Thanatos
Messages : 39 Messages rp : 23 Date d'inscription : 16/08/2010
Identification Âge: 1574 années. Statut: Mercenaire. Relations:
| Sujet: Thanatos - La Mort. Lun 16 Aoû - 2:29 | |
| Identification : Personnage prédéfini ? : Impossible.
Nom : Aucun. Prénom : Il a été oublié depuis de longues années. Pseudonyme : Thanatos ; soit la personnification de la Mort pour les grecs.
Âge : 1574 années vécues. Orientation sexuelle : Bisexuel, il faut bien varier les plaisirs. Rang : Fier Lycan. Statut au sein de la meute : Insaisissable Mercenaire.
Autre ? : La cimeterre de Thanatos : - Spoiler:
Descriptions Physique : La Bête : Observez la pénombre des bois à l'Ouest de la ville. Des animaux paissent en silence, profitant du calme que leur offre la nuit. Un chevreuil se tient fièrement au beau milieu des hauts arbres, les oreilles dressées et l'œil vif, il semble tourmenté par quelqu'un ou quelque chose. Ses pattes piétinent nerveusement le sol alors que son museau est pointé en l'air, cherchant à détecter une odeur. Peut-être est-ce la votre ? A moins qu'il ne s'agisse là de la sienne. L'animal pousse alors son cri, paniqué, avant de détaler mais il est déjà trop tard. Une ombre massive fond sur l'animal et déjà, c'est un cri d'agonie qui se fait entendre. Comme après tout carnage, le silence retombe et les bois reprennent leur calme. Observez la pénombre des bois à l'Ouest de la ville. L'atmosphère qui y règne est étrange, aucun animal n'est présent au milieu des arbres massifs en dépit du calme que peut bien leur offrir la nuit. Aucun animal ne broute l'herbe fraiche qui subsiste entre quelques racines mais une bête massive se tient là. Pour l'instant, le monstre n'est visible que de dos. Ses pattes arrières sont profondément ancrées dans le sol et de longues griffes se situent à leurs extrémités. A voir leurs morphologies, et même en observant les larges cuisses de la bête, on devine qu'elle est essentiellement bipède. En prêtant l'oreille, quelques faibles bruits de mastication peuvent nous parvenir. Un craquement de brindille immobilisa alors la créature. Sans qu'aucun autre bruit ne résonne, la masse monstrueuse sembla se redresser dans toute sa hauteur, dépassant aisément les deux mètres. Malgré l'obscurité, on pouvait parfaitement voir la masse musculaire fortement importante de l'animal. Les os des hanches semblaient ressortir et la taille était normale, pourtant à partir des côtes, les muscles prenaient des proportions infernales. Les épaules étaient larges et elles se prolongeaient en de longs bras puissants. Le cou était lui aussi imposant et deux grandes oreilles semblaient dressées, à l'affût. La nuit ne permettait pas de voir en détail le pelage de ce grand animal, on voyait simplement que ses poils étaient sombres et qu'il avait une posture plus ou moins humaine. Brusquement, la bête se tourna à 90°, le visage tourné aux trois quarts, si on pouvait simplement appeler ceci, un visage. De profil, on pouvait maintenant discerner dans l'ombre une queue agile et puissante. Le long du dos de la bête, on pouvait voir quelque chose qui s'apparentait à une crinière. Elle était abondante au niveau de la tête, et s'amenuisait petit-à-petit jusqu'à disparaître au niveau des reins du monstre. Les griffes de ses pattes avants étaient sorties et semblaient aussi tranchantes que des lames de rasoirs. Le profil du monstre était encore un peu plus impressionnant que son dos. Un maigre rayon de lune filtrant au travers de deux nuages laissa alors entrapercevoir une mâchoire carrées aux dents aiguisées mais tachées de sang. Un lambeau de chair était encore coincé entre les deux puissantes mâchoires. Les babines étaient retroussées, laissant ainsi apparaître les dents et bien que serrée, la mâchoire de la bête semblait immense, capable d'arracher d'énorme morceaux de chair. Un éclair de lumière traversa son regard vide de tout sentiment d'un bleu qui, pourtant, paraissait aussi pur que le plus délicat cristal.
• • • Observez la pénombre des bois à l'Ouest de la ville. Des animaux paissent en silence, profitant du calme que leur offre la nuit. Un spectacle digne d'être dépeint par les plus grands peintres contemporains. Toutefois n'oubliez pas : aussi charmant ce spectacle puisse-t-il être : la Mort y règne toujours en maître.
