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 Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]

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Michael
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MessageSujet: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptyVen 24 Sep - 15:09

"Non je n’ai aucun cœur ! Je n’éprouve ni amour, ni peur ; aucun chagrin, ni joie d’aucune sorte ; je ne suis qu’une enveloppe charnelle, destiné à vivre jusqu’à la fin des temps !"

Dracula - Van Helsing



Et elle court. Dans la nuit noire, sous une averse diluvienne. Le son de ses pas, lancés dans une course folle, déchire le silence de la forêt, baignée dans le sombre d’un croissant de lune. Elle court à en perdre haleine. A sa poursuite, tel un chien galeux et fou, Michael rythme sa cavale sur la peur panique de cette humaine. Il n’entend rien d’autre que le cœur de cette femme palpiter à tout rompre dans sa petite poitrine. Il ne sent rien d’autre que son sang qui galope vigoureusement dans ses veines. Elle est effrayée, elle transpire, elle cherche son souffle, elle gémit quand les arbres lui écorchent la peau, elle se sent perdue et seule. La salope. Tout ce que le vampire ne peut plus avoir, elle l’a. Alors, il la traque. Fou de sang, dénué de raison, servant à assouvir son désir carnassier, il la traque jusqu’au bout de lui-même. Le souffle coupé, elle va céder. Dans un dernier élan de désespoir, elle pense pouvoir échapper à sa perte. Mais ce n’est rien d’autre qu’une vaine folie. Plus elle s’enfonce dans la forêt, plus le terrain devient impossible. Elle perd une chaussure, le monstre l’écrase. Puis, elle s’écroule, laissant tout son poids s’effondrer comme une masse, cherchant à peine à amortir la chute avec ses mains.

Il se penche sur elle, se contentant de l’observer, alors qu’elle commence déjà à chialer, maculant son visage de boue. Mais qu’elle se rassure, la boue s’efface plus vite que le sang. Alors qu’il pose un genou à terre, pour se mettre sur elle, la voilà qui se débat. Comme si le diable lui-même avait soudainement pris possession de son corps. Elle le frappe, elle hurle, elle se noie dans ses larmes, mêlées à la pluie, elle l’insulte et le blasphème. Une vraie furie. Et le fauve reste là, à attendre qu’elle se calme. Se faire arracher une oreille ? Ce n’est pas dans ses plans. Pourtant, cette rage qui la consume sensuellement – aux yeux du mal – parvient à la sauver dans les préliminaires de l’horreur. Mais, faute de mieux, elle passe à l’étape deux. Son corps se détend d’un coup, elle retombe inerte sur le sol, les yeux perdus dans le vide. Elle regarde sur le côté, sans vraiment voir ce qu’il s’y passe. Maintenant, c’est au tour des supplications. Elle jure sur tout ce qu’elle a qu’elle fera tout s’il la laisse. Belles paroles. Mais le malin n’écoute pas. Pas un mot. Il se contente de suivre le ton de sa voix, pour déguster chaque tonalité de sa panique. Il ferme les yeux, se concentrant sur ce corps palpitant, glissé sous le sien. Il aime entendre le son de ses mots chavirer à force d’avoir trop crier. Il aime ça : capter les sentiments des humains, puisqu’il ne peut plus les goûter.

Michael incline la tête sur le côté. Il attend encore. Il n’est pas encore prêt. Il faut qu’il sente cette vague de frisson venue d’on ne sait où, on ne sait comment, pour pouvoir planter ses crocs dans le cou si chaud de cette inconnue, pour boire son sang. Peut-être un peu, peut-être bien trop. Il ne sait pas. Plus il fait courir ses proies, moins il a besoin de les pomper. A croire qu’il se nourrit aussi bien de leur peur que de leur sang. Il la fixe, sans vraiment la voir. Elle ne bouge plus, agonisant sous son corps. Elle bafouille encore quelques mots incompréhensibles. Certains sortent du lot, mais ils n’ont aucune suite logique. Sinon rien. Parfois, elle a un pic de folie qui la réveille, elle le frappe une ou deux fois, lui crache dessus et le maudit. Mais, se contentant de la regarder faire, il la voit juste s’écrouler de nouveau sur le sol, inerte. Puis, il y a cette vague mystérieuse. Ce frisson électrique qui dévale son échine jusqu’à lui arracher un faible sourire. Il pose deux doigts sur la joue de cette fille, l’obligeant à tourner la tête. Il enlève ses cheveux de son cou, collés par la sueur. Il la regarde une dernière fois, inclinant la tête sur le côté. Enfin, il finit par bloquer ses mains au-dessus de sa tête, prenant appui sur sa prise pour se pencher son visage blafard sur sa peau. Il laisse son souffle la parcourir, avant de passer sa langue exactement à l’endroit où la veine transporte ce carmin qu’il aime tant. Il abrège ses souffrances. Non pas par pitié, mais pas pur égoïsme. Ses crocs s’enfoncent d’un coup dans sa chair et il avale le liquide chaud sans attendre. Celle-là n’a pas de chance, il ne l’a pas assez fait courir. Alors, il boit et il boit. Peut-être va-t-il la vider de son sang. Aucune idée. Qui vivra verra. Certainement pas elle.

Seul le bruit de déglutition du vampire rompt le silence pesant de la mort lente de cette femme. Au bout de plusieurs minutes, qui ont du paraître une éternité pour cette chienne, il se redresse. Il passe ses doigts sur les deux petits trous nets ancrés dans son cou, récoltant les dernières gouttes de sang. Il les porte à sa bouche et les lèche. Il sent le regard affolé de la femme dardé sur ses gestes, mais il s’en fout. Il se lève et part, la laissant là. Seule et agonisante. Tant pis si elle crève. Il n’a plus faim. Il enfonce ses mains dans ses poches, retournant tranquillement vers les ruines. Le jour n’est pas encore prêt de se lever, mais il n’a pas envie de trainer dehors cette nuit. Alors il marche. Jusqu’à entendre un bruit, un craquement, non loin de lui. Tout son corps se raidit. Serait-ce cette nana qui le suit ? Veut-elle se venger ? Il hausse les épaules. Peu lui importe. Tranquillement, il reprend sa marche, passant sa langue ses lèvres pour récolter encore un peu de sang de sa victime.


