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 Cerbère veille les portes [Amélia]

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Michael
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MessageSujet: Cerbère veille les portes [Amélia]   Cerbère veille les portes [Amélia] EmptyVen 24 Sep - 17:19

"Nous sommes devenus des fous au service de Dieu, tous."

Professeur Abraham Van Helsing - Dracula


Le jour se meurt. Michael ouvre les yeux, tandis que l’oiseau de proie, maître de la nuit, lâche son premier hululement. Lentement, il pousse les draps qui le couvrent, s’asseyant sur son séant. Comme le monde peut être cruel. Il se lève et traine ses pas jusqu’à la seule fenêtre de sa modeste chambre. Seule lucarne sur l’extérieur, qui touche le plafond. Il ouvre les rideaux d’un geste brusque et rapide, se retrouvant face à la vitre, encore condamnée par d’énormes volets de bois, parfaitement étanche. Seul bouclier contre une mort certaine. Ses obstacle contre ce soleil qu’il aimait tant. Il fait sauter le crochet et pousse l’ultime barrière d’un geste – presque – amoureux.

Il n’aime pas les ruines. Il y vit seulement parce que sa Reine le veut. Il les fuit le plus clair de sont temps, préférant errer que de rester enfermer. Une longue, longue vie d’errance et de sang. Michael lève le nez au ciel, regardant la lune. Presque ronde. Bientôt, les loups sortiront de leur trou, humains. Il soupire, passant la main sur son visage. Abandonnant la fenêtre, il se traine à la salle de bain, s’effeuillant au passage. Quand il arrive dans la pièce, il est entièrement nu. Devant lui, se dresse un miroir. Il le fixe, attendant, espérant. Mais rien ne se reflète. Il pose ses doigts dessus, mais ne rencontre rien d’autre que la surface froide et lisse. Rien d’autre. Pas même son autre lui. Il finit par abandonner sa mélancolie et se glisse sous l’eau. La laissant couler sur son corps de longue minute sans bouger, il pense. Il a faim. Il veut La voir. Voir sa Belle, son unique dévotion. Il La veut, là.

Quand il sort de la salle de bain, il est habillé, à peu près coiffé. Un jean lui tombe trop bas sur les hanches, laissant voir son boxer, alors que sa chemise, à moitié boutonnée, épouse toutes les courbes de son torse. Il quitte la pièce, commençant à avancer dans les couloirs par pur automatisme. Il sait pertinemment ou il va, il n’a plus besoin de réfléchir. Il est comme programmé pour Elle, par Elle. Quand il arrive devant la porte de Sa chambre, il incline la tête sur le côté, se contentant de fixer le bois, dans un premier temps. Il lève la main, pour frapper, mais rabaisse son bras, en soupirant. Parfois, il voudrait La tuer. Celle qui l’a privé de tout. Tout ce qu’il aimait. Tout ce pour quoi il était fait. Tous ses rêves, toutes ses envies, toutes ses peurs, toutes ses limites. Elle lui a tout pris. Etait-ce par égoïsme, par amour ? Il n’en sait rien. Il ne lui demandera pas. Peut-être que, dans le fond, il ne veut pas savoir. Par lâcheté ou pour La protéger.

Michael lève de nouveau la main, frappant, cette fois, contre la porte, doucement. Il attend juste une seconde et entre. Il a toujours fonctionné comme ça : toquer, simplement par politesse. Il n’aime pas attendre. Surtout quand la seule chose qui lui tient compagnie est la même qui l’empêcher de se rapprocher de sa Dulcinée. Il pénètre dans la pièce et referme la porte derrière lui, silencieusement. Puis il reste là. A patienter qu’Amélia lui donne un ordre. Tel un chien bien dressé.
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MessageSujet: Re: Cerbère veille les portes [Amélia]   Cerbère veille les portes [Amélia] EmptyVen 24 Sep - 22:50

Dans combien de temps la nuit allait-elle s'éveiller pour s'étendre au-dessus des ruines et des terres voisines ? Quelques heures, une au moins. Le temps passait lentement et voilà déjà des heures et des heures que je tournais dans un lit trop grand pour moi. Pas de casse-croûte ce soir, pas de quoi me nourrir à mon réveil. Rien, si ce n'est le silence. Pas tout à fait, un silence troublé par le bruit d'un tic-tac continu et régulier, s'extirpant d'une vieille horloge encastrée dans un coin de la chambre. Une vieille compagne, dénuée de conversation, cela dit. Les draps de satin qui m'avaient recouvert une partie de la nuit faisaient dorénavant désordre, et ils n'étaient plus que les vestiges de ce qu'ils ont pu être avant. Ils retraçaient là le combat d'une nuit éprouvante et agitée, pas de cauchemars, c'était pire : des souvenirs. Des souvenirs insistants d'une vie lointaine, des moments désagréables, et d'autres dégoulinant d'affection. La première chose que j'ai été en mesure de faire à mon réveil fut de pousser un soupir. De tels "rêves" m'incitèrent à ne pas retourner dans les bras de Morphée et j'ai préféré me lever.

Une nuisette aux reflets transparents recouvrait mon corps à mon réveil, elle avait été remplacée par une robe légère, après une douche revigorante, laissant mon dos apparent en très grande partie et constituée d'un léger décolleté. De longues manches venaient couvrir mes avants-bras, laissant visibles simplement, la dernière phalanges de mes doigts. Quant à la longueur globale de la robe : elle était suffisante pour couvrir mes pieds et trainer à ma suite sur une petite longueur. Une douche avait été nécessaire pour que mes idées se remettent en place et pour que le réveil soit total. Malgré tout ceci, l'ennui était bel et bien présent et j'avais eu beau me préparer et prendre ainsi mon temps, ça n'avait pas été suffisant pour me permettre de ne pas avoir à attendre encore quelques minutes avant de sortir chasser. J'aurais pu commencer à vagabonder dans les couloirs en attendant de voir la nuit se lever complètement, j'aurais pu peut-être même sortir directement... Mais je n'en fis rien, pour une raison qui me dépasse encore. Tourner en rond dans ma chambre devait être plus que jouissif puisque ces temps-ci, je n'arrêtais pas. Et puis mes yeux se portèrent sur la bibliothèque calée contre un mur, derrière mon bureau. Une bibliothèque pleine à craquer qui comportait plusieurs ouvrages de toutes les époques. Mes yeux s'arrêtèrent cependant sur un carnet à part. Pas de titre sur la tranche usée, ni même d'auteur gravé en sa couverture. C'était une sorte de journal, pourtant ce n'était pas le mien.

