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| Entre folie et damnation [ Maria ] | |
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Jack Reagan
Messages : 193 Messages rp : 23 Date d'inscription : 11/08/2010
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| Sujet: Entre folie et damnation [ Maria ] Ven 17 Sep - 19:22 | |
| Il faisait sombre. Peut-être un peu trop. Suffisamment pour ne plus distinguer ceux qui, du fond de la nuit, tendaient la main au démon, bravant conscience et douleur, de ceux, qui, la tête plus haute qu'un océan imaginaire, continuaient d'avancer. Là où la folie ne faisait qu'un avec une souffrance acharnée et impitoyable. Ou peut-être étais-je simplement redevenu fou moi-même. A vrai dire, la limite entre la raison et la folie ne se faisait plus. Puisqu' il était moi, et que j'étais la bête. Et, que je le nie ou non, je me complaisais dans ce spectacle morbide, où j'étais l'acteur des pires scènes, sous les regards admiratifs d'une foule hébétée. Et, dans ce sombre théâtre, j'étais à la fois auteur, coupable et conscient de l'inhumanité des actes qui naissaient de son esprit torturé, et le spectateur, qui assiste, impuissant, à une scène grandiose et monstrueuse. J'étais à la fois l'ange, et le démon, se dévorant entre eux, pour mieux savourer le goût de leurs propres entrailles, inlassablement. Je trainai, avec mon bras droit, une tête, vaguement reliée à un torse, en lambeau, emportant derrière lui le peu de viscères qu'il pouvait daigner posséder, emmêlées dans un enchevêtrement de tripes et de boyaux. Je n'étais pas sûr que cette proie, quelle qu'elle soit,soit réellement morte. Dans ses yeux, l'étincelle de rage impuissante et de peur luisait encore, de cet éclat malsain qui me procurait tant de plaisir. Était-ce cet éclat là qui brillait dans mes yeux, quand, dans un excès de raison, je redécouvrais que j'étais un monstre? Cet éclat, que je ne pourrais jamais voir et apprécier ? Owh, et dire que, moi aussi, je subissais d'horribles souffrances, d'effroyables tortures, et que je ne pouvais m'en souvenir, dans l'état actuel des choses. Soit. Si je ne pouvais le contempler sur ma propre personne, je me contenterai du visage horrifié d'une pauvre victime, me nourrissant de leurs hurlement,dégustant leur terreur, et trouvant, parmi leurs cauchemars, mes rêves les plus sordides. Sans regarder derrière moi, je voyais se dessiner les traces de sang dans l'herbe, apeurant les proies, attirant les prédateurs. L'odeur de viande emplissait l'air, déjà pollué par l'ambiance de la scène ; la peur, et la folie. La lune éclairait sobrement la plaine, au travers des reflets d'argent, perlant au milieu de ce liquide, rouge et enivrant, qui faisait tourner les têtes des vampires. L'herbe était suffisamment haute pour cacher les organes décrochés et perdus, loin du corps auquel ils appartenaient, jadis. Si on regardait un peu plus loin, en remontant les traces de sang, on retrouverait les jambes de la proie,brisée en deux au niveau des lombaires, et condamnée à être trainée, jusqu'à la mort. Remarquez que cette dernière ne saurait tarder à faire son entrée en scène. Il fallait avouer que le supplicié était à la fin de son agonie, ne pouvant plus crier, ni même respirer, à défaut de quoi contracter ses poumons. Peut-être même ne ressentait-il plus rien, plongé dans un coma mortel, n'attendant plus que Charon, nocher des enfers,pour le conduire dans son ultime lieu de résidence. Mais je ne serais pas celui qui lui donnera de quoi payer sa croisière,paisible, comme un touriste, admirant le Styx et ses âmes perdues.Non, il devra se contenter d'une éternité d'errance, perdu entredeux mondes, parmi les autres damnés, pour lesquels personne n'avait daigné donner d'argent. A moins qu'il