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| Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) | |
| Auteur | Message |
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Invité
| Sujet: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Ven 18 Juin - 10:19 | |
| Retroussant les manches de sa blouse, Adelicia soupira. Enfin, elle avait fini... Chaque soir, la louve travaillait dans l'hôpital pour gagner de quoi se loger et se nourrir. Du ménage... Oui, mais à notre époque, il était dur de trouver du travail, surtout pour une femme âgée de plus de 200 ans et qui n'a aucune identité chez les humains auprès de qui elle doit garder sa nature secrète. Il est vrai qu'Adelicia ne prenait pas vraiment de plaisir à faire ce travail mais elle n'avait pas le choix pour donner un semblant de normalité dans sa vie aux yeux des humains, déjà que certaines de ses collègues, la trouvait étrange et c'était peu dire... Certaines, dont le cerveau semblait avoir oublier de se développer avec le temps, faisait même courir le bruit qu'elle était en réalité une extra-terrestre, stupides humains...
Adelicia ferma les yeux et se passa une main sur sa nuque endolorie, il était temps pour elle de rentrer chez elle. Chez elle ? oui, un petit studio miteux dans les quartiers pauvres de la ville, studio totalement vide où l'on trouvait uniquement un matelas sale ainsi qu'un frigo pour stoker de la nourriture, rien d'autre. C'était dur de s'adapter mais Adel n'avait besoin de rien d'autre. Rangeant son matériel de nettoyage, la femme retira sa blouse. Enfilant ses vêtements, c'est à dire pantalon de cuir moulant, simple débardeur blanc, veste de cuir et épaisse botte noir semblable à celles des militaires, la femme était prête à partir, à sa plus grande joie. Quittant l'hôpital d'un pas rapide, elle prit une profonde bouffée pour rincer ses poumons de l'odeur fétide des humains. La louve prit la direction des vieux entrepôts, c'était le chemin le plus rapide pour rentrer chez elle et puis quasiment personne n'y venait alors... Passant par le trou d'un grillage, Adelicia s'engouffra dans la pénombre des entrepôts. La noirceur de la nuit ne lui faisait pas peur, loin de là.
- Hey ! La donzelle !
Adelicia se stoppa net. Une voix masculine et vulgaire, braillarde, l'interpella. La femme se tourna et se retrouva nez à nez avec un homme, une sorte de junky de bas étages au look punk qui lui donnait l'air d'un zombie, à moins que la drogue y soit pour quelque chose...
- Dis... T'aurais pas un peu d'argent sur toi ?
- Non.
Le ton d'Adelicia était catégorique, un "non" ferme qui en disait long sur la patience dont Adel faisait preuve.
- Ola ma belle... Détends-toi... Si t'es trop crispée, je peux me charger de toi...
L'homme s'approcha, passant ses doigts dans les cheveux d'Adel qui, d'un geste rapide retira sa main en lui lançant un regard noir. Le junky semblait ne pas apprécier, sifflant entre ses dents de mécontentement, cet appel était uniquement dû à appeler ses comparses. Deux autres hommes surgirent de l'ombre, tout aussi laids à l'apparence décadente, libérant des rires rauque semblable au gémissement d'un chimpanzé.
- Je serais vous... Je ne ferais pas cela... conseilla Adelicia.
- Écoutez ça les gars : "on ne devrait pas faire cela" !
Les trois amis éclatèrent de rire tout en se rapprochant, visiblement amusés de voir une femme seule et d'apparence frêle donner de tel conseils, comme si, par le plus grand des miracles, elle serait capable de lutter contre trois hommes défoncés à la cocaïne, brutaux et vulgaires à souhait. Le premier sortit une chaine, le second saisit une barre de fer et le troisième enfila un poing américain à sa main. Adelicia les fixa les uns après les autres. Celui au poing américain s'approcha de la louve et tendit d'un geste rapide son poing vers son visage de porcelaine mais plus rapidement encore, Adelicia le retint avant de tordre son bras et de frapper l'homme à l'aide de son pieds en plein dans le ventre. Poussant un cri de douleur, il s'écroula au sol , Adel abattant brutalement son pieds dans son visage. Inconscient,le visage en sang, il ne se releva pas. Ses deux amis, étonnés et effrayés, décidèrent d'attaquer Adelicia, se croyant tout de même plus forts. Le second, armé de sa barre de fer rouillée, voulut frapper les jambes de la louve qui esquiva le coup en sautant par dessus, un bond qui laissa l'homme perplexe tant il était anormale de sauter si haut... Pour un humain. Adelicia le saisit rapidement par le col de sa veste et lui mit un coup de boule, le faisait hurler de douleur alors que son nez venait de craquer soudainement, déversant un flot de sang le long de son visage. Un second coup de tête se fit porter par la louve et un troisième alors que l'homme tombait au sol, à moitié inconscient, gémissement de douleur sous le coup de son nez cassé. Le troisième recula d'un pas, tremblant et brandit sa chaine en fer, Adelicia se baissa, ramassant la barre de fer et murmura:
- Pars... Tu es incapable de faire le poids contre moi.
Le junky, toujours aussi tremblotant, ne se résignait pas à partir, sans doute pour ne pas abandonner ses amis, à moins que sa fierté mal placée y soit plus pour quelque chose. Il poussa un cri de rage pour se donner du courage et fonça droit vers Adelicia, courant aussi vite qu'il le pouvait, levant sa main en faisant tourner la chaine au dessus de sa tête. Une fois proche d'Adel, celle-ci fit tourner la barre et l'abattit dans le cou de l'homme qui s'écroula net sans demander son reste, aussi inerte que ses deux amis. Adel soupira, lâcha la barre en métal dont le bruit résonna en tombant sur le béton. Lentement, elle enjamba les trois junky, prête à reprendre la route vers sa "demeure" quand une odeur, peu plaisante, se fit rapidement sentir. |
| | | Amélia
Messages : 1146 Messages rp : 42 Date d'inscription : 02/06/2010
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| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Sam 19 Juin - 16:04 | |
| Hurlements.
S'il m'était demandé de résumer la soirée en un seul mot, j'aurai choisi celui-ci. Voilà un moment que la nuit était tombée, et plutôt que de me rendre dans le centre-ville comme j'avais l'habitude de faire, je me décidai à visiter un peu plus amplement l'espace dans lequel vivait les humains. Un espace bien loin d'être pur car pollué, grouillant, étouffant. Toutes sortes de qualificatifs qui ne donnait pas spécialement envie de vivre dans tout cela... Pourtant la plupart des humains y étaient rassemblés, sans doute était-ce l'effet de groupe, mais qu'importe, là n'était pas mon problème. Si certaines zones de la ville étaient particulièrement fréquentées, je me rendais compte qu'à l'approche de la périphérie, rien n'allait plus et la présence humaine se faisait de plus en plus rare. C'est ainsi que mes pas me guidèrent jusqu'à ce qui semblait être une série d'entrepôts plus ou moins miteux. Certains d'entre eux étaient plein de marchandises sans nom, d'autres étaient tout simplement vides, là pour décorer, et quelle piètre décoration. Endroit lugubre que la zone industrielle de cette ville. Elle était excessivement peu visitée, pourtant quelques humains marginaux y rôdaient. Rôder était bel et bien le mot approprié car ils ne semblaient pas avoir de but dans leur vie. Un regard vide, las et désespérément blasé, des cernes affreuses, grises, venaient entacher leurs visages maigres pour la plupart, laissant deviner sans peine les os du crâne se cachant sous cette fine pellicule de peau. Cheveux gras, coiffures extravagantes, habits miteux, rires rauques, grossiers et graves. Voilà l'ambiance qui régnait dans cette région, par endroit seulement, là où plusieurs de ces individus se réunissaient.
Éclairés par la seule lueur de la lune et les quelques brasiers allumés ponctuellement par les junkies, les entrepôts avaient quelque chose de calme et de reposant. Semblable à un fantôme s'extirpant du tréfonds des ténèbres, je me mêlais à cette scène improvisés sans aller jusqu'à me poser une seule question. A voir cette zone, on pourrait penser qu'elle était mal fréquentée, par conséquent, il n'était pas judicieux de s'y balader en pleine nuit, un peu plus encore si le promeneur en question n'était qu'une faible femme. Faible ? Justement, je cherchais peut-être à jouer sur ce point pour avoir mon casse-croûte du soir. Je n'avais encore rien trouvé - mais je n'avais pas non plus réellement cherché -, il m'était donc indispensable de trouver un repas prochainement. Toutefois, j'étais réticente : à n'en pas douter, le sang de ces faibles créatures étaient bourré de médicaments, drogues et alcools en tout genre... Et loin de moi l'envie de me retrouver dans le même état qu'eux. Lascivement, je me déplaçais entre les entrepôts en guettant distraitement les alentours, observant les êtres crasseux que je croisais et qui s'aventuraient à m'aborder, ne serait-ce que par un râle désagréable. Pareilles démonstrations avaient pour effet de me faire rire. Peut-être étais-je cruelle, en effet, mais là n'était pas mon problème premier. Mon principal ennui était cette boule grandissante dans mon estomac qui s'étendait de plus en plus, ayant un drôle d'effet sur ma personne. Mes sens devenaient de plus en plus aiguisés, j'étais alerte au moindre geste et tout ceci me donnait un affreux mal de crâne.
Plus rapidement qu'au préalable, mes pas s'enchaînèrent jusqu'à ce que je me décide à m'éclipser dans un entrepôt pour prendre un peu de hauteur. Cette bâtisse là n'était pas entièrement vide, quelques cartons trainaient ça et là, et une odeur nauséabond y régnait. En dépit de cela, pourtant, l'intérieur de l'entrepôt semblait entretenu. Mon regard s'attarda sur la seule source de lumière de cette pièce immense : une petite fenêtre taillée dans une paroi. La vitre y était cassée et les barreaux qui étaient censés empêcher quiconque d'entrer par cette ouverture étaient sciés. Un soupir s'extirpa d'entre mes lèvres alors que le bruit de mes talons sur le sol résonnait dans tout le bâtiment, prenant des allures de grondements rocailleux de l'extérieur. D'ordinaire, je marchais pieds nus, au moins lorsque je restais dans les alentours des Ruines, ou encore lorsque je me rendais en forêt. Mais pour ce qui était de mes escapades chez les Hommes, je prenais toujours soin de me chausser. Habitude que j'avais prise sans réellement m'en rendre compte, sans qu'il n'y ait de cause à cela non plus. Le silence reprit possession de l'entrepôt une fois que j'eus sauté jusqu'à la fenêtre. Quiconque m'aurait vu faire cela aurait déduit que je n'était pas vraiment humaine ; mais les seules personnes susceptibles de me voir étant dans un monde à part des suites de la drogue, je n'avais pas de soucis à me faire sur ce point. Assise sur le rebord de cette petite lucarne située à l'arrière du bâtiment, j'observais silencieusement les environs ; une odeur familière m'obligea alors à tourner la tête en direction de hautes barrières grillagées s'étirant là dans le seul but d'empêcher l'accès à n'importe qui. C'était ce que le cadenas et les chaînes laissaient prétendre, en tout cas. Malheureusement, à côté de ces mêmes clôtures effrayantes, un trou avait été formé au travers du grillage. Coupé à la tenaille puis déformé par la seule force des Hommes, le grillage n'avait pas tenu longtemps.
C'est par ce trou qu'une jeune femme rejoignit à son tour les entrepôts. Sa peau aurait pu me laisser penser qu'elle était vampire, mais son odeur me laissait envisager l'exact opposé. Loin d'être des miens, elle était des siens, alliée d'Azghar, ennemi premier. Mon regard se reporta alors sur la lune, loin d'être pleine. Puisqu'elle était humaine, il ne s'agissait pas là d'une Originelle - enfin une bonne chose -, mais j'ignorais encore sa nature. Son odeur était faible, bien plus faible que les autres Loups, peut-être était-elle Hybride. Mais après tout, cela ne m'importait pas, je n'avais que faire de ce qu'elle était, tout ce qui m'intéressait là était son sang. Ce liquide rougeâtre qui coulait au travers des veines cachées sous sa peau. Mes yeux s'étaient de nouveau reportés sur la jeune femme, mais une voix masculine aussi désagréable que les rires que j'avais perçu plus tôt me parvint, et attira ainsi mon intention. Un homme, du même genre que les autres, s'approchait de la Louve et semblait vouloir lui quémander quelques pièces ; à moins qu'il ne veuille la totalité du contenu du porte-monnaie dans le seul et unique but de renouveler sa dose de drogue qu'il n'avait plus les moyens de payer. Il s'aventura à frôler la demoiselle, mais loin de se laisser faire, elle le repoussa ce qui eut pour effet de lui déplaire. Un sifflement, et les chiens de monsieur rappliquaient. D'autres hommes, dans le même état que le premier se montraient alors et s'extirpaient de l'ombre dans des ricanement effroyables. Effroyables dans le sens où ils étaient insupportables, pas dans le sens où ils glaçaient le sang ; c'était bien trop demander à de simples humains, déjà que les aboiements enragés des Loups ne me faisaient ni chaud ni froid. Visiblement fiers de leur coups alors même que leur organisation était déplorable, les trois comparses s'avancèrent vers la Louve, m'offrant ainsi un spectacle qui promettait d'être distrayant.
