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 Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar]

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William Cross
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Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar] Empty
MessageSujet: Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar]   Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar] EmptyDim 16 Jan - 23:33

' La nuit est tombée depuis plusieurs heures déjà, et ce soir la lune est pleine. Voilà bien longtemps que je ne suis pas venu te voir, j'espère que tu me le pardonneras. Je n'ai pas trouvé le temps, peut-être n'ai-je pas non plus trouver le courage. C'est étrange, mais je ne crois pas avoir la force nécessaire encore aujourd'hui. Et pourtant je suis là. J'en ignore la raison, c'est peut-être parce que tu aimais tout particulièrement la pleine lune. A cette occasion tu pouvais en effet arborer ta forme véritable parmi les autres, c'était plaisant, cette meute si soudée qui riait et s'amusait parfois à se mêler aux autres humains. Aux vrais humains. Tu sais, ce soir n'est pas un soir comme les autres. Ô je sais que tu n'apprécies pas tout ceci... Tu dois pester de là où tu es, et sans nul doute, tu chercherais à nous retenir si tu le pouvais. Mais cette fois nous n'échouerons pas, pas comme cette nuit tragique qui a laissé une marque indélébile au cœur de nos entrailles. Plus jamais nous ne nous cacherons, ce temps est révolu désormais. J'espère seulement que tout ce passera comme nous l'avons prévu, sans qu'il n'y ait de véritables difficultés. Mais, ce n'est pas comme si... '

" William ! Azghar est prêt, il te cherche. "
" ... Hm ? Oh ! J'arrive, merci !

' Désolé. Je suis au regret de te laisser maintenant, Azghar m'attend. J'aimerais pouvoir te dire que je reviendrai un jour, mais j'aurais bien trop peur de ne pas être capable de tenir cette promesse.
Alors disons-nous adieu une seconde fois, Milla. '


Lentement, William se leva alors que l'homme qui était venu le prévenir partait devant. Le Loup passa sa main droite dans ses mèches blondes avant d'adresser un dernier regard à la pleine lune, puis son œil gauche se reporta en contrebas. A ses pieds reposait une stèle où des gravures figuraient. Il était possible d'y voir, en dépit du temps qui l'avait altéré, le nom de la femme qui reposait ici-bas. La date de sa mort y avait été gravée également et si aucun message plus explicite n'y était inscrit, il se dégageait de cette pierre une doucereuse atmosphère. Un soupir s'échappa des lèvres de William alors qu'il tournait le dos à cette tombe, rebroussant chemin pour descendre la falaise qu'il avait gravit plus tôt. Pourtant son passage n'était pas resté sans conséquences et si le Loup s'éloignait toujours, ses intentions demeuraient. Il avait posé sur la pierre glacée un lys blanc d'une beauté outrageante. Les rayons de la lune faisaient ressortir la couleur de ses pétales et lui donnaient quelque lueur argentée. Le lys était tout ce qu'il fallait pour cette personne : symbole de douceur et de pureté, quant à sa couleur, elle signifiait l'innocence ou encore la beauté.

Quelques minutes après avoir été appelé, voilà que William rejoignait son ami et maître qui l'attendait patiemment. Un rire empreint de gêne échappa au loup noir et sans perdre un instant de plus, il se mit en route pour la ville, accompagné d'Azghar. Les plans de ce dernier étaient plein de grandeur et inspiraient à la réussite. Ils ne comportaient par ailleurs, pas grande difficulté et aux yeux de William : ces objectifs étaient réalisables. Pour une fois et contrairement à d'ordinaire, l'homme était confiant. Il partait du principe que, même si ce soir ils ne pouvaient arriver à leurs fins, ils finiraient par aboutir. Seulement, le plus tôt serait le mieux et le Bras droit soupirait à l'idée de devoir patienter encore un peu plus. Il était fatigué, et il avait déjà bien trop attendu. Ce qui était valable pour lui l'était sans doute pour nombre d'autres également : les loups ne voulaient plus se cacher, ils voulaient vivre librement, pouvoir aller se promener où bon leur semble sans avoir à se méfier de la présence de quiconque. Certes, les rivalités ne pourraient jamais disparaitre, mais William nourrissait en secret l'espoir de pouvoir un jour courir au beau milieu des plaines alors que le soleil se trouvait être à son zénith. Ce, sans craindre d'être chassé, ou de mettre en danger ceux qu'il souhaite protéger. Ceux qu'il souhaite protéger... Oui, il voulait aussi les voir libre de pouvoir vivre comme ils l'entendent. Azghar, Emma, Saeru et d'autres. Personne ne mérite de vivre reclus dans les sombres méandres d'une forêt reculée.

