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| Attrape moi si tu peux !!! (pv mémé & adel) | |
| Auteur | Message |
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Invité
| Sujet: Attrape moi si tu peux !!! (pv mémé & adel) Sam 10 Juil - 21:55 | |
| La nuit était déjà tombée depuis quelques heures. Adelicia était à l'hôpital, elle était encore de service de nuit pour cette semaine. Cela ne la dérangeait pas, au moins, les nuits où elle trainait à l'hôpital, les vampires n'étaient pas en bas de chez elle à la tourmenter de toutes les manières possibles et inimaginables. Ce qui était étrange en revanche, c'est qu'aucun ne lui avait jamais vraiment fait de mal, c'était plutôt des blagues idiotes, au pire, un caillou balancé au travers de la vitre avec un mot écrit dessus comme : " Retourne lécher les bourses de ton maître sale chienne! " Ouais, cela ne volait pas haut mais bon, ces saletés de mordus avaient un humour vraiment douteux, se croyant toujours au dessus des règles. Bref, bien que sensée être plus forts qu'Adelicia, aucuns de ces idiots n'avaient osé se dresser face à elle et c'était devenue pire depuis son altercation avec Amélia, le bruit avait très vite fait le tour de la ville...
Bref, Adel passait dans un couloir, vêtue d'une blouse blanche, très courte et pour le moins provocante, les cheveux joliment relevé en un chignon. Poussant un chariot devant elle, la louve s'arrêta devant une porte, prenant des draps et des changes dans son chariot, elle entra.
- Bonjour monsieur Novak.
- Ah ! Vous voilà enfin ! Cela fait plus de 15 minutes que j'ai sonné !
- Je sais, l'infirmière en chef vient de me prévenir.
Le vieil homme était allongé dans son lit, une jambe dans le plâtre à fixer Adelicia. Un malheureux accident, une chute dans les escaliers et résultat, il se retrouvait avec le fémur cassé... 75 ans ! C'était frustrant de le voir comme ça.. Surtout pour Adelicia qui avait facilement le triple de son âge ! La femme lui lança un vague regard.
- Rhaaa ma jolie.. Vous êtes toujours aussi belle !
- Merci monsieur Novak.
Ah ces humains, toujours à s'extasier pour rien.. Enfin, pas cette fois, c'est vrai qu'Adelicia avec cette apparence si irréelle laissait facilement rêveur les mâles humains, mais bon, elle n'y prenait jamais garde, les humains, ce n'était pas son fort. S'approchant, du lit, la femme commença à s'occuper de son patient. En tant qu'aide soignante, elle devait lui faire sa toilette, changer ses draps, ensuite, elle irait faire la même chose avec une dizaine d'autres patients. Passant un bras derrière la nuque du vieillard, Adel le redressa doucement pour lui mettre un oreiller tout neuf. L'homme tourna la tête, la vue directement plongé dans le décolleté pigeonnant de l'hybride, s'esclaffant :
- Mazette ! Si j'avais 20 ans de moins, vous verriez de quel bois je me chauffe mon enfant !!!!
Adelicia écarquilla les yeux alors que l'homme posa sa main sur sa cuisse , la remontant sous sa blouse. Le réflexe fut immédiat, Adel saisit le poignet de l'homme et de son autre main, la glissa sous sa blouse et en retira un desert eagle bien caché dans un étui et le braqua sur le front du vieux.
- Holà mon brave...
L'homme la fixa bouche bée, effrayé.
- Pas touche, c'est une chasse gardée ici bas...
Adelicia abaissa son arme et la rangea dans son étui, attaché à sa cuisse et rabaissa sa blouse, dévoilant furtivement son porte jarretelle rattaché à une paire de bas à dentelle blanc, très chic. L'homme était figé, Adelicia huma l'air soudain, cette odeur....
- Vacherie !!!
Adel fit un rapide volte face et sortit de la chambre alors que l'homme hurla:
- J'ai pas peur de vous d'abord ! Et puis moi aussi j'ai un gros calibre caché sous la blouse !!! Et j'en fait pas tout un foin !!!!
La femme ignora l'humour de l'homme et continua de marcher d'un pas rapide dans le couloir, le regard dur comme la glace, poussant son chariot devant elle. Cette saleté avait réussi à lui remettre la main dessus, à moins que sa présence soit due à autres chose... Adelicia avait entendu des bruits qui disait que certains vampires faisaient du trafic de sang et que même quelqu'un venait s'approvisionner directement à l'hôpital grâce à des pro-vampires qui travaillaient sur place. Saletés d'humains ! Toujours à aduler le Diable peu importe la forme sous lequel il se présente ! La femme arriva près d'un croisement, commençant à passer, elle s'arrêta et recula à tout vitesse, se plaquant contre le mur. Punaise ! C'était bien l'odeur d'Amélia, elle était là, discutant avec le petit personnel de l'hôpital. Il fallait vite que la louve trouve un moyen de cacher son odeur sinon, cette fois, il était clair que Amélia ne lui ferait pas de cadeau. Fouillant rapidement dans son chariot, la femme cherchait avec désespoir quelque chose et...trouvé !!!!!
- Désodorisant pour WC ?!
Levant les yeux au ciel, elle agita la bombe de désodorisant en murmurant, le regard suppliant:
- Parfumé à l'extrait de fleur blanche pour une sensation de fraicheur tout au long de la journée... Super!
Allez, pas de temps à perdre ! C'est avec une moue d'écœurement que l'hybride s'aspergea de ce liquide sous pression pour cacher son odeur, n'y allant pas de main morte.
