Dans l'esprit de tous, ce serait une bâtisse détruite par son délabrement et son absence d'entretien. Elle relâcha son attention quand elle entendit le chef ordonner bruyamment à un des ses hommes de faire l'état des lieux.
Quelque chose d'autre attira son regard. La silhouette qu'elle avait aperçu auparavant. Une silhouette qui n'était d'ailleurs pas difficilement reconnaissable de par sa carrure imposante. Elle la vit sauter de la fenêtre d'un bâtiment à proximité de celui écroulé. Elle eut d'abord un mouvement de sursaut, croyant à une chute. Quelle fut sa surprise quand elle la vit retomber bruyamment sur ses jambes, sans difficulté. Un bruit sourd mais puissant. Les ouvriers eurent tous un mouvement de recule, prédisant qu'un autre écroulement aurait lieu, mais rien ne se passa. L'effondrement de la bâtisse ne l'avait pas réellement perturbée, mais le simple saut d'un homme si. Elle trouvait ça plutôt contradictoire et pensa tout de suite qu'elle avait rêvé. Elle agita sa tête en fermant les yeux, et quand elle les rouvrit, le chef de chantier l'appela. Elle posa son regard sur ce dernier qui se dirigeait vers elle en trottinant. Quand elle reposa son regard sur l'endroit où se trouvait la silhouette, elle n'y était plus.
Elle resta un moment à fixer le bas du bâtiment, fronçant légèrement les sourcils. L'ouvrier agita doucement sa main devant son visage, comme si il désirait qu'elle n'ai d'yeux que pour sa petite personne. Il glissa son regard vers l'homme, avec un dédain dissimulé. Un nouveau soupir s'échappa de ses poumons. Elle n'avait plus vraiment la tête à rester planter là, à discuter avec cet homme sans grand intérêt. Ses pensées était occupé par ce qu'elle semblait avoir vu. Elle ne se l'expliquait pas, ce qui ne faisait que l'agacer un peu plus. Elle se devait pourtant de continuer l'entretien, ce qu'elle fit avec une certaine réticence qu'elle ne cacha aux yeux de personnes.
Elle en avait à présent finie avec le chef de chantier, et lui signifia qu'elle souhaitait interroger ses hommes. Sans surprise, il n'accepta pas, soutenant que ses hommes n'avaient rien vu et qu'ils avaient autre chose à faire que de répondre à ses questions, au vu du précédent incident. Dans d'autres circonstances, elle aurait le concevoir, mais ne voyait en sa réponse qu'une jalousie possessive. Il commençait à sérieusement l'ennuyer, mais elle savait faire preuve d'un certains sang-froid devant ce genre d'individu, continuant à récolter son témoignage. |
| | | Thanatos
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Ven 20 Aoû - 1:28 | |
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| | | Sarah Harlow
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Ven 20 Aoû - 14:08 | |
| a patience commençait à présent à atteindre ses plus lointaines limites. Elle ne prêtait pour ainsi dire plus attention à l'homme qui se présentait à elle. L'intérêt qu'il avait pu suscité jusqu'ici s'amenuisait, petit à petit. Finalement, ses paroles dépourvues d'utilité n'existaient que dans le but de ne pas mettre fin à la conversation qui ne tarderait pas à couper court. Avec sa gestuelle, elle tentait de lui faire comprendre qu'il lui fallait le quitter, mais sans grand succès. Il faisait mine de ne rien voir et continuait sa parade. Elle l'observait sans vraiment l'écouter, songeant plutôt à ce qu'elle ne pouvait accomplir, pendant qu'elle était là, retenue par un homme qui l'insupportait. Dans d'autres conditions, elle lui aurait fait ravaler sa langue pendue très rapidement. Elle n'était pas le genre de femme à se laisser marcher sur les pieds, ayant un sens de la répartie très prononcé. Mais dans ce genre de situation, elle ne pouvait faire ce qu'elle désirait. Malgré la manque d'intérêt de sa personnalité, l'ouvrier était néanmoins utile. C'était un témoin, qui plus est un homme, vide et manipulable. Si il advenait qu'il se vexe, qu'il soit contrarié par une quelconque parole de sa part, il pourrait ne jamais plus vouloir l'aider. Mais elle avait cru comprendre que l'appât de la chair n'était pas à sous estimer auprès de cette homme. Elle saurait, d'une façon ou d'une autre, l'attirer à nouveau vers elle. C'est donc dans cet état d'esprit qu'elle se décida à le quitter.
Mais un nouveau vacarme se chargea de clore la discussion. C'était le bâtiment où Il se trouvait, et elle s'en était aperçu, se remémorant cet instant où elle l'avait entrevu, faiblement, pour finalement perdre cette image. Et elle assista une fois de plus au manque de discernement du chef. Tous lui criait que l'ouvrier, chargé de faire l'état des lieux, s'y trouvait certainement. La bâtisse ne semblait pas s'écrouler, et ne s'effondrerait surement pas plus tard. Il décida alors de choisir un autre de ses hommes afin d'aller chercher l'éventuelle victime. Il lui avait tourné le dos. Elle commença alors, discrètement, à faire quelque pas en arrière, mais elle ne pu en faire davantage. Il était déjà revenu à sa hauteur, sans avoir l'air affecté par ce qui venait de se passer. Elle n'en pouvait plus, et finalement, il ne serait certainement pas d'une aussi grande aide qu'elle avait pu envisager.