n'y ait rien après la mort, mais, quitte à imaginer quelque chose, autant faire en sorte que ce soit plaisant. Je m'agenouillai dans l'herbe, au risque de me recouvrir plus encore de sang, et contemplai le visage de feu l'inconnu. C'était la seule chose qui lui restait d'intact. Il était blanc, d'une pâleur à en faire pâlir les plus vieux des vampires, et ses yeux, à la limite du noir, ne laissaient plus paraître aucune émotion. Seuls ses sourcils, vaguement ancrés dans une position de honte et de terreur, gardaient trace d'une quelconque émotivité. Ses lèvres, fines et froides, gardaient amèrement secrètes de viles canines, aiguisées, n'attendant plus que de pouvoir me reprendre le sang que j'ai fait couler. Car il s'agissait bien d'un vampire, arrogant et orgueilleux, que j'avais entre les bras. Les gens arrogants étaient des proies de rêves.Jusqu'au bout, elles étaient assurées d'une victoire chimérique,et, lorsque le moment venait ou leur cœur ressentait la pression de la lame à chaque battement, réalisaient que la mort leur faisait peur. D'une peur effroyable et angoissantes. Parce que, vampire ou non, tueur ou non, tout être vivant normalement constitué avait peur de la mort. Et, pour pallier à une éventuelle venue de « mais je ne suis pas tout le monde » – puisque tout le monde le dit – , je pense que seul un être aimant vraiment sa vie ou ayant peur de la mort puisse être encore en vie. Les autres auraient trouvé le moyen et le courage de se suicider bien avant de dire qu'ils connaissaient, vivaient et subissaient la mort. Or, un bon vampire, assez vieux pour se dire complice avec notre chère peine capitale, se dit aussi blasé de la vie. Soit il ment en disant qu'il est blasé, soit il ment en disant ne pas avoir peur de la mort. Il fallait comprendre que quelqu'un d'orgueilleux de base n'assumait pas avoir peur de la mort. Moi-même, si on omettait le fait que j'étais placé au dessus de tout jugement par ma grandeur et ma puissance incommensurable,assumais avec fougue ma peur de la mort. Et comment ! Si ce bon vieux Jack n'était pas terrorisé par la faucheuse, je ne serais plus envie. Et, aussi loin que je puisse le chercher, un mort rencontre de très grandes difficultés à s'amuser, à commencer par celle qu'il soit mort. Dans un grand sourire, je me saisi de ma boite d'allumettes et en frottai une contre la boite, dans une odeur exquise de souffre et de bois, brûlés ensemble, pour mieux rôtir nôtre feu inconnu. La suspendant par les cheveux, je regardais sa bouche brûler jusqu'à se décomposer lentement, sa peau se décomposer, jusqu'à ne plus exister, pour laisser le morceau de chair tomber dans une herbe, fraiche et humide, stoppant les flammes. Durant quelques minutes, je regardais la tête s'embraser. Le cou s'était putréfié, jusqu'à laisser,propre, la colonne vertébrale, en seul passage vers les restes d'un corps souillé. Lorsque les yeux, dans une merveilleuse flamme bleue,se blanchirent, mélangeant pupille, rétine et iris se mélanger, je lâchai la tête dans l'herbe, avec un grand sourire. Si j'avais eu faim, ou que rien d'incongru n'avait attiré mon attention, je me serais délecté avec aisance de la chair de nôtre nouveau-mort. Avez-vous déjà goûté la chair d'un vampire ? Non ? C'était à se demander pourquoi les vampires venaient chercher leur nourriture auprès de pauvres humains. Vraiment, entre les humains et les vampires, la viande de vampire était d'une qualité incontestable. A mon goût,en tout cas. On se sentait bien, après avoir dégusté un vampire. Cependant, ici, j'avais été bien trop occupé à mettre en pièce cette chose pour voir qu'il s'agissait d'une matière réutilisable, en quoi que ce soit. Remarquez, l'usage que j'en ai fait était suffisamment délectable pour ne pas avoir de regret.