Dernière édition par Adelicia Kyeon le Sam 2 Oct - 22:09, édité 1 fois |
| | | Amélia
Messages : 1146 Messages rp : 42 Date d'inscription : 02/06/2010
Identification Âge: 1947 ans. Statut: Maître. Relations:
| Sujet: Re: Attrape moi si tu peux !!! (pv mémé & adel) Dim 11 Juil - 12:26 | |
| La nuit était tombée depuis peu et voilà que j'étais déjà en ville. Le soleil avait tout juste eu le temps de décliner à l'horizon que je m'étais empressée de quitter les Ruines afin de me rendre dans le milieu favori des humains : cette ville polluée et bruyante. Si j'étais ainsi pressée en ce jour c'est pour la simple et bonne raison que j'avais quelques relations à contacter ce soir. En effet, ces sages humains - des pro-vampires - étaient fidèles à un point tel qu'une sorte de trafic de sang nous avait été proposé, trafic que j'acceptais avec joie. Sans doute était-ce normal de proposer un tel marché pour ces humains, ça leur garantissait une certaine prolongation de leur vie tout en restant à nos côtés. Rien de plus simple : côtoyer le prédateur lorsqu'il a le ventre plein, et s'assurer que c'est toujours le cas. Oui mais voilà, chose qu'ils ne savent pas : on les garde parce qu'on le veut bien, pas parce qu'ils nous sont nécessaires. Ces poches de sang sont bien pratiques dans le sens où on ne se fatigue pas... Il suffit de planter une paille et de déguster. Mais l'ennui est justement qu'on ne se fatigue pas : rien à faire, pas de traque, pas de chasse, l'amusement part en une fraction de seconde. Aucun intérêt. Pourtant ce mode de vie convient à certains, soit, je ne vais pas refuser un tel présent. Pour ma part, c'est différent, je chasse toujours, relativement peu, mais je chasse... Et justement, je comptais bien profiter de cette petite excursion pour m'amuser.
Un de nos fournisseurs m'avait appris que cette chère Adelicia travaillait justement à l'hôpital avec lui, c'est tout ce qu'il me fallait. Non seulement j'allais régler cette histoire de trafic, mais en plus, j'allais finir le jeu que j'avais commencé il y a de cela un moment. Tout naturellement, mes pas me guidèrent jusqu'à l'hôpital dans lequel j'entrais sans difficulté. Il faut dire qu'à cette heure, il n'y avait plus grand monde et c'était plutôt simple d'entrer en ces lieux. Les visites étaient terminées, les personnes qui travaillaient là-bas étaient déjà à l'intérieur alors rien de plus simple que d'entrer sans se faire remarquer. Mon fournisseur m'attendait sagement, un sourire gêné accroché au lèvres, visiblement mal à l'aise... A moins que ce ne soit de la peur masquée maladroitement derrière un sourire faussement joyeux. L'homme resta un moment à me parler inutilement alors que j'avais la tête ailleurs. Mes pensées étaient bien loin de lui, et c'est pour le moins distraitement que je le suivis jusqu'au point de réserve. Et puis, alors que j'étais en train d'attendre dans cette espèce de pièce servant de réserve, je la vis. Poussant un chariot - à moins que le chariot ne la soutienne -, portant une blouse blanche moulant son corps à la perfection et s'arrêtant un peu plus haut encore que la moitié de ses cuisses. Quelle belle tenue pour ce qu'elle était réellement. Qu'importe, elle avait un côté irréel et séduisant, un côté envoûtant et charmeur. Ses cheveux étaient noués à l'arrière de son crâne, redressés en un chignon élégant, laissant cependant quelques mèches caresser ses épaules... Et tout naturellement, elle avait toujours les mêmes yeux gris, aussi dur que le roc mais aussi brillants que le diamant. En la voyant, une certaine envie de jouer me vint brutalement mais, et c'est bien dommage, l'humain en avait fini.
Si les hôpitaux sont censées être calmes et dénuées de toute animation, j'étais forcée de constater le contraire au moins ce soir. En effet, alors que mon fournisseur me présentait la marchandise, une voix vieillotte me parvint à l'oreille... Chose qui ne sembla pas choquer l'humain à mes côtés ; peut-être avais-je l'ouïe trop sensible. Bien vite pourtant je fis abstraction de ce son désagréable pour me concentrer sur ces jolies poches de sang, classées par groupes sanguins qui plus est. Quelle classe tout de même. Mais j'avais l'esprit ailleurs ce soir, si bien que mon attitude changeait soudainement et mes bras s'égarèrent sur les épaules de ce pro-vampires. Un fin sourire vint étirer mes lèvres tandis que mes longs doigts s'égaraient dans ses cheveux bruns. Il avait un certain charme, quelque part, il me faisait penser à Michael. Quoi qu'il en soit, je n'étais pas là pour le mordre, je n'étais pas là pour lui ce soir, mais son tour viendrait peut-être. Mes lèvres vinrent frôler les siennes avant de migrer excessivement lentement jusqu'à son oreille.
" Rends-moi un nouveau service, Phyl, s'il te plaît... Serais-tu en mesure de trouver une blouse à ma taille ? "
A n'en pas douter, la demande le surprit. Pour autant il acquiesça bien vite et me guida jusqu'à une nouvelle cabine à part, une sorte de réserve qui ne comptait cependant que des tenues, cette fois. J'étais assise sur un chariot, jambes croisées alors qu'il cherchait activement une blouse qui serait à ma taille... Non sans mal, il a finit par me sortir le même exemplaire que la blouse d'Adelicia, mais quelques tailles en-dessous. Un sourire fut son seul remerciement, quoiqu'il eut l'occasion de me voir nue également, puisque je n'ai pas pris la peine de lui dire de sortir de la pièce alors que je me changeais. Une fois vêtue de blanc, me mêlant ainsi aisément aux infirmières et au restant du personnel de l'hôpital, nous sortîmes, lui et moi, de cette petite réserve... Je ne sais pas vraiment de quoi il m'a parlé à cet instant, j'étais trop occupée à me peigner, quoiqu'il en soit la voix vieillotte de tout à l'heure me parvint de nouveau, des commentaires qui eurent au moins le mérite de me faire lever les yeux au ciel. Les Hommes étaient tous les mêmes, toutes races confondues, mais le pire était dans la vieillesse. Plus ils vieillissaient, moins ils étaient capable de faire quoi que ce soit et ce, qu'importe le plan concerné, malheureusement, moins ils étaient capables, plus ça les perturbait et par conséquent, plus ils nous faisaient part de leurs soucis. Il faut ainsi savoir que le fait de ne plus pouvoir pratiquer d'activité sexuelle était profondément choquant pour ces messieurs. La frustration sans doute de voir leur femme au même âge, encore capable d'écarter les cuisses. Passons.