Michael avait cru bon d'écrire en un carnet ses diverses aventures, les moments clés de son histoire alors qu'il était loin de moi. Voilà un moment maintenant que je l'avais mordu, pourtant il ne m'avait pas toujours suivi comme il le fait maintenant. Sa présence n'avait pas été constamment à mes côtés, peut-être m'avait-il manqué à cette époque, d'ailleurs. Même si quelque part, je lui en avais voulu de m'avoir ainsi abandonné, je ne lui en avais pas tenu rigueur et le voir à nouveau parmi nous m'avait été bien agréable. Ce carnet, il me l'avait offert le jour de son retour et le soir même, j'en avais lu les quelques pages. Il y résumait une partie de sa vie, celle qu'il se plait à se souvenir : des récits de batailles, de guerres, de sang. Le petit carnet en portait d'ailleurs le poids, sa couverture était souillée par plusieurs odeurs, ses pages avaient souffert au fil des années et quelques mots ou même quelques phrases étaient maintenant illisibles. Son écriture s'estompait, pourtant j'avais lu tant de fois ce carnet que j'étais en mesure, très certainement, de le réciter ou au moins de le réécrire. Il n'aurait pas le même charme cependant, sans compter que j'étais bel et bien incapable de reproduire le croquis qu'il avait fait sur la dernière page. Ou, là encore, si je le refaisais, il perdrait tout son charme et tout son intérêt.

La nostalgie, ce soir encore, me poussa à m'emparer de cet écrit. Silencieusement, j'ai pris place sur la chaise et me suis installée à mon bureau, reprenant le récit conté par Michael en y accordant une attention toute particulière. Ainsi les minutes ont défilé plus vite et je n'ai pas prêté grande attention au soupir qui fut poussé derrière ma porte. En fait, j'ai tout juste entendu frapper et je n'ai réagi que lorsque la porte face à moi s'actionna, laissant voir l'auteur même du journal et m'arrachant un sourire au passage. Michael avait un petit "plus" par rapport aux autres. Contrairement à moi ou à d'autres qui se complaisaient dans des costumes d'époque, lui, il suivait la mode... J'avais beau ne pas aimer ces manières que les humains avaient de se vêtir, sur lui, ça rendait tout particulièrement bien. Il avait un don pour s'adapter : sa chemise partiellement ouverte, laissant deviner sa musculature ; son pantalon descendu un peut trop bas sur ses hanches, dévoilant ainsi le boxer qu'il portait... Pourtant il restait collé à la porte, silencieux, semblant attendre un ordre ou je ne sais quoi.

" As-tu perdu ta langue, Michael ? Tu ne me dis plus bonsoir... ? "

Avec une délicatesse qu'on ne me connaissait que rarement, je refermai le journal qu'il m'avait écrit, prenant toutefois soin de le laisser sur le bureau tout en me redressant. Mes mains s'emparèrent des accoudoirs du fauteuil dans lequel j'étais assise au préalable pour le soulever et l'amener un peu plus en arrière. Élégamment, j'ai contourné le bureau avant de me retrouver, en une fraction de seconde à peine, pendue à son cou. Mes mains étaient croisées derrière sa nuque et il a fallut que je me hisse sur la pointe des pieds pour pouvoir ne serait-ce qu'effleurer ses lèvres : c'était là, ma façon de lui dire bonsoir, à lui comme à d'autres. Dès l'instant où il était entré, mes lèvres s'étaient étirées et mon regard posé sur lui. Simple mordu, peut-être, mais il savait au moins captiver l'attention. Un instant, je suis restée à l'observer, et puis finalement ma posture redevint naturelle et je suis retournée au bureau. Je ne l'ai pas contourné cette fois-ci, néanmoins, et me suis simplement appuyée contre lui, posant mes mains sur son rebord.

" Quel bon vent t'amène, cher et tendre Michael ? Une requête, peut-être ? A moins que tu ne viennes troubler cette solitude qui devient pesante... Peut-être autre chose encore. "
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MessageSujet: Re: Cerbère veille les portes [Amélia]   Cerbère veille les portes [Amélia] EmptySam 25 Sep - 13:55

La première chose qu’il voit quand il entre dans la pièce, ce n’est pas sa Belle. Mais plutôt ce qu’elle tient entre ses mains. Un journal. Le sien. Ce fut ce détail qui lui fit oublier toute marque de politesse. A quoi bon lire un journal des dizaines de fois ? Surtout lorsqu’il n’excuse en rien son absence et ne fait que relater des guerres, emplies de haine, de sang, de trahisons… Il ne quitte pas des yeux ce vulgaire amas de peines, alors qu’Amélia se lève et vient vers lui. Il ne lui accorde son attention qu’au moment où elle se retrouve coller contre son corps. Un long frisson parcourt sa peau, dévalant son échine, alors qu’il profite de ce léger contact de ses lèvres contre les siennes, comme si, à tout moment, ce pouvait être la dernière fois qu’il aurait cette faveur. Alors qu’elle l’observe, il noie ses yeux dans les siens, entièrement hypnotisé par sa Reine.

"Bonsoir, Amélia."


Sa voix n’est qu’un filet. Il susurre Son nom avec amour, comme s’il pouvait La briser rien qu’en l’écorchant. Il ne La touche pas, pourtant, La sentant déjà s’éloigner de lui. Sans vraiment s’en rendre compte, il La suit, jusqu’à son bureau.

Michael se poste juste en face d’Elle, l’observant comme s’il La voyait pour la première fois. Son regard froid La parcourt lentement, détaillant d’une façon presqu’obsessionnelle tout ce qui doit être enregistré. Dans son voyeurisme, il entend Sa voix de loin, trouble. Il finit par s’approcher d’Elle, sans un mot. Il attend toujours que ce soit Elle qui effectue le premier contact, avant de se permettre de La toucher. Comme Elle s’est pendue à son cou lorsqu’il est arrivé, son esclave prend ce geste comme une autorisation à se laisser un peu aller. Après tout, il a été humain, avant d’être vampire. Il sait ce qu’est une envie, une pulsion. Il passe son bras sur Ses hanches, glissant sa main sur Ses reins, pour La serrer juste un peu contre lui.

"Juste le besoin de Te voir, Amélia."


Sa voix reste froide, distante. Mais cela, il n’y peut rien. Depuis des années, il n’exprime plus ses sentiments, ni ses états d’âme. Il reste vide. Plus rien. Et si ce fait ne plaît par à sa Dulcinée, Elle ne peut que s’en mordre les doigts. Elle est l’unique fautive de sa lassitude. Même si Elle doit bien être La seule dont il ne s’est jamais désintéressé. Il a même tué la première femme qu’il n’ait jamais aimée, pour Elle. Mais ça, Elle le sait aussi. Il s’est entièrement livré dans ce journal. Il glisse sa main livre sur Sa joue, caressant sa peau avec une tendresse mécanique. Juste parce qu’il sait le faire, non pas parce qu’il ressent.