Dernière édition par Michael le Sam 25 Sep - 14:20, édité 1 fois
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Jack Reagan
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MessageSujet: Re: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptyVen 24 Sep - 23:54

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2J'avais, finalement, décidé à me lever. Malgré mes efforts, je devenais nocturne. A force, la lumière du soleil me brûlait la rétine, quand une scène était trop éclairée. Et, surtout, je m'endormais irrémédiablement en début de matinée. J'étais parti pour rester assis dans ma chambre toute la nuit, mais, dans un élan de mélancolie, absurde. Remarquez, la nuit passerait plus vite si il sortait, et autant en finir le plus vite possible avec ce genre de sentiments. Pas qu'il n'aimait pas déprimer, non. Quelque part, il aimait bien se redécouvrir humain, de temps en temps. Mais, ce genre de sentiments, aussi plaisants étaient-ils, étaient lassants. Surtout quand on se retrouvait immanquablement dans le même état d'esprit, sur un coup de tête.

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2En quittant la ville, je me sentais mieux. Apaisé. Vide, mais apaisé. De cette émotion transcendantale que l'on ne pourrait pas qualifier comme bonne ou mauvaise, et que je classais dans les bonnes, avec une certitude inébranlable. Ainsi, je pouvais passer des heures à admirer quelque chose, d'un commun accord avec toutes les parties de moi-même.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je marchais entre les arbres, distinguant à peine leur silhouette dans la pénombre. Pour être franc, je ne comptais plus le nombre de branches, voire même de troncs, qui avaient cherché à me décrocher l'épaule, en traitre. Remarquez, je parle de traitrise, alors que, ces pauvres arbres, c'était moi qui leur rentrait dedans. Je n'y faisais pas vraiment attention, marchant, approximativement droit, attiré par les ombres que formaient les profondeurs de la forêt, sans penser à autre chose que le bruit des feuilles sous mes pieds était beau. Profondément beau. Alors que ce n'était qu'un simple bruissement.

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Au fond, à cet instant, j'aurais bien aimé devenir un animal, l'espace d'un instant. Juste pour pouvoir me dire qu'ici, c'était bien ma place. Et, surtout, ne pas savoir que je devrais rentrer, pour dormir, dans cette putain de ville, et, à nouveau, devoir m'affronter moi-même.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Un loup, peut-être. Pour rester dans cette optique de carnassier. Le fait de vivre ici était plus plaisant. C'était bien connu, non, que l'herbe était plus verte ailleurs ? De toute manière, il lui serait bien dur d'être moins verte que dans une ville, non ? Enfin, vous me passerez l'expression et ferez bien sagement semblant d'avoir compris. Et puis, peut-être qu'un loup trouverait le moyen de se prendre moins d'arbre que moi.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Cette pensée suivit un accrochage entre mon bras gauche et une branche, qui, de toute évidence, revendiquait avec fougue son droit à se brandir au milieu de ce qui n'était même pas un chemin. L'écorchure, en soit, n'était pas grand chose – elle ne saignait même pas, c'était pour dire –, mais, la branche, dans un excès de rage tempétueuse, ou d'amour incontrôlé, avait décidé de laisser un bout de sa personne dans mon bras. M'arrêtant, j'essayai de constater les dégâts, peinant à voir quelque chose, que j'aurais eu du mal à voir en temps normal, sans lumière. Il me semblait voir vaguement une tâche, plus sombre, sous ma peau. Ne prenant pas la peine d'essayer de l'enlever, je repris mon chemin.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2A quoi bon l'enlever, après tout ? Sans compter le fait que je n'y arriverais pas, et que je n'avais pas spécialement envie de me charcuter la peau à main nue à rechercher quelque chose de peut-être irréel, avec de grandes chances de l'enfoncer plus loin, la blessure ne faisait pas mal. Et, franchement, je ne risquais pas grand chose à garder ça dans le bras jusqu'à son retour en ville. Dans le pire des cas, ça s'infecterait, puis tournerait en gangrène, et il faudrait m'amputer. Et, je doute vraiment que tout ceci puisse se produire en une seule soirée. A moins, peut-être, que je décide de devenir un ermite, et que je ne retourne jamais à la civilisation.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Mais, entre nous, j'en doute.

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je relevai la tête. Il me semblait avoir vu un arbre bouger. Ou plutôt, quelque chose bouger entre les arbres, mais c'était avec une conviction étonnante que je m'étais surpris à penser la première phrase, en voyant ladite chose bouger. J'en profitais, dans le même élan de perspicacité, pour me rendre compte que j'étais perdu. Mais c'était normal, ça.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Intrigué, je coupais cours à ma grande réflexion sur la probabilité de mourir d'un bout de bois de la taille de.. quelque chose de petit, pour partir à la recherche de la chose vaguement vivante que j'avais vu se mouvoir. C'était une masse blanche. Ce qui, somme toute, dans cette pénombre, devrait ressortir assez bien.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je le rattrapais assez vite. Il fallait dire qu'il ne pressait pas le pas. C'était un humain – ou toute autre forme d'humanoïde –, à qui appartenait cette présence blanchâtre, en fait. Pas à un arbre mouvant. Domage.. ? Ça pouvait être intéressant, de croiser un arbre blanc et vivant, quand même. Pas que les arbres n'étaient pas vivants, mais on ne pouvait pas comparer la vie d'un arbre à celle d'un humain. Enfin, si, mais non.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je finis néanmoins par me rendre compte que je marchais toujours dans sa direction. J'arrivais de côté, lui coupant presque la route. La seule question qui me hantait la tête restait de savoir si il m'avait repéré ou pas. Question sans la moindre importance, puisque, si ce n'était pas encore fait, ça ne saurait tarder, ne me cachant nullement. Je le contemplai, sans réfléchir réellement à qui il était, fasciné, peut-être plus par le fait qu'il ressortait vraiment dans le paysage que par sa beauté. Je finis par m'arrêter, à quelques mètres de lui, me rendant compte que, si je continuais à avancer, j'allais lui rentrer dedans. Mettant fin à mon obsession pour sa blancheur trop blanche, je me forçai à parler, avec un ton tout autant fataliste qu'étonné.