C'est alors qu'Il apparu, sautant d'une fenêtre de l'étage sinistré. Elle assistait à la scène, comme si elle se déroulait lentement, observant les ondulations de ses vêtements aux contact du souffle de la chute. Il avait atterrit à quelques mètres d'elle. Le regard rivé sur ce personnage imposant, elle assistait à la colère des ouvriers, le nature des Hommes se révélant. Sans chercher la moindre explication, après un court silence d'incompréhension, ils se mirent tour à tour à l'insulter, hurlant parfois. Elle ne décolla pas son regard. Plusieurs hommes commencèrent à s'approcher de Lui, elle fronça les sourcils, comme pour exprimer une crainte. Il lui adressa un regard, elle ne lâcha le sien. C'est alors qu'Il prit la fuite, les ayant déjà tous dépasser. Le chef se mit à hurler de plus belle, ordonnant à ses ouvrier de le poursuivre. Submergé par l'engouement d'une course poursuite opposant tous ses hommes à un seul individu, il prit lui aussi part à la traque. Elle se retourna, afin de les observer s'éloigner plus aisément. Elle entreprit de quitter les lieux, mais quelque chose la retenait, elle désirait connaître la finalité de cette scène. Elle sentit un léger souffle dans son dos.
' J'ignore ce que peut bien faire une femme au milieu de tant de vulgarité. '
Elle ne réalisa pas immédiatement, mais se retourna finalement, faisant face cette homme, admirablement imposant. Du haut de son mètre soixante-dix huit avec ses talons, elle fut obligée de lever les yeux afin de rejoindre les siens. Il disposait d'un physique inhabituel, tant par son originalité que part sa stature. Elle le jaugea rapidement avant de lui répondre.
" Une affaire à régler. "
Sa voix était à la fois suave et assurée. Elle n'osa lui poser de question en rapport avec sa présence en ces lieux, elle en tout cas, souhaitait les quitter. Elle n'avait par relâcher son regard plongé dans le sien, montrant ainsi une confiance certaine en apparence. Elle fit un pas en arrière.
" Vous m'excuserez, mais j'ai fais mon temps ici. "
Par cette phrase, elle l'invitait à quitter lieux, en sa compagnie ou non. Pourtant, elle ne savait pas réellement où aller, son emploi du temps avait tellement été chamboulé qu'elle décida de remettre tout ceci au lendemain. |
| | | Thanatos
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Mar 24 Aoû - 14:54 | |
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| | | Sarah Harlow
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Mer 25 Aoû - 12:40 | |
| endant un certain temps, ils restèrent là, immobiles, se jaugeant l'un l'autre. Elle n'avait pas décroché son regard du sien, se refusant de plier devant son imposante présence. Elle remarqua d'ailleurs qu'il n'appréciait guère cette façon d'agir. Elle soutenait sous regard, et peut-être souhaitait-il qu'elle baisse les yeux, en signe de respect ou bien de crainte. Mais elle n'en fit rien, s'il espérait montrer sa supériorité ce n'était certainement pas en se montrant hostile qu'il obtiendrait ce qu'il veut. Elle n'aimait guère les hommes de sa trempe, qui se croit meilleur et qui aimerait que chaque individu se pousse devant lui. Elle croyait qu'il faisait partit de ces gens là, mais quelque chose la surpris dans son agissement. Après l'avoir informé de son départ, elle fut stupéfaite par la réponse qu'il lui donna. Il lui avait signifier son retour. Elle n'aurait jamais imaginé une telle réponse de la part d'un homme qu'elle croyait insupportable. Elle l'observa s'en aller, en levant un sourcil avec un regard quelque peu interloqué. Elle jaugea sa démarche assurée. Il avait cette allure qui tente à montrer sa puissance. Il ne ressentait pourtant pas de prétention la dedans, il inspirait naturellement une certaine forme de respect.
Puis son ombre s'évanouit à l'entrée du bâtiment. Elle se demanda alors si elle allait rester là; à l'attendre, comme une princesse en mal d'amour. Cela montrerai certainement une forme de faiblesse de sa part que de l'attendre bien gentiment ici. Mais il lui avait assuré son retour, et ce n'était pas dans ses habitudes de faire faux bon, même envers un inconnu. Elle commença alors a faire quelques pas, puis revenir, les mains croisées dans son dos. Elle observait également les lieux, défaits et saccagés. Elle se doutait de la nature de la cause mais n'en était pas sûr. Il avait l'air puissant certes, mais de là à anéantir un bâtiment, non elle ne pouvait pas s'accorder une telle imagination. Elle était d'une nature plutôt cartésienne, mais elle avait connaissance de l'existence des vampires, c'est en cela qu'elle voulu bien croire n'importe quoi. Elle s'était donc mis dans l'idée que ce spectacle funeste était bien l'œuvre de cette homme. Elle n'osait pourtant y croire. D'où lui venait cette force ? Elle ne se permettrait sans doute pas de l'interroger à ce sujet.