Ses songes trop présents lui firent oublier la présence d'Azghar jusqu'à ce qu'ils arrivent à la ville. De ce fait, le trajet se fit dans le plus grand silence. Il ne fallut pas longtemps à William pour qu'il parvienne à se repérer dans la ville ; voilà plusieurs nuits de pleine lune qu'il passait au sein des hauts bâtiments. Il avait été chargé d'espionner les mouvements de la Coalition, et plus précisément encore : ceux de Sullivan Herns. Ce soir, il devait le trouver parmi les humains de la ville et les fragrances diverses qui y règnent. Il devrait faire l'effort de le repérer, puis il devrait le convaincre de bien vouloir le suivre. S'il échouait, alors Azghar s'en chargerait mais William préférait de loin éviter cette altercation. Non pas qu'il n'avait pas confiance en son Chef, mais il savait simplement que celui-ci pouvait se montrer parfois fort peu patient. Après avoir parcouru les banlieues, le Bras Droit parvint à repérer le meneur de la Coalition, dès lors, il se contenta de suivre son flaire et après plusieurs minutes à le pister, l'humain apparut au détour d'une ruelle. William prit une grande inspiration avant de s'avancer vers l'humain. Peut-être était-il un peu nerveux, mais comme d'habitude, il ne le montrait pas. Sa démarche était droite, son visage était calme et il s'autorisait même le droit de sourire.

" Sullivan Herns ? "

Le Loup continua sa marche, accompagné de son ami, jusqu'à se trouver tout près de l'humain. Tout en souriant, le blondinet reprit.

" Je me présente : William Cross, et voici un ami : Azghar... Comme le hasard fait bien les choses : justement, je vous cherchais ! "

L'air rêveur, l'œil unique du Bras droit se reporta sur la lune, éclairant la place comme s'il faisait jour. Un autre sourire étira encore les lèvres du loup alors qu'il reportait son attention sur l'humain face à lui. Tout comme à son habitude, les mains de l'homme se frayèrent un chemin sous la veste noire qu'il portait avant de glisser dans son pantalon en lin, arborant les mêmes tons. Seule la chemise que William portait sous sa veste était blanche, venant apporter un peu de contraste à cette allure qui n'était que trop mélancolique.

" Je sais que vous êtes le dirigent de la Coalition, et c'est à ce sujet que nous aimerions, mon ami et moi, nous entretenir avec vous... Cela dit, ces lieux ne sont pas vraiment sûrs la nuit, et j'ai des informations à vous donner qui ne plairaient sans doute pas à tout le monde ; aussi, je vous serai gré de bien vouloir me suivre jusque dans la forêt : les Vampires ne s'y aventurent jamais. Je vous l'accorde, c'est un peu loin, mais vous avez ma parole que cela en vaut la peine. "

' La chance semble enfin nous sourire... Pourquoi diable ne l'a-t-elle pas fait plus tôt ? '
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Sullivan Herns
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MessageSujet: Re: Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar]   Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar] EmptyLun 24 Jan - 22:14

Un petit bruit de mauvaise augure se fit entendre sous le manteau de Sullivan alors qu'il se retourne. William était peut-être un peu poire (désolé fallait la faire un jour ou l'autre) de croire trop vite a sa chance. Sullivan lui ne croyait jamais en la chance. Elle pouvait être une aide précieuse certes, mais on ne pouvait pas s'y fier.
Pour le moment il lançait un regard noir aux deux hommes. Un regard très très noir.


-Donc je résume: Je ne vous connais pas mais vous si. Vous connaissez mon nom et je n'ai que vôtre parole concernant les vôtres. Vous savez des choses sur moi que je ne souhaite pas faire connaitre. Je crois que je ne me trompe pas trop Monsieur Cross en supposant que vous m'avez observé et que vous saviez pertinemment que je serais ici.