" Euh, bonsoir. "
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Michael
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MessageSujet: Re: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptySam 25 Sep - 17:33

Non. Ce n’est pas elle. Ce n’est pas sa proie qui le suit. Les pas sont plus lourds. C’est un homme. Michael feint de continuer de marcher, regardant droit devant lui. Il sait maintenant qu’elle git toujours quelque part dans ces bois. Elle va peut-être s’y laisser mourir. Cette pensée lui arrache un ricanement bref. Que de lâcheté. Après tout, ce n’est qu’une petite morsure, qu’un peu de sang en moins. Pas de quoi en être traumatisé. Mais il sait que ce n’est pas elle : il perd son odeur. Celle qui le suit est celle d’un mâle. Plutôt fort d’ailleurs. Et légèrement blessé. Juste une égratignure, rien de plus. Mais chaque détail compte. Le vampire le voit enfin. Du coin de l’œil, il voit cet humain venir à sa rencontre, de côté. Bon réflexe. Ne jamais aborder un inconnu dans son dos, qui plus est, si c’est un monstre nocturne. Ce ne serait rien d’autre qu’un stupide suicide. Il le voit s’arrêter. Sans tourner la tête, il fait de même. Ils ont l’air fins, tous les deux, plantés comme des piquets, à quelque mètre l’un de l’autre. Il avait sentit à quel point la façon que cet homme avait de le regarder, de le détailler, était comme une obsession. Il a compris qu’il l’obnubilait. Mais il ne sait pas encore pour quoi. Pour sa beauté ? Il laisse un soupir lui échapper. Comme c’est commun. Pour sa prestance, son apparence ? Il est vrai qu’il ne passe pas inaperçu, avec son trait albinos. Mais, cela aussi, c’est devenu tellement banal. Il humecte ses lèvres. Le silence est roi, ceignant leur deux corps immobiles. Puis une voix le brise, l’abat. C’est la voix de cet inconnu, posté à quelque mètre, qui ne bouge toujours pas.

Michael aspire bruyamment de l’air entre ses dents. Lentement, plongeant la scène dans une atmosphère un peu macabre, il tourna la tête vers le jeune homme. Là, il fait claquer sa langue contre son palais. Rien de plus, rien de moins. Le goût de fer s’est estompé dans sa bouche. Il baisse les yeux, remontant tranquillement le corps de l’autre, sans aucune gêne. Après tout, ce n’est qu’une simple inversion des rôles. Après avoir été détaillé comme un objet, c’est à son tour de faire de même sur ce type. Même si sa façon de pratiquer est beaucoup moins discrète, il faut l’avouer. Peut-être qu’il le met mal à l’aise, ou bien il le fait flipper, ou encore tout autre chose. Il finit par le fixer, les yeux dans les yeux, après s’être attardé sur des parties plutôt convaincantes de son corps et de son anatomie. Quoi ? Les vampires s’est des êtres démoniaques qui se nourrissent de sang et de sexe. Tous les plaisirs sont bons et encore plus, ceux qui sont purement égoïste.

Et que faire là ? C’est dans ces moments-là, que Michael réalise qu’il n’a jamais tenu de conversation avec un humain. Même quand il était noyé dans la masse de cette sous-race en temps de guerre, il ne leur parlait pas. Et tout cela passait naturellement. Le seul contact qu’il avait avec eux était charnel ou sanguin. Alors, là, rassasié, que lui restait-il à faire ? L’idée de sauter – sur – cet inconnu le tentait de plus en plus. Il faut dire qu’il n’était vraiment pas si mal, bien foutu et attirant. Pour un humain. Puis, le vampire n’était pas trop difficile dans le fond. Du moment qu’il pouvait se vider un peu les… Enfin.

Michael se contente de l’approcher un peu plus, pour le moment. Il s’arrête juste à quelque pas, ne l’ayant pas quitté du regard. La lune, même si faible, fait scintiller les lames qu’il porte. Un rapide calcul s’impose, maintenant. Une nuit noire, à laquelle on ajoute un homme seul, sans oublier de multiplier les proportionnalités par le fait qu’il soit dans un bois désert, résultat auquel on doit préciser qu’il porte des katanas. Un membre de la coalition. Ou quelqu’un qui s’y croit. Mais rares sont ceux de la deuxième catégorie qui se la joue sans vraiment faire partie de cette secte. Le premier réflexe du vampire est de sortir les mains de ses poches. On ne sait jamais que ce mec lui saute dessus, il faut qu’il puisse réagir rapidement. La deuxième phase est de passer en revue tous les endroits de son corps qui pourrait être taché du sang de sa précédente victime : les doigts sont cleans, les lèvres aussi. Ok. Il ne reste plus qu’à vérifier si les crocs sont enfin rétractés. Bon, il leur faudrait moins d’excitation pour qu’il reprenne taille humaine. Mais ça, ce n’est pas important : ce n’est pas un sourire qui va le trahir, il ne sourit pas.

Il lâche un soupir. Non pas de soulagement, mais d’exaspération. Pourquoi est-ce qu’il ne lui dit tout simplement pas ce qu’il est, qu’ils ne se battent pas et qu’il ne le tue pas ? Bizarrement, il n’a vraiment pas envie de ça. Pas maintenant, pas ici, pas avec ce type. Il a de la chance. Ça aurait pu tomber sur n’importe qui, mais ça tombe sur lui. Michael a quand même envie de jouer. Sans trop en dire, il se contente de passer un doigt sur son cou, à l’endroit exact où son sang devrait s’écouler dans une grosse veine. Un léger frisson le parcourt rapidement, comme un petit électrochoc. Soudain, une révélation le prend : peut-être faudrait-il qu’il parle. Ce n’est pas dans ses habitudes. Il est vrai qu’à l’accoutumé, il aurait s’en doute continuer son chemin, après tout cela. Mais, dans ce cas présent, il a trop envie de titiller cet inconnu pour partir sans rien dire, ni ne rien fait.

"A quoi ai-je l’honneur ?"


Certes, ce n’est pas comme que l’on se présente, ni comment on demande à l’autre qui il est. Mais, la question pouvait être une simple précaution. Si, admettons, il aurait encore été humain, il aurait peut-être une chance de survivre sur ce type lui répondait qu’il était vampire. Peut-être qu’il aurait le temps de prendre ses jambes à son cou. Mais même avec cette excuse bidon, Michael se doutait bien qu’il mettrait la puce à l’oreille à cet adonis. Un rictus, qui semblait vouloir être un sourire, s’empare de son visage, l’espace d’un instant seulement.
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Jack Reagan
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MessageSujet: Re: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptyLun 27 Sep - 20:47

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je fixai toujours l'inconnu, m'amusant intérieurement de sa joie et son envie de me voir. Je finis néanmoins par me rendre compte qu'à présent, c'était lui qui me fixait. Avec toute la finesse et la discrétion qu'on pouvait m'attribuer, si ce n'était plus. Sans vraiment savoir que dire ni que faire, je me contentais de lui rendre la pareil, le regardant vraiment, cette fois, arrêtant de le considérer comme une masse blanchâtre. Le garçon semblait étrange. Peut-être était-ce simplement du au fait que ce n'était pas tous les jours qu'on tombait sur des jeunes gens albinos, la nuit, en plein milieu d'une forêt dite déserte, qui vous snobaient à moitié en vous toisant comme un objet. Mais peut-être y avait-il d'autres raisons. Allez savoir. La perspicacité n'ayant jamais été mon fort, je dois vous avouer que je ne cherchais même plus à comprendre.

