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 La nuit est un autre monde où rôdent les monstres... [Libre]

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Kurogane Kirikage
Mordu
Kurogane Kirikage

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MessageSujet: La nuit est un autre monde où rôdent les monstres... [Libre]   La nuit est un autre monde où rôdent les monstres... [Libre] EmptyDim 4 Déc - 17:17

Une ombre silencieuse parcourrait le Bois sans faire plus de bruit que la forêt dormante. Ses pas légers étaient emportés par la douce brise nocturne s'infiltrant entre les troncs, les discrets craquement de son massif chargement séculaire se fondaient dans le bruissement des branches se laissant bercer par le vent. Soudainement la sombre silhouette s'arrêta pour lever son visage où brillent deux sombres flammes assoiffées de vengeance, deux pupilles de haine écarlate qui regardent le ciel de la nuit pour y observer le croissant de Lune...on la voit très bien ce soir, ô bel astre argenté accompagnant les âmes tourmentées qui errent dans les ténèbres, pâle soleil qui fut autrefois son compagnon de bien des longues soirées ensanglantées, lui qui éclaire ce monde noir qui est le sien depuis un demi-millénaire maintenant...lui qui éclaire cet autre univers qui forme l'océan céleste s'obscurcissant lorsque le feu du ciel s'éteint au crépuscule, infinie mer de ténèbres où luisent sans fin les âmes de ceux qui ont quitté cette sombre terre.

Le jour est le domaine des hommes, comme eux il est vivant, pressé, ne voyant que ce que nos yeux croient voir et n'entendant que ce que nos oreilles daignent entendre...domaine futile et superficiel, fait de mensonges et de complots, de crimes et de nouveautés, de guerres et de naissances, illumination funeste d'un astre trompeur attirant les hommes de sa chaude lumière traîtresse pour mieux les mener à leur mort comme une flamme attire le papillon qui s'embrasera en voulant découvrir le feu pourtant assassin. Ils tendent la main pour toucher ce brasier qui attend leur fin d'un sourire moqueur, Soleil tu es le symbole de la stupidité et de la vie éphémère des Hommes...

Mais la nuit appartient elle aux morts, tels les fantômes qui la hantent elle se tait pour mieux parler, se cache pour mieux être vue, montre dans son argentée bonté que nous ne sommes pas seuls...pourtant tous l'ont fui pour vivre dans leurs illusions, confondant leur rêve et leur vie. Pourtant cette ombre mystérieuse est profondément liée aux ténèbres, autrefois spectre vivant dans l'occulte pour faire couler le sang, aujourd'hui s'en abreuve et y demeure pour sa survie. Maudit par un mort-vivant, exilé par le soleil, condamné à errer éternellement sous l'obscurité de la Lune à écouter les innombrables esprits qui descendent de leurs célestes chandelles pour venir s'adresser à qui voudra, à qui pourra les entendre.

Lui le peut, lui le veut, lui se doit de partager cette heure noire avec ces fantômes oubliés, les siens, ceux de cette époque, de celle qui l'a vue naître, ou d'un temps oublié. Le ciel est vaste, les flammes qui l'illuminent ne sont pas toutes née aujourd'hui... Tué par un vampire il fut banni du Jour et de l'Humanité pour toujours, mais sauvé par son bourreau il ne put rejoindre les âmes en peine dans les constellations, lié à la terre par cette vie qu'on refusa de lui arracher totalement, il n'est pas l'un des leurs tout en étant ce qui s'en approche le plus en cette nuit silencieuse. Vêtu d'ombres pour se fondre un peu plus parmi les morts, portant sur son robuste dos la dernière demeure que les Hommes offrent aux défunts, la seule qui lui est accordée désormais, l'ancien tueur abaisse légèrement d'une main le col de son manteau de ténèbres qui lui cache le visage. Il veut profiter de ce funeste moment de paix, oublier sa vie, sa mort, sa vengeance, ce qu'il est a été ou sera, ne plus connaître le temps ou l'espace, n'être plus qu'une âme s'élevant au milieu des autres, connaître un peu...de repos...

Kurogane ferme les yeux. La nuit est son domaine, elle est celle qui a vu sa vie commencer et finir, la mère qu'il n'a jamais connu et son monde, les spectres l'entourent de leurs corps disparus et l'appellent, lui qui n'est plus des vivants devrait se libérer de ses chaînes terrestres et venir avec eux, les rejoindre là où il aurait toujours dû être, mais son heure n'est pas encore venue...il a une dernière cible à abattre, puis tout pourra enfin se finir et il pourra à son tour devenir après tous ces siècles une étoile, une étoile de ténèbres qui veillera sur l'univers de sa lumière cachée, fantôme parmi les fantômes il sera pourtant bien plus heureux, il le sera...tout simplement...
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Kurai Tomari
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MessageSujet: Re: La nuit est un autre monde où rôdent les monstres... [Libre]   La nuit est un autre monde où rôdent les monstres... [Libre] EmptyLun 26 Déc - 22:15