Son bras reste caché sous son manteau mais on peut reconnaitre la forme du lupara en dessous. Sans se montrer ouvertement agressif Sullivan préférait prévenir qu'il n'était pas sans défenses. L'aspect des deux nouveaux venus ne lui inspirait, pour être franc, aucune confiance. William, grand, fin, souple et visiblement intelligent. Azghar, plus en retrait mais visiblement au physique travaillé.
Un cerveau et un bras. Voilà ce que ça lui inspirait. Une paire de tueur a gages efficaces. Il ne croyait pas a leur histoire. Elle puait le piège a plein nez. La forêt? Ha! Comme si Sullivan pouvait envisager de s'approcher des ruines a l'invitation de deux parfaits inconnus a l'air louche.


-Ensuite sous prétexte de me donner des informations en toute sécurité vous essayez de m'attirer dans un lieu ou si j'avais besoin d'aide j'aurais beaucoup de mal a en trouver. Un lieu dont le chemin passe trop près des ruines qui servent de repaire aux sangsues a mon gout. Je crois que je ne vais pas trop vous surprendre en vous disant que si vous avez quelque chose a me dire ce sera ici et maintenant.

La crosse de son fusil de chasse a canon scié se réchauffait progressivement sous sa paume. Mais son regard lui restait de glace, planté dans les deux loups face a lui. Ils n'avaient sans aucun doute pas sérieusement envisagé qu'il les suive, il allait se passer quelque chose. Ici et maintenant.

Et Sullivan n'était pas sûr que ça lui plairait.


-Et si on jouait cartes sur table? Je ne vous crois pas. En fait je pense même que vous essayez de m'attirer dans un piège. Vous vous êtes trahis quand vous avez parlé des sangsues. Les seules personnes au courant de leur existence sont la Coalition et les pro-vampires. Et je ne vous ai pas encore vu a nos côtés.
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Azghar
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MessageSujet: Re: Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar]   Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar] EmptySam 29 Jan - 15:31

Pendant que William s'exprimait , je pensais , je pensais à toi ma douce , toi ma femme qui fut jadis tuée par ma faute , d'avoir pu croire en les humains alors que tu me disais que cela n'aboutirait pas. Suis je en train de refaire la même erreur , de remettre la meute en danger ? Je ne saurais te dire Milla , mais ce que je sais , c'est que les choses ont évolué , cette coalition contre les humains est peut être la meilleure chose qui nous soit arrivée depuis des décennies. De plus William a tenu lui même à observer ces humains et notamment leur chef, Willy pense et j'espère à juste titre que les humains de la coalition se battront à nos côtés pour vaincre les vampires. Je sais que William veut notre liberté à tous, lui aussi à leur coeur serré. Sa nature mélancolique , sa tristesse qu'il ne montre pas mais que je vois chaque jours que nous passons ensemble me fend le coeur, j'aimerais tant que pour lui nous y arrivions lui qui pense ne pas avoir fait ce qu'il fallait, il s'en veut et peut être pense-t-il que je lui en veux. Mais non , il n'y ait pour rien , cela aurait était moi le résultat aurait été le même. Les fautifs ce sont les Vampires, mais surtout Amélia. Et je suis sûr que nous arriverons à les tuer à l'aide de ces humains.

Regardant la scène de derrière William , je compris comme je l'avais dit à Willy plus tôt , que Sullivan ne nous suivrait pas par la méthode douce que William avait élaboré, lui même n'y croyait pas trop , mais comme il disait , si nous commencions par un acte de force nous avions des chances de nous voir refouler par les humains . J'avais donc laissé mon bras droit s'en charger. Mais la tournure des choses me poussait à agir. M'avançant doucement je pris place devant William , tout en toisant l'humain du regard je lui dis .


- Vous savez monsieur Herns , le monde qui nous entoure est vaste et plein de surprise, et il y a de grandes chances que cette simple arme ne vous soit absolument d'aucun secours face à nous. Vous ne nous avez jamais vu à vos côtés certes, mais si vous pensiez être le premier à vous battre contre les vampires vous arrivez bien des années en retard. Alors au lieu de nous fuir regardez la vérité, si les vampires existent , ne peut il pas y avoir, comment dire une force opposée , égale à la leur ?