J'essayais donc vainement d'oublier cette voix en me coiffant une bonne fois pour toute. Je réunis ainsi toutes mes mèches blanchâtres entre elles avant de les redresser. Je les enroulais alors sur eux-mêmes avant de piquer un crayon à mon fournisseur, bloquant ainsi mes cheveux en les embrochant à la transversale. Je n'aimais pas spécialement avoir les cheveux attachés, mais au moins, ma nuque était dégagée et cette caractéristique au moins était agréable. L'odeur d'Adelicia me parvint alors faiblement. Très faiblement, mais cette effluve, aussi faible soit-elle, suffit à me faire redresser le nez. Mon fournisseur parlait encore, je crois, mais la voix lui manqua lorsque mes pupilles se figèrent dans ses yeux. Nouveau sourire, plus par habitude que pour le charmer, il n'y en avait plus besoin avec lui.
" Connais-tu le secteur de travail d'Adelicia ? "
Aucune réponse précise ne me fut donnée, incapable. Pourquoi ne pas dire directement qu'il ne savait pas ? Il me ferait gagner un temps précieux. Peut-être que son travail ne marchait pas par secteurs, mais qu'elle devait faire tout l'hôpital, ce qui me laissait espérer une certaine marge de manœuvre. Le fait qu'il n'ait de cesse de baragouiner des mots incompréhensibles sans prendre la peine d'articuler m'énerva assez rapidement, si bien que c'est avec un certain agacement que je l'envoyai s'occuper des affaires de trafic seul, j'avais d'autres choses bien plus intéressantes à faire. Alors que mon fournisseur venait de partir, une odeur insistante se mit à envahir le couloir. Une odeur entêtante et bien trop forte pour qu'on soit simplement capable de déterminer le parfum qui était à la base. Tout ce petit manège m'arracha une faible grimace alors que je me décidais à m'aventurer dans ce nuage toxique. Et c'est dans de tels moments qu'il est fort agréable de ne pas respirer. Mes pieds nus se posèrent tour à tour sur le sol et c'est en silence que je rejoignais un croisement, y découvrant Adelicia. A la voir au cœur de cette odeur, un désodorisant pour toilettes en main, je ne pus réprimer une esquisse de sourire.
" Je vais m'abstenir de tous commentaires... On joue, chérie ? " |
| | | Invité
| Sujet: Re: Attrape moi si tu peux !!! (pv mémé & adel) Dim 11 Juil - 13:08 | |
| Adelicia savait que malgré ses efforts, la vampire l'avait déjà repéré. Bien qu'elle était pieds nus, la louve pût l'entendre approcher, l'ouïe concentré sur le bruit du tissus à chacun de ses mouvements, l'odorat sur son odeur envoûtante. Enfin, Amélia apparut, toujours aussi belle, aussi fraîche, s'en était presque écœurant de la voir ainsi : parfaite.
- Je vais m'abstenir de tous commentaires... On joue, chérie ?
Adelicia haussa un sourcil, la vampire ne perdait pas de temps.
- Eh bien ma belle, j'ai l'impression que tu ne me laisses pas le choix de toute façon alors je vais dire..... Oui!
Un ton ironique et insolent, Adel tout craché. La louve esquissa un sourire en coin puis se jeta sur Amélia, la plaquant au sol comme un rugbyman, à califourchon sur elle, tentant de l'étrangler. Enfin, disons qu'elle tentait de la maintenir fermement sur le sol pour l'empêcher de faire quoi que soit, déjà, cette fois elle était pieds nus, donc aucun risque de voir encore l'un de ses talons se planter dans sa chair ou bien de voir une barre de métal servir de javelot... Soudain, un infirmier s'aventura dans le couloir, prenant les deux femmes en flagrant délit, dans une position pour le moins douteuse et vu leur aspect, leurs tenues provocantes, celui-ci ne se priva pas du spectacle. Les deux ennemies se stoppèrent dans tout mouvement et fixèrent l'homme qui les regardait quand il sortit un téléphone portable de sa poche et les prit en photo avant de partir sans un mot. Adelicia écarquilla les yeux et murmura:
- Mais ils sont complètement barrés ces foutus bipèdes !
Bon, pas le moment de se concentrer sur des futilités, Adelicia se releva et enjamba la vampire à toute vitesse avant de partir en courant, récupérant sa bombe de désodorisant au passage. S'arrêtant prêt de son chariot, elle le poussa, l'envoyant heurter la vampire de plein fouet et repartit en courant. Traversant les couloirs, elle fixait les gens présents puis tomba sur une infirmière. S'approchant au pas de courses, elle la fixa:
- Hey ! Louisa ! Tu fumes toujours ?
- Bah oui pourquoi ?
- Files moi ton briquet !
- Quoi ?
- Allez ! File moi ton briquet je te dis !!!
La femme s'exécuta, étonnée devant l'impatience d'Adelicia, ses cheveux à moitié décoiffés, les boutons de sa blouse à moitié ouverts laissant voir un soutien-gorge pigeonnant qui galbait sa poitrine de façon sexy.
- Euh... Tu peux me dire ce qui t'arrive ?
- Rien, barre toi maintenant.
- Hey ! Ne me parles pas comme ça je te prie et...
- Ta gueule et casse toi !