Un pas après l'autre, toujours... La marche se fait indépendamment de quoi que ce soit, a part peut-être un obstacle sur la route qu'il est toujours possible d'escalader, ou de contourner. L'on peut marcher quelque soit l'état moral ou mental, tant que l'on a des jambes on marche. Pour autant cela ne nous fait pas avancer... Car si la marche permet d'aller a peu près n'importe ou, cela reste limité au plan physique. Et pour le mental ?
Pour le mental... reste l'équilibre, la réflexion, les sentiments... Tant de choses qu'il était si facile de briser... Un acte, un seul, irréfléchi et incontrôlé, avait fait basculé toute une vie, l'amenant de jour a nuit, de soleil a lune, de vie a mort. Rien n'avait pourtant empêché une explication, si ce n'est un manque de courage. Un manque de courage qui avait été fatal a la jeune femme qui parcourrait la forêt de son air absent, endormi. Un visage de porcelaine dans un habit sombre, qui déambule sans la moindre indication, sans la moindre idée de ce qui lui arrive a part ce qu'elle a bien pu deviner ou comprendre par elle-même.
A l'instant un seul mot se répétait encore et encore dans sa tête. Mort. Un cœur qui ne bat plus, aucune chaleur, la pâleur de la peau... Tout cela était plus qu'explicite. Cela faisait bien quelques jours - ou plutôt quelques nuits - qu'elle n'avait entendu le moindre battement de cœur venant de sa propre poitrine, ni senti de sang couler dans ses veines. Et elle avait faim. Mais tout cela n'était-il pas incompatible ? Un mort n'a pas besoin de manger, si ? Pour elle, une seule réponse, un nouveau mot : Vampire. Un mot qui expliquait l'agression qu'elle avait perpétrée contre ce pauvre homme venu s'enquérir de son état, a l’hôtel... Qui expliquait la soif dévorante qui la tenaillait, qui lui faisait remarquer le moindre son a proximité et sauter sur ce qu'elle sentait assez chaud pour contenir du sang. Seul cela assouvissait sa soif. Et elle n'en était que plus embrouillée encore...

Toutes ces déductions, elle y était parvenue seule, livrée a elle-même. Elle n'avait reçu aucune aide, même de la part de la personne a laquelle elle tenait le plus. En y repensant, elle porta la main a son oreille en serrant les lèvres, sentant les larmes lui monter aux yeux. Elle l'avait abandonnée. Après l'avoir transformée en monstre.Ce dernier point encore, elle s'en fichait. Elle ne lui en voulait pas de son acte irréfléchi. Elle lui en voulait de sa lâcheté. Cette lâcheté qui l'avait fait fuir, la laissant seule dans sa situation bien plus que problématique. Une explication ne l'aurait pas tuée non ? En attendant, elle en était livrée a elle-même, avec les légendes pour seul guide. Les vampires... De ce qu'elle en savait, ils craignaient le soleil, les croix et l'ail. Alors elle passait ses journées dans un vieil appartement en ruine, ne sortait que la nuit et allait seulement en forêt ou elle était sur de ne pas se faire agresser, et ou elle trouvait de petits animaux pour se nourrir bien que le goût lui était proprement détestable. C'était comme de manger une vieille pomme alors qu'un pommier était a proximité, plein de fruits juteux mais inaccessible.

Un son la fit se figer soudain. Un bruit de pas, puis deux... Trois... Quelqu'un était la. Mais seul le bruissement des feuilles traduisait sa présence, pas le moindre son d'un battement de cœur. Pas de souffle, de respiration. A la fin vint s'ajouter l'appréhension pour lui tordre le ventre. Devait-elle fuir ? Ou alors rester, et rencontrer cette personne comme elle, sans vie ? Elle n'en avait pas encore croisée depuis le tragique évènement qui l'avait rendue ainsi, et l'appréhension la saisit. Et s'ils avaient coutume de se mordre entre eux quand ils étaient a court de nourriture..? Si ils avaient des coutumes, des traditions, qu'elle ne connaissait pas et qu'elle risquait de ne pas respecter par ignorance ? Elle se mordit les lèvres, son regard habituellement vide affichant une certaine panique. Cédant a la peur, elle s'écarta du passage et se colla a un arbre, les yeux rivés dans la direction d’où arrivait le nouveau personnage pour lui laisser la voie libre sans l'offenser. Avec un peu de chances, il, ou elle, ne ferait pas attention a elle...
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Kurogane Kirikage
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Kurogane Kirikage

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MessageSujet: Re: La nuit est un autre monde où rôdent les monstres... [Libre]   La nuit est un autre monde où rôdent les monstres... [Libre] EmptyVen 13 Avr - 12:37