C'est alors qu'elle fut tirée de ses pensées par son retour. C'était d'ailleurs une sorte de grognement qui la perturba dans ses rêveries. Elle l'observait à nouveau avec un regard interrogateur. Il n'était décidément pas banal comme individu, ce qui éveillait de plus en plus la curiosité de la demoiselle. Elle appréciait d'étudier les comportements inhabituel, et celui-ci l'intéressait tout particulièrement, de part son charisme sauvage. Elle se permit alors de poser un jugement sur son apparence, et il était de loin le genre d'homme qui déplait, au contraire. Sa carrure lui donnait un certain charme qui en ferait rougir plus d'une. Bien sur ce n'était pas dans ses habitudes de s'abandonner à de telle pensées.
Il marchait, en silence, ne lui ayant adressé aucun regard. Elle entreprit de le suivre, quelques mètres les séparaient à présent. Ses déplacements étaient plutôt rigide, mais il marchait pourtant assez lentement. Elle continuait à le suivre, sans un mot, ne pouvant le contempler que de dos. Un long moment s'écoula, sans dialogue ni regard. Mais brusquement, sans prévenir, il stoppa sa marche, restant immobile. Elle s'arrêta à son tour, troublée. Il le sentait perturbé, peut-être même tourmenté, et cette sensation fut d'autant plus renforcée quand il se retourna. Elle aperçu son regard pensif.
Le regard qu'elle lui porta se voulait quant à lui soucieux. Sans vraiment savoir pourquoi, elle ressentait une sorte d'inquiétude à son égard. Comme si son air perturbé allait à l'encontre de son physique assuré et sûr de lui. Quelque chose n'allait pas, et il n'était pas difficile de le comprendre. Elle osa alors faire quelques pas vers lui, plongeant son regard inquiet dans le sien.
" Tout va bien ? " Elle n'espérait pas réellement qu'il lui réponde, elle souhaitait simplement lui faire part de son inquiétude vis à vis de son comportement. Elle était froide, habituellement et manquait même parfois de compassion à l'égard des personnes qu'elle considérait sans importance et sans grande utilité pour elle. Mais là, même sans le connaître, elle sentait qu'il n'était pas comme les autres. C'est en cela que son intérêt se faisait plus grand. |
| | | Thanatos
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Dim 29 Aoû - 14:35 | |
| Cinglante révélation que de constater qu'elle se trouvait là, à quelques mètres derrière lui. Ainsi elle le suivait donc, mais pourquoi ? Il n'avait rien de sympathique. Un monstre ne devait pas inspirer à la curiosité, à la gentillesse ou à la compassion. Alors qu'il s'était arrêté et la regardait maintenant de ses yeux perçants, l'humaine ne bougeait plus et semblait l'étudier minutieusement. Il avait peut-être un côté attirant qu'il ignorait profondément, sans doute avait-il tort de ne pas se remettre en question pour une telle futilité. Le regard qu'il apercevait pourtant dans le coin de son champ de vision lui inspiré le soucis. Loin de s'arrêter là, la jeune femme fit quelques pas supplémentaires sans que le Lycan ne daigne bouger. Les mètres les séparant s'amenuisèrent alors un peu plus, devenant bien maigres. Une frontière abstraite pleine d'inutilité, capable d'être brisée d'un côté aussi bien que de l'autre par un simple pas. Une telle proximité permit au monstre de la contempler plus aisément. Une telle situation lui permit de voir des détails qui n'avaient pas attiré son attention jusqu'à maintenant.
L'humaine avait un certain charme, sa peau était clair, son visage fin. Sans doute était-elle "Belle" pour les hommes de sa race. Peut-être même l'était-elle pour les loups et les vampires aussi. Un grain de beauté à son œil droit et une touche de maquillage venait trancher avec sa peau d'albâtre. Le peu de maquillage qu'elle utilisait savait faire ressortir son regard intriguant, bien qu'emprunt d'un sentiment que la Mort ne connaissait pas. Ce sentiment n'était pas assez fort pourtant, pour permettre au regard de la belle de perdre de sa splendeur. Les contours de son iris étaient cernés de noir et ils renfermaient un vert aussi clair et précieux que l'émeraude. Les dégradés de cette même couleur étaient nombreux et en s'approchant de la pupille, ce céladon virait à l'or un court instant. C'était à peine visible tant il se contentait de souligner la présence de la pupille. Quelques mots attirèrent l'attention du monstre et il cessa donc de la détailler si ouvertement. Vides d'expression et d'un quelconque sentiment, ses yeux restaient figés dans la pupille de la demoiselle et n'en bougeaient plus. Il tentait maintenant de se concentrer sur l'expression que ce regard laissait sous-entendre, il n'avait plus qu'à en chercher l'origine alors qu'une réponse sèche, suintante de simplicité pour lui, claquait dans l'air.