Le Bel' : A travers les bois à l'Ouest de la ville, une silhouette massive marche pourtant silencieusement sur le sol irrégulier. Ses lourdes pattes épousent à merveille le sol du bois mais au loin, semble se profiler, au pied d'un arbre, une masse informe aux reflets clairs. En suivant la bête, on reconnait finalement un tas de vêtements posés là. Est-ce là les restes d'une personne que le monstre a dévoré ? Nullement, la tenue est soigneusement pliée, elle est même cachée sous une racine. Le monstre relève alors le nez avant d'observer un moment les alentours. Puis ses muscles se contractent brutalement et le monstre serrent les mâchoires. Progressivement alors, les muscles de la bête diminuent et les poils disparaissent. La queue s'évanouit et la silhouette sombre s'éclaircit finalement, ne laissant sous les rayons de la lune, qu'un homme reprenant son souffle. L'une de ses mains était appuyée contre l'arbre cachant les vêtements. L'homme, haletant, était courbé et il était, par conséquent, impossible de dire s'il était grand ou non. Son souffle puissant cessa alors progressivement d'embraser l'air. La main de l'homme retomba le long de son corps alors que sa silhouette se redressait. Il devait approcher les deux mètres, peut-être à peine : entre un mètre quatre-vingt-dix et quatre-vingt-quinze... Quelque chose comme ça. Les feuillages des hauts arbres se dispersèrent alors qu'une brise de vent filtrait au travers de l'air, les rayons de la lune purent ainsi éclairer la silhouette de l'homme. Sa peau n'était pas des plus pâles, elle semblait même un peu halée. Ses muscles étaient, par contre, toujours aussi saillants bien que moindres par rapport à la carrure de la bête. Ses pectoraux étaient clairement tracés, et l'homme avait un enchaînement impressionnant d'abdominaux. Ses côtes étaient à peine visibles car là aussi, les muscles apparaissaient ; quant aux bras de l'homme... Même détendus, ils imposaient un certain respect et suscitaient sans doute la crainte. Le cou de ce monstre laissait apparaître sa jugulaire, notamment. De profil, son visage semblait carré, aucun sourire n'étirait ses lèvres, il avait un nez droit et son regard paraissait tout particulièrement sombre. Une aura mystérieuse s'extirpait de cet homme, il suscitait la curiosité de par son physique, de par ses airs de brute épaisse. Tout son corps n'était que muscles, que ce soit ses jambes qui paraissaient impossible à faucher, ses bras capables de soulever n'importe quoi, son torse ou même son dos.
Un soupir rauque fendit l'air alors que ce monstre bougeait. Son corps se plia en deux et sa main empoigna le premier vêtement : une veste blanche très courte, ses manches étaient retroussées, laissant ainsi voir la doublure à l'intérieur de l'habit, d'un bleu très sombre, semblable à du noir dans de telles conditions. De nouveau, l'homme s'inclina et récupéra cette fois-ci un pantalon qui n'avait pas ce territoire pour origine. En le voyant, on pouvait penser qu'il venait du Moyen Orient avec ce pantalon large sans jambières délimitées. Le monstre réajusta le col de sa veste avant de regarder en l'air après quoi il fit un léger saut pour s'accrocher à une branche d'arbre sans effort. Son autre main se glissa sur la branche et il retomba au sol quelques minutes plus tard, une arme à la main. Il l'avait visiblement caché dans cet arbre ; peut-être était-elle plus importante que le reste. Autour de cette lame recourbée rappelant, là encore, les armes de ces régions orientales, se trouvait un tissus aussi sombre que l'intérieur de la veste. L'homme prit soin de la dérouler avant de s'en servir de ceinture, enroulant ce bandeau de tissus presque noir autour de ses hanches. Après quoi, il y glissa l'arme du côté gauche - sans doute était-il droitier alors. Comme il l'avait fait au préalable, le monstre s'immobilisa avant de pivoter aux trois quarts sur lui-même. Ainsi, ses muscles étaient encore un peu plus impressionnants, mais un détail supplémentaire s'ajoutait à sa description. Sur son ventre était peint un cercle noir. Un cercle parce que ce monstre était lié à la lune et qu'il n'aimait à se la représenter que lorsqu'elle était pleine. Noir, pourtant, parce qu'il était aussi lié à la nuit, lui qui se prénomme Thanatos, lui qui est le fils de Nyx elle-même. Ainsi tourné, son visage paraissait moins brutal, moins carré, toutefois il n'était pas non plus "beau". Juste ténébreux. Ses traits n'étaient pas des plus fins, ses lèvres ne s'étiraient toujours pas en un charmant sourire, et il n'y avait pas non plus de changement dans son regard. Ses sourcils étaient, semble-t-il, froncés en permanence. Assez courts, ils ne surplombaient pas l'œil de l'homme en entier. D'ailleurs ses yeux étaient cernés de noir, le rendant ainsi plus sombre encore qu'il ne l'était déjà. Pourtant, tant de noirceur ne faisait que ressortir ses yeux bleus, tout aussi bleus que sa chevelure hirsute. Hérissés pour la plupart sur son crâne, quelques mèches rebelles glissaient pourtant le long de son cou, elles aussi ébouriffées. Était-ce là sa couleur naturelle ? Quelques racines blanches semblaient prétendre le contraire. Un nouveau soupir, semblable à un grondement sourd, s'échappa des lèvres closes du monstre alors qu'il tournait sur lui-même pour s'éloigner vers la ville, laissant ainsi voir ce cercle noir situé dans son dos également, lui donnant l'illusion d'être transpercé de part en part.