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Puis il me fixa dans les yeux, et je me sentis obligé de soutenir ce regard. En fait, je me demandais à quoi il pensait. Plus je le regardais, plus je pensais mal. Mais, ça venait peut-être de ma tendance à voir des choses étranges un peu partout, et, rien que pour ça, je ne relevais pas ce que je semblais apercevoir dans ses yeux.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Par contre, lorsqu'il avança vers moi, je ne pus m'empêcher de reculer, ayant déjà atteint la distance minimale possible, pour moi. Outre le fait que j'avais tendance à me méfier de n'importe qui - et encore plus de quelqu'un de louche rencontré en pleine nuit dans une forêt -, il n'était pas dans mes habitude de coller quelqu'un pour lui parler. Je n'aimais pas vraiment avoir leur visage en gros plan pendant la discussion, et, surtout, je n'étais vraiment pas à l'aise. Et puis, pourquoi approcher, hein ?
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Surtout qu'il venait de sortir les mains de ses poches. Ce qui signifiait qu'il était prêt à bouger, pour attaquer ou pallier à une éventuelle attaque. En prenant en compte le fait que quelqu'un s'apprêtant à se faire agresser n'ait pas tendance à s'aventurer trop près de son potentiel agresseur - sauf syndrome de Stockholm récurrent -, il ne restait plus grandes options. Awh, moi qui n'avait vraiment pas envie de me battre, là. J'espérai vraiment qu'il agissait juste étrangement.

"A quoi ai-je l’honneur ? "

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Quoi ? Était-ce une demande de race ? Ou peut-être juste quelqu'un de très sociable et de très habitué des contacts sociaux, posant des questions avec tact et délicatesse ? Enfin, pour moi, ça ressemblait beaucoup à une demande de race. Pour savoir si j'étais vampire ou humain. Et, en fait, m'étonnait plus que la question en elle même le fait qu'il sache que des vampires existaient. Non, parce que bon, pour avoir fait des rondes, de nuit, avec de jeunes crétins déambulant dans les rues sans crainte, peu de gens savaient que les vampires existaient.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Prévoyait-il de m'attaquer si je prétendais être humain, ou vampire ?

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je me contentai de froncer les sourcils, en penchant la tête, lorsqu'il sourit, dévoilant ses canines. Vampire. Ce qui me confortais dans l'idée que je risquais de me faire attaquer à tout instant. Remarquez qu'aux vues de la question du jeune homme - qui n'était pas humain, et, par voie de fait, sûrement pas jeune, mais il le paraissait alors l'expression restera acceptable -, il ne savait sûrement pas que je me trouvais être un exterminateur de personnes de son espèce. Ce qui n'excluait en rien les risques de se faire attaquer, mais les réduisait, ne serait-ce qu'un petit peu.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Quoiqu'il en soit, je n'avais pas envie de me battre, maintenant. Pour une fois que j'étais à peu près sûr de ne pas subir un de ses changements d'humeur, pour redevenir ce monstre qui me terrorisait. Et c'était vraiment bien, comme sentiment, ça. Je soupirai, en espérant qu'il ne débute pas les hostilités, puis répondit, si l'on peut dire, à sa question.

" Jack. " Puis, marquant une pause, le temps de me reconcentrer sur le vampire, je lui retournais la question, comme l'on m'avait si bien appris à le faire quand j'étais petit, ceci étant la base d'un dialogue. " Et toi ? "

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Il était vrai que ladite réponse ne répondait pas vraiment à la question posée, mais, selon moi, un vampire était bien plus capable de moi de m'identifier comme humain. Après tout, il était dans la nature de quiconque de savoir reconnaitre les gens de son espèce de sa nourriture. Quoiqu'il était aussi dans la nature de quiconque de reconnaitre les gens de son espèce de ceux qui étaient leur prédateurs naturels, et je n'étais pas foutu de reconnaitre un vampire lorsqu'il n'était pas en train de vider quelconque proie de son sang. Ce qui était handicapant, je vous l'accorde.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je restais sur mes gardes, attendant - guettant, même - les réactions et réponses de l'inconnu. Vraiment, ce n'était pas dans mes plans de finir en repas.
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Michael
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MessageSujet: Re: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptyDim 31 Oct - 13:33

Perspicace. Un simple sourire en coin, une simple question déclenche une vague de doutes et d’interrogations plus ou moins rhétoriques dans l’esprit de cet humain. Michael se contenta de garder son regard dardé sur lui, alors qu’il le voyait froncer les sourcils. Il sent que ce type à enfin deviner qui il est. Enfin, non. Pour être plus exact : ce qu’il est. Son soupir donne la conclusion de ses déductions. Pourtant, le vampire reste légèrement étonné qu’il ne réagisse pas plus que ça. Juste la tête inclinée sur le côté, les sourcils froncés et basta. Rien de plus, rien de moins. Pas de position de défense, pas de recul, pas une seule tension dans ses muscles, pas une once de peur. Il est forcément, et maintenant, c’était une certitude, un membre de la coalition. Bien trop habitué à croiser des créatures nocturnes, très peu fréquentables. Quand l’inconnu lâche enfin un mot, le monstre enfonce les mains dans ses poches, haussant les épaules dans le même geste. Et lui ? Qui il est ? Un chien de la Reine, simplement. Rien que ça. Le cerbère qui veille les portes. Le caniche qui remue la queue. Le chacal qui bouffe à tous les râteliers. Le clebs sauvage qui se nourrit aussi bien de sang que de sexe. Quoi d’autre ?

"Michael."


Quoi d’autre ? Rien. Une enveloppe contenant des crocs, emplis de rage. Et puis rien. Le vampire laisse son regard divaguer sur le corps de l’humain debout en face de lui. Il ressent enfin une tension, le voyant sur ses gardes. Craintif, quand même. Il le fixe de nouveau droit dans les yeux, persuadé que ce n’est pas lui qui attaquera. Il lâche un soupir. Ce qui était tout de même rare, même si cela restait l’émotion – enfin, émotion est un bien grand mot – qu’il laissait le plus passer. Peut-être parce qu’elle était la plus simple, la plus brève. Allez savoir. Il passa le bout de sa langue sur la pointe d’une de ses canines. Il entailla le muscle, avant de le rentrer sagement, sentant de nouveau ce goût de fer sur son palais. Moins appétissant que celui de cette femme qu’il venait d’abandonner, certainement à l’agonie, au fond de ce bois. Il inclina la tête sur le côté.