Rapidement, ce contact ne lui suffit plus. Michael quitte les yeux de sa Belle, nichant son visage dans Son cou. La main posée sur Sa joue glisse, elle aussi, dans Son cou, avant de descendre sur Sa poitrine, l’effleurant à peine, pour finir par rejoindre Ses reins. Il respire Son odeur envoûtante, ce qui déclenche en lui une violente et soudaine envie de mordre. Il ne cherche pas à Lui cacher, bien qu’il tente péniblement de la réprimer tant bien que mal. Tout son corps se tend, alors qu’il soulève sa Reine pour la porte jusqu’à son lit, prenant soin de ne pas abimer sa robe. Il La dépose doucement sur les draps, se mettant au-dessus d’Elle. Il prend appui sur ses bras tendus, après avoir posé ses mains de chaque côté du visage de sa Dulcinée.

"Tu dois avoir faim, non ?"


De quelle faim, il parle, ça, il ne le précise pas. Elle peut abuser de tout ce qu’Elle désire, de ce qu’il peut Lui offrir. Sans faiblir, il darde son regard dans le sien, libérant un appui, pour poser sa main sur les hanches d’Amélia.
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MessageSujet: Re: Cerbère veille les portes [Amélia]   Cerbère veille les portes [Amélia] EmptyDim 26 Sep - 13:14

Michael avait finit par dire bonsoir après la remarque faite, toutefois ce dernier avait été dit d'une voix assez basse, encore plus douce et plus faible que le murmure. Sa façon de parler était une habitude prise depuis longtemps, aussi loin que je me souvienne, jamais je ne l'avais entendu hausser le ton une seule fois. On pouvait penser qu'il y avait, dans cette douceur, une certaine tendresse ou, au moins, une attention. Pourtant il n'en était rien. C'était sa façon de s'exprimer et plus aucune émotion ne semblait le traverser depuis qu'il était devenu Vampire. C'est peut-être normal car, à ce qu'on dit, les sensations humains sont un peu plus développées que celles des Vampires. Voilà une énième différence à ajouter entre les deux races, bref. Le Mordu m'avait suivi jusqu'au bureau et écouté plus ou moins distraitement... Il avait les idées ailleurs, semble-t-il, et ma voix devait l'empêcher de penser comme il convenait de le faire. Le silence à nouveau retombé, il se décida à avancer avant de m'enlacer. Si les paroles étaient vides d'émotions, ses actes l'étaient également. Il n'y avait rien dans cette étreinte, juste un rapprochement bénin de deux êtres glacés et, pour ainsi dire, morts. L'un de ses bras passa sur ma hanche et sa main alla se nicher à hauteur de mes reins avant de me presser sensiblement contre lui. J'ignore encore maintenant si ce genre de gestes lui venaient telles des pulsions, naturellement donc, ou si c'était pour moi qu'il le faisait, pour me faire plaisir en quelque sorte. Peu importe ses motivation, au fond, ce spectacle n'avait rien de naturel et c'en était presque affligeant.

A nouveau, sa voix retentit et la encore, je ne sus trop quoi en penser. Un besoin de me voir ? Réalité, mensonge ? J'avais mes raisons de croire que c'était là un réel besoin car, après tout, je ne le forçais pas à venir me voir chaque jours. Malgré mes diverses déductions, sa voix monotone ne m'aidait pas énormément : aucune variante, toujours le même aspect froid et distant... Pourtant il était là. Michael avait un petit côté inaccessible, et c'est peut-être ce qui faisait tout son charme. On pouvait l'approcher, le toucher également ; mais son esprit restait borné en une seule direction, aucun écart ne semblait être toléré. Son autre main se posa alors doucement sur ma joue avant d'y déposer, je crois, un semblant de caresse. Son geste était mécanique, programmé le jour où je l'avais mordu. Certains trouvaient peut-être ce spectacle triste, je pouvais le concevoir : je lui avais ôté la vie, il me haïssait sans doute et pourtant, il me suivait maintenant... Il venait encore me voir mais aucun sentiment ne le poussait à le faire. Pour ma part, je trouvais plutôt ceci amusant. Comme d'autres, il avait des allures de pantins ou de robot. Cela dit, je n'étais pas certaine non plus de le garder éternellement, il me l'avait d'ailleurs prouvé par le passé : même s'il était revenu à moi au bout du compte, il s'était échappé pendant de longues années. Il aurait très bien pu se tuer que personne ne m'en aurait soufflé mot... Mourir dans l'oubli pour un être de son envergure, c'était une fin des plus tragiques.

Son visage s'inclina avant de venir se nicher dans mon cou ; instinctivement, ma tête se pencha un peu à l'opposé de son visage, pas par tentation, juste par réflexe. Quoique, le tenter pouvait être jouissif également. Il demeura pourtant sage en dépit de la faim qui devait le tirailler, tout comme elle me tiraillait moi. La main posée anciennement sur ma joue chuta alors négligemment : d'abord le long de mon cou, puis de ma poitrine en la frôlant à peine, avant de retrouver sa jumelle, perdue quelque part dans mon dos. Un temps encore, son visage resta à hauteur de mon cou, non loin de ma jugulaire et finalement, il me souleva, m'incitant alors à l'enlacer inconsciemment. C'est avec le plus grand soin qu'il me ramena à la couche que j'avais quitté un peu plus tôt, dans laquelle j'avais déjà passé trop d'heures... Que pouvais-je lui reprocher cependant ? Il faisait aussi bien attention à moi qu'à la tenue que je portais. Maintenant allongée, il était au-dessus de moi et c'est, cette fois-ci, l'une de mes mains qui vint se poser sur sa joue. Ce geste-ci n'était pas mécanique, cela dit il n'y avait pas grande émotion derrière non plus. Ses avant-bras étaient tendus de part et d'autre de mon visage, ses mains, plaquées contre le matelas et son regard, braqué sur le mien. A nouveau son ton monocorde se fit entendre, posant une question d'apparence rhétorique.

Il avait raison, j'avais faim... Au moins de sang. Pour ce qui était du reste, il était également bien parti. Pourtant sa phrase me fit sourire sans qu'une réponse claire ne soit prononcée. Mes doigts continuaient de caresser sa joue inlassablement et l'une de ses main se porta sur ma hanche, m'arrachant un soupir. Ma main se ferma alors, seuls mon index et mon majeur restèrent plaqués à sa joue alors que je me redressais un peu, prenant appui sur un coude. Assez négligemment, mes doigts exercèrent une pression sur son visage afin qu'il le détourne ; ses yeux quittèrent alors les miens qui ne bougèrent pas davantage, se posant alors sur son cou maintenant dévoilé. La main posée sur son visage au préalable se décala pour emprisonner quelques mèches de ses cheveux, osant cacher son cou et partiellement sa nuque, alors que mon coude se déplia un peu, me permettant de nicher mon visage à hauteur de sa jugulaire. C'était là, la différence majeure entre nous deux : il pouvait se permettre nombre de gestes sans pourtant aller jusqu'au bout sans autorisation. Quant à moi, je me permettais les mêmes sans jamais penser à ce qu'il pouvait bien penser, désirer ou ressentir. De toute façon, c'était maintenant trop tard : mes canines s'étaient déjà enfoncées dans sa peau et son sang emplissait délicieusement ma bouche avant de couler dans ma gorge.

