Personnage prédéfini ? :non


Nom : Inconnu
Prénom : Keri


Âge :1313 ans
Orientation sexuelle : hétéro
Rang : Originel
Statut au sein de la meute : /

Apparence en tant que Loup : Keri est une louve tricolore, elle a le dos et le dessus de la tête noir, les flancs et le museau d'un roux plutôt sombre et le ventre et les pattes blanches. Ses yeux sont d'un gris sombre, paraissant parfois noirs. Elle est légère malgré qu'elle ait une taille imposante comme tout loup originel, malgré tout, elle demeure plus petite et plus fine que la plupart de ses congénères aussi âgés qu'elle. Cette légèreté l'avantage au niveau de la vitesse malgré l'inconvénient qu'elle représente dans un combat. Elle a des pattes fines mais d'une précision redoutable.


Physique en tant qu'Humain : Elle n'est pas très grande, 1m67 et ne pèse que 50 kilos. Elle parait inoffensive à première vue. La plupart des personnes qui croisent sa route la juge d'ailleurs comme telle, inoffensive et sans défense. Sa petite taille et sa silhouette fine lui ont souvent attiré des regards intéressés mais elle a toujours su se défiler avec habileté. Elle a de longs cheveux noirs qui sont presque toujours nattés et des yeux gris sombre qui lui donnent un regard des plus envoutants. Elle est fine et agile, légère et rapide. Elle a un visage fin et innocent, toujours encombrés par de nombreuses mèches de cheveux. Avec ces lèvres presque toujours étirées dans un sourire complice ou tendre, elle a un air serein. Elle a une patte de loup tatouée juste à côté de son nombril et a toujours ses bracelets lanière sur son bras droit. Habillée d'un top souvent blanc ou noir qui laisse voir le bas de son ventre et un jean noir qui dévoile sa taille fines. Elle a des chaussures légères, pratique pour courir ou pour se battre.

Caractère : Elle aime profiter de la vie, elle est plutôt insouciante et donne l'impression d'être naïve. Elle accorde facilement sa confiance et, par son comportement, elle s'attire facilement la confiance des autres. Mais si on trahit la confiance qu'elle a donnée, il est presque impossible qu'elle refasse confiance à nouveau. Elle parait plutôt innocente, elle aime jouer, apprendre et bouger. Pourtant, derrière ses airs enfantins, elle est redoutable. Elle sait parfaitement se battre, elle est aussi à l'aise dans son corps de loup que dans son corps humain. Si c'est nécessaire, elle saura parfaitement utiliser ses crocs et ses griffes. Mais néanmoins, elle cherchera toujours une solution pacifiste. Elle ne se battra jamais par plaisir. Uniquement si cela est nécessaire ou s'il on a déclenché sa colère ce qui demeure fort rare ou alors, pour défendre ce qui lui est cher et précieux. Elle aime faire de nouvelles rencontres, apprendre sans cesse de nouvelles choses et ce qu'elle adore par-dessus tout, c'est sa liberté. Elle ne peut concevoir de suivre aveuglément des ordres. C'est probablement l'aspect qu'elle préfère dans son corps de loup, pouvoir courir à toute vitesse pendant des heures juste pour le plaisir. Ainsi que la chasse qui est pour elle un jeu à part entière. Elle est souvent impatiente et parait intenable pourtant elle saura garder son calme si cela est nécessaire même si cela lui demande un effort conséquent. Elle n'arborera jamais un visage triste en compagnie de quelqu'un tout comme elle n'abordera jamais le sujet de son passé. Parfois, quand elle est seule pourtant, il arrive que son masque de joie constante glisse et que ses yeux prennent des accents de souffrance. Ses accès de tristesse rare et occasionnel n'ont jamais été vus par personne. Et elle ne laissera sûrement jamais personne voir cet autre aspect d'elle-même.



Histoire : Lorsque l'on rencontre Keri la première fois, on la traite d'insouciante, parfois d'écervelée qui ne pense qu'à jouer. On pense impossible qu'elle ait connu le malheur ou la tristesse. Et pourtant les apparences sont trompeuses quand cela la concerne.