Me tournant vers William , je savais que j'en avais trop dis mais pour faire mordre un poisson , il faut bien l'appâter. Certes cela était un jeu risqué mais il en valait la chandelle, m'approchant un peu plus de Sullivan , pour ne plus être qu'à cinquante centimètres de lui, je le regardais droit dans les yeux.


- Nous sommes venus ici en amis, en aucun cas nous voulons repartir d'ici seul, et en ennemis, donc le seul moyen si vous refusez sera malheureusement de devoir vous trainer de force où nous voulons. Il le faudra malheureusement si vous refusez , car ce que nous avons à vous dire et à vous montrer requiert le plus grand secret, votre vie en dépend, car si les vampires viennent à savoir que mon ami et moi nous vous avons rencontré, vous serez tué sur le champ. Vous n'avez donc guère le choix. Nous suivre de grès ou de force , ou regarder les vampires venir vous anéantir les uns après les autres car vous nous avez rencontré. Je vous laisse le temps de réfléchir, mais ne soyez pas long au petit matin nous devrons être dans les montagnes ...


Reculant, pour bien montrer que je ne voulais pas le forcer plus que cela, je souris, cet humain avait du courage, se battre ainsi contre les vampires depuis des années relève de l'exploit avec de si frêles enveloppes corporelles. Mais jusqu'à présent ils s'en sont sortis, Amélia les laissant descendre son clan sans répondre ; je pense qu'elle en serait parfaitement capable, mais cela m'étonne que d'autre originels n'aient pas essayé de les tuer non plus. D'ici quelques heures nous saurons si nous allons rentrer dans une nouvelle guerre ou si nous allons trouver de nouveaux alliés. Nous avons besoin d'eux pour nous montrer aux humains et ils ont besoin de nous pour tuer ces suceurs de sang, alors pourquoi notre alliance échouerait-elle ? Me reculant derrière William je lui laissais la place pour enchainer avec l'humain, pour sans doute tempérer mes propos, car je m'étais un peu emporté. Que ferais-je sans William et son éternel envie de paix ... Nous serions sans doute tous morts depuis des années sans son aide ...
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William Cross
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MessageSujet: Re: Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar]   Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar] EmptyDim 30 Jan - 17:51

[Poire ?! Je suis gentil et pacifiste, et tu me remercies de la sorte ?! xD]

' Traah... '

Sullivan avait eu un regard des plus noirs à l'adresse des deux Loups et bien évidemment, cette attitude n'avait pas plu à Azghar qui s'était pris au jeu, mêlant la franchise à un ton sec et à une attitude froide. William était bien le seul à faire l'effort de paraître décontracté et amical. Cela dit, Sullivan semblait surpris de voir que les deux hommes le connaissaient. Pour le Loup noir, ça n'avait rien d'exceptionnel : il suffit de prêter un temps, attention aux discussions qui se font et aux personnes qui trainent la nuit dans les rues pour entendre parler de la Coalition. William devrait être des plus prudents ; le chef de la Coalition méritait son statut. Il était important et rusé, très méfiant et bien évidemment, il ne se laissait pas manipuler aisément. Et pourtant, d'un naturel optimiste parfois, le borgne s'était plu à s'imaginer une discussion sans accrochages. Lorsque Azghar prit la parole, cette utopie s'évapora brutalement. Aux paroles s'ajoutaient les actes et voilà que l'humain était prêt à combattre. Si William rechignait à accepter le côté méfiant de Sullivan, il était au moins forcé d'admettre que l'homme n'avait pas froid aux yeux pour provoquer deux hommes alors qu'il était seul dans les parages. Le créateur de l'organisation marquait un autre point : en effet, s'il avait besoin d'aide au beau milieu de la forêt, il lui serait difficile d'en trouver. Cela dit, en théorie, il ne devrait rien lui arriver. Juste que Azghar et William ne pouvaient décemment pas rester dans les rues de la ville jusqu'au petit matin... Évidemment, il refusait de coopérer.