Quelques gorgées suffirent à assouvir ma soif, comme bien souvent, et mes crocs se détachèrent alors de sa peau tandis que mon corps basculait derechef sur le matelas. C'est un soupir las qui s'échappa de mes lèvres peu avant que ma langue ne s'y attarde, y récupérant encore un peu de son sang. Alors mes yeux se portèrent sur les traces laissées dans son cou, puis ils glissèrent le long de sa joue avant de se détourner une bonne fois pour toute, cachés bien vite par mes paupières. A nouveau j'inclinai la tête sur le côté droit pour y dévoiler mon cou... A sa façon, aucune précision ne fut apportée à la question posée, de simples paroles qui allaient avoir une conséquence plus ou moins importante, selon la faim qu'il ressentait... Ceci, sans compter que je lui avais volé un peu de son énergie.

" Je te retourne la question, Michael... Tu dois avoir faim, non ? "
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MessageSujet: Re: Cerbère veille les portes [Amélia]   Cerbère veille les portes [Amélia] EmptySam 30 Oct - 18:19

Il se laisse manipuler comme un pantin, ne quittant sa maîtresse des yeux que lorsque celle-ci l’oblige à tourner la tête. Sans vraiment s’en rendre compte, simple réflexe de son corps, Michael se cambre en sentant son souffle dans son cou. Ses yeux se ferment et il lâche un soupir d’aise quand elle commence à boire son sang. Un instant. Pas assez. Il remonte lentement ses paupières quand elle retombe sur le lit. Mais pourtant, il ne la regarde pas. Pas encore. Ses pupilles sont dilatées. Et quand son soupir las résonne dans leur silence, il réalise enfin que tout son corps est tendu et prêt à s’emparer de celui d’Amélia. Il se redresse juste un peu, avant de poser ses yeux sur elle. Il entend sa voix, mais ne l’écoute pas consciemment. S’il a faim ? Oui. Il a faim. Atrocement faim. Il se penche sur son cou, effleurant sa peau de son nez. Puis, lentement, il passe sa langue sur sa veine, pour capter la palpitation de son sang. Mais il n’y a rien. Il soupire et se redresse, attardant un peu ses lèvres sur les siennes, avant de la regarder de nouveau.

"Je n’ai pas faim."


Il sait qu’elle n’est pas dupe, ni stupide, et qu’elle sent bien qu’il ment. Mais il n’essaye pas de lui dissimuler la vérité. Son corps le trahit bien assez pour qu’elle réalise que ce n’est pas son sang qu’il veut maintenant. Il ne détourne pas les yeux, comme hypnotisé par sa belle. Il finit par lâcher un énième soupir et se relève lentement. Si elle veut de lui, elle n’aura qu’à lui dire ou lui faire comprendre, mais il ne fera jamais le premier pas. Il ne fait qu’obéir aux ordres, à ses ordres. Il comprend parfaitement qu’elle peut agir souvent sans se soucier de ce qu’il peut vouloir et ressentir. Mais comme peu d’émotions le traverse en règle générale, il ne lui en veut pas. Ce n’est pas pour ça qu’il lui en veut et qu’il s’éloignera d’elle un jour. Si temps est qu’il le fasse.

Michael recule d’un pas, prêt à lui tendre la main pour l’aider à se relever. Finalement, après une rapide observation de ses doigts, il serre le poing et colle son bras contre son corps, avant de mettre ses mains dans ses poches. Il s’éloigne un peu, le regard vide. Lui tournant le dos, il regarder la fenêtre en face de lui, sans vraiment la voir.

"Je voulais savoir si tu avais besoin de moi…"


Il faut quand même rappeler qu’il est un combattant. N’importe quel ordre pour lui passer le temps le satisferait. Pour la première fois depuis longtemps, il sent quelque chose se passer en lui. Autre que son bas-ventre se réchauffant, il sent comme une sorte d’espoir. Ou d’envie. De désir de rester avec qu’elle. Qu’elle lui demande de lui tenir compagnie, qu’elle lui demande n’importe quoi. Du moment qu’elle a besoin de lui à ses côtés. S’en le réaliser, au fil de ses pensées, il rentre sa tête dans ses épaules, comme honteux. Il vient de mettre un mot sur ce qu’il éprouve : l’envie de reconnaissance. Une preuve qu’il est spécial pour elle et non pas un vampire. Juste un vampire. Suceur de sang, chasseur de proie et tueurs nocturnes.

"Pour n’importe quoi."
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MessageSujet: Re: Cerbère veille les portes [Amélia]   Cerbère veille les portes [Amélia] EmptyMar 9 Nov - 23:14

Le vide, voilà le véritable amour de Michael. C'était tout du moins ce que son attitude me laissait penser. Je ne l'avais jamais vu lorsqu'il était confronté à un conflit, lorsqu'il était dans un environnement actif. Quoiqu'il en soit, dans les ruines, il n'avait rien de passionné et passait la majeure partie de son temps à rêvasser, le regard perdu dans le vague. Mais qu'étais-je censée dire ? Je ne pouvais m'y opposer, d'une part parce que c'était une partie de lui, d'autre part parce que c'était de ma faute s'il était ainsi, maintenant. Qui lui avait ôté le peu de vie qui lui restait ? Qui lui avait retiré l'humanité qu'il avait ? Moi, et uniquement moi. Et la chose m'avait plu. Son sang était de loin celui que j'avais le plus apprécié - ce qui explique peut-être, aussi, le fait que je n'ai su m'arrêter plus tôt -. Pourtant il m'avait abandonné et avait disparu pendant de nombreuses années. D'un autre côté, je n'avais jamais transformé personne auparavant, à l'époque, je ne savais pas s'il s'agissait là d'une attitude normale ou si elle était punissable. Quoiqu'il en soit, avoir le plaisir de contempler de nouveau son visage, avoir l'occasion de frôler sa peau, glisser mes doigts entre ses mèches de cheveux était une sensation agréable bien que bénigne. Lui semblait bien moins apprécier le fait d'être à mes côtés cependant. Son air absent lui donnait un certain charme, pourtant ce même air me rappelait sans cesse la vie qu'il avait par le passé, celle que je lui avais retiré. La vie qu'il chérissait peut-être.