Armés, ils n'hésitèrent pas à se lancer sur la Louve, fous qu'ils sont. Je dois cependant les remercier, ils m'offrirent, à leur dépit, une représentation digne de professionnels, encore mieux que les films qu'on pouvait voir au cinéma. Le premier s'écroula au sol avec un bras tordu et après un coup au ventre. Comme si cela ne suffisait pas, il vit son visage réduit à bien peu de chose lorsque la belle abattit son pied sur lui dans un craquement désagréable. Désagréable peut-être, néanmoins un sourire vague étirait mes lèvres devant tout ça, et il ne fit que s'affirmer un peu plus lorsque les deux acolytes suivirent celui qui semblait être leur chef. Mon regard s'attarda toutefois davantage sur le second, s'il hurla comme les deux autres, il fut celui qui eut le moins de mal et qui s'en sortit le mieux. Quand bien même son nez était maintenant en miette, il était au moins encore conscient. A demi, disons, alors que les autres étaient inertes. Une délicate effluve me vint alors, masquant alcool, drogue, pourriture, pollution. Le sang. Délicat fumet qui lui, me fit frissonner. Alors que la Louve enjambait les trois corps, je descendais de mon perchoir, laissant ma dizaine de centimètres de talons claquer sèchement au sol à mon atterrissage. La Louve s'était arrêtée, sans doute mon parfum qui l'avait stoppé dans son élan. Mes yeux s'attardèrent un peu sur sa silhouette et sa tenue que j'aurais volontiers qualifiée de provocante, avant de se reporter sur les trois choses inertes devant moi. Les nombreuses années passées me permirent de garder mon calme alors que le sang s'étendait doucement sur le sol. Lentement, mes talons claquèrent de nouveau sur le bitume, s'avançant vers les trois drogués. Mes pas se mêlèrent alors au sang, et ma robe blanche, traînant faiblement dans mon dos s'imbiba d'une couleur rougeâtre. Le sang tâchait, là était bien son seul défaut. Alors que j'arrivais à hauteur du second humain, celui-ci s'empara brutalement de ma cheville dans un gémissement macabre.
Mon regard se reporta alors sur lui, froid, dénué de toute émotion. Sa main crasseuse frôlait ma cheville d'albâtre, salissant par la même occasion mes escarpins d'une couleur claire, accordée au reste de ma robe. Cette dernière était échancrée sur ma cuisse droite, qui elle-même, était dévoilée par la faute de cet ancien énergumène au sol. Longeant mon corps , la robe s'arrêtait à hauteur de ma poitrine et était reliée par une simple chaîne en argent - puisque ce n'est pas la poitrine que j'avais qui allait la maintenir un minimum -, deux longues manches prolongeait le buste de la robe, venant cacher mes mains fines ainsi que quelques bagues plaquées or qui ornaient mes doigts. Lentement, je pris soin de m'accroupir pour être un peu plus à la portée de cette homme qui semblait réclamer un semblant d'aide. Un vif mouvement de poignet me permit de dégager ma main et mon index vint alors se poser sur son menton, y récoltant une faible goutte de sang tandis que je portais mon doigt à mes lèvres. Son sang était âcre, j'avais tout simplement horreur de ce goût, et il provoqua un plissement de nez alors que je me redressais, dégageant vivement ma cheville d'entre ses pattes sales alors qu'il geignait une nouvelle fois. Mon visage reprit un masque serein alors que de nouveau, un sourire étirait mes lèvres. Un bref regard fut porté à la louve alors que je réajustais une mèche blanchâtre de mes cheveux en la glissant derrière mon oreille ; après quoi, mes yeux se posaient de nouveau sur l'homme et je me décidai à lui adresser la parole. Quoi que, il s'agissait plutôt d'un constat à ma propre adresse.
" Si seulement ton sang avait eu meilleur goût... "
Mon pied se leva alors et vint se poser sur sa joue osseuse et, l'espace d'un instant, son regard croisa le mien. J'y vis la peur, la crainte, la pitié, la mort. En un mot : la faiblesse. Le talon aiguisé de mon escarpin s'abattit alors brutalement sur la joue de l'homme, creusée par la fatigue et la faim, la transperçant et écrasant peut-être, au passage, une langue qui se trouva être au mauvais endroit au mauvais moment. Le hurlement qui suivit me déplut, le plat du pied se mit à faire alors pression lui aussi jusqu'à ce qu'un craquement lent se fasse entendre, couvert bien trop tôt par un cri plus puissant encore que le premier. Il eut au moins le mérite de m'arracher une grimace avant de tourner de l'œil. Et c'est avec un talon ensanglanté que je retirais ma chaussure de son corps. Quand bien même il avait subit pas mal de dégâts, j'aurais pu faire bien pire... Planter mon talon métallique au niveau de sa tempe, par exemple, mais avec ce genre d'individus, je n'avais aucune chance de toucher le cerveau tant il devait être sous-développé... Je pouvais également lui crever les yeux, mais à n'en pas douter, le globe oculaire aurait suivit le mouvement lorsque j'aurai retiré ma chaussure, et c'eut alors été bien peu esthétique. Au moins, avec ce petit épisode, il ne geignait plus puisqu'il était aussi inerte que les deux autres. De nouveau, je replaçai une mèche derrière mon oreille, ajustant la broche - surmontée d'une rose rouge épanouie -, qui servait à relier quelques longues mèches entre elles. Lascivement, mon regard se reporta sur la Louve non loin alors que ma langue passait doucement sur mes lèvres. C'est en souriant que je lui adressai alors mes premières paroles :
" On joue ? "
Dernière édition par Amélia le Sam 19 Juin - 20:33, édité 3 fois |
| | | Invité
| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Sam 19 Juin - 17:47 | |
| Courir... Loin, sans se retourner. C'est sans doute ce qu'Adellicia aurait dû faire, mais elle resta là, debout, tous les sens en alerte. Elle avait souvent croisé des vampires dans la ville, cela faisait déjà 140 ans qu'elle y vivait... Elle avait cessé de les compter depuis un moment. Généralement, elle les tuait, tant qu'elle faisait le poids, tant qu'il n'était que des nouveaux nés pour les mordus et plus faibles qu'elle pour les hybrides, quant aux originel... Tsss... Inutile d'en parler, leur force n'avait pas d'égal, sauf chez les loups mais là, c'est comme si votre mère vous disait : non ! C'est un jeux de grands, tu ne peux pas comprendre.. Oui, c'est tout l'effet que ressentait Adelicia quand elle voyait les originels, peu importe le camp dans lequel ils se trouvent. A les voir, on les croirait d'un autre monde, sans doute est-ce le cas d'ailleurs...
Léger bruissement de tissus suivis d'un claquement sec sur le béton de l'entrepôt. Adelicia plisse les yeux pour mieux regarder la femme qui apparait non loin d'elle, la vue gênée par les longs mèches de cheveux qui barre son visage, fouettant sa peau à cause du vent glacé du moment. La femme... Étrange et magnifique, jamais Adel n'avait vu telle beauté et rien qu'à la puissance que dégage cette vampire, elle savait qu'elle ne pouvait être n'importe qui. Oui, Adelicia ne l'avait jamais rencontré mais elle avait entendu bon nombre de vampire, parmi eux, énormément furent ses victimes, parler de leur chef, la décrire dans les moindre détails...
- Amélia...
Sa voix ne fut qu'un faible chuchotement qui s'était mêlé au sifflement du vent, quasi inaudible, sauf pour la vampire, cela ne faisait aucun doute. Évoquer ce nom provoqua une boule dans l'estomac d'Adelicia, encore plus quand la vampire vint à abattre son talon dans la chair de l'humain. Son sort importait peu à la louve, à cet instant précis, elle pensait plus à sa propre survie, réfléchit à tout allure, essayant d'imaginer les pires scénarios qui la poussait à trouver une solution, n'importe laquelle, qui lui permettrait de fuir, car elle savait, oui, elle savait.... Qu'elle mourrait.
- On joue ?
Ce fut les premiers mots de la vampire, en soi, c'était presque un honneur qu'un être supérieur comme elle daigne adresser la parole à Adelicia, compte tenu de sa race et de sa position dans cette guerre. Adelica, fixa la vampire, prête à se défendre si jamais elle faisait le moindre geste vers elle. Pendant un court instant, l'esprit d'Adel s'éloigna, le regard fixant la robe de la vampire... Hmmm, pas très discret comme tenue. Les deux femme faisait un contraste énorme : Amélia vêtu avec classe et noblesse, comme sortie d'une autre époque, belle et irréelle à souhait... Adelicia, vêtue de cuir, l'aspect rebelle et regard animal... On ne pouvait se tromper sur leur nature respective. Adelicia mordit l'intérieur de sa lèvre, se faisant revenir à la réalité, le goût de son propre sang lui ouvrait l'appétit, ce qui n'arrangeait en rien l'état de nervosité dans lequel elle se trouvait. La louve glissa une main dans son dos, passant ses doigts au creux de ses reins, frôlant la bordure de son pantalon qui descendait plus bas que la normale, lui donnant cette allure provocante. Enfin, elle le sentit, le manche de son "Balisong", ses doigts fins s'enroulèrent autours alors qu'elle se sortit de son pantalon rapidement, dessinant de rapide arabesque presque artistique dans les airs avant de le brandir face à elle.
- Je préfèrerais partir et rentrer tranquillement chez moi... Mais j'ai comme l'impression que cela ne fait pas partie de vos projets...
La voix de la louve était douce, mélodieuse, bien qu'un brin ironique à cet instant.
- Qu'attendez-vous de moi ? Que je vous serve de dîner ? Soit.. Mais je vous préviens.. Je risque d'être un peu amer pour votre royale personne...
Adelicia avait conscience que parler ainsi n'attirerait pas la sympathie de la vampire à son égard, mais vu que son estime pour les loups n'était déjà pas bien haut, autant s'en donner à cœur, joie, après tout, Adelicia n'aimait pas plus les vampires que les vampires aimait les loups... Œil pour œil, dents pour dents. |
| | | Amélia
Messages : 1146 Messages rp : 42 Date d'inscription : 02/06/2010
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| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Sam 19 Juin - 22:03 | |
| Amélia. Telles furent ses paroles alors que j'apparaissais. D'où me connaissait-elle ? Soupir. Je trouvais cela tout simplement injuste. Beaucoup me connaissaient alors même que je n'avais jamais entendu parler d'eux, elle par exemple. Elle était louve, j'arrivais tout juste à discerner son rang au sein de la meute d'Azghar ; mais elle n'avait pas ce problème. Elle, elle savait qui j'étais, je ne m'étais pas présentée, je n'avais pas eu le temps, mais mon nom s'était extirpée de ses lèvres sans que je n'ai besoin de l'aider dans sa recherche. Qui était-elle donc ? Bah, je le saurais bien assez tôt. Pour le moment, moi qui voulais rester incognito, je devais aviser. Si l'ambiance dans cette zone de la ville était pour le moins calme dans le sens ou très peu de bruit y régnait - lorsque les abrutis qui se retrouvaient là avait la politesse de se taire -, il y régnait pourtant une tension irritante ayant pour seule source la louve face à moi. Étais-je si effrayante que cela ? Ce n'est pas parce que je venais de perforer la joue d'un individu lambda que je faisais ceci avec tous les autres ; loin de moi l'envie de voir toutes mes paires de chaussures rongées par le sang. Qu'importe, maintenant que les trois junkies étaient au sol, baignant dans leur propre sang, je n'avais plus qu'à l'observer elle, c'est d'ailleurs la première fois que je m'attardais autant sur son corps. Pas trop grande sans non plus être trop petite, la belle avait un regard grisâtre envoûtant, surplombé par de fins sourcils bruns, aussi sombres que sa longue chevelure. Moulées dans un pantalon en cuir, ses cuisses ne paraissaient pas excessivement musclées et avaient un air faiblard, mais je ne pouvais pas vraiment me permettre de critiquer ce point, étant donné ma stature...
Sans ajouter quoi que ce soit et en attente d'une réponse de la Louve, je l'observais donc et elle bougea sans avoir répondu. Personnellement, je me moquais éperdument de la réponse qu'elle pourrait bien me donner, la question était rhétorique, et j'osais espérer qu'elle ne m'offrirait pas son sang facilement. Après tout, il n'y avait aucun intérêt à cela, si j'avais voulu aller à la facilité, j'aurais pris soin de le demander à un pro-vampire ou je ne sais trop. L'une de ses mains disparut alors dans son dos et elle réapparut armée de l'une de ces armes appelées Balisong. J'avais vu de nombreuses personnes manier ces couteaux, après tout, vu mon âge, j'avais même eu l'occasion de les voir fabriquer. Quoi qu'il en soit, la demoiselle face à moi se débrouillait plutôt bien et les figures qu'elle réussissait à faire avec cette arme au tranchant divin était charmantes. Si j'ignorais toujours quel était son rang, j'avais cependant quelques indices m'incitant à penser qu'elle n'était qu'une Hybride. Un Lycan se serait sans doute déjà emporté, et se serait transformé dans le but de me dévisser la tête alors même que c'était inutile. Qu'importe. J'en venais à me demander maintenant ce qu'elle comptait bien faire de ce joli couteau papillon. Souhaitait-elle me le planter en plein cœur ? Quoi qu'elle puisse bien faire, l'effet serait moindre et il n'y aurait, sans nul doute, que des effets négatifs à en tirer, pour elle s'entend. Enfin, peut-être ignorait-elle ce côté des vampires, en tout innocence, elle ne pourrait qu'être surprise par cette étrange capacité que nous avons à revenir sans cesse à la vie. Enfin, revenir à la vie est un bien grand terme puisque les Vampires sont déjà morts.
