Nom : Herns.
Prénom : Sullivan.


Âge : 26 ans.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel.
Membre de la Coalition ? : Oui.

• Statut au sein du groupe : Créateur.

Physique :

Sullivan est un jeune homme athlétique, a la musculature bien dessinée, fin mais bâti en force sans une once de graisse en trop. Son visage régulier et ses yeux bruns clairs sont généralement neutres. Il ne sourit presque jamais mais quand c'est le cas son sourire damnerait un saint (une sainte en tout cas...). Il affiche généralement un air ferme et résolu, qui parfois ressemble a une détermination glacée et dépourvue d'états d'âme. Sa peau est claire car il a adapté son rythme de vie pour vivre la nuit et dormir la majeure partie du jour. Ses cheveux ont une teinte quelque peu étrange, rouge bordeau tirant sur le pourpre, on ne sait toujours pas si la couleur est naturelle ou non...
Il bouge avec des mouvements vifs et précis. La démarche énergique laisse parfois sur place ceux qui le suivent. Lorsqu'il réfléchit profondément il a tendance à ne pas bouger, à se plonger dans un état second légèrement coupé du monde extérieur. Mais l'expérience a prouvé qu'il était toujours sur ses gardes et qu'on ne le surprendrait pas dans un de ces moments là.
Il ne manifeste d'amitié pour personne a l'exception de Jack Reagan son bras droit. Le reste du monde a le droit à une camaraderie distante voire à une politesse glacée dans ses mauvais jours. Et encore ça c'est si vous êtes proche de lui. Il porte un ruban noir noué autour de son bras, il n'a jamais abandonné le deuil de sa famille. Et il ne l'abandonnera probablement que lorsqu'il aura tué tous les vampires de la région...
Il porte une cicatrice de morsure a la base du cou, généralement elle est cachée par le col de sa chemise, seule trace de l'amour qui l'a autrefois lié à une vampire. Il porte habituellement des vêtements sobres ; chemise blanche, jean et gabardine noire en coton doublé de satin modèle cocher du 19ème siècle (au passage assez pratique pour transporter un lupara en toute discrétion...) et gants de cuir noir.

Caractère : Sullivan est un jeune homme calme et intelligent. Il prend la guerre contre les vampires très au sérieux et lorsqu'il est question de combats, il peut se montrer parfois franc et sec dans ses propos, montrant alors aux gens une personne froide, sans scrupules. Il ne considère pas réellement les vampires comme des monstres... enfin si. Pour lui les Originels sont des monstres, des monstres séduisants, civilisés quand ils viennent de boire mais des monstres quand même : il considère par contre que ce n'est pas vraiment leur faute, qu'ils ne sont pas capables de maitriser leurs instincts. Il ne considère pas qu'il les chasse, il se contente de les libérer de leurs pulsion sanguinaires et du poids trop lourd de leur presque vie. Il ne les tue pas il leur accorde l'ultime miséricorde, le seul remède a leur mal.
Il est plutôt distant avec la majeure partie de son entourage, sombre et taciturne, la seule personne a laquelle il fasse réellement confiance est son bras droit et ami d'enfance, il garde toujours une certaine méfiance a l'égard des autres : tout ce qu'il a aimé d'autre est mort, l'amour de sa vie a tué sa famille et il l'a tué de ses propres mains. Des hommes sont devenus fous pour moins. La vie a frappé Sullivan et celui-ci a tenu bon grâce au feu glacé qui a grandi dans son ventre, un feu de colère, de haine, qui l'anime maintenant, détruire les vampires est son seul but.
Mais il ne laissera pas le feu le dominer, il doit détruire les vampires mais pas parce qu'il les déteste: il doit les tuer parce que ça doit être fait, pour le bien de tous.

Histoire : Comment décrire la vie de Sullivan? Par où commencer? Peut être par la fin... Par le jour où sa vie s'est brisée.


L'Originelle était couchée par terre là ou elle était, lentement ses os se ressoudaient, ses muscles se reformait et sa peau recouvrait peu a peu le massacre de son visage d'ange. Un ange adoré et haï.

Sullivan, arrête, arrête, je ne voulais pas...

Une nouvelle détonation retentit alors que le ciel pâlissait à l'horizon. le visage qu'il avait adoré volât en éclats une fois de plus. Mais son regard, son regard était froid. Il n'y a qu'un pas de l'amour à la haine.

Non, je... s'il te plait, je n'ai pas fait exprès... Je suis désolée, je ne voulais pas...

La scène se poursuivit à l'identique jusqu'au lever du jour, la vampire eut beau supplier, implorer... Sullivan rechargeait et tirait, détruisant son corps a chaque fois qu'il se reformait.

Sullivan! Pitié le soleil se lève! Pitié! Ne me laisse pas là!

Ne suivit qu'une autre détonation. La dernière.
L'expression de Sullivan n'avait pas changé, quelque chose s'était brisé en lui au moment ou il avait découvert ce qui s'était passé en son absence et maintenant quelque chose d'autre venait de voler en éclats. Il venait de tuer son amante, la femme qu'il avait aimé comme aucune autre. D'elle il ne restait plus que des cendres...
Il ne s'en préoccupe plus, elle était morte et il haïrait désormais son souvenir, le souvenir d'une femme qu'il avait autrefois chéri. Le souvenir d'un monstre.