Keri est née lors la nuit la plus froide de l'année, d'une louve totalement blanche au regard de feu prénommée Miyana. Lorsqu'elle est née, elle ne respirait presque pas et sa mère crut qu'elle ne vivrait pas assez longtemps pour voir le lever du soleil. Pourtant, entourée de la chaleur de sa mère et de son unique frère, elle parvint à survivre et prit des forces au fur et à mesure que les jours passaient.

Elle a grandi seule en la compagnie de son frère et de sa mère. Ils voyageaient souvent, couraient régulièrement, traversant les territoires à des vitesses irréelles. Ce n'est que lorsqu'elle eut un an qu'elle comprit qu'ils fuyaient quelque chose. Leur mère leur expliqua que c'était sa meute, là où ils auraient du voir le jour. Ils étaient fils et fille du chef de la meute mais Miyana avait refusé le destin que leur réservait leur père. Ils ne surent jamais à quoi elle faisait allusion. Leur fuite dura des années, allant à l'encontre de l'instinct de loup qui les habitait. Le Fils de Miyana voulut la convaincre cent fois de faire face à leur adversaire, de se battre pour faire cesser cette traque. Il était un loup, il refusait d'être une proie.

Après des années de fuite alors que son frère était devenu plus fort, leur mère se laissa convaincre, pensant que sa meute avait renoncé à les chercher. Ils s'installèrent dans une forêt de Russie. Et y vécurent une dizaine d'année encore, en paix. Mais des loups finirent par les retrouver. Il y eut une bataille sanglante.

Ils arrivèrent au crépuscule, d'abord silencieux puis les grognements s'élevèrent, menaçants. Les trois loups se mirent en cercle, dos à dos pour se couvrir les uns les autres, crocs dehors, le poil hérissé. Miyana tremblait, elle connaissait déjà leur identité. Lorsque le loup noir qui semblait mener la troupe émergea des fourrés, elle s'aplatit au sol en grognant. Elle semblait le reconnaître. Elle l'appela Diurk. Et elle précisa que c'était le bras droit du chef de meute qu'ils fuyaient depuis si longtemps. Ce dernier observa les deux plus jeunes avec un regard mauvais et, contre toute attente, il les invita à le rejoindre. Le frère de Keri grogna, hurlant qu'ils n'abandonneraient par leur mère à ses griffes et ce fut le coup d'envoi. Un loup gris bondit des fourrés, imposant et attrapa le jeune mâle par la peau du coup. Celui-ci lui rendit coup sur coup dans un concert de grognement et Keri se jeta finalement à son secours en sautant sur le dos du gris, les crocs plantés dans la sa nuque. Le reste demeura flou pour elle. Il y avait juste des grognements, du sang et des jappements de douleur. Tout sembla s'arrêter lorsque le corps normalement totalement blanc de leur mère s'écroula sur le sol, sans vie. Elle était souillée de rouge, étalée sur le flanc, sa patte droite faisant un angle bizarre. Elle ne respirait plus. Diurk se tenait droit devant elle et les contemplait d'un air victorieux. Maintenant, ils pouvaient les rejoindre, plus rien ne les retenait. Pendant quelques secondes, plus personne ne bougea puis son frère bondit sur le loup noir en lui hurlant de s'enfuir, qu'elle devait vivre à tout prix. Et sans réfléchir, elle s'exécuta. Sa rapidité lui permit de ne jamais être rattrapée par ses poursuivants et elle finit par les semer. Elle ne revint jamais sur le les lieux de cette scène, incapable de penser que son frère pouvait avoir péri également.

Après cette nuit tragique, elle mit tout en œuvre pour s'en tenir aux derniers mots de son frère. Elle devait vivre. Et elle vécu dans la fuite. A partir de ce moment, la vie de Keri devint une errance sans fin. Elle allait de ville en ville et de forêt en forêt. Elle demeura assez à l'écart des loups mais n'étant pas solitaire de par son caractère, elle éprouva vite le besoin de compagnie. C'est alors qu'elle décida de fréquenter les villes à chaque pleine lune, se mêlant aux humains et aux vampires.
Pour elle, le conflit entre loups, vampires et humains resta longtemps qu'une simple rumeur. Elle était à l'écart des autres et elle avait besoin de voir des gens, de vivre. A chaque pleine lune, elle se mêlait donc aux populations, apprenant chaque fois un peu plus d'eux. Elle apprit à se battre sous sa forme humaine, elle se fit une joie d'apprendre à jouer des instruments de musique, elle maîtrisa les danses de tous les âges qu'elle traversait. Elle aimait rencontrer de nouveaux êtres qui lui enseignaient ce qu'ils savaient.