"Après cet échange de politesse, on s’offre un café ?"


Il marque un temps de pause. Bien oui, que fait-on après tout ça ? Définitivement, il n’est pas doué pour les contacts sociaux. Il redresse la tête, lentement.

"Ou on se bat ?"


Pas vraiment dans ses plans, mais au moins, ce serait clair. Il ne sort pas les mains de ses poches, montrant que se taper dessus, n’est réellement pas son intention. Bien que faire joujou avec les lames de son pseudo-adversaire le tentait bien. Dilemme. Juste se laisser un peu torturer ? Un frisson dévale son échine, dans une course folle qui lui arrache un bref sourire. Il ne veut pas perdre son temps à tuer un humain de plus, puisqu’il ne prendra pas son sang : il n’aime pas gâcher de la nourriture. Cependant, ses armes l’attirent un peu trop. Il se mord la lèvre, sans s’en rendre compte. Quand il le réalise, il s’empresse de reprendre un visage de marbre, son côté austère habituel. Il plisse les paupières et l’instant d’après, il se retrouve derrière lui, un doigt sur une arme. Avant toute réaction, il lâche un murmure tout juste audible :

"Ne panique pas."


Je ne ferai rien. Ce n’est pas du tout dans ses intentions. Il serre son poing sur l’arme et s’en empare, reculant aussi rapidement qu’il est arrivé. Il joue avec la lame, la pesant, l’observant dans les détails, faisant briller l’éclat de la lune… Il s’arrête enfin et l’équilibre entre ses doigts.

"Un peu trop lourde à la garde."


Il le reprend normalement, comme s’il allait attaquer et s’approche de l’humain pour lui rendre son katana. Il lui tend, sans rien dire, se contentant le fixer droit dans les yeux. Belle habitude.
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MessageSujet: Re: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptyMar 9 Nov - 19:01

" Michael. "
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Michael, donc. Je me répétais ce nom, pour le retenir, ne serait-ce que le temps de cette soirée. Je regardais le vampire, qui ne semblait pas vouloir m'attaquer. Ou, en tout cas, c'était le message qu'il voulait me faire passer en remettant ses mains dans ses poches. Je soupirais, ne sachant que faire d'autre. Au même moment que lui, d'ailleurs. Quoi, était-il un de ces associables peu habitués aux rapports humains - et quand je parle d'humanité, j'en parle au sens large du terme, vampires compris -, au même titre que moi ? splendide. Comme ça, on était deux. Je reposais mon regard sur lui lorsqu'il prit la parole.

"Après cet échange de politesse, on s’offre un café ?"
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Pardon ?
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je redressais la tête, comme choqué. Étonné, plutôt. Pourquoi proposait-il ça, comme ça ? En réalité, je le savais bien. Il ne savait pas quoi faire. Pas plus que moi, en tout cas. Au moins, je pouvais lui accorder le mérite d'essayer de proposer une occupation, chose que je ne faisais pas. Peut-être était-ce aussi parce que j'attendais presque, au final, qu'il reprenne sa route, et moi la mienne, et qu'on s'oublie, et que je retourne à cette sensation de bien-être qui me quittait.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Il surenchérit.
" Ou on se bat ? "
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2La première proposition me parut soudain bien plus alléchante. J'esquissais un vague sourire, ou tout autre chose qui se voulait l'être. Sourire complètement involontaire, et, qui plus est, totalement dépourvu de raison d'être. Il n'était en aucune manière joyeux, ou triste, ni même apeuré, ou agacé, ou n'importe quelle émotion. Peut-être servait-il simplement à avertir le fameux Michael que je l'avais bien écouté, et ce même si je ne savais pas vraiment quoi répondre. Moi, ou l'art de faire stagner une conversation.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2L'observant vaguement - ou plutôt, regardant, sans trop chercher de raison, en face de moi -, je le vis sourire. Ça n'aurait sûrement pas du, mais ça m'avait étonné. Il ne me regardait pas vraiment, semblant regarder un point derrière moi, et ce qu'il voyait lui faisait plaisir. Ou en tout cas, si ça n'était pas le cas, ça le paraissait fortement. Quand il commença à se mordre la lèvre, je me décidai à détourner le regard. Chose que je n'aurais pas du faire.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Il se téléporta derrière moi. On aurait aussi pu appeler ça un mouvement d'une rapidité déconcertante, mais, d'un point de vue humain, ça ne changeait pas grand chose. Je me retournai vivement levant le bras pour attraper un de mes katanas, par réflexe. Mais, le temps d'un "Ne panique pas.", qui ne changea rien à ma perte de repère, je me retrouvais la main dans le vide, contraint à me retourner encore une fois, pour revoir le vampire à sa place, avec mon arme.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2S'il avait voulu me tuer, il aurait pu le faire comme il le voulait. Et cette putain de voix qui me rappelait à quel point, même lorsque j'avais une chance de mourir, j'arrivais à passer à côté. Accompagnée de cette sensation de remord, rancœur presque plus contre le vampire pour m'avoir laissé en vie que contre moi-même pour avoir été si faible.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je me contentais de fixer mon arme, entre ses main, à le regarder jouer, comme un enfant découvrant une chose nouvelle. Je n'attendais plus qu'il ait fini de l'analyser, pour voir s'il comptait me le rendre, ou le garder. Il n'avait sûrement que peu d'intérêt à le garder, mais s'il lui plaisait tant, on pouvait s'attendre à tout. Je me décrispais lentement, toujours sur mes gardes, attendant. Il finit par me le rendre, après avoir testé son équilibre, me le tendant par la lame.
" Un peu trop lourde à la garde. "
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Perspicace. Lorsque la lame était trop lourde, ça me déséquilibrait, par manque d'habitude. C'était entre autres pour ça que je n'aimais pas à devoir me servir des armes de quelqu'un d'autre, ou même à avoir en acheter des nouvelles. Machinalement, je m'en saisis, ne prenant même plus garde au tranchant de la lame, trop habitué pour me couper aussi bêtement, et le rangeais dans son fourreau. Quoique l'erreur est humaine, et un jour, avec cette attention, je finirais par m'entailler sévèrement la main. Puis je dis un pas en arrière et regardai le vampire.