' Si tout allait bien, je serais encore en train de m'entraîner. Or, par ta faute, je me suis fait repérer. ' La question de l'humaine avait amené le monstre à se renfrogner un peu plus encore dans ses airs colériques. Ses sourcils s'étaient froncés à leur maximum et son regard azuré était tout juste visible tant ses yeux étaient plissés. Une barre déchirait presque en deux le front du Lycan et une apparente colère semblait le prendre aux tripes alors qu'il n'y avait pas matière à se mettre dans de tels états. A quoi bon savoir s'il allait bien ou si ce n'était pas le cas, pourquoi s'inquiétait-elle de l'état de santé d'un inconnu à l'apparence menaçante ? Il n'avait rien d'attirant, rien qui aspire à l'amitié. Si un doute pouvait toutefois subvenir, un grognement sourd et rauque se chargeait de les balayer. Pourtant, malgré tout ceci, elle semblait s'accrocher et se trouvait encore là. Dans ce cas, les paroles du monstre suffiraient peut-être à la convaincre qu'il était plus prudent pour elle de passer son chemin et de ne pas le suivre. Le Lycan pivota sur lui-même de façon à se retrouver de profil par rapport à la demoiselle. Progressivement, la barre scindant son front disparut mais ce fut cette fois ses lèvres qu'il ne put empêcher de décliner fortement.
' Peu importe mon état moral, je ne vois pas en quoi ça te regarde, petite. ' Plus il la regardait, plus il souhaitait la voir tourner les talons. Pourtant, sans qu'il ne sache lui-même pourquoi, il restait là à attendre. Il s'était arrêté afin de voir si elle le suivait, et une fois la chose vérifiée, il avait grimacé comme bien souvent. Il ne voulait plus la voir, mais il ne cherchait pas non plus à la semer. Peut-être était-ce le hasard qui l'amenait à le suivre. Sa maison était peut-être sur la route bien que le quartier résidentiel se trouve plus ou moins à l'opposé de la direction qu'ils avaient pris l'un et l'autre. La moue rageuse qui barrait le visage du monstre et notamment ses lèvres, s'effaça, en contre-partie, un nouveau grognement naquit. Il fut toutefois plus faible que les précédents. Le monstre tourna vivement sa tête à l'opposé de l'humaine pour ne plus la voir ni la sentir tout près, pour ne plus voir ce regard inquiet accroché désespérément à ses cruelles pupilles. C'était toutefois difficile : l'odeur persistante de la nicotine se mettait maintenant à l'envelopper. La langue du monstre se colla à ses dents alors qu'un souffle s'échappait de ses lèvres en un maigre sifflement.
Il pestait. Contre elle. Contre lui.
' C'est quoi ton nom... ? ' |
| | | Sarah Harlow
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Mar 31 Aoû - 14:57 | |
| e laps de temps, pendant lequel un infime espace les séparait, lui paru durer une éternité. Il semblait détailler les moindres détails de son iris, et elle, dans un désir de ne pas baisser son regard sans doute, fit de même. Elle semblait perdue par la couleur irréelle de ses yeux, un bleu azur éclatant qu'elle trouvait admirablement beau et rare. Une certaine magie indéfinissable parcourait son regard clair. Elle se laissait facilement bercer par certains des dons de la nature, comme celui-ci. L'homme qui lui faisait face était beau, c'était indéniable. Mais en cet instant, elle n'était fascinée que par cette nuance de bleu qu'elle n'avait jamais eu le bonheur d'apercevoir auparavant. Mais sa contemplation prit son terme avec brutalité. Il est vrai qu'elle n'espérait pas de réponse de sa part, mais elle n'attendait pas non plus un reproche. Sa réplique avait été plus que froide à son égard. Son visage perdit alors tout éclat d'émerveillement, laissant place à une mine froide et sévère. Elle fronça les sourcils à son tour, ne voulant pas fléchir devant cette homme arrogant et dont le vocabulaire ne semblait pas accueillir le mot : reconnaissant. Mais elle n'était pas femme à laisser sa fierté de côté si facilement, bien au contraire. Elle lâcha alors un faible rire amusé et provoquant.
" Par ma faute ? Je crois que tu t'es très bien débrouillé tout seul. " Elle n'avait aucun mal à déceler cet air hargneux qui lui allait comme un gant et qui ne semblait vouloir le quitter sous aucun prétexte. A la suite de cette petit altercation, il reprit le cours de sa fulmination qui amusait la demoiselle. Elle aimait ce genre de confrontation qui mettaient face à face deux personnes dont la fierté prenait souvent le dessus. C'était, en réalité, une sorte de jeu pour elle. Mais il reprit ses provocation en lui signalant que son état moral n'était pas son affaire, il avait terminé sa phrase pas une petit injure à laquelle elle ne prit pas la peine de répondre, tant elle la trouvait d'une bassesse inqualifiable. Pourtant, cette remarque semblait l'avoir calmée, ou plutôt, elle avait peint sur son visage un air morose. C'était, en effet, sans comprendre qu'elle avait ressentie cette inquiétude qui avait amenée ce conflit. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était attardé sur le moral d'un individu. Quand Il reprit sa route, elle laissa son regard se perdre dans le vide et sa tête se baisser. Elle était bouleversé par son propre comportement. Comme si une face de sa personnalité avait refait surface sans y être invité, comme si elle cherchait à sortir en anéantissant tout sur son passage. C'est comme cela qu'elle le ressentait, cette facette qui avait presque disparue, qu'elle avait oubliée, elle n'en voulait plus. Elle se reprit alors en agitant violemment sa tête, releva son regard en sa direction, et reprit sa route.