Pourtant elle ne se mêlait jamais aux autres loups. Alors, entre chaque pleine lune, elle se réfugiait dans la forêt et vivait telle une ermite, hurlant à la lune parfois. Elle cessa de fuir la meute de sa mère alors qu'elle avait déjà 536 ans. Plus aucun loup ne semblait à sa poursuite. Aussi s'installa-t-elle dans une forêt à proximité d'un village simple. Elle y fit la rencontre d'un vieux berger et de son fils. Ces derniers l'accueillirent alors chaque soir, dès le lever de la pleine lune et Keri eut la sensation de retrouver une famille. Le berger leur contait les histoires de sa jeunesse, pleine de magie et les fit rire de tous ses aspects magique et surréaliste, ne se doutant pas que les loups magiques qu'il mentionnait parfois existaient réellement ou que Keri en faisait partie. Son fils, Minar, était un garçon intelligent, et elle devait l'avouer, plutôt mignon. Ils devinrent rapidement proches. Le berger semblait les pousser à se rapprocher encore, tout en joie qu'il était.

A cette époque, Keri songea à quitter le village avant qu'il ne soit trop tard mais la pensée qu'elle avait fui toute sa vie la retint. Elle était une louve fière et elle voulait vivre sa vie. Alors elle resta. Et le temps passant, elle finit par tomber amoureuse de Minar qui lui rendit ses sentiments. Il lui demanda bientôt où elle disparaissait tout le mois, les journées entières passées loin d'eux. Jamais elle ne put lui fournir une réponse qui le convainquit pourtant il ne lui en tint pas rigueur. Il se contentait de ses quelques nuits qu'elle pouvait lui offrir. Elle songea parfois à lui confier son secret, ne craignant plus autant sa réaction, ayant confiance en lui. Elle y songea un mois entier, tout en l'observant depuis la lisière de la forêt. Alors, lorsque la pleine lune revint, elle était décidée à lui dire. Pourtant il n'était pas là lorsqu'elle arriva. Il ne réapparut que la nuit suivante. Changé.

Lorsqu'elle le vit arriver avec cette nouvelle beauté qui le caractérisait et ce charisme inhabituel émanant de lui, elle comprit. En la voyant de loin, il eut un pauvre sourire, dévoilant des crocs qui n'avait jamais été là puis il se figea soudain.
-Tu n'es pas humaine, n'est ce pas ?
Elle hocha affirmativement la tête en s'approchant doucement de lui. Elle n'avait pas un seul doute concernant sa nouvelle nature aussi lui demanda-t-elle ce qui s'était passé. Il lui avoua, un éclair de souffrance passant dans ses prunelles azur, que ces derniers jours étaient encore trouble pour lui. Il ne se souvenait que de la douleur de son corps puis il s'était levé avec ce besoin de sang.

Grâce à son père qui avait participé au conseil du village, ils surent qu'un vampire avait été trouvé dans le village et avaient été chassé au petit matin du jour précédent. Ils avaient trouvé sa tanière alors qu'il s'y réfugiait, le soleil n'allant pas tarder à poindre à l'horizon, l'obligeant à fuir pour trouver une autre cachette avant l'aube. Ensemble, ils apprirent à Minar essayer de se contrôler pour qu'il ne tue personne et ils lui avaient trouvé une cachette pour le protéger du soleil. Les nuits sans pleine lune, elle l'entraîna dans les bois, pour courir avec lui sous sa forme de loup.
Le fait qu'il soit devenu un vampire ne changea rien à leurs sentiments. Il accepta le fait qu'elle soit loup aussi bien qu'elle admit que sa nouvelle nature ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle n'avait pas d'apriori sur les vampires, elle n'en avait presque jamais fréquenté.