Adelicia approcha son visage de celui de l'humaine, entrouvrant les lèvres, grognant avec un air menaçant, le regard noir. L'humaine se tût, déglutit et partit rapidement dans un autre secteur sans demander son reste. Amélia fit enfin son apparition, inondant le couloir vide et blanc de toute sa beauté, sa peau et sa chevelure se confondaient presque avec la peinture blanche des murs. Adelicia tendit la bombe de désodorisant face à elle, briquet juste devant, allumé et lâcha froidement et ironiquement :
- Attention... Canicule surprise la vieille !
Aussitôt, elle fit pression sur le désodorisant, envoyant un jet de flammes massif sur la vampire, mettant feu à sa blouse et ses cheveux. Au moins, avec ça, Amélia serait ralentit un p'tit moment... |
| | | Amélia
Messages : 1146 Messages rp : 42 Date d'inscription : 02/06/2010
Identification Âge: 1947 ans. Statut: Maître. Relations:
| Sujet: Re: Attrape moi si tu peux !!! (pv mémé & adel) Lun 12 Juil - 0:10 | |
| A ma proposition, la louve haussa un sourcil. On ne me la faisait pas à moi, ce n'est pas elle qui allait se la jouer surprise. Elle me connaissait maintenant, alors pourquoi en faire autant ? Après tout, nous n'étions que toutes les deux en ce lieu, ce n'est pas comme si quelqu'un nous observait, friand du spectacle offert. Toutefois, quand bien même son ton était soudainement ironique et insolent - comme à son habitude en fait -, la demoiselle avait la bonté d'accepter. Mais, là encore, comme à son habitude, elle me prit de court et s'empressa de lancer l'offensive. Une esquisse de sourire plus tard, elle se lançait sur moi et mes omoplates heurtaient violemment le sol lustré de l'hôpital. A califourchon sur mon ventre, ses mains étaient sèchement refermées sur mon cou alors même que c'était totalement inutile. Pourquoi ne me maintenait-elle pas par les épaules plutôt ? Ce n'était pas comme si j'avais besoin d'air pour me mouvoir... Alors que j'allais encore faire une remarque agaçante en joignant le geste à la parole, une nouvelle présence se fit sentir, ce qui me stoppa dans mon élan. Un homme travaillant en ce lieu venait d'arriver dans un couloir, semblant perturbé - à moins que ce ne soit de la passion - par le spectacle qui se déroulait actuellement sous ses yeux. Là encore, les hommes montraient leur vraie nature. Le fait qu'Adelicia soit en train de m'étrangler fut bien peu de choses face à nos corps ondulant presque l'un contre l'autre et nos blouses courtes et moulantes.
L'avantage, c'est que ça nous faisait une petite pause dans notre combat car maintenant, même Adelicia le fixait. Nous étions donc immobiles, prenant la pause, quelque part, et sans doute aurait-il eu tort de ne pas en profiter. Ni une ni deux, l'homme extirpa son portable de l'une de ses poches et immortalisa l'instant. Si Adelicia sembla quasi outrée par un tel comportement, je me contentai de sourire en m'imaginant ce qu'il pourrait bien faire maintenant avec cette photo dans les mains. Dommage qu'elle soit en train de m'étrangler sans quoi il l'aurait sûrement encadrée après l'avoir agrandi. La situation qui venait de se passer m'avait fait sourire, et la remarque de la louve n'arrangea pas la chose, accentuant un peu plus encore le rictus qui barrait mon visage. Là encore, elle ne m'a pas laissé le temps de réagir que déjà, elle m'enjambait gracieusement avant de courir dans le couloir d'où elle venait. Ma main se referma vainement dans le vide. J'avais tenté de la stopper en pleine course alors qu'elle se redressait, un simple réflexe en sentant son corps se soulever un peu du mien. Pourtant sa cheville m'avait échappé et je n'avais plus, maintenant, qu'à la poursuivre à travers les couloirs. Maintenant ? Non, avant de la rattraper, la louve avait dans l'idée de me retarder un peu. Je me redressai alors en réarrangeant ma blouse afin qu'elle cache ma peau un minimum. Mes pieds pivotèrent en direction de la louve et j'eus tout juste le temps de faire un pas que le chariot de l'hybride me heurtait de plein fouet. J'eus un faible tremblement, je le reconnais, mais ce pauvre chariot eut l'impression de se heurter à un mur.
Après un bref soupir, je contournai le chariot avant de m'élancer rapidement à la poursuite d'Adelicia. J'avais perdu assez de temps maintenant, mais je voulais que le jeu dure encore et encore - Gourmandise - si bien que je me contentais de l'allure normale qu'une humaine pouvait avoir en pleine course. C'était amusant de courir au travers des couloirs, et alors que je venais de bifurquer à un croisement, je la voyais déjà tout proche de la fin du couloir. Un sourire en coin étira mes lèvres alors que mes foulées s'enchaînaient de plus belle. Puis plus rien. Brutalement mes jambes se stoppèrent et je demeurais immobile en plein milieu du couloir pendant quelques instants. Le chemin inverse fut parcourut à reculons et je m'arrêtais en souriant devant la porte ouverte d'une chambre, sur un côté du couloir. En effet, tout le long de ma course, j'avais vu les chambres défiler de part et d'autre du couloir que je parcourais. Certains regardant la télé, écarquillaient les yeux en voyant d'abord Adelicia, puis une infirmière inconnue jouer à se poursuivre dans le couloir ; d'autres étaient amusés et prenaient ça pour un jeu - ils n'avaient pas tort - et puis pour d'autres, c'était l'inverse. Ils n'avaient rien vu au spectacle parce qu'ils avaient leur porte close, ou parce qu'ils tournaient le dos au couloir. Pour autant, une personne eut l'occasion de voir une des actrices d'un peu plus près. En venant ici, j'avais oublié de manger, je me réservais exprès pour Adelicia, mais là, je venais de voir un humain qui m'avait soudainement rappelé cette faim toujours présente. C'est pour lui que ma course s'était arrêtée et que j'avais même fait quelques pas en arrière. Il était tout simplement beau.