Et plus elle marchait derrière lui, moins elle comprenait. Tout deux semblaient prendre le même chemin. Ils se dirigeaient vers le quartier résidentiel, il n'y avait plus de doute. Elle avait veillé à laisser, une fois encore, plusieurs mettre entre leur deux corps. Cherchant sans doute à ne plus lui faire face, cherchant à échapper à tout cela. Elle ne pu alors s'empêcher d'accueillir à nouveau cette morosité dans son regard, lorsque celui-ci se posait sur Lui. Sa marche se faisait, petit à petit, plus lente. Elle baissa les yeux, son attention se perdit sur le sol qu'elle jonchait. Mais c'est alors que, surprise, elle se redressa en entendant sa voix qui lui demandait son nom. Elle fronça les sourcils ç nouveau, mais cette fois-ci, sans exprimer une quelconque hostilité. Il traduisait son étonnement vis à vis de cette demande. Elle n'aurait pas pensé qu'il s'intéresse à cela après leur querelle. Elle même souhaitait mettre de côté cette intérêt qu'elle lui portait. Pourtant elle lui répondit, avec une voix étonnement douce et agréable.
" Sarah. " Elle ne put alors s'empêcher de laisser place à un temps silencieux, appréhendant sa futur réponse.
" Et toi ? " Sa voix était devenue hésitante malgré elle. Elle le regardait, impassible, sans ciller, cherchant son regard. |
| | | Thanatos
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Ven 3 Sep - 21:32 | |
| Son visage était froid, sévère, elle avait presque une mine boudeuse. Néanmoins, il ne s'y connaissait pas assez bien en sentiments pour déterminer avec exactitude de quoi il s'agissait là. Les sourcils de la demoiselle s'étaient froncés mais elle avait toutefois fini par rire un instant, son qui était inconnu au monstre. Il ignorait ce qu'elle faisait là, mais quoi qu'elle puisse bien faire, elle semblait se moquer de ce qu'il venait de lui dire. Selon elle, ce n'était pas de sa propre faute et Thanatos s'était débrouillé seul pour se faire ainsi remarquer. Même si le monstre ne dit mot, il n'en pensait pas moins. Bien au contraire, tout était de sa faute à elle. Si elle n'était pas venue là, alors l'ouvrier ne se serait pas tenu tout près du bâtiment du monstre ; si elle n'avait pas été là non plus, l'ouvrier n'aurait pas eu cette attitude horripilante qui avait su réduire à néant le calme déjà bien chancelant du Lycan. Parce que la demoiselle avait été là, il avait été contraint de détruire en bonne partie un bâtiment en rénovation. Par sa faute, il avait été trouvé puis pourchassé.
Mais après tout, les visions divergeaient sans doute, pour elle, ce devait être de sa faute puisqu'il avait lui-même pris la peine d'agir ainsi et de faire autant d'animation. C'est donc tout naturellement qu'il avait été repéré. Finalement sans broncher, il s'était remis en marche et les talons de l'humaine qui claquaient faiblement semblaient lui indiquer qu'elle le suivait encore. Pourtant le rythme régulier de ses pas sur le sol avait ralenti progressivement, sans raison apparente : c'est alors qu'il avait parlé, s'intéressant à son tour à elle, comme elle avait pu le faire plus tôt. Une différence demeurait : lorsqu'elle lui avait demandé son état de santé, le monstre n'avait répondu ; maintenant qu'il lui demandait son prénom, elle lui répondait. Une réponse qui fut difficile à obtenir, vu l'expression de la demoiselle. Là encore, ses sourcils s'étaient froncés mais il ne semblait pas y avoir d'agressivité derrière, peut-être simplement de la gêne. Si c'était bel et bien le cas, il ne s'agissait pas toutefois de la gêne dans le sens où elle était intimidée. Non, même s'il ne l'avait observé que bien peu de temps, l'attitude provocante de l'humaine lui laissait croire que rougir n'était pas dans ses habitudes.
Son prénom était donc Sarah. Les nombreux voyages du monstre lui avaient enseigné différentes langues qu'il avait oublié au fil des années. Pourtant quelques brides de langages lui restaient, des origines fictives, encore inscrites en lui mais bien peu. En hébreu, son prénom voulait dire " Reine " ou " Princesse ". Entendre son prénom le fit peut-être sourire, mais si légèrement que la différence ne put finalement se connaître sur ses lèvres. Un bref, voire même très bref silence s'installa puis elle reprit la parole, lui retournant la question comme il s'y attendait. Elle avait l'air d'une jeune fille forte, un puissant caractère, une demoiselle qui ne se laisse pas faire, et ce, par qui que ce soit. Malgré ce trait de caractère, sa voix avait été plus faible, peut-être même, un brin hésitante. Le monstre s'arrêta et pivota un peu sur lui-même, sa tête suivit alors le mouvement et ses yeux vinrent se poser dans ceux de l'humaine. Elle était impassible et presque même inexpressive. Thanatos se surprenait à trouver quelques brins de ressemblance entre lui et elle.