Description Psychologique :
' Je ne suis pas barbare... Je suis expéditif. ' Le monstre n'est en effet pas sadique, comme il se plait à le dire lui-même : il est simplement expéditif. Lorsqu'une mission lui est confiée, Thanatos est un adepte du "Vite et bien". Il ne cherche pas à faire souffrir, il est simplement brutal et les effusions de sang ne sont pas rares avec lui. Afin de garantir cette rapidité qui lui est si chère, le monstre exécute systématiquement ses missions sous la forme de Lycan. Plus puissant encore qu'étant humain, plus agressif, plus violent, les carnages s'enchaînent et se ressemblent toujours. Les contrats se multiplient et ce monstre ne fait pas de distinctions. Le Maître Loup peut l'embaucher, s'il y met le prix, Thanatos tuerait jusqu'à sa propre famille, bien qu'elle n'existe plus depuis des siècles. Violent et impulsif, le monstre n'a pas sa langue dans sa poche la plupart du temps et si quelque chose ne lui plait pas, il n'hésitera pas à en faire part, qu'il ait, ou non, son mot à dire. Le respect n'est pas une notion qu'il a acquise, quelque part, Thanatos est un rustre, bien qu'il connaisse quelques bases depuis le temps qu'il existe. Comme la plupart des Lycans, il est assez énervé de nature et il ne faut pas grand chose pour qu'il s'énerve et hausse le ton. Vulgaire est une autre de ses caractéristiques. La plupart du temps il se tait et écoute simplement, encore une fois : tant que l'argent est présent, le monstre n'a aucune objection ; pourtant il a un vocabulaire, dans ce domaine, des plus variés. Les insultes fusent et ce, dans plusieurs langues parfois, lorsqu'une personne lui donne un ordre sans en avoir le droit, lorsqu'une personne est insolente vis-à-vis de lui... Ou encore lorsqu'on se croit - ou qu'on est - supérieur à lui.
' L'Avarice est une précieuse amie que je ne peux me résoudre à oublier. ' Le trait le plus marquant en ce monstre est sans doute l'avarice, en effet. Le gain et l'appât du gain, c'est tout ce qui suffit à cet homme. Il reste aux côtés du plus offrant mais sans aucune hésitation, il retournera sa veste si une somme plus importante lui est proposée chez l'ennemi. Thanatos n'apporte que peu d'importance aux ennemis qu'il s'attire en faisant cela, il sait aussi qu'il est manipulable, il sait par dessus tout que sa vie est mise en danger de par sa nature. Peu importe au fond ce qui peut bien lui arriver, ni même les relations qu'il peut bien se faire. Le monstre est laxiste, quelque part : il n'a aucune vengeance particulière à exercer, par conséquent il accepte aussi bien les Vampires que les Humains. Aucun sentiment ne le traverse, pas de pitié, pas de tendresse. Juste de la brutalité, de la fierté et de la satisfaction. Comme tout Lycan, Thanatos est fier, pour autant il n'en devient pas insolent ni même prétentieux. Il est certes fier de ce qu'il est, d'avoir fait ce qu'il a fait jusqu'à aujourd'hui et de vivre tel qu'il l'entend. Pourtant il n'hésite pas à tuer les siens. Pourtant il n'hésite pas à les trahir. Ce phénomène lui vient sans doute de son histoire ; jamais il n'a eu de liens avec les Loups, pas de "Maître" auquel se raccrocher, pas d'Originel en qui avoir confiance, avec qui il pourrait apprendre ce qu'il est. Pas d'explications à sa transformation, pas de raisons. La chance de commencer une nouvelle vie, simplement. Toutefois ce n'était pas ce dont rêvait le monstre. Quelque part, il doit avoir un fond mélancolique et se rend bien compte de ce qu'il est. Il aime ce qu'il est autant qu'il se hait, voilà pourquoi il n'hésite pas à réduire à bien peu de choses ceux de sa race et les autres. Thanatos est rancunier. Ainsi il en veut peut-être un peu à tous les Originels Loups, ne sachant pas lequel d'entre eux l'a transformé. Lorsqu'on se retrouve ainsi métamorphosé, ne sachant plus réellement qui on est, certains se raccroche à un amour éphémère ; d'autres à la puissance ; d'autres encore, à une vengeance lancinante. Lui, il a préféré se raccrocher à quelque chose qu'il n'a jamais eu : l'argent. Ainsi il a conscience d'être fourbe, quelque part, il sait qu'il n'est qu'un salaud. Un salaud qui n'a plus rien à perdre et qui vit en se frayant un chemin difficile.