* Profites-en, Adelicia, je te laisse un peu plus d'avance... *
Durant cette petite pause dans ma course effrénée, j'ai appris de ce bel inconnu qu'il avait eu un accident fâcheux, fort heureusement pour son corps, il n'y avait rien de bien grave. Ses cheveux étaient faiblement ondulés, et ils dégringolaient élégamment sur ses épaules dénudées. Torse nu, il laissait entrapercevoir le début d'un tatouage tribal sur le commencement de sa hanche droite. Ses yeux avaient un côté envoûtant et son grain de voix était fort agréable, bref, tout en cet homme laissait penser que je repasserais le voir un autre jour, un jour où j'aurais un peu plus de temps à lui consacrer. Après avoir tout de même laissé une marque de mon passage sur son joli corps, je me décidais à sortir de nouveau, rejoignant la louve en trottinant quelque peu, suivant cette odeur désagréable de désodorisant pour toilettes. Par réflexe, je m'arrêtai en la voyant, souriant de plus belle. Après avoir détaillé son état, mes pas s'enchaînèrent de nouveau en silence. Ses cheveux s'étaient relâchés lors de la course et quelques boutons de sa blouse s'étaient négligemment défait. Pour moi, c'était tout autre chose : j'avais pris soin de réarranger ma coiffure et ma tenue lors de ma pause improvisée. Du coup, j'étais parfaitement présentable face à elle. Ce qui ne dura nullement. Elle tendit sa bombe face à moi, précédée d'un briquet dont la flamme luisait avec grâce. En voyant ça, je n'ai pu que m'arrêter ; toutefois je n'ai pas trouvé le temps de rebrousser chemin. Déjà trop près, la fin de sa phrase eut à peine le temps de me parvenir que déjà les flammes se projetaient sur moi.
J'avais beau être Vampire et Originelle de surcroît, les flammes n'étaient pas quelque chose qui ne m'atteignaient pas. Comme un simple humain, ma chair se consuma sous cette rage enflammée, comme un vulgaire humain, mes cheveux s'enflammèrent à leur tour. La fournaise et les crépitements étaient tels que je n'ai même pas entendu l'alarme incendie se déclencher. Par contre, j'ai parfaitement senti le dispositif visant à éteindre les flammes en déversant une pluie réparatrice. Lentement, le feu cessa de ronger ma peau jusqu'à se taire complètement tandis que je demeurais silencieuse et inexorablement immobile. La sensation d'être brûlé vif - si je puis dire - est relativement désagréable, il fait chaud, à un point tel que la peau se désagrège, les cellules sont en ébullition et plus rien n'existe en dehors des flammes. Un bruit sourd demeure constant et la réalité ne revient que lorsque les flammes cessent leur macabre passe-temps. Même Vampire, ces sensations ne m'étaient pas étrangères, et ce n'est pas ce que j'appréciais le mieux, sans compter que mes cheveux avaient été partiellement affectés... Et la blouse. Ciel, elle n'était plus qu'un faible morceau de tissus cachant le strict minimum et laissant apparaître mon ventre en bonne partie. Les brûlures superficielles s'effacèrent aisément - et je remercie le sang de l'humain prit un peu plus tôt pour cette cicatrisation rapide -, ne devenant plus que poussière mais pour ce qui était des blessures plus importante ayant mordu profondément ma chair, la chose était autre. Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que l'eau continuait de couler à flot, ma chair se reforma lentement et à la façon des serpents, il a fallut que j'arrache moi-même la chair carbonisée pour voir réapparaître en-dessous, une peau d'albâtre.
" Pyromane. "
Un sourire suivit la remarque alors qu'en une fraction de seconde, je me retrouvais devant elle. L'eau coulait gracieusement sur son visage, mettant un peu plus à mal sa coiffure, mais longeant gracieusement les contours de son visage avant de suivre la jugulaire saillante que je voyais battre merveilleusement. Mes mains se crochetèrent littéralement à ses épaules en la plaquant au mur tandis que mon corps se collait au sien. Pour une raison que j'ignore, à chaque fois que je voyais Adelicia, je finissais trempée, et le sang venait toujours à couler. Un sourire illumina encore mon visage tandis que ma main se glissait entre nos deux poitrines. Non, je ne comptais pas abuser d'elle, pas encore en tout cas - et vu con caractère, la chose serait proche de l'impossible, sans doute -, tout ce que je voulais, c'était la mettre à égalité avec moi. Brutalement, ma main s'abattit vers le bas, arrachant les boutons restants un à un alors que je me reculais de nouveau, contemplant son corps alors que se dévoilaient quelques ustensiles optionnels. Une nouvelle fois, bien trop rapidement je me saisis de cette arme soigneusement attachée à sa cuisse avant de la regarder sous tous les angles. Charmante. Exactement comme elle avait fait en pointant la bombe de désodorisant et le briquet, ma main se tendit lentement vers elle. Sans doute avais-je un sourire malveillant sur mon visage en cet instant. Alors que l'arme était pointée à hauteur de son visage, je la décalai soudainement sur son épaule droite avant d'actionner la gâchette dans une violente détonation. Nouveau sourire alors que ma main se refermait tel un étau sur l'arme : j'avais la ferme intention de la garder encore un moment.
" Maintenant tu n'as plus qu'à courir, parce que je compte bien vider le chargeur dans le couloir qui s'étend là. " |
| | | Invité
| Sujet: Re: Attrape moi si tu peux !!! (pv mémé & adel) Lun 19 Juil - 13:22 | |
| Le bruit strident de l'alarme incendie résonnait désagréablement aux oreilles de la louve. Son ouïe était développé pour supporter ce genre de cacophonie, si bien qu'elle lui arracha une faible grimace. Le couloir se remplissait d'eau et déjà, dans tout l'hôpital, la panique commençait à régner. Rapidement, les deux se retrouvèrent trempées de la tête aux pieds. Les quelques mèches de cheveux détachées de son chignon, venaient se coller sur le visage fin d'Adelicia qui plissait les yeux, fixant la vampire qui arrachait de long lambeaux de peau carbonisée et les laissant tomber au sol. C'était tout bonnement horrible de voir ce spectacle mais Adelicia avait le cœur bien accroché même si cela avait bien failli retourner son estomac pour lui faire régurgiter son repas du soir. Quelques filets de sang se mélangèrent à l'eau sur le sol alors que le visage de la vampire retrouvait une beauté toute naturelle et toujours aussi époustouflante. En ce qui concernait sa tenue par contre, elle était totalement gâchée, brulée à un point qui faisait que l'on voyait une grande partie du corps d'Amélia...