Ça avait si bien commencé. Il l'avait rencontré à la crémaillère de son appartement. Personne ne la connaissait mais ça n'avait pas d'importance, apparemment elle était une copine d'une amie qui n'avait pas pu venir. Personne n'avait trouvé sa présence déplacée ou suspecte. Elle s'était incrustée avec une facilité déconcertante... mais en même temps tous les gars présents auraient donné n'importe quoi pour avoir l'occasion de la séduire. Plus tard, beaucoup plus tard, elle lui avouerait qu'elle était venue pour se nourrir discrètement. Au départ elle n'avait pensé que Sullivan n'était qu'un amour d'une nuit... mais après l'avoir quitté, après avoir quitté ses bras, elle n'arrivait pas à l'oublier.
Elle s'était arrangée pour le recroiser "par hasard" et discuter avec lui. Ça avait bien sûr rapidement évolué... et la passion d'un soir était devenue un véritable amour. Mais bien sûr elle avait été obligée de lui faire des révélations on ne vit pas avec quelqu'un en conservant sa nature cachée. Il avait eut du mal a l'admettre mais il finit par s'y faire. Leur couple avait tenu plus de trois ans et ils avaient envisagé de passer à une autre étape... mais avant cela il avait tenu à la présenter a sa famille...

Lentement il retourne a l'intérieur de la ferme. Sa sœur était toujours là étendue juste derrière le seuil. Elle avait été tuée par Luce alors que celle ci avait presque recouvré ses esprits, son visage intact avait conservé les trait de l'enfant riante et pleine de vie qu'elle avait été. Au premier regard seule sa peau, plus blanche que la robe qu'elle portait, trahissait la vie qui l'avait quitté. L'horrible plaie de sa gorge avait été nettoyée de toute trace de sang.
Il fit encore quelques pas avant de s'arrêter. Il ne voulait pas, il ne devait pas, il lui était impossible de rentrer dans l'autre pièce, de regarder à nouveau les corps mutilés de ses parents. Il voulait garder leur souvenir intact. Mais il ne pouvait pas les laisser ainsi, sans sépulture, à pourrir sur le divan.
Il était toujours devant la porte lorsque Jack vint. C'est Jack qui prit les différentes dispositions, qui préparât les cadavres pour que Sullivan ne voit pas l'état dans lequel ils étaient en les enterrant.

Jack... lui il avait toujours été là pour aider Sullivan, depuis leur plus tendre enfance. Depuis le début ils avaient été différents des autres, et comme souvent la différence partagée les a rapproché. Ils ne s'étaient jamais quitté depuis. Sullivan apprit à apprécier Jack et à faire abstraction de ses défauts majeurs. Ils ne s'étaient jamais perdus de vue, ils avaient toujours été là pour se soutenir mutuellement. Et ça n'avait pas changé en grandissant, passer de la maternelle a l'école primaire n'avait pas affecté leur amitié. Même le massacre qu'il avait perpétré ne le touchait pas, Jack restait Jack pour lui, de toute façon il n'était pas présent ce jour là pour voir sa crise de folie. Mais il a été très affecté par leur séparation.
Mais ça n'avait été qu'une brève entrevue. Jack était presque immédiatement retourné a l'asile et il y était resté longtemps trop longtemps au gout de Sullivan.

Mais il avait fini par ressortir et tout était redevenu comme avant ou presque, Sullivan était le seul qui faisait encore confiance à Jack. Il avait eu l'impression que Jack se raccrochait à lui. Ils n'avaient pas de secrets, même après que Luce soit arrivée Sullivan avait tout expliqué a Jack. Jack était déjà plus qu'un ami et un confident et maintenant c'était lui qui soutenait un Sullivan brisé... mais qui se relèverait.

Et maintenant? Il n'avait plus rien, plus de famille, plus d'amour. Rien que la haine. Haine des vampires, haine de ceux qui les suivaient et haine de lui même.
Dire que alors qu'il l'admirait encore, alors qu'ils s'aimaient avec passion il avait voulu devenir semblable à elle! Il avait cru qu'elle était différente des autres vampires, il avait même fini par croire que les vampires pouvaient vivre en paix avec les humains.
Mais les monstres restaient des monstres. Si même elle avait pu faire une chose pareille alors aucun vampire ne devait vivre. Peu importait qu'ils fassent des efforts, au fond ils restaient les mêmes, des créatures sanguinaires.
Mais ils étaient humains. Non. Oui. Peut-être. Une partie d'eux était humaine, mais ils ne pouvaient pas contrôler leurs pulsions sanguinaires.

Des damnés. Forcés de vivre en se nourrissants des autres. Ils n'étaient pas mauvais, pas dans leurs esprit... mais ils étaient mauvais par leurs actes. Il devait les délivrer. Oui, il devait éradiquer les vampires, il les haïssait, mais il devait les détruire par miséricorde. Oui par miséricorde, pas par... pas parce qu'il les haïssait. Il les haïssait mais ça ne serait pas pour ça qu'il les détruirait.
Jack fut le premier à le rejoindre, comme toujours depuis leur enfance ils avaient toujours pu compter l'un sur l'autre. Jack était un allié précieux, combattant hors-pair il était indispensable, surtout dans les premiers temps. Dès lors... qu'importait qu'il perde parfois le contrôle de lui même?
La Coalition grandit, mais elle devait opérer discrètement: la plupart des gens les prenait pour des fous. Il leur était donc impossible de s'occuper des vampires les plus influants qui se pavanaient sous leur nez, tenant des commerces en apparence respectables mais qui cachaient quelque chose, Sullivan le savait. Luce lui avait parlé des vampires les plus vieux... Elle lui avait même donné une photo de leur chef: Amélia...
S'ils arrivaient à se débarrasser des vampires les plus vieux les autres ne poseraient guère de problèmes...