Enfin, la belle se décidait à parler et à me répondre plus ou moins. Disons que j'avais connu bien plus direct en guise de réponse, mais là n'était pas le plus important. Ainsi donc, elle souhaitait rentrer chez elle avant tout. Décidément, j'étais bien cruelle ce soir, voilà que j'empêchais une pauvre innocente de rentrer paisiblement chez elle. Pire que cela, j'allais non seulement la retarder, mais en plus, les pensées qui germaient lentement dans mon esprit obscurci par tant d'années de vie, laissaient sous entendre qu'elle n'allait pas rentrer saine et sauve chez elle, peut-être vivante, mais certainement pas indemne. Au moins, elle avait une bonne intuition, c'était une bonne chose, mais pourtant dans ces mots, je sentais un soupçon d'ironie qui me déplaisait faiblement. Malgré ce détail, je me contentai de sourire en l'observant avant qu'elle ne reprenne, me posant une série de question avant d'y répondre par la suite. Ce que j'attendais d'elle ? Pour être franche : rien. Je n'attendais rien des races inférieures, je me cachais bien de leur donner telle ou telle mission. Cela expliquait sans doute pourquoi, en dépit de ce qu'il était vis-à-vis de moi, Michael, ancien humain que j'avais mordu, n'était qu'un combattant dans les rangs. Pas espion, encore moins mercenaire, bref, aucun rôle central à jouer dans cette mascarade grandeur nature. Me servir de dîner était tout ce que je désirais en effet, et tout ce qu'il m'était donné d'attendre d'une Hybride, aussi ravissante soit-elle. Un nouveau sourire étira mes lèvres à la suite de sa phrase, lorsqu'elle usa de propos affirmatifs exactement. Ma royale personne ? Certes, mais ce qui expliquait mon rôle dans cette histoire, ce n'était pas vraiment une couronne, ou un titre noble ; il s'agissait tout simplement de mon âge. Je ricanai alors faiblement avant de me tourner face à elle, me décidant à lui répondre.
" Je suis certaine que ton sang n'est pas aussi amer que tu le prétends... Après tout, le statut d'une personne ne se reflète pas dans son sang. D'ailleurs, toi qui n'es pas Originelle, tu te rapproches un peu plus des Humains, ton sang ne doit pas être si mauvais, alors. "
Mauvaise pioche, comme on dit. Je n'aimais pas vraiment le sang des Loups. Pour autant il était mangeable et dans l'état actuel des choses, je n'allais pas rechigner. Certes, il y avait des humains dans la zone, mais vu leur état, je ne préférais pas tenter de quelconque attaque face à eux. Quelle chance ils avaient, quelque part leur simple mode de vie les protégeait, alors que cette pauvre louve qui passait par là, par pur hasard, était contrainte de payer pour tous ces marginaux. Lascivement, je me remis en marche et mes talons claquèrent de nouveau sur le sol, alors que ma robe s'imbibait un peu plus encore du sang se répandant par terre. J'arrivais maintenant à hauteur du premier corps inerte, celui qui s'était improvisé chef l'espace d'un instant, avant de poursuivre ma marche macabre en direction de la Louve. Mes claquements répétés s'arrêtèrent alors que je n'étais plus qu'à quelques pas de la demoiselle, mes yeux aux couleurs de l'améthyste se posèrent alors sur son couteau, qui, pour moi, n'était ni plus ni moins qu'un jouet. Pourtant, je sentais encore une odeur de sang sur sa lame aiguisée alors même qu'elle luisait à la lueur de la lune. Les traces rougeâtres avaient été effacées mais l'odeur, aussi faible soit-elle, demeurait encore. Combien des miens avait-elle égratigné avec ce couteau ? Combien encore seraient blessés ? Et surtout...
Allais-je faire partie de ceux-ci ? |
| | | Invité
| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Dim 20 Juin - 12:22 | |
| Adelicia tentait de rester patiente mais elle se demandait quand viendrait le moment où elle pourrait s'enfuir en courant. Certes, dans un face à face elle perdrait, à coup sûr car elle était loin d'avoir la force physique et la rapidité de l'originelle face à elle mais en contrepartie, elle avait la technique, fervente admiratrice de toute pratique martiale, Adel' en pratiquait, maitrisant cet art sur le bout des doigts...
- Je suis certaine que ton sang n'est pas aussi amer que tu le prétends... Après tout, le statut d'une personne ne se reflète pas dans son sang. D'ailleurs, toi qui n'es pas Originelle, tu te rapproches un peu plus des Humains, ton sang ne doit pas être si mauvais, alors.
- Bien sûr que mon sang n'est pas si mauvais ! Je disais cela dans l'espoir de vous dégoûter... Mais visiblement c'est loupé. Dit-elle cyniquement.
La vampire s'avança, déjà, le bruit de ses talons aiguilles commençaient à agacer la louve. Amélia semblait prendre un malin plaisir à s'exhiber ainsi face à elle, montrant clairement que sa beauté était bien supérieure à la sienne. Adelicia déglutit alors que la femme s'approchait encore jusqu'à arriver à son niveau, fixant la lame de la louve. Adel huma l'air faiblement et compris l'intérêt que portait la vampire à son armes : l'odeur de ses victimes était encore imprégnée sur la lame glacée du Balisong...
Adelicia estimait que la vampire était trop proche, beaucoup trop proche... Non pas qu'elle se sentait effrayer mais plutôt en position de faiblesse si bien, qu'elle ramena le couteau vers elle simplement pour abaisser la fermeture éclair de sa veste en cuir, dévoilant un très léger débardeur, moulant une fine poitrine peu cacher et soutenue seulement par se fin tissus blanchâtre. Adelicia retira sa veste et la jeta plus loin sur le sol, pourquoi donc ? Amélia était trop proche, elle avait conscience que dès le moment où elle lui tournerait le dos pour s'enfuir, cela en serait finit pour elle. Donc.. Il fallait lui faire face, pas le choix et attendre un meilleur moment pour partir mais là, ce serait de la folie de le faire alors quitte à se battre, autant le faire dans les règles de l'art. Plantant son regard dans celui de la vampire, Adel abaissa son arme, le bras tendu le long de sa cuisse, reprenant ses arabesques rapides et précis, comme pour passer sa nervosité. Oui, bien sûr qu'elle était nerveuse, mais elle n'était pas lâche et si elle devait mourir, elle le ferait dignement , que la vampire se souvienne qu'une simple louve, une petite hybride lui avait pendant au moins une faible minute, donnait du fil à retordre.
- Alors ? Que faisons-nous ? demanda la louve avec un regard froid. |
| | | Amélia
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| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Dim 20 Juin - 21:38 | |
| Prétention ou inconscience ?
J'hésitais encore sur ce que la jeune Louve possédait. Était-elle prétentieuse pour vanter les mérites d'un sang dont elle-même ignorait le goût ? Ou était-elle simplement inconsciente, me faisant ainsi comprendre qu'on l'avait déjà complimentée sur ce sujet ? Fréquentait-elle les Vampires, ou tout du moins, l'un d'eux ? Peu importe, au fond, que ce soit un excès d'innocence ou tout l'opposé qui l'ait incité à avoir de tels propos, j'aimais à avoir mon propre avis sur les diverses questions auxquelles j'étais confrontée. Quoi qu'il en soit, si elle avait réussi à semer un quelconque doute au début, dans ces propos, voilà que tout ceci s'effaçait vis-à-vis de la phrase qu'elle venait d'employer. " Je disais cela dans l'espoir de vous dégoûter ". Pauvre petite chose ; je sais bien que l'espoir fait vivre, mais il ait un moment où il faut savoir ouvrir les yeux, et ne plus se complaire dans la noirceur des ténèbres de l'ignorance. Il est fort agréable de ne pas voir la réalité des choses, en effet, mais on ne peut vivre ainsi éternellement, en se mentant à soi-même. Quoique... Bon, elle avait au moins raison sur un point, elle avait loupé son effet et en rien je ne renoncerais à goûter à son sang. Toutefois, il fallait que je la pousse à agir, bouger au moins, tenter de fuir ou je ne sais trop. A quoi bon me pencher vers elle et planter mes crocs dans sa chair tendre ? Il n'y avait aucun mérite à cela, et encore moins de plaisir à se délecter de tant de simplicité.
Sans que je ne comprenne réellement pourquoi, la Louve abaissa la fermeture éclair de sa veste de cuir avant de la retirer pour finalement, la balancer un peu plus loin, à la manière des acteurs dans les films d'action. Ça faisait un effet relativement spécial, mais qui avait au moins le mérite de me faire rire... Intérieurement en tout cas. Sous sa veste en cuir, quelque chose de simple et très peu vulgaire : un débardeur blanc ; ce qui m'étonna. L'ensemble provocant cachait la simplicité et une fois encore l'innocence. Peut-être aurait-elle dû garder sa veste sur le dos, j'aurai mis plus de temps à déchirer sa veste en cuir que je ne mettrai de temps à déchirer son mince tee-shirt. Son regard grisâtre se planta alors dans le mien tandis que mécaniquement, les mouvements et figures qu'elle réalisait avec son arme reprenaient. Alors, sa voix résonna de nouveau. Une voix douce, délicate. J'aimais bien l'entendre parler lorsque le cynisme et l'ironie ne venait pas apporter leur petite touche à son ton. Quand bien même la voix était belle, la question en elle-même me fit rire légèrement ; un rire cristallin, clair et bien loin d'être aussi vulgaire que les rires gras des individus jonchant maintenant le sol. Que faire ? Cette petite Louve m'amusait. Certes, elle ne me donnait pas grand mal - pour l'instant -, mais au moins, elle m'amusait, ce qui, en soi, n'était déjà pas mal.
Gracieusement, ma main se leva tandis que la longue manche de ma robe chutait lascivement sur mon coude. Mon avant bras était maintenant totalement dévoilé, un avant-bras aussi pâle que le reste de mon corps, reflétant la lueur argentée de la lune me donnant un aspect irréel. Peut-être était-ce le cas, au fond ; que ce soit les Loups ou les Vampires, nous avions bien un aspect qui différenciait de l'ordinaire, si tel n'était pas le cas, nous ne serions pas différents des humains. Mes yeux se détournèrent alors de son regard d'argent pour se reporter, une fois encore, sur le Balisong tournoyant. Aussi rapide soit-il, je parvenais à dissocier le moindre mouvement, à détailler ses figures. Cette observation m'aurait sans doute suffit à apprendre à manier une telle arme, il me fallait seulement de la patience et de l'exercice. Mais qu'importe, ce n'était pas ce que je voulais. Soudainement ma main vint se saisir de son poignet pour la stopper dans ses figures ; si le geste n'avait rien de rassurant, l'expression collant à mon visage semblait dire le contraire. Mes lèvres n'étaient plus étirées en un sourire moqueur et insolent, elles étaient simplement naturelles quoi qu'un peu entrouvertes. Mes yeux n'avaient plus non plus cette lueur agressive et meurtrière, reflet de mon passé sanglant ; ils avaient une expression de pureté, et leur couleur s'était sensiblement assombrie, trahissant un calme et une sérénité anormale. Avec douceur, mes doigts fins glissèrent le long de la main de la Louve, prolongée par son arme. Le tranchant du couteau effleura alors ma peau avec délicatesse tandis que ma main avait fini son ascension ; ma paume était maintenant posée sagement sur la pointe du Balisong et je fixais ce spectacle sans réaction aucune.
J'ignore pourquoi un tel calme m'a envahi, pendant cet instant, plus aucune pensée ne m'a traversé et c'était un peu comme si je me retrouvais dans un autre monde, seule avec cette Louve. Rapidement cependant, mes pensées m'assaillirent de nouveau et mon expression évolua doucement pour reprendre l'allure naturelle de mes traits. En fixant cette arme dont émanait une effluve fort connue, j'avais eu une pensée, plusieurs exactement, ainsi qu'une question que je m'étais posée. Une question me concernant, touchant à mon sang et à cette arme. Un fin sourire étira alors mes lèvres tandis que je me rendais peu à peu compte que cette question n'avait été que rhétorique. Bien sûr, que mon sang allait se retrouver sur cette lame, quoique je puisse faire ; alors autant qu'il s'y trouve volontairement. Le mauve de mes iris s'éclaircit alors, tandis que mes pupilles s'affinaient. Mes doigts se tendirent brutalement et ma main s'abaissa, alors que mon sourire s'élargissait, mon regard étant maintenant braqué sur la Louve. Mes doigts mirent un peu de temps à répondre aux mouvements que je leur ordonnais de faire ; sans doute avais-je touché quelque nerf en me transperçant la main à l'aide de son couteau. Néanmoins, c'est avec lenteur qu'ils se refermèrent pour partie sur le manche de l'arme, et pour partie sur les doigts de la demoiselle. Derechef, je pris la parole, un peu plus doucement encore qu'auparavant, laissant entendre une voix anormalement suave qui tranchait merveilleusement avec la situation présente.