- Pyromane.
- Que veux -tu.. J'ai toujours adoré jouer avec le feu...
La femme esquissa un sourire en coin, fixant la vampire de son regard d'acier, autoritaire et pénétrant. D'un geste rapide elle jeta la bombonne de désodorisant au sol puis le briquet. Et comme elle s'y attendait, la vampire lui sauta dessus, ne perdant pas de temps pour se venger, elle n'attendait que cela. Adelicia se retrouva collée au mur, serrant les dents pour le coup du choc. Plantant son regard dans celui de son ennemie, elle se demandait tout de même de qu'elle comptait faire... L'hybride ne tarda pas à avoir la réponse quand Amélia ouvrit sa blouse brutalement, laissant son corps pâle et gracieusement dessiné s'offrir à ses yeux. Le corps d'Amélia frôla le sien et bien qu'elles soient ennemies et qu'Adel n'ait aucune attirance pour les femmes, ce contact lui arracha un frisson d'excitation.
- Hmm... Je savais pas que le viol faisait partie de tes principes vielle bique...
Nouveau rire rauque. Amélia tira brusquement son Desert eagle de son étui. Adelica sourit encore plus car elle comprit rapidement que la sangsue comptait l'utiliser sur elle. Qu'elle le fasse, elle était prêt, déjà, tout son corps tremblait, attendant que la balle pénètre sa chair, car se serait pour elle une motivation pour combattre Amélia une fois encore. Visant son visage, Amélia se décida finalement par l'épaule. La détonation résonna dans tout l'hôpital, dépassant même le bruit assourdissant de l'alarme. Adelicia ouvrit la bouche, dévoilant ses crocs et poussa un puissant grognement quand la balle , brûlante, traversa sa peau.
- Maintenant tu n'as plus qu'à courir, parce que je compte bien vider le chargeur dans le couloir qui s'étend là.
Adelicia grimaça et repoussa la vampire d'un coup de genoux dans le ventre. Rapidement, elle retira sa blouse et enfonça ses doigts dans le trou de la balle, le visage crispé de douleur et alla récupérer la balle calibre 45 mm. La femme la retira et la laissa tomber au sol puis rapidement, s'approcha d'Amélia, la saisit par les cheveux et d'un geste brusque claqua sa tête dans le mur, laissant une marque ronde tacher de sang avec que le mur se fêla sur plusieurs centimètres.
- C'est pas vrai ! T'as vraiment rien compris la dernière fois ! T'es vraiment trop stupide pour comprendre qu'il ne faut JAMAIS me pousser à bout ???
Adelicia poussa un nouveau grognement, se penchant en avant, crispée, le regard virant au jaune. Exactement le même phénomène que dans les entrepôts. Amélia devait adorer cela, voir la louve devenir totalement incontrôlable sous la colère et la douleur, même si s'était carrément du suicide en soi... Adelicia se redressa, bouche entrouverte, crocs mis en évidence et lâcha en récupérant son arme au sol:
- Tu sais...honnêtement... Je devais te remercier ! C'est vrai... Ça fait un moment que j'avais pas pris autant mon pieds à butter des merdes dans ton genre. lâcha Adelicia avec une voix rauque qui n'avait presque plus rien d'humaine.
Sa voix si jolie de d'habitude avait littéralement muée en un grognement animal, seul la bestialité se voyait dans son regard jaunis. Adelicia regarda Amélia, la respiration saccadée puis la saisit par la gorge et approcha le Desert eagle de son visage. Le premier coup partie, la balle se logeant dans l'oeil de la vampire, puis un second, dans son jumeaux puis l'arme migra vers le le front et tira trois nouvelles balles en plein dans le cerveau de la vampire. Adelicia savait que Amélia ne mourrait pas avec ça, mais vu les blessures infligée plus tôt par le feu, là, elle mettrait plus de temps à se remettre. La louve lâcha la vampire et grogna:
- Je te trouve bien plus belle comme ça tu vois...
Amélia avait les yeux complètement détruit, un flot de sang s'écoulant sur son visage. La louve se délectait de la vision de ses deux orbites vides et explosées par le tir à bout portant de son arme. Un rire gutturale s'échappa de la bouche d'Adelicia puis rapidement, elle rangea son arme et se mit à courir en petite tenue au travers de l'hôpital, car maintenant, il fallait fuir, Amélia ne tarderait pas à se régénérer et là, ce serait sans doute pire que d'habitude, la louve savait qu'elle subirait sa colère. |
| | | Amélia
Messages : 1146 Messages rp : 42 Date d'inscription : 02/06/2010
Identification Âge: 1947 ans. Statut: Maître. Relations:
| Sujet: Re: Attrape moi si tu peux !!! (pv mémé & adel) Mar 20 Juil - 19:28 | |
| Je n'en étais pas certaine, pourtant il m'avait semblé voir sur son visage, alors que le canon de l'arme était orienté droit sur elle, un sourire d'excité. A moins qu'il ne s'agisse là d'un pur élan de psychopathie, lui donnant de drôles d'airs et faisant oublier la jeune femme rebelle qui se cachait derrière cette nature sauvage de louve. Un grognement quitta pourtant sa gorge une fois la balle passée au travers de sa peau pâle. Mes paroles ne semblèrent pas lui plaire cependant. Pire que cela, elle n'était pas d'accord avec le jeu que je lui proposais gracieusement et bien évidemment, elle allait me le faire comprendre d'une toute autre manière que par les mots. Un coup dans le ventre suivit de près le grognement, dans le simple but de me repousser - chose qui n'était tout de même pas des plus complexes. Pourtant je l'ai laissé faire, trop occupée à me méfier du coup qu'elle préparait par la suite. Je savais qu'elle allait essayer de me voler l'arme, de récupérer ce qui lui appartenait, mais j'ignorais encore quel stratagème elle allait employer pour mener à bien son plan... Ma main était donc fermement resserrée sur l'arme et le reste n'avait plus grande importance. Pour le moment en tout cas, car bien vite, mes priorités allaient changer considérablement.