" On s'y fait. "

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2A cheval entre une position de défense paranoïaque et l'air serein et presque innocent que j'arborais toute à l'heure, je regardais fixement l'épaule de celui qu'on qualifiait de monstre, fuyant ses yeux, par pure habitude.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je me forçai également à prendre la parole, pour éviter ses blancs qui se faisaient gênants. Libre à lui de répondre ce qu'il voulait à cette question qui n'en était absolument pas une.

" T'as l'air de t'y connaitre ? "
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MessageSujet: Re: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptySam 27 Nov - 22:16

"J’ai des années d’expérience."


Réponse simple. Pas besoin de s’étendre là-dessus. Pendant les différentes guerres qu’il a faite, Michael a eu l’occasion de manier une tonne d’arme, qu’elles soient blanches ou à feu. En réalité, le vampire est passé à tout autre chose. Voir ce gamin prendre la lame sans aucune précaution, risquant de se couper juste son nez l’a un peu émoustillé. Non pas qu’il ait encore envie de sang, après avoir vidé le corps de cette femme. Mais son bas-ventre s’est dangereusement réchauffé en un éclair. Il lève le nez en l’air, juste le temps d’apercevoir la lune. Presque éteinte. Il sourit, pervers. Un pas en avant et il sort les mains de ses poches. Un second et il darde ses yeux gris de cendre dans ceux plus foncés de celui qu’il a choisit subitement comme nouvel acolyte. Plus honnêtement, comme nouveau jouet. Animal de compagnie, même. Un troisième et dernier, puisque, de la même façon qu’il a bougé pour s’emparer de son katana, il plaque son corps froid à celui plus chaud de cet humain. Jack. Une seconde plus tard, il le plaque contre un arbre, son visage bien trop près du sien. Pas de sourire, pas d’éclat dans ses yeux, pas mimique. Il noie juste son regard dans celui de l’inconnu. Une de ses mains, qui paraît plus sournoise que son air de marbre, se glisser sous le haut de l’autre, se logeant sur sa hanche. Il plaque plus son bassin contre le sien, mais ne fait aucun autre geste à tendance perverse.

Jack. Jack l’éventreur. Un léger rire, étouffé dans sa gorge et réussissant à peine à franchir la barrière de ses lèvres, lui échappe à cette idée. Sorte de psychopathe des bois ? Il laisse sa main glisser sur sa peau, parcourir son aine et revenir à sa place initiale. Il ouvre la bouche, pour parler, mais la referme aussitôt. Après tout, il n’est pas doué en bavardage. Et faire peur à ce type peut très bien se faire en silence. Puisque c’était ce qu’il voulait. Il voulait lui foutre les j’tons. Qu’il pleure sa mère, supplie son père. N’importe quoi. Du moment qu’il l’entende un peu changer de ton. Qu’il le voit paniquer ou, tout au contraire, révolté. A cette pensée, bien plus plaisante que celle de le voir se pisser dessus, éclaire son visage pendant une fraction de seconde. Et se ce type était ce qu’il s’évertuait à cacher ? Un monstre ? Ce serait fou, mais pas tout à fait inhumain. Il y avait peu de chance qu’il tombe sur un type taré. Mais allez savoir. Après tout, il faisait parti de la coalition, d’après ses déductions. En plus, se promenait seul, dans une forêt, en pleine nuit. Il fallait déjà être un peu défoncé pour faire ça. Ou fou. Et cette optique le faisait encore plus chauffer que celle de simplement le faire flipper.

Michael penche lentement la tête sur le côté, avant de nicher son visage dans le cou de son joujou. Il respire son odeur, avant de passer ses lèvres sur sa peau. Rien ne l’empêche de mordre et de boire de nouveau. Après tout, il ne peut pas boire trop de sang, puisqu’il n’est jamais réellement rassasié. Sur le chemin de ses lèvres, il fait un retour du bout de la langue. Il déglutit, avant d’effleurer sa chair avec un croc. Quoi de plus appétissant qu’un humain, un homme qui plus est, livré comme ça ? Presque sans défense. Il lève rapidement les yeux sur l’arme dans son dos, espérant qu’il le bloque assez, pour qu’il ne puisse pas la prendre. Il finit par se rassurer et reporte son attention sur Jack. Seulement sur Jack. Il peut sentir son cœur battre contre sa poitrine, son corps enfler sous sa respiration, le sang couler dans ses veines. Un sentiment de nostalgie s’empare de lui, mais il le chasse bien vite. Ce n’est vraiment pas le moment de se dire qu’il y a de cela 230 ans, c’était lui qui aurait pu respirer, entendre battre son cœur et faire couler son sang.

Toute cette mascarade ne dure qu’un instant, mais Michael souhaite pourtant que l’autre pense qu’elle s’étend sur une éternité. Il veut le voir réagir. Votre cet éventreur exercer son rituel macabre.
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MessageSujet: Re: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptyMar 30 Nov - 0:16


Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je le regardai, tétanisé.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Encore une fois, il s'était approché sans crier garde, à une vitesse inhumaine, et, encore une fois, je ne l'avais pas vu venir. Et on parlait d'un bon combattant, hein. Pas foutu d'être sur ses gardes en face d'un vampire, alors que l'affrontement pouvait se faire n'importe quand. J'aurais pu me déprécier encore longtemps, si je n'étais pas trop occupé à paniquer, regardant le nocturne, les yeux grands ouverts et les sourcils froncés, comme si ça allait me permettre de mieux le voir. Comme si mieux le voir me sortirait de là. Et puis il était trop près. Beaucoup trop près. Même quand je me battais, j'avais plus de distance que ça avec mes proies. Mes adversaires. En dehors du fait que c'était dangereux, ça me répugnait. Un frisson dévala mon échine, morsure glacée me forçant à me cambrer aussitôt. Pour fuir sa main, par simple réflexe, surpris par sa froideur qui n'avait pourtant plus rien d'étonnant, peut-être.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Alors qu'il enfouissait sa tête au creu de mon cou, je plaçai mes mains juste sous son sternum, et appuyai dessus, juste assez pour créer un espace entre nous. Aussitôt ledit espace créé, je relevai ma jambe droite, pour poser mon pied sur son ventre et le repousser plus violemment. J'en profitai pour me décoller un peu de l'arbre contre lequel il m'avait plaqué, et sorti mes armes, mes poings se crispant sur leur manche.