" Je te l'ai déjà dit : on joue. "
On jouait, oui, ou plus exactement : je jouais. D'un geste vif je lui retirai son couteau des mains avant de lui décocher un revers de main dans la mâchoire inférieure, prenant soin de me reculer après quoi. Mon regard s'attarda sur la Louve un bon moment, puis il se reporta sur la main tenant le Balisong. Enfin, soutenant serait peut-être plus juste. Cette main se leva alors sensiblement tandis que sa jumelle venait s'emparer du manche du couteau. Lentement, j'extirpai la lame de ma main, voyant alors mon propre sang s'échapper des plaies apparentes ; en dépit de cette lenteur et du flot rougeâtre qui s'échappait de ma paume, mon visage n'avait aucune expression conséquente. Pas de barre au milieu du front pour entacher mon visage de porcelaine, pas de froncement de sourcils pour faire espérer un début d'agacement. Au fil des années, le phénomène de la douleur s'était bien amoindri, et je ne le sentais presque plus, pire, j'en riais... Particulièrement lorsque celui qui se trouvait face à moi, s'acharnait, et voulait plus que tout me voir hurler de douleur. Bref, ce ne sont que des détails et j'avais maintenant une toute autre préoccupation. Jouant avec l'arme se trouvant maintenant dans ma main droite, je regardais de nouveau la Louve avec ce fin sourire au coin des lèvres. Que je devais être agaçante... Pas étonnant que Azghar veuille ma mort plus que tout, ce sourire moqueur ne donnait sans doute qu'une seule envie : déchirer sèchement ce visage afin qu'il en perde sa beauté naturelle. De nouveau, je reprenais la parole, ayant un air détaché, cette fois-ci.
" Dans ma grande bonté, je te laisse prendre un peu d'avance pour fuir... Disons, dix secondes à partir de... Maintenant. " |
| | | Invité
| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Lun 21 Juin - 11:44 | |
| Adelicia ne broncha pas lorsque Amélia lui vola son couteau. Non, elle voulait voir ce que la vampire en ferait, trop curieuse... La voir se planter la main avec ne l'étonna pas, comme si elle souhaitait montrer à Adel tout sa puissance, le fait qu'elle ne ressente plus la douleur après toutes ses années.. Adelicia plissa les yeux, si elle avait fait la même chose, il est clair qu'elle aurait eu mal même si elle aurait rapidement cicatrisé. La louve fixa son couteau, celui-ci était un cadeau de Tristan, cela l'embêtait grandement que la vampire le garde en main, c'était un objet précieux à ses yeux, pas seulement une arme non, comme un ami fidèle sur qui l'on peut compter en toute circonstance. La femme vampire sourit, donnant à sa beauté plus d'ampleur encore, éblouissant Adelicia qui pendant un très léger instant se retrouva incapable de penser à cause de cela mais très rapidement, retrouva ses esprits lorsque la vampire lâcha:
- Dans ma grande bonté, je te laisse prendre un peu d'avance pour fuir... Disons, dix secondes à partir de... Maintenant.
Adelcia voulait courir, partir loin mais son regard restait figé sur lame tranchante dans les main d'Amélia. La louve ignora la "bonté" de la vampire et tendit une main vers elle, réclamant ce qui lui appartenait:
- Rendez moi mon Balisong.
Sa voix était aussi froide et glaciale que celle d'Amélia était douce et enchanteresse, laissant clairement comprendre à son ennemie, qu'elle perdait patience et n'hésiterait pas à se battre même si elle devait y laisser sa peau. Adelicia grinça des dents, énervée puis soudain, fit un gigantesque bond au dessus de la vampire et avec rapidité, saisit le couteau et dans l'élan, coupa la joue de la femme avant d'atterrir derrière elle et de se mettre à courir aussi vite qu'elle pouvait. La louve ne craignait pas le froid, elle était plus faible que les autres de part sa nature mais elle était tout de même, bien supérieure aux humains, le froid ne l'atteignait pas si facilement. Elle courrait toujours plus vite, sachant parfaitement que la femme était déjà après elle. Adelicia passant dans une sorte de ruelle entre les entrepôts, se retrouva nez à nez avec toute une flopée de SDF qui vivaient là, illuminés par des feux de poubelles. De faibles murmures se firent entendre sur le passage d'Adelicia qui les dévisageait un par un. Elle cherchait.. Oui, elle cherchait de quoi camoufler son odeur, c'était le mieux à faire pour échapper à Amélia. Saisissant le poignet d'une femme, murmura:
- Hey ! Pour 50 dollars je vous prends votre manteau et votre chapeau !
- 50 tu dis ? Ça m'va ma belle !!!
Adelicia soupira et sortit un billet tout frais payé de sa soirée de travail et le donna à la femme qui retira ses vêtements et les tendit à Adel qui rapidement, les enfila. La louve regarda autour d'elle une fois vêtue puis s'approcha d'un coin sombre et barbouilla ses mains de boue avant de se frotter le visage et le cou avec, cachant son visage et son odeur par la même occasion puis se mélangea au SDF rapidement, attendant , le cœur battant. |
| | | Amélia
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| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Mar 22 Juin - 1:49 | |
| Une. Plutôt que de fuir, la Louve se trouvait encore face à moi. Doutait-elle de ma parole ? Je lui donnais dix secondes de répits et dix secondes seulement, après quoi la chasse prendrait forme et elle ne prendrait fin que dans un bain de sang, que ce soit le mien ou le sien... Bien évidemment, il y avait plus de chance qu'il s'agisse de son liquide vital et non du mien. En parlant de sang, le mien ne s'échappait déjà plus de la plaie faite par le Balisong. Ma peau cicatrisait lentement et les tissus de ma main se reformaient rapidement ; un humain aurait vu lui-même la guérison de ses propres yeux, c'est dire. Deux. Alors que je venais tout juste de lui donner un temps d'avance, la demoiselle se contentait de tendre son bras en avant, main ouverte et paume pointée vers le ciel. Bien rapidement, elle ajouta quelques mots à son geste. Trois. Ainsi donc, tout ce qui lui importait, c'était ce couteau ? Elle y tenait plus qu'à sa propre vie ? Qu'avait-il donc de si précieux pour elle ? Peu importe, il avait une importance, et c'était le principal. Il est d'ailleurs ridicule de s'attacher à des objets, et encore plus à des personnes, car ainsi ils sont tirés de l'ordinaire et gagnent de l'importance à nos yeux. Ce sont des choses auxquelles on tient, des choses qui peuvent devenir indispensables, même. Quatre. L'ennui, c'est que, sans qu'on ait le temps de s'en rendre compte, ces mêmes objets ou ces mêmes personnes deviennent une faiblesse redoutable. Une faiblesse dont les autres peuvent se servir sans difficulté ; il est ainsi aisé de détruire une personne sans même la toucher, après tout, et c'est bien connu, les blessures psychologiques sont bien plus douloureuses que les blessures physiques. Cinq.
Comme je lui avais dit auparavant, l'espace de dix secondes, je ne ferais rien, la laissant prendre de l'avance... Cependant, la petite sotte à qui j'avais affaire était encore face à moi tandis que le temps défilait doucement ; déjà, elle avait perdu la moitié du temps imparti. Six. Elle sut pourtant profiter de mon inactivité passagère pour sauter brusquement ; en l'espace d'une seconde à peine, la Louve était devant moi, elle avait récupéré son précieux couteau, avait trouvé le moyen de me trancher la joue et s'était volatilisée dans mon dos, courant pour m'échapper. Sept. Je pivotai alors sensiblement, voyant ainsi l'ombre de la Louve disparaître au détour d'un entrepôt. Rapide, mais moins qu'un Lycan. Ce qui avait le plus attiré mon attention était la force que j'avais ressenti lors du coup porté à ma joue. Sa force était plus importante que celle d'un humain, certes ; mais bien moins que celle d'un de ces Loup-garous. Huit. Ainsi donc, je me retrouvais face à une Hybride. Tant mieux, les Hybrides étaient les plus faibles de leur clan, néanmoins ce statut faisait d'eux, les êtres les plus proches des Hommes, ce qui donnait à leur sang un goût fort agréable. Neuf. Mes doigts se portèrent lentement au niveau de ma joue, longeant ainsi la blessure d'une façon qui paraissait presque tendre. Déjà, ma peau commençait à cicatriser alors que je portais mes doigts à mes lèvres. J'avais horreur d'avoir le goût de mon propre sang en bouche, je lui trouvais un côté infect ; sans doute n'était-il que le reflet de ma personne. Puisqu'elle était déjà tâchée, je me servis d'un pan de ma robe pour essuyer le sang qui avait coulé sur ma joue.
Dix. Il était temps.
Je me décidai alors enfin à suivre l'odeur laissée la Louve, trottinant et loin de passer ainsi inaperçu étant donné le bruit que mes talons pouvaient bien faire contre le bitume. Un claquement aussi sec que celui du fouet fendant l'air, ou s'abattant brutalement sur une peau dénudée, la déchirant sous son passage. La faible effluve s'intensifia avant de disparaître, exactement comme la bougie qui finit de se consumer : la flamme est plus belle et plus intense juste avant de s'évaporer. Lorsque l'odeur de la Louve ne me parvint plus, je me trouvais tout près d'une sorte de campement où plusieurs SDF étaient regroupés autour de feux improvisés. Instinctivement, mes yeux se plissèrent, d'une part à cause de la lumière vive des flammes, et d'autre part, parce que leur odeur m'agressait déjà alors même que je n'étais pas spécialement près d'eux. Un soupir s'extirpa de mes lèvres tandis que je m'approchais d'eux, crasseux, le regard vif mais loin, pourtant, d'être en bonne santé. La maladie, pire, la Mort les encerclait sans cesse, se mêlant à eux, les frôlant de la main alors qu'ils frissonnaient brièvement sous l'effet d'un courant d'air. Mes talons cessèrent de claquer alors que j'étais face à eux, l'odeur de la Louve s'estompait à partir d'ici, elle n'était même plus faible, elle avait tout bonnement disparu sans que je ne sache où me rendre... Était-elle cachée sous un tas de crasses pour tromper mon odorat ? Si ce dernier ne m'était plus d'une grande utilité, il restait tous les autres sens. Je voyais leur visage poussiéreux, enlaidis par la rudesse de l'extérieur, aggravés par la difficulté des évènements qu'ils avaient connu. J'entendais encore leur cœur battre, certains s'animaient paresseusement, fatigués par ces longues années de désespoir ; d'autres étaient bien plus vigoureux et montraient encore tout l'espoir qu'ils avaient en eux. L'espoir, les illusions, les rêves. Tant de choses qui peuvent vous détruire un Homme si elles deviennent leur contraire.
En dépit de leur vécu, de ce que leurs regards me laissaient entendre, aucune pitié ne réussissait à me parcourir. C'est un œil hautain que je posais sur eux, attardant mon regard améthyste sur leur corps frêles et fragiles, pour moi en tout cas, car dans la réalité, ce n'était pas vraiment le cas, et une espèce de gros balourd était d'ailleurs à ma droite. La demoiselle avait peut-être raison, j'avais sans doute une allure de noble avec une pareille tenue. Il m'était impossible de lire dans les pensées de ces étrangers, pourtant à leur simple expression, je parvenais à me rendre compte que je faisais des envieux. Certains auraient voulu me voir dépouillée de mes vêtements, d'autres auraient sans doute voulu un peu plus en supplément. Quoi qu'il en soit, je n'étais nullement intéressée par les êtres inférieurs qu'ils étaient, je n'avais plus qu'une seule idée maintenant : m'abreuver de son sang.
" Une jeune femme est passée par là... Peau pâle, cheveux longs et bruns, joli minois, pantalon de cuir et débardeur blanc. Où est-elle ? "
Ils ne pouvaient pas ne pas l'avoir vu passer. C'était tout simplement impossible, son odeur avait filé par là, et elle s'était estompée en ce lieu, par conséquent, ils l'avaient vu... Impossible qu'ils aient eu le temps de s'installer entre son passage et le mien. Ils savaient. Peut-être pas tous, mais certains, au moins, savaient ce qu'elle était devenue. Pourtant, le silence fut maître dans la place et l'homme de forte corpulence se leva même, ayant l'intention de me faire fuir, sans doute ; à moins qu'il ne veuille me casser en deux, me briser les reins, me violer, ou je ne sais trop. Mon regard se reporta sur l'assistance, muette ; puis sur l'homme debout, silencieux.