La blouse de la louve vola alors dans le couloir alors que ses doigts fins se glissaient dans la blessure afin d'en retirer la balle. Quel courage. Si je n'étais pas telle que je suis, sans doute serais-je impressionnée par tant d'audace et de rage condensé en une seule personne. Un cliquetis métallique résonna à l'instant où la balle heurta doucement le sol, puis la louve fondit littéralement sur moi. Un claquement rauque suivit cette petite scène, et ce claquement n'était autre que mon crâne se brisant contre le mur. Je n'avais pas tout perdu, j'avais au moins laissé une trace en plein milieu d'un couloir de l'hôpital, mais déjà je sentais le sang imbiber mes mèches blanches, chose qui me déplaisait fortement. Quoiqu'il en soit, malgré toute ma bonne volonté, mes doigts se desserrèrent et laissèrent échapper l'arme qui chuta au sol en un clapotis agréable, me rappelant la pluie s'écoulant sur les terres. Puis les mots franchirent la barrière de ses lèvres sur un ton qui m'agaçait et m'amusait également. Ne jamais la pousser à bout ? Et si c'était là mon seul petit plaisir dans nos rencontres hasardeuses ? A ces mots, je fus tentée de répondre par un cinglant " Que veux-tu... J'ai toujours adoré jouer avec le feu "... Mais ce n'aurait été qu'un mensonge, un de plus. J'aimais jouer avec le feu - au sens figuré tout du moins - mais le jeu que j'avais avec elle n'entrait pas dans cette catégorie.
Adelicia poussa un nouveau grognement alors que son corps se penchait en avant, en profitant pour ramasser l'arme tombée au sol alors que je pouvais entrapercevoir ses pupilles devenues jaunes, comme la dernière fois lors de notre petite altercation aux entrepôts. Une nouvelle fois, plusieurs mots passèrent ses lèvres, des mots qui sonnèrent bizarrement à mon oreille. Pourtant je ne pouvais que rétorquer une chose à cela : le plaisir était partagé. Je ne sais trop si c'était ses paroles ou sa voix qui sonnaient bizarrement. Peut-être un peu des deux, toujours est-il qu'elle n'avait plus rien de naturel, plus rien d'élégant ou de raffiné dans sa voix. Tout était affreusement glauque, grave, rocailleux... A un point tel, d'ailleurs, que sa respiration en venait à être saccadée alors que je sentais ses doigts s'emparer de ma gorge. Puis son arme se leva lentement à hauteur de ma tête. Ce qui s'est passé ? Que sais-je ? J'ai vu le canon de l'arme se coller presque à mon œil grand ouvert, puis une détonation retentit suivit d'un frisson interne parcourant mon corps en son entier. Un gémissement m'échappa alors qu'une seconde détonation suivait la première, créant ainsi un effet similaire à ce qui venait de se produire. Je sentis alors mes joues se faire recouvrir d'un liquide chaud à l'odeur familière... Puis une autre sensation : celle d'un objet se posant sur mon front. A cette instant, je suis bel et bien incapable de savoir ce qu'Adelicia a fait. Elle aurait pu me dépecer, me déchiqueter, ou encore m'immobiliser avant de me faire griller aux rayons du soleil. J'étais tout juste consciente et je n'ai même pas senti mon corps se heurter brutalement, lourdement au sol.
Plus aucun sensation ne me parvenait, je ne l'avais pas entendu parler, je ne l'avais pas entendu rire ni même courir ; je n'étais pas non plus en mesure de sentir mon sang s'écouler. Je n'étais plus capable de rien. Il est difficile de penser lorsque la partie frontal du cerveau est touchée. Après tout, c'est cette même partie qui, il me semble, coordonne chaque mouvement. Une sorte de moteur, de centre à tout cet agencement. Là encore, si je ne fais pas erreur, c'est cette partie du cerveau qui reçoit les informations sensorielles telles qu'elles soient, comme le toucher par exemple. Ceci, sans compter que, visiblement, le lobe frontal est le siège de la pensée, de la mémoire et du raisonnement entre autres. Quelques tests furent nécessaires alors que je baignais dans mon propre sang, celui-ci se diluant dans l'eau qui se trouvait encore dans le couloir. Effondrée au beau milieu d'un couloir dans un hôpital en panique, quelqu'un serait bien en mesure de me venir en aide, non ? En effet, je n'avais fait que boire un peu de sang, et les brûlures précédentes m'avaient d'ores et déjà forcé à puiser dans ces réserves d'énergie. Il me fallait encore du sang si je voulais être en mesure de réparer tous les dégâts que cette petite chienne m'avait fait.