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| | | Maria Angeles
Messages : 160 Messages rp : 32 Date d'inscription : 22/07/2010 Age : 28 Localisation : Au milieu des rêves
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Sam 18 Sep - 16:12 | |
| "Peur, haine ... sont des choses, dans leurs ensemble, bien futiles." Cela faisait déjà quelque temps que je travaillais pour les vampires. Mais, j'avais l'impression que cela faisait bien longtemps que j'avais vu Amélia, au Blood Suck. Le temps c'était écoulé si vite ... Il est si précieux pour nous, humain. Nous qui ne vivons même pas un quart d'une vie de Vampire. C'est pour cela, aussi, que nous devons faire plus de choix. Car nous, nous avons qu'une futile vie pour dévoiler ce que nous sommes, et défendre notre façon de penser. Moi, j'ai choisi mon camp. Je ne reviendrais pas sur ma décision. Même si, celle-ci, exige des sacrifices, je ferais tous pour que les préjugés cessent et qu'enfin, le monde, voit les autres avec égalité et indulgence. Projet idéaliste diriez-vous ... Et bien, vous avez raison, mais que ferons nous sans fantaisie et soif de paix total ? Pas grand chose, je pense ... Les lumières de feu dansaient tout autour de moi, faisant valser les ombres des arbres au rythme de la descente de l'astre lumineux qui éclaire nos vie. J'avançais, profitant du peu de lumière qui restait. J'étais totalement perdue. J'aurais voulu aller chez les vampires. Amélia m'avait révélé qu'ils vivaient dans les ruines d'une vieille église. Voulant faire mon premier rapport, j'avais essayé de trouver ces ruines, mais, je tournais en rond depuis des heures, et même pas une ombre de ruines s'était présentées. De toue façon, que je cesse de me le répéter, je n'ai aucun sens d'orientation. Et le plus étrange, c'est que la dernière fois que je m'étais perdue, j'avais fait la rencontre de cette étrange fille, Sarah ... Sauf que, si je faisais une rencontre ce soir, ici, se serait plutôt un vampire sanguinaire qui ne savait pas que je travaillais pour eux contre cette ridicule Coalition. Et je suis loin d'ignorer que les vampires rêvent de goûter à mon sang ... Rien qu'à l'odeur, ils s'en délectent. Pourquoi ? Je suppose que c'est dû au sang vampirique qui coule dans mes veines ... Mon père m'aurait-il offert le plus grand des handicaps ? *« Savez-vous que devenir Pro-vampires avec un sang tel que le votre est pure suicide ? »*C'est ce qu'Amélia m'avait dit ...C'était, disons, glacial comme réplique pour moi. Mais je relevais le défi, pour mon père, et les vampires que j'ai croisé dans ma vie. Bien entendu, je n'étais pas une fanatique des vampires, non ... Je gardais quand même de la lucidité. Je savais très bien, que certains d'entre eux sont fous et sanguinaires. Mais, ce n'était pas eux que je défendais, non ... L'obscurité avait enfin triomphé sur la lumière. Des frissons parcouraient mon dos. Habillée d'une robe blanche courte, de ballerines beige, et d'un simple gilet de laine fine, je ressentais la fraîcheur caresser ma peau. Mes pas se faisait lourd, et je ne cessais de remettre une de mes mèches roses derrière mon oreille d'un geste nerveux. Je commençais à prendre peur. Quand allais-je enfin retrouver mon chemin ? Tous ces arbres se ressemblaient ! Alors que je pestais contre moi-même, je trébuchai sur une racine qui ressortait du sol. Je me mordis les lèvres pour ne pas hurler de douleur. J'avais réussi à ne pas m'étaler au sol, mais, il était fort probable que je m'étais fait une entorse. Des larmes de rage me montèrent aux yeux, les faisant pétiller d'un bleu encore plus vif. Je sautai à croche-pied pour récupérer ma ballerine qui avait atterri quelques mètres plus loin. Je soupirai et la remis à mon pied. Incapable de marcher convenablement, je priais pour ne pas m'être trop éloignée de la ville. J'aperçus, alors, la délivrance. Entre les arbres, qui s'étaient fait moins gros depuis quelques temps, je distinguai les plaines. Je savais très bien qu'elles faisait le tour de la ville, et qu'avec un peu de chance, je regagnerai celle-ci rapidement. Après mainte efforts, j'atteignis les plaines. Mais aussi plaines qu'elles étaient, j'étais dans l'incapacité de me repérer dans celle-ci, pour plusieurs raisons. De