" Je vois... "
On osait dire de moi que j'étais sadique, cruelle, sans-cœur et j'en passe. Non, c'est juste qu'on me poussait systématiquement à bout, et puisque jamais la colère n'entachait mes traits, je devais faire comprendre mon humeur au travers de mes gestes. L'homme debout s'avança alors vers moi tandis que ma main venait se heurter brutalement à son cou. Mes doigts se plièrent, alors qu'il suffoquait. En effet, je n'y allais pas vraiment avec douceur, mais qu'importe, je n'avais que faire de ces parasites qui m'empêchaient d'atteindre ma proie, pas même fichus de coopérer sans qu'on ne les paye. Cependant, je n'avais pas d'argent, et quand bien même mes poches auraient été pleines, jamais je ne me serais rabaissée à cela. Mes doigts serraient tant, que leurs jointures prenaient un aspect encore plus blanc que la lueur naturelle de ma peau. Un aspect effrayant, inhumain. Mon autre main se leva alors à hauteur du visage de l'homme, ouvrant désespérément la bouche pour tenter de happer un peu d'air. En vain. Non sans dégoût, ma main alla se fourrer dans sa bouche, non loin de sa gorge tandis que mes doigts se resserraient sur sa langue tel un étau mortel. Même en tant que Vampire, il a fallut que je force sèchement pour lui arracher la langue avant de laisser retomber son corps inerte au sol, soumis à quelques spasmes. Lascivement, avec un certain dédain, je laissai tomber la langue au sol, tout près de son propriétaire avant de reposer mon regard sur les autres membres de ce clan improvisé. Ils semblaient terrorisés et il y avait peut-être de quoi. Et c'est tout naturellement qu'un doigt se pointa sur la silhouette de ce qui semblait être une femme, un peu à l'écart. Mon sourire reprit possession de mes lèvres alors que j'enjambais le corps inerte devant moi, m'avançant vers la femme désignée alors que les autres décampaient à vive allure.
" On croit me berner, petite chienne ? " |
| | | Invité
| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Mer 23 Juin - 14:22 | |
| Adelicia espérait rester cachée comme cela le plus longtemps possible. Du moins, le temps que cette saleté de vampire lâche l'affaire et retourne avec les siens dans les ruines.. Adelicia attendrait jusqu'au lever du soleil s'il le fallait. La femme, vêtue de vieux haillons, s'était reclus dans un coin d'ombre, tenant à passer inaperçue le plus longtemps possible. La louve restait concentrée, se contentant de humer l'air discrètement, surveillant si la vampire arrivait, rien que son odeur se sentait à des mètres à la ronde. La louve grimaça et se frotta le nez quelques secondes et chuchota:
- Rhaaa ces vampires... Beurk !
Pourtant , l'odeur de Tristan ne l'indisposait pas, sans doute était-ce purement mentale, l'attachement qu'elle éprouvait pour lui était sans doute la raison qui lui permettait de supporter son odeur, aussi forte soit-elle. Oui, Tristan était un vampire étrange mais tellement attachant, le fait qu'il soit un originel a souvent poussé Adelicia à se poser des question sur lui, comme, par exemple... Comment pouvait-il être si amoureux ? Et pourquoi ? Ou encore... Réussirait-il à garder cela secret pendant encore longtemps avant que ses confrères ne découvrent la réelle raison de ses escapades nocturnes ? C'est à dire.. Elle. Cette petite réflexion fit émerger une nouvelle vague de peur chez la louve. Rapidement, elle défit le col de son vieux manteau miteux et sentit une mèche de ses cheveux.. Misère ! C'est bien se qu'elle craignait ! Comment avait-elle pu oublier ce genre de détails ??? Elle avait vu Tristan juste avant d'aller travailler ! Son odeur était encore sur elle ! Si jamais Amélia venait à la mordre, elle s'en rendrait compte à coup sûr et ça, il fallait l'éviter à tout prix ! Adelicia réfléchit plus vite encore, cherchant un moyen de cacher cet arôme si fort qu'était l'odeur de Tristan quand soudain, elle entendit:
- Une jeune femme est passée par là... Peau pâle, cheveux longs et bruns, joli minois, pantalon de cuir et débardeur blanc. Où est-elle ?
La louve grimaça, levant les yeux au ciel et se colla un peu plus contre le mûr de l'entrepôt, priant le ciel pour qu'Amélia ne se rende pas compte de sa présence , ce qui, visiblement, était le cas. Adel se demandait par contre, si les SDF réussiraient à tenir leur langue dans leurs poches mais là, Amélia sût se montrer convaincante et l'une de ces fameuses langues finit par baigner dans la boue et une petit marre de sang. La louve n'en avait que faire du SDF, seule sa vie comptait, quitte à sacrifier tous ces stupides humains pour ça. La femme sursauta alors que les sans abris, prit de panique là montrèrent du doigts avant de s'éparpiller partout en s'enfuyant. La louve soupira et retira son chapeau, se décollant du mûr et fixa la vampire, restant face à elle mais à bonne distance tout de même. L'ambiance était si lourde que l'on se serait cru dans l'un de ces vieux film de western.
- On croit me berner, petite chienne ?
Adelcia fusilla la vampire du regard. Pourquoi ces êtres ignobles s'amusaient tant à comparer les loups à des chiens ? La différence entre les deux était pourtant flagrante non ? Étaient-ils tous stupides à ce point ? La louve serra les points, faisant craquer ses jointures. Bien qu'elle ait retiré son chapeau, elle prit soin de garder le manteau, espérant qu'Amélia ne se poserait pas trop de questions et ne viendrait pas s'amuser à humer son cou, ses cheveux ou encore... Sa bouche. Oui, sa bouche, là où l'odeur de Tristan était la plus forte, là où le vampire adorait déposer ses propres lèvres. Adelicia sourit et répondit à la vampire:
- J'aurai essayé au moins, parasite !
Parasite, organisme vivant qui se nourrit, s'abrite ou se reproduit en établissant une interaction durable avec un autre organisme, dit : hôte. Oui, le terme convenait parfaitement aux vampires et Adelicia savait qu'ils n'appréciaient pas vraiment de se faire insulter de parasites tout comme les loups n'aimaient pas se faire insulter de chiens. Il est clair que la louve jouait un jeu dangereux, mais elle avait ce petit côté rancunier et tant qu'à mourir, autant pourrir la vie d'Amélia, sans lui laisser de répits. |
| | | Amélia
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| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Sam 26 Juin - 18:58 | |
| [Désolée du retard, Adel'... Et de cette merde postée aussi... Je changerai si ça ne te convient pas ==]
Nous voici de nouveau en tête-à-tête.
Si je ne connaissais pas les Loups, depuis le temps que je les pratique, j'aurais pu penser que cette chère demoiselle à la chevelure d'ébène souhaitait me semer par simple peur. Peur d'être seule avec moi, peur de se voir tuée de mes mains. Peut-être étais-je plus effrayante que ce que je pensais... Peu m'importe, elle était là, adossée à un mur, un chapeau miteux enfoncé sur le crâne, et un long manteau crasseux posé sur les épaules. Je dois avouer que son déguisement était parfait, jamais je n'aurais été la chercher là-dessous. Au moins, je me devais d'admettre qu'elle n'avait pas lésiné sur les moyens pour me tromper, elle avait été jusqu'à tartiner son joli minois de boue... Son minois, son cou ainsi que ses mains d'ailleurs. A croire qu'elle souhaitait véritablement m'échapper ; je devais, en effet, être plus effrayante que ce que j'avais jamais pu penser. Une fois les SDF partis en courant et criant presque, la belle Louve s'était décollée du mur et avait retiré le magnifique chapeau qui ornait son crâne. Peut-être était-elle vexée de voir que je l'avais retrouvé malgré tous ses efforts, quoi qu'il en soit, son regard était braqué sur moi, et elle n'avait maintenant plus qu'une idée en tête : me tuer. C'était au moins ce que je lisais dans ses yeux. Auparavant, j'avais eu la bonne idée de la traiter de chienne, par sa phrase elle venait de me faire comprendre que la chose lui avait tout particulièrement déplu puisqu'elle me rendait la pareille en me comparant à un simple parasite. Bon, quelque part, je devais me faire à l'idée, c'était une façon de qualifier les Vampires, une façon réaliste qui plus est, comme les autres. Buveurs, suceurs de sang, créatures nocturnes, morts-vivants, monstres et j'en passe. Pourtant ces qualificatifs aussi divers que variés n'avaient pour effet que de m'amuser. Il n'y avait que cela à en tirer après tout : de l'amusement.
Sa remarque me fit donc sourire puisque ce n'était pas le genre d'attaques qui m'atteignaient... D'ailleurs, bien peu de choses me touchaient vraiment ; si mon caractère et ma façon de vivre n'étaient pas si à part, finalement, je pourrais presque paraître lasse. C'est compréhensible après deux millénaires ou presque d'existence. Passons. Certes, elle avait essayé et ça n'avait pas suffit, mais au moins elle avait tenté, et c'était tout à son honneur bien qu'inutile. De nouveau, mes yeux se posèrent sur sa silhouette alors que je ne bougeais plus, aux risques de la faire décamper. Encore que, avec un peu de chance, elle allait peut-être se résigner. Je n'aimais pas obtenir les choses trop facilement, mais d'un autre côté, plus la chasse durait, et plus la victime le sentait passer. Si mon visage ne laissait filtrer aucune expression agressive, mes actes le démentaient royalement. Un fin sourire étira mes lèvres comme à mon habitude. Elle avait beau n'être qu'une Louve, être crasseuse et crouler sous des vêtements détestables, je ne pouvais empêcher mon corps de désirer son sang. Pourquoi elle ? Parce qu'elle était la plus potable dans le secteur. Aussi bien physiquement, que psychologiquement ; elle était la plus résistante du coin dans les deux domaines. Mes bras frêles se redressèrent lentement et vinrent à se croiser sur mon début de poitrine alors que mon regard refusait de se détacher de la Louve. Deux choses me préoccupaient actuellement, l'une était facile à régler, mais une question demeurait alors : où était passé son fichu couteau ? Pas que je craigne grand chose, mais je n'avais pas envie d'abîmer mon corps un peu plus encore. D'un autre côté, ma robe était déjà fichue, alors un peu plus ou un peu moins.
" Dis-moi... Quel est ton nom ? Tu connais le mien mais la réciproque est fausse... Et, de surcroît, j'ai cru comprendre que tu n'aimais pas le nouveau surnom que je t'ai trouvé... "
C'était fort affligeant d'ailleurs, je commençais déjà à m'y habituer. L'appeler chienne n'était pas compliquer à retenir, contrairement à un prénom de plus. De nouveau, mes pas s'enchaînèrent un à un jusqu'à me guider à proximité de la Louve. C'est en souriant que je m'arrêtais tout près de la demoiselle en l'observant sans dire mot, parcourant son corps de mes yeux et détaillant tout particulièrement ses mains et son visage nouvellement recouvert de boue. Si d'extérieur j'étais calme, intérieurement, je bouillais. Mes muscles n'avaient qu'une envie : bondir sur elle, mes griffes ne réclamaient que sa chair et mes crocs ne pensaient qu'à se planter dans son cou, aussi crasseux soit-il... D'un autre côté, l'idée d'avoir le goût de la terre en bouche me refroidissait considérablement, j'allais devoir innover, une fois encore. Brutalement, mes bras se tendirent et mes mains se plaquèrent sur les bras de la Louve, la plaquant au mur qu'elle venait de quitter. Mon regard restait planté dans celui de la demoiselle, alors que mes griffes mettaient les manches du manteau en lambeaux. Certes, j'avais sans doute un air de furie à m'énerver ainsi sur un simple morceau de tissus, quoi qu'il en soit, sa peau était maintenant découverte alors que je l'empoignais toujours ; découverte et propre qui plus est. Un sourire mesquin prit place sur mon visage, cette fois-ci, alors que je penchais la tête sur le côté droit, mes ongles se plantant lentement dans la chair de la Louve. Brusquement, je la propulsais derechef contre le mur, créant ainsi un grondement sourd lors de l'impact de son corps avec le mur ; alors qu'un ricanement s'extirpait de ma gorge.