Son regard pivota très légèrement et vint se poser sur moi, puis il se pencha sur moi et effleura ma peau. Son nez, son souffle, sa langue. J'avais beau attendre les dents, jamais elles ne vinrent. Mes yeux s'étaient partiellement fermés et ils se rouvrirent lorsqu'un nouveau soupir lui échappa volontairement, lorsque son corps se souleva lentement du mien après un fragile baiser. Un ton monocorde, voilà ce à quoi il m'avait habitué depuis longtemps. Son visage semblait inexpressif, ses yeux ne laissaient paraître que le néant et ses propos n'allaient guère au-delà. Une sorte de robot reprogrammé par mes soins. Or, j'étais piètre informaticienne. Il n'avait donc pas faim selon lui, et bien que mes pensées soient ailleurs, ces paroles m'arrachèrent un sourire en coin. Finalement, il n'y avait bien que certains de ses actes, qui étaient en mesure de sous-entendre quelque envie. Et d'autres questions se bousculaient encore : pourquoi ne pas me mordre ? Par peur, par principe ? Un nouveau soupir et il se releva complètement. Mes coudes pivotèrent un peu dans mon dos afin que je puisse le suivre encore des yeux. Un pas en arrière et son regard presque hagard se posa sur sa propre main. Brusquement, elle se ferma sur elle-même et en peu de temps, la voilà qui se cachait dans une poche, comme sa jumelle. Un nouveau sourire étira mes lèvres bien qu'il me tourne le dos. Mon sourire disparut pourtant rapidement. Une âme en peine errant au gré de mes envies, voilà ce à quoi il ressemblait.

Il semblait en quête de quelque chose mais n'osait - ou ne voulait peut-être - rien faire sans que je le lui ordonne. En attente d'un ordre, il mourrait d'ennui et vagabondait à travers les ruines, de ma chambre, à la sienne. Peut-être se perdait-il dans les couloirs rien que pour perdre un peu plus de temps encore. A mon tour de soupirer alors que j'étais maintenant assise sur mon lit. Sa voix me tira difficilement de mes pensées ; il souhaitait s'occuper, voir si j'avais besoin de lui... Et après avoir rentré sa tête dans ses épaules, il rajouta un " pour n'importe quoi " qui me fit sourire silencieusement. Était-il désespéré à ce point ? En silence, mes jambes se déplièrent et mes pieds vinrent fouler le sol. Bien que ses paroles me gênent en un certain sens, il m'amusait de par son attitude. Je le trouvais touchant, "craquant" peut-être même. D'abord calmes et silencieux, mes pas devinrent presque précipités jusqu'à ce qu'un trottinement soit presque visible... Chose nécessaire pour être en mesure de passer mes bras par-dessus ses épaules un faible instant après avoir bondi littéralement. Une enfant, par rapport à lui, voilà à quoi je ressemblais. Presque crochetées à son tee-shirt pour ne pas que je glisse en arrière et ne retrouve ma position initiale, mes mains refusaient de desserrer le tissu qu'elles emprisonnaient.

Mon cou se tendit et mes lèvres se posèrent en douceur sur sa joue. A cet instant seulement, mes mains cessèrent de cramponner son tee-shirt et mes pieds épousèrent à nouveau le sol de la chambre. Parfois, le fait qu'il ne soit pas en mesure d'éprouver tel ou tel sentiment, le fait qu'il ne soit pas capable de réagir comme les autres m'amusait. Là, le simple fait que sa tête rentre peu à peu dans ses épaules m'avait arraché un sourire et avait même provoqué un élan d'affection. Toujours dans son dos, mes mains se posèrent sur ses flancs avant de glisser finalement sur son ventre. Sans que je ne m'en rende véritablement compte, mon front s'était déjà appuyé dans son dos et mes yeux s'étaient fermés. De la même façon, c'est inconsciemment que je répondis à la requête qu'il avait formulé un peu plus tôt.

" J'ai besoin de toi. Discuter. Savoir ce que tu penses de la situation actuelle, de cette vie, des ruines. Te questionner sur ceux qui nous rejoignent, sur ceux qui nous quittent. Voilà, ce que j'aimerais. Toutefois... "

Mes mains lâchèrent à nouveau prise et mon corps se détacha du sien. Comme il l'avait fait auparavant, un pas en arrière fut réalisé, avant que je ne lui tourne le dos, bras croisés sur ma poitrine.

" Je crois savoir qu'il ne s'agit pas là de ta tasse de thé. "

Mon regard se posa à nouveau sur le journal qu'il m'avait offert le jour de son retour, le jour où il était revenu à mes côtés. Un nouveau sourire étira mes lèvres et le chemin parcouru plus tôt fut refait dans le sens inverse. Soupir, et mon corps se laissa retomber sur le lit quitté il y a peu. Ma main droite se redressa et comme Michael lorsqu'il s'est relevé, je me suis mise à l'observer. Observer les lignes, les ongles semblables à des griffes, la finesse ou même les os presque apparents de mes doigts sans qu'aucune réponse ne me vienne à l'esprit. J'avais beau passer mon temps à m'amuser, voilà un moment que je n'étais pas allée en ville. J'avais beau passer mon temps à sourire et rire, voilà que l'éternité devenait pesante. Le "mal de vivre" de Michael semblait m'atteindre, chose qui devenait plus ou moins agaçante. Ma main s'abattit finalement sur mon front avant de glisser à travers mes mèches de cheveux pour finalement se mettre à se mêler aux mèches blanches. Au fond, la neutralité constante de ce Mordu me mettait presque mal à l'aise. Je ne savais pas quoi lui dire, je ne savais pas quel ordre lui donner car je craignais de lui déplaire un peu plus encore.

" Alors oui j'ai besoin de toi, mais je ne sais pas vraiment comment te l'exprimer. Embêtant, n'est-il pas ? "

Un rire faux m'échappa. La situation n'avait rien de risible, elle me désespérait presque.
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MessageSujet: Re: Cerbère veille les portes [Amélia]   Cerbère veille les portes [Amélia] EmptySam 8 Jan - 19:42

Il retient presque son souffle. Il ne bouge pas, sauf cette main qui sort de la poche de son jean. La même que celle qu’il a observé avant de tourner le dos à Amélia. Ses doigts tressautent quand il entend ses pieds fouler le sol de plus en plus vite. Comme les seuls témoins de son trépignement d’enfant. L’enfant meurtri et caché au plus profond de lui. Le gosse qu’il était quand sa reine l’a mordu. Le gamin qu’il aurait aimé continuer d’être quand il a tué sa femme. Ce qu’il ne sera plus jamais, mais qu’il ne peut pas quitter. Comme un sentiment impuissant qui arrive pourtant à le hanter, à le bouffer jusqu’à la moelle. En cet instant, il aimerait être cet enfant, sentir de nouveau cette femme coller son corps au sien, lui donner froid, comme par cette nuit sombre d’hiver. Et la voir aussi intouchable qu’il l’avait vue. Un frisson violent, comme il n’en avait pas ressenti depuis des dizaines d’années, dévale son échine, comme précipité dans un puits sans fond. Michael ferme les yeux, gardant la tête baissée, pour dissimuler légèrement son regard par ses cheveux. Et il attend. Comme un sentiment d’infinité, il attend. En boucle, ce qui ne dure que l’espace d’une seconde, il arrive à marteler son esprit d’une pensée : touche-moi. Comme une complainte sourde qu’il essaierait de faire passer pour que seule sa belle puisse y répondre. Un baiser, mais rien de plus. Il retient un soupir, alors que ses yeux se rouvrent lentement et soient soudainement pris d’une admiration feinte pour le mur en face. La seule réalité est qu’ils sont vides. Aussi vides que sa propre carcasse. Celle qu’il traîne dans la vie des autres, entachant leur mémoire. Il est celui que l’on voit mais que l’on ne regarde pas. Celui dont on se souvient, mais sans être capable de se rappeler son visage, ni même son nom. Celui qui hante le monde. Votre monde. Et qui ne vit que pour sortir de sa transe fantomatique et enfin apparaître aux yeux de celle, la seule, qu’il peut aimer. Amélia.