Lointain, Thanatos ne semble pas affecté par grand chose si ce n'est ce qui le touche personnellement, telles que des menaces ou encore des provocations. La vie en groupe n'est pas nécessaire pour lui et il n'apparait que lorsqu'on l'appelle. Le reste du temps, il se moque de ce qu'il advient "des siens", il est bien moins embêté loin de la meute et la ville est un terrain d'amusement grandeur nature. Le monstre y trouve nombre d'humains qui se pensent plus forts que lui, il y trouve également de nombreux restaurants possédant des plats divins qu'il dévore en une bouchée. Il n'est d'ailleurs pas rare de le voir assis à la terrasse du restaurant le plus prisé de la ville. L'homme y est connu, il y est dépeint comme quelqu'un d'agréable bien qu'imposant. Pourtant on ne le voit jamais sourire, toujours sérieux ou tourmenté, toujours mystérieux et ténébreux. En réalité, Thanatos sourit. Il lui arrive de sourire, mais seulement lorsqu'il se bat, un sourire qui lui donne alors des allures sadiques. Un sourire qui dévoile ses canines tranchantes. S'il aime l'argent et ensuite la nourriture, son troisième passe-temps est bien le combat. Friand de tous les sports de ce genre, le monstre participe souvent à des petits tournois improvisés, loin d'être autorisés. Il se plait à massacrer les humains qui pensent le battre, il lui arrive même parfois, bien que rarement, de se mesurer à certains des siens. Des combats qui, bien évidemment, ne peuvent finir par la mort de l'un ou l'autre, mais des combats qui lui permettent de se défouler et d'évacuer son trop plein de rage qui gronde sans cesse en son torse. Une rage infinie qui ne s'éteint jamais et qui brûle d'un feu radieux.
Thanatos a cependant une faiblesse : les femmes. Lorsqu'elles sont à l'origine des ordres ou lorsqu'elles sont les cibles, s'il ne connait pas les raisons de l'exécution demandée, le monstre aura bien plus de mal à agir. Tout se fait toujours avec l'argent, mais parfois il a plus de facilité à obéir si le demandeur fait partie de la gente féminine. Il est d'ailleurs rare qu'il hausse le ton avec ces dames. Certes, Thanatos a grand mal à ne pas rétorquer, toutefois, la plupart du temps, il se contente d'un grognement, d'une grimace ou encore d'un râle sans rajouter quoique ce soit.
Histoire : Pour les Grecs, Thanatos était la personnification de la Mort, il avait d'ailleurs un frère jumeau du nom de Hypnos, qui lui, était la personnification du sommeil. Il est, selon certaine version, le fils de Nyx - la Nuit -, qui l'a conçu sans l'aide d'aucun autre Dieu. Thanatos est l'ennemi du genre humain, selon la légende, il était odieux aux yeux des Immortels et a fixé son séjour dans le Tartare pour certains, devant la porte des Enfers pour d'autres. Très peu nommé et bien peu connu, 'Thanatos' fut pourtant le pseudonyme que le monstre choisit plusieurs années après avoir découvert sa nouvelle nature.