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Je tremblais.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Moins de peur ou de froid que d'excitation, mais je tremblais. Les bouts de mes lames, surtout. Je fixais le vampire, droit dans les yeux. J'hésitais. Attaquer, ne pas attaquer. C'était tentant. Déjà, mon esprit commençait à divaguer. Je pouvais bien me permettre de le taquiner un peu, non ? Lui ne se gênait pas pour commencer les hostilités. Et puis, franchement, tuer pour tuer, ce n'était pas amusant. Quitte à défendre sa vie..
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Un sourire s'étirait sur mes lèvres, alors que j'imaginais déjà les lieux se recouvrir de sang et d'organes. Sourire qui s'effaça au moment même où je me rendis compte de sa présence. Je clignais des yeux et me reconcentrais sur Michael. C'en était déjà fini de ma paix intérieure. Un sourire crispé envahit mon visage. Elle n'avait duré que trop peu de temps. Mais c'était trop tard, maintenant. J'imaginais déjà le visage de ce vampire, tordu de douleur. Peut-être que je n'aurais pas l'honneur de le voir..
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Mon sourire, crispé, s'étira en un rictus, cruel et carnassier. Je relevai un peu la tête, toisant Michael comme j'aurais du le faire plus tôt. Il était un peu plus grand que moi, un peu plus musclé. Trop faible pour être un originel, pas assez pour être un hybride. Je plantais mon regard de sang dans le sien, devinant ses intentions. Il n'attendait plus que ça.

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Un frisson me parcourut, du bas de mon échine jusqu'à l'extrémité de mes lames. J'aurais pu, aussi, trouver un moyen de fuir sans faire trainer le combat. Par pur égoïsme, et envie de priver ce buveur de sang de ce qu'il attendait tant. Après tout, pourquoi lui faire plaisir, alors que lui même ne se basait que sur son propre plaisir ?
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Mais j'avais déjà choisit. J'avais déjà bondit sur lui, l'attaquant d'un coup en diagonale, de son épaule gauche à sa hanche droite, et d'un autre, latéral, le bloquant si jamais il voulait fuir. Non, je n'allais pas me priver d'un peu d'amusement.


[ Désolé, c'est un peu court. ]
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MessageSujet: Re: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptyDim 9 Jan - 15:06

Michael baisse les yeux sur la jambe de sa proie et sourit. Il se contente d’afficher un air ravi. Content de lui, satisfait de son petit effet. Alors, ce mec va-t-il trembler de peur ? Ou bien, en temps que membre de la coalition, est-ce qu’il ne va pas plutôt répondre à l’appel sous-entendu du vampire pour le voir se révolter. Ne serait-ce qu’un peu. Assez pour l’amuser, lui faire passer le temps. Puisqu’il n’y a pas grand-chose à faire d’autre lorsque vous êtres un quasi-immortel. Un dieu. Cette optique soudaine lui arrache un faible rire, sans joie aucune. Simplement une ironie palpable. Il ne quitte pas l’humain des yeux, alors qu’il fait quelques pas en arrière. Un frisson d’excitation électrise sa peau au bruit des sabres de Jack. Il incline la tête sur le côté, tic auquel il ne prête plus attention, alors que ses yeux partent de la garde de ses lames, jusqu’à leur pointe. Tremblante. Il tremble ? Le monstre fronce les sourcils et se redresse d’un coup, pour mieux comprendre ce qu’il peut bien se passer dans la tête de sa victime. Ce n’est pas de la peur, sinon il tremblerait entièrement et la chaleur de son corps aurait augmentée en flèche. Hors là, c’est bien tout autre chose qui le submerge. Quand l’être nocturne se rend compte que ce n’est rien d’autre que la mienne excitation qui le garde en vie, il se contente de se mettre sur ses gardes, sans afficher une seule émotion sur son visage. Puis, il darde son regard austère dans les yeux de fou-à-lier.

Jack sourit. Le vampire ne bronche pas. Il cligne simplement des yeux, alors que c’est à peine nécessaire pour sa race. Il ne bougera pas, de toute façon. Ce n’est pas à lui de faire quoi que ce soit. Il lance les hostilités, il estime avoir déjà fait la part de son boulot. Même si son but premier n’était pas de se battre, puisque ce gars avait l’intention de se défendre, autant répondre un peu à ses attentes. Alors… Est-ce qu’il allait attaquer ou juste poireauter ? Est-ce que ce fou allait courir, toutes lames dehors ? Ou allait-il user de ruse ? C’était une des notions de combat que Michael préférait : analyser l’adversaire. Sentir les poils de son corps s’hérisser au rythme de la respiration plus rapide de sa proie. Avoir la sensation de ressentir la moindre parcelle de son corps et de pouvoir y interpréter toutes les sensations en un quart de seconde. Sans oublier, qu’avec ses sens plus développés, il pouvait aussi analyser le corps de l’autre. C’était ce pourquoi il avait fait toutes les guerres qui s’était déroulées depuis sa transformation. Tuer n’était pas ce qu’il préférait. Ce qu’il aime par-dessus tout c’est ressentir l’ennemi : sa peur, sa rage, sa peine, sa détermination… Tout ce que lui ne peut plus connaître. Et tout disparaît. Le sourire de Jack et l’espèce d’aura qui l’entourait. Il devient fade. Un fade poupin entre les mains du monstre.

Il failli bailler, mais en réalité toute la mascarade de ce type ne s’était étendue que sur quelques secondes. Mais pour un être donc la vie compte plus de deux siècles, il est évident que le temps n’a pas la même valeur que pour un mortel. Il se mit en position : résister à la tentation de fourrer les mains dans ses poches, ne pas laisser son regard errer sur un détail inutile qui pourrait lui causer du tort, tendre tous ses muscles pour mieux éviter l’assaut… Il inspira, ce qui était bien crétin pour lui, mais il avait besoin de mieux sentir son adversaire. S’il avait été humain, un mec comme Jack en face de lui l’aurait certainement fait fuir. Mais là, il est juste amusé et curieux. Il le voit sourire. Mais différemment de la première fois. Il renforce sa garde. Il faut avouer que Jack n’est pas un ennemi comme les autres et ça, ça se voit dès les premières secondes. Il est plus instable, comme dédoublé. Et du coup, beaucoup plus dur à cerner. Pourtant, Michael avait déjà eu affaire à des hommes qui changeaient du tout au tout en l’espace d’une seconde, mais, dans ce cas, ils suivaient souvent le même schéma : peine, peur, rage. Et ils se trouvaient d’autant plus facile à éliminer. Mais lui, c’était l’inverse : tentative d’esquive, passivité, excitation, envie, peut-être même besoin, de tuer. Le vampire jubile. Il humecte ses lèvres, n’attendant plus que ça.