Pourtant, il finit par lentement baisser le regard vers les mains de l’originelle. Poser sur son ventre, il se demande simplement si elle peut être capable d’y sentir la boule qui s’amuse à nouer tous ses organes. Michael commence à lever sa main, pour la poser sur les siennes. Mais il finit par se raviser. Il ne peut tout simplement pas se permettre ça. Amélia fait ce qu’elle veut de son corps, de ses envies, de ses besoins… Mais lui, il ne peut pas avoir le droit de répondre à ses pulsions, ses désirs, sans en avoir reçu l’ordre. Enfin, c’était toujours comme ça qu’il avait fonctionné. Une façon de se préserver plus qu’autre chose. Ou, sans se voiler la face, certainement plus un moyen de ne pas la tuer, un jour ou l’autre. A trop laisse aller ses passions, ne perd-on pas la raison ? Il sent tout son corps se tendre, sans qu’il ne puisse rien y faire à chaque mot que prononce sa reine. Si cela avait été possible, il est sûr que son cœur aurait loupé un battement, avant de battre la chamade. Pour quelques mots. Ceux qu’il n’avait jamais ne serait-ce qu’oser espérer. Peut-être que, pendant ces longues années, il s’est trompé. Peut-être qu’il n’est pas qu’un simple vampire. Qu’il n’est pas le simple premier pauvre humain qu’elle a transformé. Peut-être qu’il peut être plus, peut-être qu’il peut être moins. Mais il sait maintenant qu’il n’est plus un simple quelque chose, sans réelle définition, mais une entière dévotion. Puis elle part. Elle se détache de lui, alors qu’il commence lentement à la croire accessible.

Sa tirade ne l’interpelle même pas. Il l’entend, mais ne la prend absolument pas en compte. C’est un sentiment de honte qui lui acène petit à petit le poids de ses illusions. Michael se tourne lentement vers elle. Mais à mi-chemin, il laisse ses yeux divaguer sur la porte. Fuir serait une solution. Partir, comme au lendemain de sa transformation. Sentir qu’il lui manque quelque chose, découvrir qu’il s’agit de sa belle, mais ne pas répondre à l’appel de son corps, de son sang, de son esprit. Partir, vivre comme il peut, écrire encore un journal. Pour un jour revenir. Ou non. Ne jamais la revoir. Errer. En somme, crever pour de bon. Il déglutit et blasphème intérieurement tout ce qu’il peut outrager. Ses poings se serrent et ses mâchoires se crispent. De nouveau, la voix d’Amélia résonne dans la chambre. De nouveau, il l’entend et, cette fois, il l’écoute. Sa déclaration l’échauffe, le transperce, s’écoule dans ses veines à la place de ce carmin qui ne fait qu’y stagner. Il finit son chemin et se mord la lèvre. Il sort l’autre main de sa poche et soupire, avant d’enfouir son visage dans ses paumes. Il tente de rassembler ses pensées de façon plus cohérentes. Mais tout se troublait dans son esprit, comme s’il avait appris en quelque chose ce qu’il aurait du savoir depuis 230 ans. Juste quelques secondes et il se redresse lentement. Puisque rien n’est conforme dans sa tête, pourquoi ne pas s’exprimer comme il le fait si bien quand il n’est pas avec sa reine ? Laisser son corps parler, plutôt que d’essayer d’y mettre des mots. Chose qui, elle a raison, n’est pas sa tasse de thé.

"Amélia. Je…"


Non. Pas de « je ». Il se mord rapidement la langue, s’écorchant la lèvre dans sa précipitation. Une blessure si petite se referme rapidement.

"Est-ce… Un ordre ?"


Un éclair lumineux traverse ses yeux. Mais il n’attend aucune réponse. En un instant, il se retrouve devant elle, juste à quelques centimètres de son visage. Il sent… Non. Il ressent très bien son cœur se comprimer, même s’il n’en est rien, en réalité. Sans lui laisser le temps de réfléchir, il scelle ses lèvres aux siennes, la renversant sur le lit. Comme si tout ce qui venait de se passer n’avait été qu’une parenthèse et qu’ils n’avaient pas bougé depuis qu’ils s’étaient allongés sur ce lit. D’abord doux, son baiser devient vite brutal. Depuis le temps… Même si elle ne lui en a pas donné l’autorisation, il essaie de sa convaincre qu’après toutes ces années sans faire un pas de travers, elle peut bien lui excuser le fait qu’il soit maladroit maintenant. Alors qu’un bras le tient en équilibre, pour ne pas mettre tout son poids sur Amélia, sa main libre se glisse sur sa nuque, l’obligeant presque à ne pas fuir. A ne pas le fuir. Si elle ne savait pas comment exprimer ce qu’elle voulait, rien ne l’empêchait de l’y aider un peu en se livrant. En se dévoilant. Mais à peine. Il rompt l’échange, collant son front au sien et gardant les yeux fermés. Il passe sa langue sur ses lèvres, sentant de nouveau son bas-ventre se réveiller. Il fronde les sourcils et finit par laisse son visage glisser dans son cou, pour murmurer d’une voix suave à son oreille.

"Je ne peux pas t’aimer, mais je ne peux pas te détester, Amélia."


Il marque un temps de pause, pendant lequel il cherche le plus rapidement possible ses mots.

"Si je pouvais te donner un ordre ce serait celui d’arrêter de croire que je te hais. Ne me fais pas regretter d’avoir tué la première femme que j’ai pu aimer, pour toi."


Nouveau temps de pause, plus long cette fois. Non pas qu’il essaye de trouver l’inspiration maintenant, mais plutôt le courage.

"J’existe pour toi, je vis à travers toi."


Il se redresse alors lentement, regardant le corps d’Amélia, blottit sous le sien. Il le dévore plutôt des yeux, alors qu’il déglutit une nouvelle fois, commençant à avoir vraiment faim. Il effleure ensuite ses lèvres des siennes, les yeux à demi-clos, avant de les noyer dans les siens.

"La seule chose que je voudrais, c’est que tu ne sois qu’à moi. Pas la Reine des vampires. Mais juste ma reine."