" Je te mords maintenant, ou on joue encore un peu ? " |
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| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Mer 30 Juin - 12:29 | |
| [ Silence femme ! Ton post est très bien ! ] Amélia ne semblait pas avoir apprécié la feinte de la louve même si elle finit par la débusquer rapidement.. Adelicia se dit qu'elle trouverait autre chose mais déjà, la nervosité reprenait le dessus, l'empêchant de réfléchir correctement. La louve continuait de penser que si Amélia venait à sentir l'odeur de Tristan sur elle, son cas se s'arrangerait pas, après tout, comment réagirait-elle en apprenant que l'un de ses fidèles, un originel de surcroit était follement amoureux d'une louve hybride ? Hmm... non, Adelicia préférait ne pas penser à cela car même si elle avait mis fin à sa relation avec le vampire, ils continuaient de se voir régulièrement et généralement, pas pour jouer au cartes... - Dis-moi... Quel est ton nom ? Tu connais le mien mais la réciproque est fausse... Et, de surcroît, j'ai cru comprendre que tu n'aimais pas le nouveau surnom que je t'ai trouvé... Adelicia esquissa un sourire narquois et lâcha un rire malicieux avant de répondre: - Connaitre mon nom te servira t-il à quelque chose ?La louve plissa les yeux et passa la pointe de sa langue sur sa lèvre supérieure, furtivement et sensuellement puis murmura: - Adelicia...Bien que sa voix ne fut pas forte à ce moment, le murmure de son nom semblait avoir résonné comme un échos étrange dans l'air. La louve leva légèrement les yeux vers le ciel, fixant la lune alors qu'une fine pluie commençait à s'abattre sur la ville, mouillant son visage tartiné de boue. Amélia ne perdit pas de temps, commençant à scruter le corps d'Adelicia dans les moindres recoins et c'est à ce moment que la louve compris que la vampire attaquerait rapidement.. Bingo, en un instant, Amélia se retrouva face à elle, Adel' ne dit rien, restant face à elle, ne cherchant même pas à se défendre alors que les ongles d'Amélia arrachèrent les manches du manteau, griffant sa peau puis la plaqua contre le mur avec une force incroyable. Adelicia écarquilla les yeux, le souffle coupé alors que la vampire continuait de s'acharner sur le tissus, le réduisant en lambeaux et offrit à la louve un nouvel aller dans les airs. Adelicia atterrit lourdement sur le sol, serrant la mâchoire, à la fois de colère et de douleur. La pluie tripla d'intensité, inondant le sol des entrepôts et par la même, lava le corps maculé de boue de la louve qui se relevait lentement, mais surement. Le ricanement d'Amélia était comme un son strident aux oreilles d'Adel, comme des ongles sur un tableau, elle ne pouvait le supporter... - Je te mords maintenant, ou on joue encore un peu ? - On t'a jamais dit que ton rire était vraiment horrible ?Quelle façon courtoise d'envoyer balader la splendide créature, ceci risquait d'attiser encore sa colère mais tanpis. Adelicia retira ce qui restait du manteau et le jeta au sol, laissant la pluie couler sur son corps, retirant les restes de boue, dévoilant un léger débardeur blanc terminant juste sous ses seins moulés par le tissus et la pluie, affichant un immense loup tatoué dans son dos qu'elle exhibait avec fierté. La louve, soudain, se propulsa vers l'avant, frappant le visage de porcelaine d'Amélia de son poing puis tourna sur elle pour envoyer son pieds chaussé de puissantes bottes en cuir rehaussées de métal dans le ventre de son ennemie. Adelicia regarda Amélia, la fixant d'un regard pénétrant puis saisit la vampire par le cou et écrasa sa tête contre la sienne d'un violent coup de boule. La louve lâcha la vampire, elle savait qu'Amélia sentirait un peu de douleur quand même, mais cela ne serait pas suffisant, l'hybride le savait, mais c'était uniquement dans le but de détourner son intention du subtil arôme que dégageait Tristan au même titre qu'Amélia et qui jonchait sa peau, à tel point que même la pluie n'arrivait pas à la retirer. - Tu sais.. Ce n'est pas contre toi hein... Mais franchement... Vu tout ce que j'ai entendu à ton sujet, je pensais que tu étais une femme saine d'esprit, je me rends compte qu'en fait... Tu es juste une petite garce aux canines un peu trop longues et au cerveau pas très développé... Ah non franchement, je suis très déçue là!Adelicia prit une moue faussement déçué, tout cela n'était qu'un jeu voué à énerver Amélia, la brouiller pour l'induire en erreur, cela lui sauverait peut-être la vie, la ruse, c'est tout ce qui restait à notre louve... |
| | | Amélia
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| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Mer 30 Juin - 21:09 | |
| " Le sang se lave avec des larmes et non avec du sang. "
J'avais lu ça dans un texte d'un grand homme, une fois, il y a de cela un bon moment maintenant. Il avait usé de cette phrase dans son éternelle lutte contre la peine de mort, plus particulièrement pour sauver un condamné du nom de Tapner si ma mémoire ne me jouait aucun tour. Supplique ou non, l'homme en question fut exécuté pour le meurtre qu'il avait commis. Qu'importe, cette citation me revenait soudainement parce que le sang allait couler sous peu et que la pluie nettoierait tout ça. Quoi qu'il en soit, il était hors de question que je la laisse me blesser sans lui rendre la pareille au centuple. J'avais au moins le mérite de la faire rire puisqu'à la suite de mes paroles, elle avait laissé échapper un rire empli de malice. Plutôt que de me répondre immédiatement, la demoiselle préféra poser une nouvelle question qui eut pour effet de me faire sourire. Je gardais cette question dans un coin de mon crâne, précieusement, pour lui apporter une éventuelle réponse le moment venu. Bien peu de temps après, les yeux de la belle se plissèrent et sa langue s'extirpa de sa cachète pour humidifier ses lèvres avant de se décider à répondre enfin en un murmure. Adelicia. Joli nom, j'aimais bien, c'était original et ça sonnait plutôt joliment.
Les yeux de la demoiselle se levèrent alors au ciel, échappant quelques gouttes. Mais à cet instant, je ne m'en étais pas encore rendu compte. Une fois plaquée contre le mur, Adelicia sembla sous le choc sans que je n'en comprenne vraiment la raison. Avais-je été trop brutale ? Pourquoi j'étais loin d'avoir mis toute ma force, sans doute était-ce là l'émotion, et rien d'autre. Bien qu'elle ait atterri relativement lourdement au sol, la Louve ne se laissa pas abattre pour autant et elle semblait même hors d'elle malgré la situation. Ce n'est qu'à cet instant que je ressentis alors la pluie s'attaquer à moi, elle eut des vertus bienfaitrices sur la Louve, cependant, car la boue s'effaça lentement et le visage pâle de la demoiselle revint doucement à la surface, déployant une nouvelle fois toute sa beauté. Lentement, Adelicia se redressa et elle reprit la parole, préférant jouer dans le sarcasme. Je la trouvais piquante, quelque part. Piquante et agressive alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, tout naturellement. Ainsi, pour elle, mon rire était horrible ? Le problème n'était peut-être pas nécessairement dans le rire en lui-même, mais plutôt dans la personne qui en usait. Je devais l'agacer prodigieusement ; et bien soit, qu'il en soit ainsi.
D'un air de déjà vu, elle retira le reste du manteau qu'elle portait et le projeta en arrière. Maintenant vulnérable, son débardeur blanc ne fit pas le poids face à l'eau qui s'acharnait et bientôt, le blanc devint transparent. Elle avait au moins le pantalon qui demeurait opaque, pour ce qui était de mon état personnel, la chose était différente. Entièrement vêtue de blanc, non seulement ma robe se serra un peu plus à mon corps, mais en plus, elle le dévoila progressivement. Une fois encore, elle a trouvé le moyen de me prendre par surprise. Alors que j'étais préoccupée par mes mèches de cheveux commençant à être trempées également, la Louve s'élança sur moi et avant même que je n'esquive ou cherche à esquiver, son poing se heurtait violemment à mon visage. Que d'affection. Toutefois elle n'en avait pas encore fini avec moi, un demi-tour plus tard, son pied venait se catapulter contre mon ventre, me forçant à reculer de quelques pas. Mes yeux se portèrent alors sur la robe, la partie métallique de ses chaussures m'avait égratigné, mais pire que tout, ses saletés de bottes avaient tâché ma robe. Certes, cette dernière était déjà dans un état pitoyable avant même qu'elle ne me frappe, néanmoins, je ne pouvais m'empêcher de lui en vouloir pour ce point-ci.
Lorsque mes yeux revinrent se poser sur sa silhouette, j'eus le loisir de sentir sa main se resserrer sur mon cou, puis son crâne se heurtant contre le mien. Le mal de crâne du début de soirée s'était légèrement atténué ; grâce à elle, il revenait en force. De nouveau quelques pas en arrière et enfin, les assauts prenaient fin. Ce n'est pas son coup de crâne qui m'arracha une grimace, mais bel et bien la migraine qui m'assaillait. Et c'est tout naturellement cet instant que la Louve choisit pour reprendre une dernière fois la parole, m'amenant cependant le sourire aux lèvres et me faisant perdre un peu de vue ces maux agaçants. Avec tout ce qu'elle a entendu à mon propos, elle en a déduit que j'étais saine d'esprit... Il fallait que je trouve ses connaissances afin de leur montrer ma véritable personne. A moins qu'ils ne m'idolâtrent à un point qui dépasse mon imagination pourtant fertile. Bref, j'étais d'accord avec elle jusqu'à ce qu'elle parle de mes capacités intellectuelles soi-disant limitées. Pourtant, ces remarques me faisaient rire. Elles ne m'atteignaient pas, et m'amusaient simplement, comme beaucoup d'autres choses.
Alors que la pluie n'avait de cesse de tomber, je me redressais un peu avant de me craquer quelques os, notamment au niveau de la nuque en un mouvement de tête saccadé et lent. C'est en réajustant ma robe déjà dans un triste état que je reposais mon regard dans le sien. Elle voulait jouer, mais jouer à un niveau supérieur ; soit, j'allais la suivre avec grand plaisir. Étant donnée la réponse tranchante qu'elle avait eu à ma question, j'en déduisais qu'elle ne souhaitait pas encore être mordue. Viendrait un moment où elle préfèrerait sans doute cette simple option... A moins que son sang appartienne à un autre Vampire, auquel cas il me serait encore plus délectable de le lui voler. Puisqu'elle n'appréciait pas mon rire, je me contentais de sourire en parcourant l'environnement des yeux. Ils se stoppèrent alors sur une barre en métal rouillée qui avait été visiblement fêlée en deux, non loin de moi.
" Jouons... "
Ma main se referma alors brutalement sur la barre de fer et tout aussi rapidement que la Louve, je m'élançai sur elle, barre en avant. Cette fois, j'avoue y avoir mis beaucoup plus de force. En effet, c'est avec la partie cassée que je m'élançais sur elle, cette partie, un peu plus pointue et déchirante se heurta alors à son épaule droite jusqu'à ce qu'elle la transperce, allant s'enfoncer sèchement dans le mur contre lequel j'avais projeté la Louve un peu plus tôt. Sans parvenir à me départir de mon sourire, je me contentais de rester appuyer contre cette barre en la fixant dans les yeux. Mes mains se refermèrent un peu plus et elles firent tourner la barre sur elle-même, remuant ainsi la blessure sanguinolente tout juste formée. Amusée, maintenant, je me décidai alors à reprendre la parole.
" Connaître ton nom me sera utile, en effet... ; mon visage s'approcha alors du sien et mes lèvres s'arrêtèrent tout près de son oreille, reprenant en un murmure encore plus faible qu'avant ; Je pourrais ainsi graver quelque chose sur la plaque de pierre qui ornera ta tombe. "
Pour ne pas lui déplaire davantage - quand bien même cela me semblait très difficile -, je retins mon rire si "horrible". Et c'est simplement en souriant que je repris une position un peu plus naturelle, m'éloignant progressivement de son visage. Un doux parfum me vint alors aux narines, un parfum familier : celui d'un Vampire. Nouveau sourire et tandis que mes yeux se posaient dans les siens, de nouvelles paroles s'extirpaient faiblement d'entre mes lèvres entrouvertes.
" Tiens donc... Tu traines avec des Vampires, toi ? Tu traines beaucoup, d'ailleurs, vu l'odeur qui s'extirpe de toi. "
Nouveau sourire - encore - avant de bloquer mon genou contre son ventre, retirant d'un mouvement sec la barre de fer coincée dans son épaule. Je fis alors de nouveau quelques pas en arrière sans la lâcher des yeux, m'éloignant le plus possible. La soirée était loin d'être terminée, je me devais maintenant de découvrir l'identité de ce Vampire qui flirtait avec elle. Lequel des miens, avait cette petite Louve comme amie ? Qui était susceptible d'en faire un pantin à notre botte ? Mon bras droit prit alors possession de la barre et s'arma, tenant l'objet métallique à la façon d'un javelot. Nouveau sourire alors que mes pupilles s'attardaient dans les siennes. Mon bras se détendit brutalement et lança simplement ce javelot improvisé sur la Louve. Maintenant que j'y repense, je ne sais pas vraiment ce que j'ai visé... Le ventre peut-être. |
| | | Invité
| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Mer 30 Juin - 22:24 | |
| Adelica reculait lentement, fixant la vampire avec méfiance, elle savait qu'elle se vengerait. La pluie ne cessait de les tremper toutes les deux, le corps d'Amélia devenant visible au travers du tissus de sa robe tout comme l'était la poitrine d'Adelicia sous son minuscule débardeur. La longue chevelure fixe et soyeuse de la louve collait à son visage dégoulinant, il était de plus en plus difficile de voir claire au travers de l'épais rideau de pluie qui s'abattait sur les deux femmes. Adelicia suivit Amélia du regard, la respiration haletante, le cœur battant alors que la sangsue saisit une barre en métal brisée. La louve comprit rapidement ce qui allait se passer mais avant qu'elle ait eu le temps de bouger, la barre se planta avec une violence inouïe dans son épaule, se retrouvant propulsée contre le mur avec la force du choc. La louve poussa un cri de douleur qui se termina en un long grognement lupin alors qu'un flot de sang s'écoulait de son épaule jusque dans la boue, maculant son torse et ses vêtements. Adelicia essaya de bouger mais la barre plantée dans le mur l'empêchait de bouger tant la douleur était forte. La louve lâcha un long soupir, essayant de rester calme tendis qu'Amélia lâcha:
- Tiens donc... Tu traines avec des Vampires, toi ? Tu traines beaucoup, d'ailleurs, vu l'odeur qui s'extirpe de toi.