Froid, sceptique, distant, Sullivan était exactement comme se l'était représenté William à force de l'espionner les nuits de pleine lune. Au moins, il avait un point commun avec Azghar : il était aussi franc que lui. C'est donc sans crainte qu'il disait ne pas croire les deux Loups, il pensait qu'il s'agissait là d'un piège et apparemment, les deux hommes s'étaient trahis en parlant des Vampires. Alors que William méditait et s'efforçait de trouver une réponse le plus rapidement possible, Azghar prenait les devants ; il prit place devant William et s'exprima froidement. Bien évidemment, le chef de meute s'était attardé sur un point qui n'avait pas véritablement inquiété le borgne : l'arme que cachait Sullivan. Aussi ce dernier écopait d'un avertissement de la part du Loup blanc qui continuait de parler, devenant alors de plus en plus précis dans ses propos. Il sous-entendait alors presque clairement l'existence des Loups, ou sans préciser explicitement ceux-ci, l'existence d'une autre race aussi forte que les Vampires. Peut-être pour rassurer son bras droit, Azghar s'était retourné un bref instant. L'attitude du chef de meute avait fonctionné, au moins un moment. En croisant le regard azuré de son ami, William s'était senti confiant : Azghar savait ce qu'il faisait. Et pourtant le flot de confiance que le borgne avait ressenti quelques instants plus tôt disparut en une fraction de seconde, lorsqu'il vit Azghar s'approcher bien trop près de Sullivan. Pourquoi fallait-il qu'il joue la provocation maintenant ?

La main droite du Loup noir s'était portée sur son visage et le cachait en grande partie, signe qu'il désespérait en arrière-plan. Il reprit toutefois une position normale en prêtant attention aux propos d'Azghar. Outre l'attitude qu'il avait, le chef de meute n'était pas foncièrement agressif. Pour l'instant, tout du moins. Il eut tout de même le temps de le menacer, mais cette menace sonnait presque gentiment. Elle pouvait au moins être prise à la rigolade mais étant donné le caractère et l'attitude de Sullivan, dans l'histoire, William serait bien le seul à rire. Les paroles d'Azghar firent prendre conscience d'une réalité au borgne et alors que le Loup blanc mettait fin à sa prise de parole tout en revenant derrière son ami, ce dernier observait la lune distraitement. La course de cette astre ne prenait jamais fin, aussi, le temps des deux Loups en ces lieux était compté et Azghar venait de l'avouer à Sullivan. Mais n'était-ce pas une erreur de sa part ? A l'image des Vampires, le chef de meute venait de sous-entendre que lui-même et William devaient être à l'abri aux premiers rayons du jour. Par ailleurs, il venait aussi de lui indiquer où ils se cachaient : dans les montagnes. Ce flot d'informations pouvait mettre en confiance Sullivan... Ou tout le contraire. Tout ceci pouvait lui donner des ailes et il n'en serait que plus insupportable.

" Monsieur Herns, je ne vais pas revenir sur ce que mon ami a dit car nous sommes dans des situations similaires. Je me permettrai de faire une simple remarque : à juste titre, vous avez pensé que je vous espionnais depuis un moment. Cette déduction a été faite à l'instant, non ? Si je ne me trompe pas et sans trop me surestimer, vous ne m'avez jamais repéré jusqu'à maintenant. Vous venez tout juste de me découvrir et c'est parce que, enfin, je me dévoile accompagné d'Azghar. Voyez-vous où je veux en venir ? Avec une arme telle que la votre, il m'aurait été des plus simples de vous exécuter les nuits précédentes, ce que je n'ai pas fait. Je n'y ai aucun intérêt. "

William marqua une courte pause avant de remettre ses mains dans ses poches, accordant toute sa confiance à Sullivan, et souriant à nouveau.

" Nous ne faisons pas partie de la Coalition en effet, mais nous ne sommes pas non plus partisans des Pros-vampires... Mais peu importe. Il ne sert à rien de dire tout cela maintenant, et à nouveau, je vous en conjure : acceptez de nous suivre dans la forêt. Il est possible de passer loin des ruines si cela vous dérange autant, mais nous ne pouvons pas rester en ville pour tout vous dévoiler... Vous savez, nous nous montrons maintenant mais nous aurions très bien pu rester dans la forêt, loin de vous et des vôtres. Pour combattre les Vampires, nous n'avons pas besoin de vous mais la réciproque est fausse. Et pourtant si nous sommes ici ce soir, c'est pour vous proposer notre aide. Je mentirais en disant que nous n'avons rien à y gagner. Tout ce que nous désirons, c'est être acceptés. "
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Sullivan Herns
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MessageSujet: Re: Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar]   Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar] EmptyDim 6 Fév - 19:50


Sullivan ne répond pas immédiatement. Du moins pas avec des mots. On peut se demander si sortir son arme et la pointer sur les deux hommes était une réponse digne de ce nom. Peut-être qu'en y ajoutant un regard noir... mais même s'il n'en montrait rien il hésitait. Pourquoi ne pas les écouter? Il devait se montrer prudent mais il pouvait sans aucun doute écouter ce qu'ils avaient a dire.