Malheureusement, son père n'était qu'un fragile humain et il mourut trois ans après cet événement. Ils quittèrent le village, courant à travers les bois, ayant décidé de se forger une nouvelle vie ailleurs. Ils trouvèrent refuge dans une ville où Minar parvint à se faire une place dans le monde des affaires. Il lui offrit un manoir quelques années plus tard, avec un immense terrain qui ressemblait à une véritable forêt. Pendant un demi-siècle, ils y vécurent, des serviteurs humains s'occupant des affaires de Minar la journée, lui ne pouvant sortir des caves qu'ils s'étaient aménagées. Elle seule y avait un accès sécurisé, elle pouvait le rejoindre à tout moment.

Elle chercha à comprendre et demanda pourquoi ils faisaient cela. L'autre hocha la tête pour lui indiquer la direction derrière elle avant de murmurer qu'un loup et un vampire n'avait rien à faire ensemble, que c'était contre nature. Elle se tourna alors et l'horreur envahit son visage alors que ses yeux se posaient sur Minar qui était entraîné par les deux autres vampires, qui ne résistait même plus. Elle vit qu'il avait les jambes cassées, probablement de même pour les bras. Il avait le corps criblé de blessures pourtant elle posa un regard victorieux sur son adversaire. Il s'en remettrait, elle le savait. C'était un mordu, dans quelques heures, il n'y paraitrait plus, s'exclama-t-elle alors qu'il l'entraînait dans les escaliers.

Des bruits de chaîne lui parvinrent et l'autre sourit en la retenant alors qu'elle s'élançait dans les escaliers à son tour. Il la rejeta loin et l'enferma dans une pièce en s'exclamant que lui survivre serait son châtiment pour avoir éprouvé des sentiments pour un vampire alors qu'elle était louve. Elle comprit alors que le son de ses pas s'éloignait très rapidement. Elle enfonça la porte sans mal et commença à courir. Arrivée au rez-de-chaussée, la grande fenêtre laissa passer le premier rayon de l'aube. Elle hurla tandis qu'elle reprenait son corps de louve. Quelques minutes plus tard, tête basse, elle faisait face au corps brûlé de Minar qui avait été attaché sur la façade. Il avait réussi à briser les chaînes retenant ses jambes mais n'avait pas eu le temps de faire plus. Avec une rage qu'elle n'avait jamais connue, elle arracha les chaînes qui le retenaient encore afin de lui rendre un peu de sa dignité. Il tomba au sol, méconnaissable, ne restant pratiquement rien de lui. Elle bascula alors la tête en arrière, hurlant sa peine.


Elle resta longtemps couchée près de Minar, incapable de bouger. Les yeux clos, la respiration lente, elle soupirait sans cesse en gémissant son désespoir. Les images de la perte de son frère lui revinrent en mémoire, ravivant sa douleur passée, son remord en plus de celui du présent. Puis les paroles de son frère, celle où il disait qu'elle devait vivre lui firent rouvrir les yeux. Elle avait construit toute sa vie sur ces mots. Peu importe le remord ou les regrets qui l'envahissait, elle lui avait toujours accordé ce souhait unique qu'il avait jamais formulé à son égard. Elle devait vivre. Elle se releva, faisant sursauter les serviteurs qui l'entouraient. Elle fourra une ultime fois son museau dans le cou de Minar et, les yeux clos, elle lui murmura un adieu.

Keri a erré ensuite pendant encore presque trois cent ans. Elle n'a jamais rejoint de meute, ne s'est plus jamais fixée quelque part, elle a continué à aller de village en village sans s'y attarder. Elle part dès qu'elle se sent trop proche de quelqu'un, dès que le sentiment d'attachement et d'amitié naissent et prennent de l'ampleur, elle repart. Ce n'est pas de la fuite, ou de la lâcheté. C'est la seule manière qu'elle a trouvé pour se protéger et continuer à être comme elle est. Gaie et sereine. Confiante envers les autres mais sans attache.

Autre ? : Ce forum me plaît beaucoup au premier abord et j'espère que Keri pourra s'y faire une petite place malgré le fait qu'elle arrive un peu comme un cheveux sur la soupe. ^^'