un, parce qu'il faisait plus sombre que dans un four, et de deux, parce que je n'avais pas, mais alors vraiment pas, le sens de l'orientation. J'avais vraiment le don de me foutre dans des situations des plus extravagantes et dangereuses. Je titubai un peu, lorsque j'aperçus une lumière se discerner dans la nuit noire. Je pleurai de soulagement. J'accourrai, non sautillai, appelé ça comme vous le voulez, mais je me dirigeai avec le plus grande joie vers cette lumière salvatrice. Plus je m'approchais, plus je discernai des flammes. Mais qui était donc à l'origine de ce feu. Le froid me tiraillait toujours, mais, depuis mon arrivée sur les plaines, le vent me lançait comme des gifles glaciales. J'étais rassurée, car les flammes dégageaient une apaisante chaleur. Pourtant, quelque chose me repoussait d'elle. Une odeur ... Odeur de chair. De sang. Mes narines se rétractèrent, et une boule se plaça dans mon estomac. Je ne rêvais pas cette odeur, était bien celle ... du sang. Un hurlement résonna dans toute la plaine. Puis seule le crépitement des flammes dominaient l'horrible silence qui pesait, après ce terrible hurlement. Mes mains s'était posée sur ma bouche. Je restais immobile, face à l'horrible spectacle qui se présentait devant moi. Les flammes décomposaient, sous mes yeux, le corps d'un homme. Son expression était figée dans l'horreur. Mon coeur résonnait dans mes oreilles, et des larmes coulèrent sur mes joues. Quel monstre avait pu faire une chose pareil ? Comment ... Un homme apparut de derrière les flammes. J'étais tétanisée, il m'était impossible de bouger. L'odeur de la chair m'écoeurait et elle embaumait tout l'espace. L'homme, quant à lui, ne semblait pas le moins du monde touché par la scène. Il possédait des cheveux noir légèrement bleutés, et il me regardait avec des yeux marrons assassins. Assassins ? Mais je ne pouvais pas fuir, ma cheville me faisait souffrir le martyre, et j'étais si choquée que mon corps ne n'obéissait plus. Un rafale de vent vint à mon secours, il bougea la directions de l'odeur, qui, avant me venait en pleins nez. Mon estomac repris sa forme normale, mais les douleurs de a cheville revinrent aussi à la charge. Les larmes me coulaient comme une cascade ne semblant pas vouloir s'arrêter, tandis que mon visage était figée dans un état d'horreur et de surprise. Ma respiration repris, peu à peu, son court normale ... Respirant mieux, je pus alors faire un mouvement qui fut une erreur. Je me tournai, et me retrouvai au sol. J'avais essayé de fuir, mais cela avait était une erreur fatale. Je n'avais plus qu'à attendre que cet homme me réserve le même sort ... mais je n'avais pas envi d'attendre ... Je me relevai, tant bien que mal, j'essayai un coup d'oeil dans mon dos, l'homme c'était rapproché, sûrement pour mieux me voir. Je me mordis les lèvre comme pour essayer de sortir de ce cauchemar. Je me retrouvai, sans savoir comment, à genoux. Mon regard ne quittai pas celui de l'homme. Grâce aux flammes, je discernais mieux son visage. Alors ... Par instinct ... par je ne sais quel miracle, je ne voulais plus m'enfuir. Quelque chose chez lui, me disait que je ne voyais pas en lui la bonne personne. Était-ce encore ma folie pacifique ? Pourtant, je ne peux m'empêcher de l'écouter. Je restais donc là, immobile, mon regard bleu dans le sien, les lèvres entrouvertes, une expression de peur qui n'arrivait pas à quitter mes traits ... |
| | | Jack Reagan
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Dim 26 Sep - 11:40 | |
| En des temps anciens et reculés, vivait un peuple que l'on appelait maya. Ils croyaient en divers dieux, dont le seul m'ayant marqué : Quetzacoalt, le serpent à plumes. - D'ailleurs, comment un serpent pouvait-il avoir des plumes, lui qui sort de l'ordinaire, de par son absence de poils, plumes et membres ? Quel 'intérêt pouvait-il y avoir à porter des plumes, hein ? Et, devant cette grande et profonde réflexion qui s'offre à nous, je préfère fermer cet entre-tirets, qui commence à s'étaler. - Ces mayas, en dépit de leur époque et de leur retrait complet de la société mondaine, philosophique et scientifique, avaient tout prévu. Et pour cause, ils avaient prévu le pire : la fin du monde. Ceci n'étant absolument pas