Jack attaque enfin et le vampire ne bouge pas. Ce n’est pas deux coups de lames qui vont l’achever. Il lui en faudra bien plus. Il attend sagement, simplement pour estimer la force de ce fou. Il sent l’arme entailler sa peau. Un rictus de douleur essaye de s’emparer de son visage, mais il sert les poings et contracte les mâchoires à temps. Il sent que c’est exactement ce que veut son adversaire et il ne lui fera pas ce plaisir. Pas si vite en tout cas. Il attend une seconde et s’éclipse en un battement de sourcil. Il reparaît un peu plus loin, avant de bouger tout aussi vite, pour arriver tout près de Jack, juste devant sa lame. Sans recul de son bras, l’humain ne pourra pas le frapper. Il le frappe au visage. Il ne voulait pas l’abimer, au début. Mais c’est un des seuls moyens pour l’étourdir un peu. Il disparaît de nouveau et, alors que l’on aurait pu s’attendre à se qu’il revienne de l’autre côté, pour attaquer à l’opposé, il revient exactement au même endroit. Il porte une pierre à la main et vise le ventre de l’ennemi, frappant certainement assez fort pour le plier en deux quelques temps. Puis, il bondit en arrière et attend, souriant. Pauvre enfant. Pauvre Jack. Pauvre éventreur.
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MessageSujet: Re: Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]   Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] EmptyDim 30 Jan - 14:07


Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Pas de réaction.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Pas assez de réaction pour moi, en tout cas. Il la contenait, donc ? Par fierté, ou juste pour me contrarier ? Se contenter de serrer les poings, de contracter la mâchoire, pour ravaler cette expression de douleur.. Il aurait pu la laisser éclater, pour une fois qu'il ressentait quelque chose. A être mort, la vie devait être fade, au point même que la moindre sensation en devenait une aubaine. Lui rendais-je service, à le frapper ? Probablement. Cette idée faillit m'arracher un sourire, mais mon visage était devenu terne. Et puis, peu importait.

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Il s'éclipsa. Raté. Pourtant, je ne l'avais pas raté. Le combat n'était que trop peu entamé pour être déclaré perdu, et le seul coup que j'avais porté l'avait atteint. Etait-ce lui qui m'avait dit ça, ou l'avais-je simplement pensé ? Sans lâcher mes questions, j'effectuai un demi-tour. Si ça avait bien été lui qui me l'avait soufflé, il aurait été derrière moi. Quoiqu'il allait suffisamment vite pour pouvoir me berner. Mais non. Il était bien là, et j'eus à peine le temps de le réaliser qu'il me frappait déjà. Rapide. Réflexe, j'accompagnais son poing, reculant ma tête en même temps que lui pour amortir le choc. Mais ce mouvement m'empêcha d'esquiver son second coup : celui de la pierre. Le souffle coupé, je passai un bras devant mon ventre, comme si ça avait une chance de me protéger. Je me courbais, sous le choc, mais la douleur ne vint pas. Pas de suite. Je n'y pensais pas encore.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Sans même avoir à me contenir, mon visage restait impassible. Anormalement figé. Alors que mes yeux cherchaient un point de fuite, ils se posèrent sur le vampire. Il était trop lumineux. Le paysage autour n'en devenait qu'un vague halo de ténèbres. Et mes yeux me brûlaient. De longues lames noires retournèrent à l'obscurité, apparues sans que je m'en rende compte. De vagues rayons me firent tourner la tête, mais je restais droit. Je finis par froncer un peu les sourcils. Puis mon corps sembla me revenir, comme si je l'avais quitté. Je redécouvris la scène. Je me redressai. Je sentis la douleur me transpercer, comme elle aurait du le faire plus tôt.

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Puis je revins complètement à une position de combat normale, et la douleur m'arracha un sourire. Lèvre supérieure haussée, je semblais contenir un rire. C'était le cas. Un rire inutile et insensé. Déplacé, surtout. Sans plus de raison, il cessa, et mon visage redevint parfaitement neutre. Je penchai légèrement la tête et analysai mon adversaire, physiquement. Pas que le plan mental ne m'intéresse pas, mais, à part voir qu'il avait envie de s'amuser, je risquai de ne pas trouver grand chose d'intéressant. Les morts avaient cette fâcheuse tendance à ignorer de si beaux sentiments comme la peur, la tristesse, ou même la colère. C'était navrant. Désolant. Répugnant..
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2J'observai ses blessures. Déjà, elles se refermaient. Était-il au sommet de sa forme ? En tout cas, venait-il de se nourrir ? C'était problématique. Il fallait donc que je le saigne. Ou que je le fasse tomber inconscient. Mais ce Michael, même s'il me prenait pour une merde, n'était sûrement pas du genre à me donner sa gorge sur un plateau. Ça aurait été trop simple. Trop ennuyeux. Inutile de lui lacérer les membres : ils repousseraient. Si je m'acharnais un peu trop à ce combat, ce serait moi qui aurait le plus de chances de mourir.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Le rire que je contenais éclata, et je fonçai sur lui. De la main gauche, j'y allai franchement, lame pointée vers lui, histoire de l'empaler. De la main droite, j'effectuai un coup horizontal, qui se voulait descendre au contact de la chair du nuisible, pour arracher des lambeaux de viande. Comme s'il avait été réduit à l'état de gibier. C'était à peu près tout ce à quoi était bon un vampire, après tout. Un corps, vide, empli de sang. Seulement du sang. J'étais mal placé pour médire les obsessions, moi même fanatique, mais tous les vampires aimaient le sang. Et ça m'agaçait.

Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2A peine mes coups furent achevés que je reculais déjà, observant avec plus d'attention le nocturne. Comptait-il riposter ? Comptait-il mener le combat à son terme ? Me tuer ? C'était envisageable. Tentant, même. Mon rire, sans joie, s’atténua un peu. Finalement, au milieu des ténèbres, je voyais aussi bien mon sang que le sien se répandre sur les arbres. Rongeant l'écorce, brûlant les feuilles, amenant la forêt à la putréfaction. Je clignai des yeux. Ce n'était pas le moment de délirer.
Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille] 800106alineav2Non, pas encore.
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Poursuis-moi. Mais guette que je ne sois pas derrière toi. [Jackouille]

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