Il l’observe un instant et pince ses lèvres une demi seconde. Son bras commence à trembler à force de le tenir en équilibre et surtout, après tout ce qu’il vient de dire. Il n’a pas tout dit, mais il ne dira pas tout. Il ne sait déjà pas ce qu’elle va faire, mais il est certain qu’elle ne pourra jamais lui offrir ce qu’il veut. Et c’est certainement pour cette raison qu’il ne peut pas l’aimer. Puisqu’elle ne peut pas le combler. C’est égoïste, mais dans un monde où chacun se bat pour soi, il faut bien arrêter de croire en les autres.

"Après ça, tu me penses capable de parler simplement des ruines ? Je ne sers pas les vampires, je suis juste là parce que tu y es."


Il ne se lève pas, ne part pas. Il reste tout bêtement là. Hors de question que ses questions restant sans réponse. Il ne peut pas avoir ouvert son cœur comme ça, pour finir par partir. Même si tout son corps se tient près à fuir, il sent que ce pauvre amour, ainsi livré, ne pourrait supporter un échec.
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MessageSujet: Re: Cerbère veille les portes [Amélia]   Cerbère veille les portes [Amélia] EmptyLun 17 Jan - 0:13

Lascivement, Michael s'était tourné pour me faire face, mais comme bien souvent, son regard était lointain, peut-être même absent. Si d'ordinaire il semblait tourmenté, actuellement, il avait dépassé ce simple stade. Par-delà le tourment, je paraissais être une source de torture pour lui. Étrange, d'ordinaire je prenais grand plaisir à torturer qui que ce soit. Sans que je ne sache vraiment pourquoi, c'était la source d'un infini plaisir à mes yeux, et pourtant là, mes émotions étaient stables, aucune animation ne semblait poindre... Le néant. Au moins, il n'y avait pas non plus de souffrance, peut-être était-ce un bon point. Pour le moment. Les complaintes silencieuses de Michael cessèrent un instant, un moment suffisant pour qu'il essaie de formuler une phrase cohérente, mais il s'interrompit, m'arrachant un soupir muet. Un bref temps d'arrêt et une question. Il m'étonnait sans cesse. Un ordre ? Mais où diable avait-il vu un ordre ? Peut-être qu'indirectement, il y en avait bel et bien un, mais au-delà de l'ordre, il s'agissait plutôt d'une requête, une plainte qui cherchait à être entendue. Il ne me donna pas le temps de répondre, mais au fond, ce fut une bonne chose. Si j'avais eu l'occasion de formuler le fond de mes pensées, ce que je souhaitais vraiment, peut-être aurais-je montré une once d'énervement, chose des plus rares. Il y avait tant de choses que je n'étais pas en mesure d'expliquer, tant de choses qu'ils ne pouvaient voir, lui, comme les autres.

Peut-être avait-il pressenti un semblant d'irritabilité chez moi. Que sais-je encore, quoiqu'il en soit, il se retrouva devant moi en une fraction de seconde. Si proche, que son souffle me parvenait. Si près, que son parfum m'enveloppait et me calmait presque immédiatement. Michael n'était qu'un mordu pour certain, il serait sans doute ridicule de vouloir prétendre le contraire, et pourtant il y avait autre chose. Du moins, il était en mesure de créer chez moi des sensations, des pensées que d'autres mordus ne seraient pas capables d'amener. Mes pensées ne vagabondèrent pas longtemps, brutalement, ses lèvres se collèrent aux miennes sans que pour une fois, je ne sois à la base de cette initiative. J'aurais pu apprécier cet instant, mais trop exigeante pour cela, je le trouvais encore un tant soit peu trop brusque. Si rapide que nos deux corps avaient basculés dans le vide pour retrouver la couche comme si rien de tout ceci n'était arrivé. Nous étions partis de là et revenions au même point... Peut-être ces actes étaient-ils à l'image de notre discussion. Les mouvements de Michael avaient été abrupts, mais au moins jusqu'à maintenant, le baiser avait été doux. Cette caractéristique changea également, et le baiser devint plus fiévreux, plus brutal. D'un bras, mon Mordu retenait son propre poids et bien vite sa main libre se crocheta à ma nuque, me maintenant également. Je ne sais trop pourquoi il avait fait ça... Voulait-il être celui qui commencerait et achèverait ce baiser ? Était-ce une nouvelle initiative de sa part ? Je ne sais pas pourquoi j'ai légèrement souri à cet instant. Ma main commença à se lever pour effleurer son beau visage, mais elle fut stoppée en route, tout comme la volonté de prendre part au baiser car lui-même y avait mis fin.

Lentement, le front du vampire vint se coller au mien, et alors que ses yeux demeuraient clos, les miens s'étaient partiellement entrouverts. J'étais désireuse de connaître ses pensées actuelles, les raisons, peut-être, qui l'avaient amené à m'embrasser, si jamais raisons il y avait. Un instant partagé, un échange de plus et son visage alla se perdre dans mon cou. Ce n'est qu'alors qu'un murmure suave lui échappa, attirant dès lors toute l'attention que j'étais susceptible de lui offrir. Était-ce une déclaration, ou une mise-au-point ? Qu'importe la forme que cela pouvait bien prendre, seul le fond importait. Il marqua une pause avant de reprendre, m'incitant à ouvrir un peu plus les yeux que je ne l'aurais souhaité, sous le coup de la surprise... Pourquoi en venait-il à parler d'elle ? Si un temps, mes yeux s'étaient ouverts plus que d'accoutumé, voilà qu'ils prenaient une teinte anormalement sombre. Je n'aimais pas lorsqu'il faisait mention de cette femme. Quelque part, peut-être étais-je jalouse d'elle. Pas parce qu'elle s'était faite tuer des mains de Michael, encore que, pourquoi pas, mais plutôt parce que comme il le disait si bien lui-même : elle était la première femme qu'il avait pu aimer. Et la phrase précédente me confortait dans mes pensées : il ne pouvait en faire autant avec moi. Donc, elle avait eu quelque chose que je ne pourrais jamais avoir alors que je disposais de Michael à ma guise. Frustrant. Mais pouvais-je vraiment me plaindre ? Une pause plus longue fut marquée, et là encore il parla. Voilà de cela bien longtemps que je ne l'avais pas autant entendu, de son propre chef qui plus est. Il ne se contentait pas de répondre à des questions qui lui étaient posées. Il faisait part de ce qu'il ressentait, de ce à quoi il pensait.
Pour quelques mots. Ceux que je n’avais jamais ne serait-ce qu’oser espérer.