Humain au début de toute chose, celui qu'on nomme dorénavant Thanatos vivait à Chypre, et il était le fils d'un modeste bûcheron des environs. Le père nourrissait sa famille du seul travail qu'il était en mesure de faire : sculptant le bois de la plus belle des façons. Dans le village voisin, tout le monde s'accordait à dire qu'il avait des doigts en or et un don inévitable pour le travail du bois. Pourtant ce travail, aussi beau soit-il, ne suffisait pas à nourrir sa famille. Veuf maintenant, sa femme avait succombé il y a quelques mois en donnant naissance au dernier des fils de la famille, mort né. Le père n'avait plus alors que cinq de ses fils, dont Thanatos, le second. Trop jeunes pour le moment, les bambins étaient incapables d'aider leur père dans les travaux les plus complexes et rudes : acheminer le bois de la forêt jusqu'à la maison, par exemple. Les années passèrent et la famille parvint à subsister au fil des saisons, parfois difficilement cependant. Le plus jeune des frères mourut d'un hiver trop rude en dépit des efforts du père pour le soigner : sa tombe rejoignit celles de la mère et du nouveau-né. A l'âge de treize ans, Thanatos aida son aîné et son père en forêt. Alors que le paternel abattait les arbres, les deux jeunes garçons s'essayaient à les trancher en plusieurs rondins qu'ils transportaient ensuite jusqu'à la maison.
Une nouvelle fois les saisons s'enchaînèrent et les années avec, Thanatos et son frère étaient maintenant bien plus grands et c'était maintenant eux qui abattaient les arbres alors que les plus jeunes enfants de la famille s'occupaient de les couper en rondins et de les transporter. Le père, lui, commençait maintenant à se faire vieux : il ne sortait plus que rarement, son travail ne consistait plus maintenant qu'à sculpter le bois et non aller le couper. Ses fils s'en chargeaient pour lui, Thanatos et son aîné s'occupaient même de livrer les commandes au village. De par ce travail difficile, les deux jeunes hommes étaient assez robustes et musclés. Forts, rudes, ils résistaient à bien des choses et étaient, par dessus tout, efficaces dans ce qu'ils entreprenaient. C'est sans doute grâce à eux que le commerce du père était aussi important : en plus de leur force mutuelle, les deux hommes étaient aussi en mesure de tailler le bois de la même façon que leur père. Capables de réaliser bien des merveilles avec un simple couteau et une petite branche de bois, les deux frères ne tardèrent pas à se faire connaître à leur tour. Les petits derniers, eux, avaient soif d'autre chose et préférèrent se trouver une toute autre voie, plus tard, le travail du bois ne les intéressant pas. Si les deux aînés étaient plus physiques, il est vrai que la carrure des plus jeunes étaient bien différente : ils avaient hérité du physique élégant et gracile de leur mère, et avaient préféré le travail intellectuel au travail manuel.
C'est grâce à ses deux petits frères que Thanatos a pu s'instruire. Il a appris nombre de choses, lire, écrire, parler convenablement entre autre. Même si les intérêts étaient variés dans cette famille, le père était fier de chacun de ses fils. Pourtant la maladie et la vieillesse eurent raison de lui, comme tout un chacun, et sa tombe rejoignit celle de sa femme, dans une petite clairière un peu plus loin, au beau milieu de la forêt. En son honneur, les deux aînés décidèrent de poursuivre le travail de leur père ; ils se débrouillaient merveilleusement bien en dépit de la difficulté et de la masse de travail qui leur était demandée. Pour ce qui étaient des plus jeunes fils de la famille ayant quitté la maison depuis un moment, ils avaient chacun une épouse et avaient même envisagé d'être à leur tour père. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à ce qu'un incident vienne perturber la vie de cette famille.
Un jour comme les autres, le frère aîné s'était rendu au village pour porter une commande en l'absence de son second, qui, lui, plus ambitieux, était parti au beau milieu de la forêt seul, une large scie en main. Il voulait finir de trancher un arbre tombé en début de semaine afin de le débarrasser de la forêt d'une part, et dans le but de le travailler à la maison d'autre part. La forêt était étrangement calme alors que le soir tombait sur les terres de Chypre, pourtant l'homme n'y prêta pas grande importance et se chargea de réaliser là son travail. Une dizaine de minutes lui suffirent à couper ce large rondin après quoi, en sueur, l'homme se redressa avant de se trouver nez à nez avec un Loup immense. Les forêts étaient fréquentées par des animaux sauvages, comme toute forêt, pourtant Thanatos n'avait jamais vu Loup si imposant que celui qui se tenait devant lui. Dressé devant lui, l'animal au pelage grisâtre tacheté d'ombres noires grognait en le fixant. Il ne montrait pas encore les crocs, à dire vrai, Thanatos n'eut pas même le temps de les apercevoir. En un bond et sans le moindre effort, le Loup le faisait basculer en arrière. L'homme ne sentit pas les lourdes pattes se heurter à ses épaules, toutefois il sentit la gueule de l'animal se refermer sur son épaule droite, il sentit chacun de ses crocs aiguisés lui transpercer la peau alors qu'un hurlement s'échappait de sa gorge.