Des vibrations me parvinrent quand même et les réserves de sang restantes semblaient m'aider à apprécier un peu plus de choses. Déjà, je percevais des mots, et en prime, quelques sensations comme une main inquiète sur mon épaule. Elle n'y resta pas, ou tout du moins, elle se crispa sensiblement. Il me fallait du sang, et dans un tel état, l'instinct reprenait le dessus si bien que mes crocs n'eurent aucun mal à se planter dans la gorge de l'individu soucieux pour que mes forces reviennent progressivement. Lentement, le sang s'écoulant de mon crâne cessa de s'échapper et bientôt, quelques cliquetis métalliques résonnaient. Les balles sortaient peu à peu de mon corps, chacune faisant ce petit bruit agréable en se heurtant au sol alors que l'humain n'avait plus la force de gémir. Son corps retomba lourdement à son tour alors que j'hésitais à rouvrir mes paupières closes. Haletant légèrement, j'étais maintenant à genoux au sol, mes mains baignant dans l'eau ensanglantée à côté d'un corps sans vie qui n'avait plus en lui une seule goutte de sang. Avec précaution, mes paupières se soulevèrent et ma vision revint alors paresseusement. D'abord floue, puis de plus en plus claire jusqu'à retrouver un semblant de normalité. Pourtant ce n'était pas suffisant, si je n'étais pas gourmande d'ordinaire, il me fallait plus de sang que ça pour me remettre de cette petite plaisanterie. Mes yeux s'égarèrent alors sur le crayon cassé qui avait eu l'honneur de retenir mes cheveux un instant, et un soupir s'échappa de mes lèvres. L'homme que je venais de tuer avait un tee-shirt relativement long sur lui, c'était tout ce qu'il me fallait. Je retirai alors les vestiges de la blouse que j'avais sur le dos pour retirer ensuite son tee-shirt à l'homme avant de l'enfiler. Il m'arrivait un peu plus bas qu'à la moitié de mes cuisses, c'était ce qu'il me fallait.
Je me redressai alors lentement, cherchant à la retrouver. Facile à dire dans un grand hôpital... Au moins je n'ai pas mis de temps à trouver une autre proie qui, une fois encore, me permit de récupérer mon entière capacité physique. Tout était aux normes, il n'y avait plus, maintenant, que la vengeance qui comptait. Car oui, malgré ça, malgré le sourire trônant sur mes lèvres, la colère grondait silencieusement en mon sein. Sur le chemin toutefois, je passai de nouveau près de cette petite pièce où la marchandise était entreposée, j'y trouvai d'ailleurs le pro-vampire si agréable avec moi. Un dernier service n'était pas de mise, en dépit de la panique générale, il tentait comme il pouvait de poursuivre son petit trafic. Je n'étais pas sans savoir que ces faibles humains avaient des armes afin de se défendre d'une éventuelle folie de ceux qu'ils admiraient. Une minute à peine suffit à le convaincre de me prêter son arme, un sig sauer, d'après ce qu'il m'avait dit. Du neuf millimètre. Je repris alors ma route et mes yeux se posèrent, par pur hasard, sur un chariot de soin laissé à l'abandon dans un coin du couloir. La curiosité m'incita à observer brièvement ce qu'il y avait dedans et sans que je ne sache réellement pourquoi, ma main gauche s'empara d'une seringue que je trouvais relativement intéressante et qui pourrait s'avérer utile à l'avenir. C'est finalement au détour d'un couloir que je sentis son odeur, tous mes sens étaient alors en alerte et j'ai même fait l'effort de courir afin de l'entrapercevoir au beau milieu d'un couloir.
Mon sourire s'élargit un peu alors que l'arme se dressait doucement sur elle. J'avais changé de tactique : premièrement, l'immobiliser ; et ensuite s'amuser. Parmi les brèves recommandations du pro-vampire, il m'avait demandé de ne pas trop tirer, bien que j'ai, semble-t-il, quinze coups à ma portée. Soit, je n'allais pas en abuser. Première détonation et une balle venait se loger dans sa cuisse droite, suivie bientôt par une seconde détonation qui laissa une autre balle aller se ficher dans son mollet gauche, la ralentissant considérablement jusqu'à ce que son corps se heurte au sol. Je n'avais pas tout mon temps à partir de là, par conséquent j'ai été contrainte de courir une nouvelle fois avant de m'installer sur mon dos, un genou lui bloquant le bras gauche alors que ma main droite - tenant toujours l'arme -, bloquait son poignet opposé. Ma main se referma plus sèchement sur son poignet alors que je lui tournais le bras sensiblement, de telle sorte que les veines soient orientées vers moi. C'est à cet instant que la seringue entrait en scène. Sans précaution, ni même délicatesse, l'aiguille se planta dans son bras et se brisa par la même occasion. La veine a sans doute claqué, mais peu importe, là n'était plus mon principal problème. Mon genou libre vint alors se coller contre la nuque de la demoiselle alors que je me penchais un peu plus sur elle. Un premier craquement retentit ; sans doute appuyais-je un peu trop fort sur sa nuque... Mes lèvres se glissèrent jusqu'à son oreille, étirée en un sourire.
" Peut-être à une prochaine fois ? "
Mes crocs se refermèrent alors sur son oreille, la déchirant aussi brutalement que ce qu'elle avait bien pu faire aux entrepôt ; à l'exception près que son oreille se retrouva au fond de mon estomac pour le coup ; ce, même si la partie externe était cartilagineuse et relativement désagréable à mâcher. De toute façon, aucun goût ne me venait à part le sang, et les oreilles sont relativement bien vascularisées, notamment le lobe. Après deux autres craquements provenant de sa nuque, je me redressai lentement, pointant mon arme sur sa hanche avant de tirer de nouveau. Deux fois. Puis j'enjambai ce triste corps avant de m'éloigner silencieusement. Quelques pas me séparèrent d'elle après quoi je m'arrêtai soudainement, me retournant à demi.
" Au fait. J'ai lancé l'une de mes meilleures espionnes sur les traces de ton petit Vampire. J'ose espérer que tu en as profité suffisamment. Et, merci. Sans toi je n'aurais jamais soupçonné pareille relation. "
Nouveau sourire et mes pas reprirent rapidement. Il fallait que je retourne chercher ma robe dans cette espèce de vestiaire improvisé, après quoi je devais rendre son arme au pro-vampire qui me l'avait gentiment prêté. Une fois tous ces détails minutieusement réglés, je n'avais plus qu'à quitter l'hôpital, puis la ville et enfin, il ne me restait plus qu'à rejoindre les Ruines. Ma soirée avait été, je pense, suffisamment mouvementée sans que je n'aille tenter le Diable une énième fois. |
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