-Je n'ai pas l'habitude de faire confiance a des inconnus. Et une décharge de plombs en pleine tête laisse sur le carreau n'importe quel Originel. Ils ont du mal a bouger avant que tout leur cerveau ne soit reformé. Et même moi je peux comprendre que m'abattre d'une balle dans le dos ne serait pas aussi démoralisant pour les autres membres de la Coalition que ma disparition pure et simple.

Le canon de son arme se dirige vers le visage d'Azghar, avant de revenir a celui de William. Il ne savait pas trop lequel viser. Il avait assez de cartouches pour les deux d'affilé mais... le temps qu'il en abatte un, l'autre ne risquait il pas de s'être rapproché? Ils disaient être aussi puissants que des vampires...
Ce serait serré mais jouable.


-Si vous avez quelque chose a dire vous pouvez commencer de le dire ici... et après je pourrais vous suivre. Si vous vous montrez plus convainquant que jusqu'à présent bien sûr. Pour l'instant j'accepte de croire que vous pouvez être aussi puissants que les vampires. Mais je demande preuves concernant le fait que vous êtes leurs opposés.


Qu'ils poireautent un peu, il n'aimait pas s'entendre dire qu'ils lui venaient en aide simplement parce qu'il était commode et qu'il n'avait pas d'autres choix que d'accepter parce qu'il ne pourrait pas réussir sans eux. Il avait maintenu son groupe en vie en limitant beaucoup les pertes et ces deux là osaient lui dire qu'ils allaient se faire éliminer un par un dans les jours a venir simplement parce qu'il leur avait parlé? Ridicule...


-Alors? Vous allez accepter de faire des concessions? Je n'ai personnellement aucune intention de céder.
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MessageSujet: Re: Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar]   Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar] EmptyDim 6 Fév - 23:27

Courageux , stupide , ou ignorant? Cet humain avait du courage de se montrer de la sorte , mais il était stupide de se penser en sécurité avec son arme , quant à son ignorance elle était plus que grande. Cet homme avait une ligne de conduite stricte et je le respectais pour cela , il avait dans les yeux la même rage qui m'anime moi même à vouloir détruire les vampires. Mais il fallait le dire, il agissait en amateur , même si ces derniers temps il en avait fait plus que moi.

Il pointait vers moi une arme, droit sur mon visage puis la tournant vers William tout en rajoutant un regard noir. Tournant doucement la tête vers William j'eus un sourire désolé, la pacification des rapports voulus par William n'avait pas réussi , et il savait aussi bien que moi ce qui allait se passer d'ici quelques minutes. La nuit avançait doucement réduisant petit à petit notre marge de manoeuvre , et nous n'arriverions jamais à convaincre cet humain de nous suivre. Il allait falloir user d'argument qu'il ne pourrait en aucun cas refuser.

M'avançant près de lui je le regardais dans les yeux :


- En aucun cas nous accepterons vos conditions, je vais vous dire deux choses, la dernière fois que je me suis présenté aux humains les miens ont été massacrés , traqués et exterminés par les humains qui se sont alliés aux vampires. Alors oui vous n'avez peut être pas confiance en moi et en mon ami, mais sachez que j'ai encore moins confiance en vous, Je joue plus que l'avenir de votre misérable vie et de la mienne dans cette conversation, je joue la vie des miens, alors oui vous ne voulez pas céder, mais sachez que si je dois en venir aux mains pour vous emmener avec nous je n'hésiterais pas.


Me rapprochant de lui j'abaissais sans difficulté son canon de mon visage pour le braquer sur mon torse , ici au moins il n'y fera pas de dégâts. Maintenant toujours le canon contre moi , je le regardais dans les yeux. Qu'allait il se passer ? Moi même j'hésitais.