' Thanatos. ' Le Lycan ne put empêcher un grondement de naître en son sein alors qu'il se mettait à parler. Pourquoi lui répondre là aussi ? Elle n'était pas le genre de personne qui pourrait bien l'employer pour régler le compte d'autrui. Cette Sarah n'en avait pas le profil, mais les apparences sont trompeuses, dit-on. Le monstre n'était pas curieux en temps normal, pourtant cette fois, il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'elle pouvait bien faire en ces lieux. Il avait écouté quelques brides de conversation avec l'ouvrier, rien qui soit susceptible de le mettre sur une quelconque voie, mais tout ceci ressemblait à un questionnaire. Et que pouvait-elle bien lui demander ? Le regard de Thanatos dévia un peu et vint se poser sur les murs délabrés, cachant la lumière la plupart du temps et abritant des personnes qui n'étaient pas des plus recommandées. A nouveau, il l'observa et arqua un sourcil avant de se tourner entièrement vers elle, lui faisant à nouveau face.
' Dis-moi, humaine... Tu dois avoir de sacrés motivations pour te promener ici. C'est plutôt mal fréquenté. ' Là encore il se souciait d'elle, et il s'intéressait, qui plus est, à ce qui ne le regardait pas. Par-dessus tout, il s'exposait à bon nombre de commentaires avec une telle phrase. L'"humaine" employé pouvait porter à confusion, sans compter le "mal fréquenté" car, après tout, il passait lui-même beaucoup de temps entre ces murs sombres. Certaines différences étaient notoires, la carrure du Lycan pouvait l'aider à ne pas être abordé trop fréquemment, son agressivité aidait grandement aussi. Sans compter le fait qu'il était en mesure de se défendre. Elle, c'était tout le contraire.
Mais qui sait ? Peut-être avait-elle les apparences avec elle. |
| | | Sarah Harlow
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Sam 30 Oct - 22:51 | |
| lle était immobile, appréhendant le comportement qu'allait avoir son compagnon de route et de querelle. C'est avec étonnement qu'elle le vit se retourner un peu plus, afin de mieux lui répondre sans doute. Il plongea alors ses yeux dans les siens, une fois de plus, et à nouveau, elle répondit à cela en faisant de même, le fixant, sans animosité ni rancœur. Contrairement à ce que l'on pourrait déduire de son comportement, Sarah n'était pas le genre de jeune femme à être rancunière pour si peu. C'était d'ailleurs un comportement qui l'exaspérait chez la gente féminine. Cette manie de toujours vouloir avoir le dernier mot, quitte à ce qu'il soit complètement idiot. Elle ne supportait pas non plus les femmes qui jugeaient bon de créer une violente dispute quand le déclencheur n'est autre qu'une broutille ou un malentendu. Mais ce qui l'insupportait au plus au point était bien évidemment les femmes qui se complaisent à rester fâcher, durant un temps indéfini, contre quelqu'un, sans raison vraiment valable. Sarah n'était pas de ce genre là nom, elle avait d'ailleurs un comportement qui se rapprochait de celui des hommes. Elle était fière et impétueuse. Mais elle ne l'était qu'en réponse à un affront. Et là, il n'y avait plus lieux d'être véhémente.
Il se prénommait Thanatos. Un nom peu courant voir très rare. Elle était surprise, certes, mais ne le montrait pas. Pendant ses étude, elle avait suivit quelques court de grec mais ne parvint pas tout de suite à se rappeler la signification de ce mot. Il lui disait bien quelque chose, mais elle ne fit pour l'instant pas le rapprochement avec la langue. C'est alors qu'elle entendit un faible grondement venant du fameux Thanatos. Ce dernier ayant pour effet de raviver sa mémoire. La mort. Un prénom bien étrange qui pourtant ne la choquait pas quand elle observait l'homme qui était prénommé ainsi.
Il se mit alors à observer l'environnement, et machinalement, le regard de Sarah emprunta le cheminement précédemment traversé par celui de Thanatos. Il s'arrêta sur les bâtiments délabré. Sarah ne faisait que peu attention à son environnement lorsqu'elle se rendait quelque part. Elle n'avait pas tellement la tête à ça, ni l'envie. C'est donc avec surprise qu'elle découvrit dans quelle zone elle se trouvait. C'était un lieu que ne semblait pas très fréquentable. On pouvait le ressentir simplement grâce à l'ambiance qu'il dégageait. Elle était interloquée par son manque de discernement, mais elle fut rapidement retirée de ses pensées par la voix de Thanatos.
Lorsqu'elle se tourna, il était là, face à elle, la dominant de toute sa hauteur. Et comme à son habitude, elle répondait avec le seul moyen dont elle disposait : son regard qu'elle encra dans le sien, sans ciller. Il la désigna alors en employant un mot qui l'interloqua. C'est d'ailleurs dans cet esprit qu'elle fronça les sourcils lorsqu'elle entendit « humaine ». Et étrangement ou légitiment, elle pensa aux buveurs de sang. Elle n'avait pas connaissance de l'existence des Loups. Cependant, elle n'en déduit pas qu'il faisait partit des vampires. Il ne correspondait pas à ce qu'elle avait pu étudier de leur comportement. Ils ne sont pas comme lui. Ils sont vils, calculateurs et manipulateurs. Alors que Thanatos, lui, était impétueux, impulsif et sans doute téméraire. Du moins ce sont les conclusions qu'elle s'était faite jusqu'ici. Elle ne fit aucune remarque sur le terme employé la désignant, du moins elle ne jugeait pas utile de la faire. Elle le ferait certainement plus tard.