Nuit...éternelle nuit, amante et guide de sa vie, nuit où il traîne ses pas comme celle où il traîne son cœur. Ha, un cœur...en-a t-il seulement un ? Lui, misérable enfant né au hasard du destin, élevé par un tueur pour devenir un assassin au service d'un seigneur qui ne lui rendit jamais hommage, guerrier réputé mais vaincu comme un jouet par ce maudit vampire qui fit de lui son frère. Puis tout est noir, éternellement sombre, encore... Où donc pourrait se cacher la source de vie et de passion ? Dans sa poitrine ? Elle est vide depuis longtemps. Dans son cercueil ? Dernière demeure des morts, elle est depuis deux cents trop longues années la sienne...temps cruel ne cessant de s'étirer à travers les vides sombres des ténèbres de sa vie, de sa mort, il ne sait plus...
Qu'est-il donc, lui, Kurogane, ancien ninja devenu vampire ? Est-il...encore un homme pouvant prétendre à la vengeance ? Ou seulement un monstre, misérable bête n'ayant d'autre droit que celui d'attendre la mort ? Ce n'est pas la première fois qu'il y songe, et ça n'en sera pas non plus la dernière, tout comme ces cinq siècles, interminablement lents, il s'est posé la question. Doit-il encore croire, rêver d'une futile et désespérée justice, ou renoncer à cette folie, à ce monde pourri, à cette non-vie condamnée ? Il ne le sait pas. Chaque jour il s'en remet à sa dignité et souhaite faire payer par le sang celui qu'on lui a pris, puis donné. La défaite est un déshonneur qu'il rêve d'effacer, mais la haine peut-être permettre à ce corps hors du temps de survivre et d'accomplir sa vengeance ?

Un bruit soudain tire de ses pensées aussi noires que son destin l'ancien guerrier de l'ombre. Des pas, précipités, juste derrière l'arbre. Son pâle visage tiré par la dépression et le doute qui l'assaillent depuis un demi-millénaire se couvre soudain d'une colère glaciale, celle d'un homme ne se souciant pas de tuer pour un oui ou pour un non, l'expression de l'ancien meurtrier exécutant par devoir puis devenu vampire tuant dès que l'envie lui prend. Pour "manger", faire taire, ou sentir que la vie existe encore et peut être continuée jusqu'au bout de ses forces, le meurtre n'est qu'un geste comme un autre depuis bien longtemps pour cet homme au cœur effacé et pourtant si blessé...
Impossible de laisser partir cet imbécile, qui qu'il soit, après qu'il soit ainsi venu lui chercher des ennuis. Principalement assassin, Kurogane était cependant un Ninja et en tant que tel avait du savoir se contenter d'être un "simple" espion et en gardait, tant de ce travail que de sa vie, une farouche réticente à être observé, plus encore de façon cachée. Mais ça, ça peut se résoudre très rapidement !

Poursuivant ses pas vers le tronc derrière lequel s'embusquait le malheureux fou ayant eu la malchance de le voir, le vampire aux yeux de sang ne chercha pas à faire de détour, d'embuscade ou de ruse. La nuit est son domaine, depuis toujours, et aujourd'hui il est plus fort que jamais. Pourquoi se soucierait-il de son adversaire ? La peur est morte depuis des siècles, la douleur est le dernier de ses soucis, et les blessures sont depuis cinq cents ans une futilité qui n'a plus aucune importance. Et quelque soit son adversaire, le destin aura déjà décidé de son sort en le mettant sur sa route, Vampire supérieur ou misérable humain, il n'aura qu'une envie : Le buter.


"Qui que tu sois, pauvre fou, saches que je ne tolérerais pas qu'on m'espionne."

Cracha t-il d'une voix aussi glaciale qu'assassine, comme une lame ensanglantée brillant sous l'éclat de la Lune argentée. Quelques mots tranchants comme le sabre qu'il transporte depuis si longtemps, froids comme l'acier mordant et violents comme la rage qui l'anime envers ce monstre qui fit de lui son compère.
Kurogane passa à coté de l'arbre, mais à peine eut-il dépassé le tronc cachant l'inconnue qu'il s'arrêta brusquement à ses cotés et dégaina comme un éclair le six-coup dont il ne se faisait jamais pour le lui braquer en plein front, visant entre les deux yeux, canon presque posé sur le visage tandis qu'il dardait dans ses yeux un regard plus meurtrier encore que les balles de l'arme.


"Tu as trois secondes pour trouver une excuse. Plus que deux."

S'il n'avait pas déjà fait feu, arraché ce qui restait de cervelle explosé, écrasé la boîte crânienne à coup de pied, éventré la carcasse crevée puis crucifié ce qui restait de la victime charcutée pour qu'elle brûle au soleil levant au cas où il s'agissait d'une vampire, c'est bien car ce soir le "cœur" n'y était pas. Il est triste de cette vie de malheurs et guidée par un désir fou et irréalisable, déprimé de devoir encore et encore fuir le monde entier à la seule recherche d'un monstre qu'il ne savait même pas s'il reconnaîtrait. Alors pourquoi se faire violence quand on a envie de se tuer..?
Cela ne l'empêchait cependant pas d'être clairement prêt à faire feu, comptant déjà la dernière seconde en laissant son doigt commencer à se crisper sur la gâchette. Il lui avait donné trois secondes, le temps qu'il termine il n'en restait plus que deux, et maintenant la dernière était entamée. Ponctuel et pointilleux, elle avait intérêt à trouver rapidement l'argument qui lui accorderait le répit pour terminer son récit qui augmenterait ses chances de survie.
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