Adélicia écarquilla les yeux, prise de panique mais très vite, une seconde douleur, toute aussi violente que la première s'abattit dans son épaule alors que la vampire retira la barre de métal, arrachant un nouveau grondement lupin à Adélicia dont les crocs se formèrent sur sa mâchoire.
- Ce que je fais... Et.. avec qui... ne te regarde en rien...
Il fallait à tout prit protéger l'identité de Tristan, la garder secrète le plus longtemps possible mais Adel' savait que l'odeur de son amant avait attiré la curiosité d'Amélia et que la vampire ne s'arrêterait pas là.. Le problème était: jusqu'où irait-elle pour faire cracher le morceau à Adelicia ? Et ça, c'est ce qui effrayait le plus la louve. Soudain, Amélia envoya la barre de fer tel un javelot qui fendit l'air en sifflant. Adelicia réussit à le dévier de sa trajectoire en le frappant de la main mais la barre, dans son élan réussi à entailler sa hanche, déversant un nouveau flot de sang sur le sol. Adelicia grimaça, tombant à genoux dans la boue, le visage dégoulinant de larmes qui se mêlèrent aux longs filets d'eau de pluie qui ruisselaient le long de son visage de porcelaine. L'hybride serra les dents, épuisée par la douleur lancinant de son épaule et sa hanche. |
| | | Amélia
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| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Mar 6 Juil - 2:57 | |
| La soirée avait débuté par les hurlements et incontestablement, elle finirait de la même façon. Toutefois, il fallait bien faire avancer les choses, c'est pourquoi celle qui avait fait hurler en première partie de soirée, allait bientôt s'y mettre à son tour, sous les coups d'une autre. La pluie avait commencé de tomber il y a peu et depuis ce commencement, j'étais forcée d'avouer qu'elle n'avait de cesse de croître, un peu plus violente, un peu plus puissante à chaque instant. En très peu de temps, mes vêtements ainsi que ceux de la louve s'étaient vus trempés, et il en allait de même pour nos cheveux. Voilà que mes mèches blanchâtres s'agglutinaient entre elles, tombant sur mon visage ou se plaquant à ma peau humide. Si d'ordinaire, la mèche cachant mon front n'avait pas pour but de masquer mes yeux, là était l'exception à la règle et mon œil gauche était maintenant invisible derrière un écran blanc.
Ainsi, afin d'être dans le thème de la soirée, la louve avait poussé un premier hurlement suivi d'un grognement animal lorsque la barre de fer se planta dans son épaule. Le sang s'échappa alors de la plaie, abondamment qui plus est, tout du moins, je pensais que la blessure saignait abondamment à cet instant. C'était bien peu par rapport au flot qui s'échappa de cette entaille une fois la barre de fer retirée. Quoi qu'il en soit, le sang avait maintenant taché son buste et peut-être même son pantalon, coulant à flot pour se mêler aux flaques d'eau stagnant sur le sol irrégulier. A la phrase que j'avais prononcé, les yeux de la louve s'était un peu plus ouverts. Anormalement grands, ils semblaient trahir une certaine frayeur. Et bien quoi ? Pensait-elle me tromper une nouvelle fois et faire en sorte que l'odeur du Vampire Originel flottant autour d'elle passe inaperçu ? Un nouveau hurlement s'extirpa de sa gorge lorsque la barre métallique se retira de son épaule. Il n'en était rien. Si elle parvenait à me faire jouer sur certains poins, d'autres demeuraient inaccessibles à ce genre de quêtes. Malgré la douleur et la situation actuelle, la louve parvint à articuler un semblant de phrase, y laissant même passer un ton pour le moins sec et sévère. Ainsi, ce qu'elle faisait avec un membre de mon clan ne me regardait pas, selon elle. Bien au contraire, qu'elle fricote avec un Loup, un Humain ou un vampire, je m'en fichais. Mieux, que ce soit un mordu, un hybride ou un Originel, peu m'importait. Ce qui me poussait à la questionner, c'était la simple curiosité... Et puis, peut-être que la réaction de la louve lorsque le sujet était abordé m'amusait aussi, après tout. Avait-elle peur de ce que je pourrais faire si je venais à apprendre cette relation ?
Alors que je songeais à plusieurs choses en même temps - la plupart concernant directement la Louve -, elle parvenait à dévier le javelot improvisé que je lui avais gentiment envoyé. Toutefois, elle s'égratigna la cuisse et déversa ainsi un nouveau flot de sang avant de tomber à genoux. Déjà ? Avait-elle déjà rendu les armes et fallait-il que je me contente de ce simple combat, si tant est qu'on puisse appeler ces gamineries, un combat ? D'un autre côté, en la laissant ici, dans pareil état, il y avait de grandes chances pour qu'elle meurt des suites de ses blessures, et c'était plus ou moins ce que je désirais, telle était ma façon de tuer, après tout. Je n'aimais pas la brutalité, je ne l'avais jamais apprécié, peut-être était-ce pour cela que mourir à petit feu me semblait être une option plus jouissive. Alors que mon regard demeurait immobile, posé sur elle, je fis quelques pas dans sa direction jusqu'à m'arrêter à quelques centimètres de sa carcasse. Mes genoux se plièrent alors, semblant se dérober sous moi, tandis qu'ils venaient se heurter brutalement au sol sans que l'expression de mon visage ne daigne changer. L'échancrure de ma robe s'ouvrit alors un peu plus et le tissus blanc prit une toute autre colorie. Clair, pâle, presque transparent jusqu'à maintenant, le tissus prit soudainement un ton bien plus sombre. La boue se mettait à ronger le tissus, lentement, mais bien vite il fut devancé par le sang. Cette fois, c'était certain : ma robe n'avait plus lieu d'être et je devais me résoudre à la jeter après cet unique usage.
Mon ventre et la douleur insistante se répandant lentement dans mes canines me rappela alors que la faim me tenaillait. Lentement, alors, mes yeux se posèrent sur les blessures diverses de la Louve, et plus particulièrement sur le sang qui s'en échappait. Les années passées à vivre dans ce monde m'avaient appris à me contenir face à autant de sang, pour autant quand j'avais faim, les choses étaient plus complexes. Malgré tout, j'avais une contenance que les jeunes Mordus ne possédaient évidemment pas. Sans doute serait-elle déjà en lambeaux si, par hasard, elle était tombée sur un tel être. Quoiqu'il en soit, la situation actuelle était relativement gênante pour moi, et j'avais absolument besoin de me nourrir, si bien que l'une de mes mains vint se plaquer brutalement sur l'épaule blessée de la louve, s'imprégnant du sang qui s'échappait encore de la blessure. Mon visage quant à lui, s'approcha dangereusement de son cou, y déposant par moment un souffle brûlant, contrastant merveilleusement avec mon corps glacé. Un fin rictus étira mes lèvres alors que je décalais ma main de son épaule avant de faire place à ma langue, venant ainsi titiller sa blessure tout en récoltant un peu de son sang. Il était inutile de la blesser plus encore, nul besoin de morsure lorsqu'il y avait autant de sang.
Ma langue lapa ainsi quelques instant la blessure formée plus tôt par la barre de fer alors que je me redressais après ce maigre repas. Non, ce n'était pas terminé loin de là. Mes mains se saisirent de la robe que je portais, revêtant des teintes variées maintenant, la remontant ainsi lentement et emprisonnant le tissus à l'intérieur de mes paumes tandis que mes jambes se voyaient lentement dévoilées. Arrivée à mi-cuisse, j'arrêtais enfin ce petit manège tout en l'observant, un fin sourire étirant mes lèvres. Mon pied droit se leva alors et brutalement, sans qu'elle n'ait le temps de le voir venir, mes dix centimètres de talon perforaient une nouvelle fois cette blessure fraichement créée, mordant cependant un peu plus la chair déjà à vif. Je venais de parcourir une nouvelle fois la blessure faite par la barre de fer, et mon talon avait arraché quelques lambeaux de peau aussi méchamment qu'il l'avait fait plus tôt, avec l'homme resté au sol des suites du combat avec cette Adelicia. Bien rapidement de peur de voir ma cheville brisée dans un excès de rage, je retirai mon pied de son épaule et repris une position naturelle, restant cependant à sa portée.
" Allez, debout, Adelicia... Ne me dis pas que j'ai déjà gagné. "
Je ne sais pas si j'ai un jour pleuré, quoiqu'il en soit, si une telle chose est arrivée, aujourd'hui je ne m'en souviens tout simplement pas. Pour autant, je parvenais à reconnaître des larmes, même lorsque la pluie tombait à flot ; et ce que je voyais couler le long du visage de la louve en ce moment n'était sans doute pas l'eau s'extirpant des nuages. Qu'importe, si la louve ne tenait pas elle-même debout, j'allais m'occuper de la faire se redresser. Tout aussi soudainement que les gestes qui avaient précédé, l'une de mes mains vint se plaquer contre la gorge de la belle - lâchant ainsi la partie de la robe qu'elle tenait - avant de la soulever tout en la gardant appuyée contre le mur. Mon autre main se décida à son tour à relâcher ma robe maintenant froissée alors que mon regard se reportait sur le débardeur de la belle, dévoilant ses formes sans une once de retenue. De nouveau, je ne parvins pas à réprimer un sourire et mes griffes repassèrent à l'attaque, déchirant violemment le haut de l'Hybride et allant même jusqu'à entailler sa peau. L'étau de mes doigts contre sa gorge se desserra également, il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle tienne debout maintenant. C'est sans la regarder que je reprenais la parole une dernière fois.
" Alors dis-moi... Qui est donc ce Vampire ? " |
| | | Invité
| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Mar 6 Juil - 13:20 | |
| La nuit était déjà bien avancée. Il fallait qu'Adelicia tienne encore quelques instants si elle voulait survivre mais là, c'était mal partie, il fallait le dire. Mais le manque d'enthousiasme de la louve ne semblait pas avoir perturbé la vampire, sans doute trop tiraillée par la faim. Adelicia était profondément atteinte par le passé qu'elle avait eu, la mort de ses parents fut un choc considérable dans sa vie et l'exil qui s'en suivit pour elle n'avait en rien aidé la jeune femme. Sa meute lui manquait malgré le fait qu'elle ait été rejeté, elle voulait y retourner, elle voulait se débarrasser de cette odeur nauséabonde de la ville, des humains.. Pourtant, ce qu'elle désirait depuis plus longtemps encore, c'était mourir... Oui, voilà pourquoi Adelicia ne se défendait pas face à la vampire. La seule chose qui la retenait encore sur cette saloperie de Terre, c'était Tristan, c'était pour lui qu'elle restait, et rien d'autre car elle savait que sa meute, jamais elle ne la reverrait.
Amélia semblait perdre patience, trop affamée, elle plaqua sa main sur l'épaule ensanglantée d'Adelicia qui ferma les yeux, serrant un peu plus la mâchoire et trouva le courage de ne pas hurler de douleur. La louve se demandait réellement si elle allait mourir ou pas.. Si c'était le cas, il fallait qu'elle patiente encore quelque instant et s'il le fallait, alors elle provoquerait encore la vampire, sans cesse jusqu'à ce qu'elle termine son travail et lui arrache le cœur. La vampire lapait le sang de l'hybride, semblant apprécier son gout. La louve retint sa respiration, bien que la douleur de ses plaies étaient forte, l'odeur d'Amélia si proche d'elle la gênait encore plus, la dégoûtant au plus haut point. Finalement Amélia ne s'attarda pas sur son festin, ce qui étonna Adelicia, qui ouvrit les yeux, les plissant légèrement, gênée par la pluie battante alors que l'orage gronda brusquement, déversant un flot d'eau glacée sur les deux femmes, illuminant le ciel d'un puissant éclair. Au même moment, le talon de la vampire s'enfonça violemment dans son épaules, arrachant un cri de douleur à la louve qui se mit à trembler, fébrile, à deux doigts de tourner de l'oeil.
Amélia lui ordonna de se lever, en guise de réponse, Adelicia esquissa un vague sourire et cracha sur son escarpin tâché de sang. Sans perdre un instant, la vampire la saisit par la gorge et la souleva, dos collé au mur. Adelicia déglutit, la respiration difficile, sa poitrine se soulevant rapidement. Amélia leva la main et brusquement, arracha le haut de la louve, enfonçant ses griffes puissantes dans sa chair, la louve ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit, le cri restant bloqué dans sa gorge.
- Alors dis-moi... Qui est donc ce Vampire ?