- Vous êtes un homme de parole monsieur Herns , sachez que moi aussi, vous avez deux choix, nous suivre et écouter ce que nous avons à vous dire de manière paisible et pacifiste...


Abaissant d'un mouvement rapide le canon de son fusil, pour distraire son attention , en un éclair je fus dans son dos le bras autour de sa gorge prêt à l'étrangler, le forçant à se mettre à genoux et en le bloquant pour l'empêcher de bouger. Puis sans être le moins du monde essoufflé je repris :

- Soit être obligé de nous suivre de manière quelque peu moins diplomatique. Dans tout cela, que vient faire ma parole ? Cela est simple, dans les deux cas aux lueurs du jours nous vous ramènerons en ville, vous verrez que le soleil ne nous fait aucun mal comparé aux vampires. Vous êtes un homme bon monsieur Herns, sachez que cela se fait rare de nos jours.


Resserrant ma prise je serrais plus fort de manière à l'empêcher de respirer et à lui permettre de faire un bon somme . Je m'en voulais d'agir de la sorte , mais pourquoi fallait il qu'il agisse ainsi aussi. Relevant la tête , je regardais William, oui j'avais utiliser la force, mais personne n'avais était blessé hormis le coup de fusil que l'humain m'avait tiré dans la jambe quand j'avais abaissé son arme. Mais bon, d'ici quelques minutes il n'y paraitra plus rien.

Allongeant Sullivan au sol je lui mis une cagoule sur la tête pour qu'il ne voit pas, si il se réveillait, où nous allions , ensuite je lui attachais les jambes pendant que William s'occupait des mains.


- Oh c'est bon , je sais ce que tu penses, ne penses pas que cela me fasse plaisir, mais tu sais aussi bien que moi qu'il ne serait pas venu, et nous n'avions pas le droit d'échouer nous devions l'emmener avec nous coûte que coûte. Tu le sais aussi bien que moi.


Me penchant je mis Sullivan sur mon épaule et me mis à courir en direction de la forêt d'abord doucement pour pas que les humains se pose trop de questions, déjà que avoir un homme sur l'épaule ne passait pas vraiment inaperçu. Mais avec tous les crimes et enlèvements qui avaient lieu dans cette ville, les gens ne se mêlaient de rien pour ne pas avoir de problème. Allongeant la foulée car nous arrivions dans la forêt , il nous fallait rejoindre notre territoire car avec Sullivan , William et moi ensemble, si les vampires nous tuaient, la guerre était finie et les vampires auraient gagné. Enfin bon nous sommes arrivés sans encombres à l'ancien monastère ou un trou dans le toit éclairait le sol, le ciel étant dégagé, la pleine lune emplissait cet endroit d'une certaine douceur.

Déposant Sullivan au sol, je le posais contre le mur sous la lumière . Puis me tournant vers William :


- Je vais dehors prendre l'air et vérifier que personne ne vienne nous importuner. Réveille le et commence à lui expliquer les raisons de pourquoi on l'a enlevé et pourquoi cela était primordial.
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William Cross
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MessageSujet: Re: Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar]   Aveux - Première partie [Sullivan Herns - Azghar] EmptyJeu 10 Fév - 23:30

De toute cette histoire, William ne retenait qu'une chose : Sullivan était borné à outrance et personne ne pouvait rien lui faire entendre tant que cette même personne n'avait pas son nom inscrit sur le registre de la Coalition. Et encore, sans doute ne faisait-il pas confiance à la moitié de ses membres. Borné qu'il était, le créateur de la Coalition pointait son arme tour à tour sur les deux Originels, insistant bien évidemment pour que les deux Loups lui expliquent la raison de leur venue. Quelque part, il avait du cran - à moins que ce ne soit de la folie, car même s'il était clairement en position de faiblesse, il se permettait d'imposer ses petites conditions. Quoiqu'il en soit, Azghar se tourna un peu vers William et lui adressa un sourire qu'il ne connaissait que trop bien. Une sorte de sourire qui signifiait "Navré William, tu as échoué". Sous-entendant : "Aux grands maux les grands remèdes", ce qui voulait dire, pour Azghar : la force. Le Loup noir s'en voulait déjà d'avoir échoué, il s'imaginait le pire quant à la méthode que son chef et ami choisirait. Peut-être avait-il raison de voir le pire, même si une lueur d'espoir subsista à un instant. Azghar s'était avancé vers Sullivan et restait calme pour l'instant, lentement il avait abaissé l'arme de l'humain et s'aventurait même à lui donner une nouvelle chance.