Et pourtant, même s'il avait fait mention de cette femme, il se rattrapait dignement en s'aventurant à dire qu'il n'existait maintenant plus que pour moi. Qu'il vivait à travers moi. Devais-je m'en réjouir ? Lentement, Michael se redressa et m'observa ; et moi, je l'imitais. Analysant son corps, suivant le dessin de ses muscles à travers les vêtements, usant aussi d'un peu d'imagination peut-être. Mes yeux se fermèrent pourtant lorsqu'il ne fit qu'effleurer seulement mes lèvres. Il osait formuler un vœu. Pour une fois qu'il s'aventurait à le faire, j'aurais tant voulu le lui accorder, moi qui d'ordinaire ne lui refuse rien. D'une certaine façon, je n'étais qu'à lui, mais il ne s'en rendait pas vraiment compte. Peut-être n'en étais-je pas encore consciente également. A quoi avais-je pensé lorsque je l'avais mordu ? " Bel homme. " Je ne le connaissais pas, je ne savais rien de lui. Devais-je lui reprocher cet égoïsme que j'avais moi-même engendré en le transformant ? Si je l'avais changé en Mordu, si j'avais bu son sang puis offert le mien, c'était par pur caprice. Un caprice passager, mais qui allait s'inscrire durablement dans le temps. A l'époque, je ne sais pas si j'avais vraiment conscience de ce que j'engendrais. Mais j'étais au moins en mesure de comprendre ce qu'il me demandait dans l'immédiat. Nouvelle pause, et mes yeux s'ouvraient alors qu'il reprenait. Ses dernières paroles me firent pourtant sourire. Certes, parler des ruines maintenant, n'avait plus grand intérêt, mais je ne le souhaitais plus. Je me fichais de ce qu'il pouvait bien penser des ruines, de ceux qui y vivaient. Tout ce que je voulais, tout ce que j'osais souhaiter, c'était l'entendre parler. Peu importe le sujet, au fond : qu'il parle seulement. Mais s'il pouvait parler de lui, de moi ; s'il pouvait éventuellement parler des deux en un, alors cela me convenait simplement.

Ma main s'était vu animée d'une volonté propre au préalable. Elle avait souhaité caresser son visage mais s'était arrêtée dans son élan, et pourtant cette fois elle allait jusqu'au bout. C'est presque timidement que mes doigts se heurtèrent à sa joue, je retrouvais un peu l'homme que j'avais mordu il y a longtemps. Le monstre vide de tout que j'avais engendré avait disparu l'espace de quelques instants, mais je ne savais pas si ça allait durer. Je n'avais plus qu'à espérer vainement que cet instant se prolonge longtemps. Mes membres frêles se heurtèrent à quelques mèches de cheveux et ma paume se colla finalement à sa joue. Elle n'était plus aussi chaude que lorsque je l'avais caressé la toute première fois. Plus pâle, plus blafarde. Jusqu'à présent, mon autre main s'était maintenue au creux de mes reins, prenant appui sur le matelas, et pourtant elle quitta sa place pour imiter sa jumelle, profitant de chaque frôlement avec lui, de chaque sensation, aussi infime soit-elle. Et mes lèvres suivirent le mouvement, se posant sur les siennes en y cherchant peut-être aussi une sensation passée. Je n'ai pas trouvé la sensation d'antan, mais j'y ai trouvé mieux. Tout du moins, je le crois. Le baiser ne dura pas véritablement, j'avais d'autres sujets de préoccupation, beaucoup trop de réponses à lui apporter. Des réponses qui peut-être ne lui conviendraient pas. Et si tel était le cas, que ferait-il ? L'une de mes mains quitta sa place pour glisser le long du bras retenant Michael, ce bras légèrement tremblant qui le soutenait pourtant sans faille. Comme pour ne pas malmener brutalement l'atmosphère calme et silencieuse qui s'était immiscée dans la pièce, ma voix se résuma à un maigre murmure.

" Pour une fois, je vais t'obéir aveuglément. "

La chose allait m'être des plus difficiles, pourtant. D'une part parce qu'obéir n'était pas dans mes habitudes : aussi loin que je me souvienne, je pense n'avoir jamais obéi. Ou si j'obéissais en apparence, il y avait toujours un autre point à critiquer, telle qu'une exécution imparfaite. Et d'autre part, ce qu'il me demandait était difficile. Ne se voyait-il pas errer tous les jours ? Chaque fois que je pouvais le croiser, une flamme enfantine m'animait à nouveau. J'avais envie de le voir, de lui parler, lui sourire, rire. Et pourtant lorsque son regard glacial croisait le mien, plus rien ne subsistait. Comment, après tout ceci, ne pouvais-je pas avoir l'impression de l'avoir détruit ? De l'avoir bel et bien tué le jour où je l'ai mordu ? Étais-je en proie aux remords ? Ce serait bien une première fois, mais après tout pourquoi pas. Je me rends bien assez compte des divers sensations qu'il éveille en moi, pourquoi pas ce que je me suis toujours interdit. Comme pour le ménager, mes mains se posèrent l'une et l'autre sur le matelas et me soulevèrent pour me reculer un peu plus sur le lit. Mes jambes pivotèrent alors sur le côté gauche et se hissèrent à leur tour sur la couche, dès lors, mes doigts s'emparaient des bras du Vampire pour l'attirer à mes côtés, qu'il soit au moins assis à ma hauteur plutôt que de devoir rester courbé à supporter son propre poids quand il n'avait pas le mien s'y ajoutant. Les choses devenaient peut-être un peu trop formelles à mon goût, mais je devais assumer ce que j'avais engendré. Lorsqu'il parlait de lui, une dimension mélancolique était nécessairement palpable, et ce n'était pas le genre d'atmosphère que j'affectionnais. Mais puisque j'aimais l'entendre parler à ce propos, je devais faire quelque effort.

" Quelque part, je ne suis qu'à toi... Je n'ai mordu qu'une personne, la malchance a voulu que cela tombe sur toi. "

A nouveau mon visage s'approcha du sien et mes lèvres se posèrent à la commissure des siennes un bref instant. Un sourire sembla se plaire sur mon visage alors que mes mains se posaient d'abord sagement sur les épaules du vampire. La position ne resta pas longtemps la même et ma main droite préféra de loin glisser sur le torse de Michael, y sentant ses muscles, le découvrant et le redécouvrant sans cesse. Mes doigts finirent leur course à hauteur de son ventre, mais mes sourcils se froncèrent pourtant. Le tee-shirt qu'il portait, aussi fin soit-il était un obstacle de taille. Alors ma main se ravisa et mes doigts crochetèrent le tissu pour se glisser dessous, à même la peau ; il m'était ainsi plus simple de profiter un peu plus de lui. Profiter à outrance. Reprenant la gestuelle précédente, il était désormais plus aisé de sentir ses abdominaux discrets courir sous mes doigts. A nouveau un murmure franchit mes lèvres, mes yeux désormais braqués sur son ventre, suivant les faits et gestes de ma main.

" Après ça, je pense que les ruines ne m'intéressent plus ; une légère pause fut marquée, le temps de formuler convenablement une phrase ; Quand bien même c'est égoïste, je suis heureuse que tu sois finalement revenu vers moi, Michael. "
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