Thanatos n'a jamais su si ce grand Loup avait souhaité le dévorer, ou simplement le transformer. Il reste intimement persuadé qu'il avait voulu en faire son repas, pourtant il n'en avait pas eu le temps. Par chance, des chasseurs en patrouille non loin, avaient entendu le jeune homme hurler, ils l'avaient alors cherché et avait réussi par miracle à le sauver. Thanatos fut déplacé rapidement au village où on chercha à le soigner... On tenta nombre de choses, toutes plus désagréables les unes que les autres, mais rien n'y fit. On le prétendit maudit, et puisqu'il mettait trop de temps à mourir, on alla le remettre au beau milieu de la forêt, là où il avait été trouvé. La seule explication qui avait été retenue était l'affront fait aux Dieu. Le jeune homme avait 21 ans. La nuit dans la forêt lui fut tout particulièrement désagréable ; aucun animal ne l'approcha et pour cause : il se transforma pour la première fois en Lycan.
Thanatos était plus agile, plus puissant. Il était également plus rapide et ses sens étaient décuplés. Par dessus tout, il était plus agressif, bien plus agressif... Il ne savait pas encore ce qui lui arrivait, pourtant il ne laissa que sa haine l'aveugler. Pour l'avoir abandonner aux animaux de la forêt et pour l'avoir laissé pour mort, Thanatos tua nombre des gens du village, ceux dont il avait un bref souvenir, puis il s'éclipsa et repartit en forêt avant d'être attaqué par ses anciens congénères. Le soleil se levant fut la seule chose capable de lui rendre sa forme humaine et une sérénité un peu plus poussée. Son caractère avait pourtant changé, il n'était plus patient ni même agréable et calme. Thanatos était énervé, il grognait souvent, partait excessivement vite dans des colères noires et resta donc bien loin de sa famille pour les protéger. Il observa de loin son frère se tuer à la tâche avant d'abandonner le travail qu'il avait fait toute une vie. Il ne revit qu'une fois les deux plus jeunes qui n'avaient plus aucune raison de se rendre dans cette cabane miteuse perdue en pleine forêt.
L'aîné de la famille y revint pour mourir. Non loin de lui : Thanatos. Lui, ne changeait plus. Les années passaient et quoiqu'il puisse faire, son corps n'évoluait pas, aucun signe de vieillesse... Il vit mourir bon nombre de ses connaissances sans qu'aucune maladie ne le fasse chanceler. Les années passant, Thanatos fut en mesure de se contrôler de mieux en mieux, il se rendit compte de ses pouvoirs, du fait qu'il était aussi en mesure de se transformer à volonté pendant la nuit... Pourtant il eut beau arpenter mainte et mainte fois la forêt, jamais il ne fut en mesure de retrouver ce Loup immense qui l'avait mordu un soir, qui avait fait qu'il était ce qu'il était devenu maintenant. La vie de Thanatos ne fut pas des plus simples : après sa transformation, il eut beaucoup de mal à comprendre ce qui lui arrivait. Un temps, il s'est cru fou, puis il a cherché à en profiter. Chypre fut sa terre de prédilection jusqu'à la mort de son frère aîné ; estimant que plus rien ne le rattachait à cette île, le monstre rejoignit le continent et il se fit alors un nom en tant qu'assassin. Il reprit le pseudonyme de 'Thanatos', comme son petit frère lui avait enseigné par le passé.
Thanatos parcourut le monde pendant de longs siècles, avant de migrer peu à peu jusqu'à l'Europe de l'Ouest. Il y rencontra une meute qui semblait être établie depuis un moment sur ces terres ; l'homme y apprit également l'existence de Vampires qu'il n'avait, bizarrement, pas encore croisé jusque là. Bien évidemment, il y trouva également les humains qui étaient pour lui, sa principale source de revenus. Nouvellement arrivé, le monstre découvre encore les environs de ces terres, il s'entiche de certains coins qui lui rappellent sa Chypre natale.
Ici comme ailleurs, Thanatos ne vit pas, il survit.
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