Il mit alors en évidence ses motivations pour venir s'aventurer en de tels lieux. Ses sourcils se détendirent alors. Elle prenait cette question pour une démonstration d'intérêt. Cependant elle n'eut pas l'audace de penser qu'il pouvait s'inquiéter pour sa personne. Elle lui répondit alors, sa voix était calme, quoi qu'un peu sèche, sans pour autant être arrogante.
"En effet, j'estime que mes motivations justifie largement ma présence ici."
Elle plante alors son regard émeraude dans le sien et finalement, décide de mettre, plus tôt que prévu, le sujet de « l'humaine » sur le tapis.
"Une "humaine" ne devrait pas, c'est ça ? Mais qu'est-tu donc pour avancer ça ?"
Elle insista bien entendu sur le terme que lui même avait employé précédemment. Elle se doutait pourtant qu'il n'allait pas lui répondre si facilement, elle cherchait simplement à lui faire comprendre qu'elle avait noté son terme, en ne montrant pourtant aucune surprise. Elle croisa alors les bras sur sa poitrine, attendant une réponse, n'importe laquelle, le fixant un peu plus intensément.
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| | | Thanatos
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| Sujet: Re: Rencontre avec un Souvenir † Sarah Harlow Dim 14 Nov - 11:56 | |
| Elle l'avait imité un temps en observant l'environnement au milieu duquel ils se trouvaient. Ces façades délavées par les éléments se déchainant sur leur paroi. Ces murs détériorés par la peinture laissant s'inscrire là divers messages. Des détritus, des déchets, des objets qui n'étaient maintenant plus en état de marche restaient là, à l'abandon. Thanatos connaissait ce quartier à merveille, il savait que plus il s'enfonçait dans les petites ruelles sombres où les murs de deux bâtiments semblaient presque se toucher tant ils étaient près l'un de l'autre, plus les personnes se faisaient rare. Peu à peu une odeur fortement désagréable se faisait sentir. Les ordures, les égouts entre autre. Rien de bien chatoyant en ces coins. Et pourtant l'humaine y trainait presque inconsciemment. Peut-être y était-elle également habituée, pourtant il ne l'avait jamais vu jusqu'à maintenant. Les yeux du monstre croisèrent ceux de l'humaine, là aussi c'était devenu habituel. Elle semblait apprécier le fait d'observer les gens dans les yeux. A moins qu'elle n'apprécie tout particulièrement le regard de la Mort.
Ses sourcils fins s'étaient sensiblement froncés, puis ils avaient repris une posture plus naturelle avant que sa voix ne retentisse. Une voix capable de mêler à la fois un calme apaisant et une sécheresse déroutante. Déroutante pour le commun des mortels mais pour lui, c'était une façon légitime de parler puisque lui-même s'exprimait ainsi, au moins lorsqu'il ne grognait pas. Elle prenait le temps de lui répondre mais la réponse restait tout de même évasive. Rien de précis sur ce qu'elle faisait là ; lui qui ne parlait que rarement, voilà que le peu de mots qu'il était en mesure de formuler n'aboutissaient à rien. Il n'y avait pas là de quoi le motiver. Ainsi selon elle, les motivations qui l'animaient justifiaient aisément sa présence en ces lieux. Une nouvelle question se posait alors ; question qu'il ne formulerait pas toutefois : quelles étaient ces motivations ? Que cherchait-elle pour avoir à se rendre en de tels endroits ? Les paupières du lycan déjà bien peu ouvertes se fermèrent davantage, laissant tout juste voir son iris azurée. Elle avait un caractère bien trempé, il avait eu l'occasion de le voir à plusieurs reprises. De même, elle savait se débrouiller, au moins en apparence. Mais si cette jeune femme était confrontée à une agression, était-elle capable de se défendre ? Thanatos n'était pas même en mesure de voir si elle possédait une arme. Ses sens ne lui permettaient pas encore, pourtant, ce n'était pas faute de la scruter dans les moindres détails.
Elle le regarda encore dans les yeux, puis reprit, amenant le lycan à changer d'expression. Lui qui s'efforçait de rester neutre en toute circonstance, elle venait de lui signifier qu'elle avait relevé là un élément essentiel. Mais au fond, ne l'avait-il pas fait délibérément ? Il l'avait qualifié d'humaine et ainsi, implicitement, il sous-entendait qu'il n'appartenait pas à cette catégorie. Au beau milieu de la journée, il lui était aussi difficile de se faire passer pour un vampire. Peu importait. Thanatos engendrait des problèmes, des questions, et jamais il n'y répondait. Même si tout ceci avait été plus ou moins voulu, les commissures des lèvres du monstre s'étaient affaissées en l'entendant, ses paupières s'étaient soulevées de nouveau, laissant l'humaine profiter pleinement de son regard bleuté mais ses sourcils froncés barraient actuellement son front. Elle avait insisté sur le terme "humaine". Et qui plus est, elle prenait une posture le laissant croire qu'elle n'était pas prête de lâcher le morceau. Peut-être n'était-ce qu'un vaste jeu, au fond. Des vampires ou des loups, il n'y avait que peu de différences. Par ailleurs, les uns comme les autres observaient de loin les humains. Ils ne les aidaient pas, ou très rarement. Ils les attaquaient, les testaient, se jouaient d'eux. Une attitude déplorable qu'il valait mieux mettre sur le dos de l'ennui pour rester un tant soit peu digne.