Encore ?! Mais.. Adelicia croyait que Amélia s'était détournée de cette histoire, pensant qu'au final, elle voulait juste la torturer et s'abreuver de son sang.. Mais non ! Elle tenait vraiment à savoir qui était le vampire qui partageait presque toutes ses nuits avec une foutue hybride, au point de mettre sa réputation et sa vie en danger... Adelica planta son regard gris dans celui de la vampire et lâcha d'une voix glaciale :
- Vas.. Au diable...
La voilà la motivation qu'il fallait à Adelicia pour qu'elle se défende !!! Amélia avait tapé en plein dedans en continuant de s'acharner sur l'identité de Tristan. Adelicia voulait tellement le protéger qu'elle semblait hors d'elle même soudain, alors qu'un instant auparavant elle se laissait mourir telle une mouche sous votre chaussure. Adelicia leva les mains et saisit le poignet d'Amélia, serrant la mâchoire, la fixant d'un regard mauvais alors qu'elle serra le poignet de la vampire au point d'entendre un craquement s'en échapper. Adelicia posa pied à terre, sa rage était telle qu'elle en oubliait la douleur, totalement hors d'elle. Soudain, elle envoya un coup de boule à Amélia pour la seconde fois de la soirée puis la propulsa au sol avec une violence hors norme, se jetant sur elle en un bond puissant, précis et animal, écrasant la vampire dans la boue. Adelicia prit appuie sur les épaules d'Amélia, grognant d'un air menaçant en montrant ses crocs tranchant, bien distincts sur sa mâchoire et soudain, mordit la gorge de la vampire à pleine dents, arrachant un long bout de peau alors que son sang gicla avec force sur le visage de la louve dont le regard avait prit une couleur jaune doré. Adelicia recracha le morceau de chair et mordit encore, cette fois, c'est l'oreille d'Amélia qu'elle arracha violemment. La louve devenait incontrôlable mais le sang de la vampire qui coulait dans sa gorge jusqu'à son estomac l'aidait déjà à cicatriser, lui redonnant un regain de force inouïe, n'arrangeant en rien la situation.
Le tonnerre gronda une fois de plus, la louve se leva, arrachant le reste de tissus qui couvrait sa poitrine et le lâcha dans la boue, c'est sa longue chevelure qui venait à cacher ses seins qui se dressaient fièrement, exhibant une féminité grandiose face à la vampire sur le sol. Sa peau se referma , laissant sa poitrine nue et lisse briller à chaque éclairs que balançait l'orage sur la ville. Adel fixa la lune, se penchant vers l'avant, elle serra les poings et hurla de rage, le sang dégoulinant de sa bouche, gouttant sur son cou et sa poitrine . L'instant d'après, Adelicia leva la jambe et écrasa le puissant talon de sa botte sur le visage de la vampire, faisait craquer son nez et sa mâchoire indiquant sans doute une fracture, ou plus. la femme se retourna et fit quelques pas, laissant l'eau dégouliner sur sa peau, puis elle fit volte face et fixe son ennemie et murmura:
- Vas-t'en Amélia... C'est fini, tu aurais dû me tuer avant, car maintenant, j'ai un allié plus fort pour guider mes pas...
Adelicia se décala d'un pas sur le côté, offrant la vue de la plaine derrière les entrepôts, montrant le soleil qui commençait à apparaitre et si la vampire ne partait rapidement, c'est en cendres qu'elle finirait. |
| | | Amélia
Messages : 1146 Messages rp : 42 Date d'inscription : 02/06/2010
Identification Âge: 1947 ans. Statut: Maître. Relations:
| Sujet: Re: Mauvaise soirée (libre à tous vampires, les plus sadiques si possible XD) Mar 6 Juil - 15:48 | |
| Il semblerait que ma toute dernière question lui ait fortement déplu. Au delà de la simple impression, il s'agissait là d'un fait avéré, mais c'est avec une once de satisfaction que je me plaisais à heurter mon regard améthyste à ses yeux grisâtres, semblant reprendre un semblant de détermination. Son ton me le fit d'ailleurs aisément comprendre : aller au Diable ? Combien de fois ces douces paroles avaient-elles sonné à mes oreilles ? Qui sait, j'étais peut-être bien le Diable en personne. Mais qu'importe. Son ton me laissait sous-entendre que j'avais touché la corde sensible, ainsi, elle s'emportait pour le moins rapidement lorsque l'Originel avec qui elle fricotait était mentionné. Excellente information, au moins, je n'avais pas perdu ma soirée à m'amuser simplement. Et quel amusement ! Lorsque j'avais planté mon talon dans son épaule, je m'étais empressée de le retirer afin de ne pas avoir une cheville brisée, pour autant, je n'avais pas pensé un seul instant qu'elle aurait dans l'idée de me briser autre chose. Ses mains se saisirent alors de mon poignet et le serrèrent jusqu'à ce qu'un craquement retentisse. Force est de constater que j'aimais ce bruit. Celui d'une matière solide se craquelant sous une pression un peu trop forte. Consciente, il m'était presque donné de sentir les fissures s'étendre sur les os. Que de jouissance.
Pour mon plus grand bonheur, la demoiselle reposa pied à terre, signe que les blessures qui la torturaient étaient maintenant bien loin dans son esprit, elle ne devait plus vraiment y penser, par conséquent, elle était tout à moi... A moins qu'il ne s'agisse là du contraire, peut-être étais-je toute à elle sans véritablement le réaliser. Une nouvelle fois, son front vint embrasser le mien avec une nouvelle violence et sans que je ne m'en rende vraiment compte, voilà que je me retrouvais au sol, baignant majestueusement dans la boue, inondée sous cette pluie torrentielle qui semblait ne pas avoir de fin. Je suppose qu'un tiers, en voyant pareille situation, aurait dis de moi que j'étais alors la victime, et que j'étais vulnérable de surcroît. Bien rapidement, un poids, que je jugerais seulement "conséquent" pour ne frustrer personne, vint à atterrir sur moi, m'écrasant de plus belle alors que je sentais le sol prendre la forme de mon corps avec un dégoût plus ou moins prononcé. Si quelques doutes avaient subsisté au préalable quant à l'avenir de ma robe, maintenant, je savais pertinemment qu'elle finirait brûlée... A moins que je ne la garde en souvenir, ce qui me semblait être parfaitement improbable. La Louve prit appui sur mes épaules, m'enfonçant un peu plus dans cette mélasse puante et sombre. Non seulement elle salissait ma robe en faisant cela, mais en plus, mes cheveux en souffraient également, ce que j'acceptais difficilement, quand bien même je n'avais pas le choix.
Un tout nouveau visage se montra alors à moi, Adelicia me dévoilait son côté animal, ce côté Loup qui sommeillait au plus profond d'elle. Ainsi de nouveaux grognements s'extirpèrent de sa gorge et ses crocs pointus et tranchants vinrent à se montrer à leur tour. Si un sourire mesquin étira mes lèvres en cet instant, il ne demeura que très peu de temps car bien vite, ces mêmes crocs s'emparèrent de ma gorge et transpercèrent ma peau. Un déchirement. c'est ce que j'ai senti alors que sa mâchoire se resserrait ; et à la vue du sang qui venait de se propulser contre le visage de la louve, elle venait de m'arracher un morceau de peau conséquent, ce qui me laissait imaginer le trou béant que je devais avoir au milieu de la gorge. Mes yeux se heurtèrent alors aux siens, et s'y attardèrent en prime. Les yeux gris que j'avais croisé à plusieurs reprises n'étaient plus, ils avaient laissé leur place à un regard plus proche des Loups, un regard jaunâtre empreint d'une férocité que je ne connaissais que trop bien. En cet instant, elle me faisait penser à celui qui me haïssait sans doute plus que tout au monde. En cet instant, oui, la demoiselle me faisait penser à ce cher et tendre Azghar. Afin de voir l'étendue des dégâts, je tentais de prendre une inspiration. Difficile. Une sorte de respiration rauque et laborieuse s'extirpa alors de la blessure, une espèce de râle fortement désagréable à l'ouïe. Heureusement que l'air ne m'était pas nécessaire pour vivre, car dans le cas contraire, la Louve m'aurait achevé.
Adelicia sembla alors recracher le morceau de peau qu'elle m'avait arraché avant de reprendre une attaque qui fut encore plus désagréable que la première. La gorge, c'est une chose : je n'ai pas besoin de respirer, par conséquent c'est une blessure minime en dépit du sang qui s'en déverse. Mais l'oreille. Non seulement j'avais senti mon oreille être vigoureusement arrachée par ses soins, mais en plus le son de ses crocs se refermant sur ce morceau de peau m'était parvenu. Par réflexe alors mes lèvres s'entrouvrirent sensiblement mais aucun son ne parvint à sortir, lui aussi, devait être coincé au niveau de ma gorge maintenant ouverte. Qu'il est désagréable de sentir la pluie s'introduire en vous par un passage qui n'est nullement naturel. Les perles d'eau glissaient lascivement le long de la blessure, se laissant aller mollement le long des parois déchiquetées. Derechef, le tonnerre gronda violemment et avec une virulence telle que les lumières des lampadaires - en petit nombre dans cette zone de la ville -, vacillèrent en conséquence. La Louve se redressa alors tandis que je sentais encore mon sang se déverser sur ma peau. Mon nectar de vie s'échappait à la fois de ma gorge, mais aussi de ce qui fut un jour une oreille. Aidé par la pluie, mon sang se dilua et chuta plus rapidement encore. Je n'avais pas tout perdu pendant cette soirée, mais ciel, j'allais rentrer dans un état qui frôlait l'indécence.
De toute sa grandeur alors, la Louve me surplomba, semblant fière de la maigre prouesse qu'elle venait de réaliser alors que mon sang favorisait sa cicatrisation. Ses blessures se refermaient lentement et cela m'amenait à esquisser un sourire faussement satisfait. Le regard jaunâtre de la belle se leva alors à la lune tandis qu'un puissant hurlement s'extirpait de sa gorge. Pas un hurlement comme ceux qui avaient précédé, pas un cri de peur ou de douleur. Un simple hurlement de fierté qui semblait la lanciner depuis un moment. A cet instant, j'avoue avoir pensé que tout était fini, tout du moins, qu'elle avait fini de se déchaîner sur moi et que je pourrais me régénérer en paix - ce qui commençait déjà à se faire au niveau de ma gorge. Mais non, là encore elle m'a surpris. Son pied se leva et vint s'abattre sur mon gracieux visage. Un nouveau craquement résonna et je sentais le sang couler derechef, sous sa lourde chaussure. Cette fois elle en avait bel et bien fini. La belle se détourna, me laissant ainsi entrapercevoir le tatouage d'un loup dans son dos, amenant la naissance d'un sourire sur un visage devenu méconnaissable. Ses pas s'arrêtèrent et c'est fièrement qu'elle reprit la parole. Fini ? La carcasse que j'étais maintenant se redressa à la façon d'un pantin guidé amoureusement par un marionnettiste. Mes yeux se posèrent sur la louve, puis sur le paysage qu'elle me laissait entrevoir ainsi qu'un ciel bien plus clair qui se détachait alors à l'horizon. Il arrivait et je me devais maintenant de partir.
Lascivement, mes jambes se replièrent et c'est en m'aidant de mes bras que je me redressais avec une mécanique bruyante. M'appuyant sur ma main, je me souvins soudainement avoir un poignet brisé. Ma robe devenu affreusement sombre maintenant reprit une allure somme toute convenable en dépit de la couleur laissant à désirer et c'est dans un nouveau craquement que je remettais mon poignet en place. Un rayon puissant aveugla ma pupille qui se réduisit brutalement, ne devenant qu'un faible point au milieu d'un océan violet aux variantes diverses. C'est en arrangeant un peu ma tenue que je sentais mon oreille se reformer rapidement ; je m'estimais alors heureuse d'avoir bu quelques gorgées du sang de l'Hybride. Quand bien même ce repas n'avait pas été conséquent, il m'avait au moins permis de compenser la perte de sang prodigieuse que je venais d'encaisser. Et puis, ce n'est pas quelques blessures de ce genre qui allaient tuer la plus vieille des Vampires. Réajustant maintenant mes mèches de cheveux, je prenais soin d'essuyer la boue ornant mon visage maintenant entièrement reconstruit. J'étais de nouveau intact, mais les choses n'allaient pas durer si je m'attardais encore, car déjà, le soleil commençait à vouloir se hisser dans le ciel. Un fin sourire étira mes lèvres et je rejoignais alors Adelicia, m'arrêtant à ses côtés sans même la regarder. C'est bien plus que faiblement que ma voix s'extirpa d'entre mes lèvres à demi closes.
" Non, Adelicia... Tout vient juste de commencer. "
Afin de clôturer la rencontre en beauté, mon ricanement "horrible" s'extirpa de ma gorge et je disparaissais soudainement, usant de toute la célérité offerte par ma race afin de rejoindre les Ruines avant qu'Il ne me rattrape. J'étais venue en ville en "fantôme", et je repartais "démone". Telle une ombre informe, je laissais derrière moi des traces sombres, collantes et immondes. Peut-être était-ce finalement là, ma véritable apparence, celle que je cherchais à cacher depuis de longs siècles, derrière un pâle minois au sourire angélique. |
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