Une nouvelle chance. C'est en tout cas ce qu'avait naïvement pensé William, mais rien de tel : il ne s'agissait là que d'un prétexte et plus brutalement, l'arme fut abaissée alors qu'Azghar réapparaissait dans le dos de l'humain, le tenant fermement contre lui de par son bras bloqué au niveau du cou de Sullivan. William soupira bruyamment cette fois. Après tout, tout n'était pas de sa faute : pourquoi Sullivan était-il si borné, aussi ? C'était sa faute ! S'il avait accepté de suivre les Loups docilement, alors le problème serait déjà réglé et toute cette mésaventure lui aurait été épargnée. Azghar semblait prendre un malin plaisir à maîtriser l'humain : il le força à plier et à se mettre à genoux avant de reprendre la parole. Peu à peu, la prise du Loup se resserra sur le cou de l'humain qui, bientôt, manqua d'air et perdit connaissance. Quelle belle maîtrise, heureusement que le Bras droit du maître s'était empêché d'applaudir par mesure de discrétion, sans doute aurait-il été hystérique, sinon. Azghar jeta alors un coup d'œil à William et il ne fut pas déçu du voyage. Le blondinet se tenait droit et son seul et unique œil était à moitié clos, fusillant Azghar du regard pour tout ce cinéma réalisé. Il était certain qu'avec une telle prouesse, les Loups paraissaient soudainement bien moins bons que ce qu'ils s'évertuaient à dire depuis le début de la conversation.

Azghar allongea Sullivan au sol et le masqua avant de lui attacher les pieds, s'aventurant à employer William pour se charger des mains. C'est avec la même expression que le grand Loup noir se chargea de lier les mains de l'homme, sans quitter Azghar des yeux. Le regard pesant sur lui devait lui être tout particulièrement désagréable car il se décida enfin à parler. Non, ce n'était pas bon et non, à n'en pas douter il ne savait pas ce à quoi William pensait. Ou plutôt, si, il devait très bien cerner la pensée mais ne devait pas en mesure l'ampleur. Qu'il ose prétendre qu'il n'avait pas pris un malin plaisir à maîtriser Sullivan et à lui montrer toute sa force : William n'oubliait pas le petit sourire que son ami lui avait adressé avant de s'approcher de l'humain. Même si oui, il y avait très peu de chance que Sullivan se décide à les suivre, il y avait sans doute de bien meilleures méthodes que l'étranglement partiel de la victime. Certes, il n'y avait pas de place pour l'échec dans cette mission ; ils n'avaient pas non plus le temps nécessaire pour patienter une nouvelle pleine lune mais de là à être aussi brutal... En guise de réponse, le Loup noir détourna le regard et étouffa une sorte d'aboiement rauque, signe qu'il entendait les propos d'Azghar, les comprenait, mais n'était pas non plus entièrement d'accord avec lui.

Le maître se redressa après avoir soulevé Sullivan et l'avoir glissé sur son épaule après quoi il se mit en route, suivi par William qui s'était plongé dans un mutisme total. Le sourire qu'il arborait toujours était bien loin désormais : l'Originel avait des airs bien plus sérieux soudainement. Les Loups traversèrent la ville à un pas raisonnable même si cette vitesse était déjà trop grande pour un homme en portant un autre ; quoiqu'il en soit, une fois à l'extérieur de la ville, et à l'abord des plaines : les deux Loups accélérèrent considérablement le pas puisqu'il n'était plus nécessaire de se cacher désormais. D'ordinaire, à pas de course et pour un humain, il fallait un bon bout de temps pour rejoindre la forêt en partant du centre de la ville ; mais pour des Loups, la tache ne prenait pas plus d'une dizaine de minutes s'ils étaient lancés à pleine vitesse. D'ailleurs, voilà qu'ils pénétraient déjà les sombres méandres de la forêt.


[Suite du rp : Ici.]
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