' J'ai hésité entre humaine et ignorante parce que pour moi, les deux sont synonymes. Mais, je commence à cerner ton caractère et il valait mieux dire humaine... Je crois. ' Toujours ce regard insistant, pénétrant. Les bras croisés sur sa poitrine, elle avait ainsi un air déterminé qui lui sied à ravir. Il collait à sa silhouette, à sa façon d'agir et de parler. Un lourd soupir s'échappa finalement des lèvres du lycan alors qu'il fermait les yeux en détendant un peu ses traits. Un temps, son visage sembla être pur, dénué de haine, de souffrance ou de rage. L'innocence s'était emparée de ses traits. Un air qui ne lui allait pas si bien finalement. Un bref mouvement de tête lui permis de réajuster les quelques fines mèches de cheveux qu'il gardait devant son front avant de rouvrir les yeux pour les braquer sur elle, à sa façon. Pourtant, contrairement à ladite Sarah, il ne s'attarda pas dans ses yeux clairs, bien vite distrait par autre chose, le monstre suivit un détail des yeux ; une petite particule virevoltant au gré d'une brise légère après quoi ses yeux se perdirent finalement sur le ciel au-dessus d'eux. Quelques nuages clairs, tout juste apparents et un nouveau soupir. Le lycan laissa sa tête reprendre une position normale avant de tourner sur lui-même pour reprendre sa route.
' Peu importe. ' C'était là sa réponse à la seconde question qu'elle avait formulé. La phrase qu'il avait prononcé en tout premier lieu était plus ou moins une réponse à la première interrogation formulée mais au fond, il s'agissait plutôt d'un constat qu'il se faisait à lui-même. Une conclusion. Les poings du lycan se serrèrent progressivement avant de s'immobiliser, tendus, les muscles de ses bras semblaient prêts à frapper et pourtant il ne s'agissait là que de sa façon de marcher. Une façon un peu brutale et maladroite. La bête fit encore quelques pas avant de ralentir à nouveau. Ses pas étaient plus lents bien que ses enjambées soient presque identiques. Un ralenti soudain alors que ses lèvres s'entrouvraient pour laisser entrevoir ses dents. De légères canines taillées pour déchiqueter la chair, mais avant tout, un nez plissé et des sourcils froncés. Le crâne du monstre commença à pivoter pour apercevoir encore une fois la silhouette de la jeune femme mais un sursaut de sauvagerie l'en dissuada et c'est en échappant un autre grondement qu'il reprit le fil normal de sa marche, la faisant presque plus rapide pour quitter les lieux. Voilà qu'il avait à son tour un air déterminé sur le visage, pourtant, contrairement à Sarah, à cet air se mêlait chez lui une sorte de ressentiment. Une expression qui effrayait parfois ceux qui croisaient l'ombre du colosse ; ainsi il paraissait plus en colère qu'autre chose.
Bien que loin devant, maintenant, il restait aux aguets. Même s'il avait bifurqué à plusieurs reprises dans les ruelles pour semer éventuellement l'humaine qu'il avait laissé au beau milieu d'une allée, il restait attentif à la plus faible effluve de parfum, au moindre son susceptible de lui parvenir. Et pourtant elle n'avait rien d'extraordinaire. Qui était-elle ? Une simple humaine aux motivations suffisantes pour l'amener là. Alors pourquoi se soucier de ce qu'elle pouvait devenir ? Souhaitait-il la protéger, appréhendait-il le fait qu'elle puisse se faire attaquer par un vampire, par un autre loup ou même par d'autres humains ? Un bref sifflement filtra entre ses mâchoires serrées et ses lèvres closes. Voilà que son côté humain semblait refaire surface après de très longues années de mutisme. Quel intérêt y avait-il à les protéger ? Maladroits, fragiles, orgueilleux. Les humains finissaient par tous mourir d'une façon ou d'une autre. Personne ne se souciait d'eux, et eux-mêmes ne semblaient pas apprécier l'éventualité de ne pas être les plus forts. La Coalition en était la preuve : ils voulaient éradiquer les vampires qu'ils considéraient comme dangereux. Parce que les vampires se nourrissent de leur sang, il faut les détruire. Et qu'adviendra-t-il si jamais les humains apprennent l'existence des loups ? Chercheront-ils à les utiliser ? A moins qu'ils ne veuillent les tuer, tout simplement. Si le côté humain de Thanatos semblait encore subsister derrière l'instinct de la bête, ce n'était que pour trop peu de temps. Bientôt, le monstre barbare qu'il était déjà ne se poserait plus aucune question et ne se lierait plus de cette façon aux autres. Qu'importe que ces autres soient humains, vampires ou comme lui : loups. Il n'avait jamais pu compter que sur lui-même et la chose n'allait pas différer.
Futiles humains. Trop lointain souvenir pour prendre de l'importance. |
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