le sujet de ce RP, je clos l'aparté. Attiré par un bruit de pas, je relevai la tête. En face de moi, - enfin, quand je dis en face, ça s'apparente plus à deux heures nord-ouest, en ôtant le nord, l'ouest, et en doutant de la véracité du deux heures -, se tenait une jeune fille, qui s'avançait vers moi et mon feu de joie, comme un papaillon par une lanterne solitaire. Était-ce par bêtise ou par fascination qu'elle ne pouvait cesser ses pas ? Avec ses cheveux roses et ses yeux bleus pâle, elle paraissait innocente. Très innocente. Un peu trop, à mon goût. Ah, bien, j'allais devoir souiller tout ça. Je la regardai avancer, et analysai ses pas accumulant des informations d'une inutilité reconnue, puisque, le nombre de centimètres qu'elle parcourrait à chaque pas, ainsi que sa vitesse moyenne, ne me serviraient pas à grand chose. A moins que je voulusse faire le calcul de la distance d'un pas d et la diviser par le temps t qu'elle mettait à le faire, pour obtenir sa vitesse de croisière d/t. Remarquez, je pouvais aussi trouver le temps qu'elle mettrait pour arriver jusqu'à moi. Il me suffisait de calculer la distance D nous séparant, puis la diviser par d, pour obtenir le nombre de pas qu'il lui restait à faire, qu'on multiplierait par le temps de chaque foulée. Ce qui nous donnerait (D/d)*t; ainsi qu'un bon mal de crâne et une raison pour ne plus jamais RP en math. Finalement, je me levai, laissant choir au sol la tête que je chérissais tant, quelques secondes auparavant. Juste pour aller voir de plus près cette nouvelle source d'attention. Je la regardais, pitoyable, essayer de fuir, chuter, chialer, tenter de se relever, en vain. A présent, je me trouvais juste devant elle. Et, elle, me regardait, à genou, avec un regard qui ne me plaisait, vraiment pas. Elle avait peur, et ressentait un dégout certain, mais, à la manière dont elle me regardait, quelque chose clochait. De plus, elle ne se débattait même plus, et ne cherchais pas à fuir. Pourquoi ? Normalement, quand on voyait un psychopathe, en sang, arborer un grand sourire à la vue de la crémation d'un corps, on avait peur, non ? Et, quand on avait peur, on avait peur pour sa peau, et, on voulait fuir. Non ? Pourquoi ? Je la regardai, admirant son expression de peur, et ses larme couler à flot, sans aucune retenue. Alors pourquoi ne partait-elle pas ? Putain, pourquoi ? Si une proie ne se débattait pas, elle n'avait pas de quoi mériter cette appellation. Vraiment, où se trouvait le plaisir à tourmenter quelqu'un alors qu'il se laissait grassement faire ? Soupirant, je sorti mon sabre de son carquois et soulevai sa tête, en appuyant sous son menton, avec l'extrémité de celle-ci. Je la regardai dans les yeux, imaginant à quel point son monde devait être flou, embrumé sous ses larmes. D'un ton sec, quoiqu'un peu amusé, fronçant les sourcils, la regardant de haut, et avec mépris, je lui demandai;
" Dis moi, pourquoi ne fuis-tu pas ? "
Cette question qui me restait en tête, obsédante et envoûtante, irréelle et pourtant bien là. Pourquoi, bordel. Si on y était, pourquoi ne pas s'étendre au sol, les bras en croix, à attendre bien gentiment qu'on fasse mumuse avec ses entrailles ? Non, sérieusement, qu'est-ce qu'il se passait, ici ? [ Ok, pardon, pour.. le post, en lui même. ]
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| | | Maria Angeles
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Sam 2 Oct - 20:04 | |
| « Je suis folle … Et j'accepte cette triste réalité. » Je n'ai jamais été vraiment honnête avec moi-même. Me calmais fut bien facile, parce que je repoussais la peur qui m'engloutissait. Ma respiration reprit tant bien que mal une allure, un peu près normale. Pourquoi je ne fuyais pas. Pourquoi ? Il y a tant de question sans réponses que celle ci serait bien futile à côté des autres. Je n'aime pas parler de mes sentiments. Je suis trop étrange pour ça. Le seul sujet que je puis parler pendant des heures est … l'injustice de la Coalition envers les vampires. Mais pourquoi fais-je partie des Pro-Vampires … Les vampires du passé … mais n'ai-je pas peur ? Peur ? Mot que je ne connais pas réellement. Se préserver est important. Mais … Je n'ai jamais été capable de le faire. Est-ce que je mérite mon statut d'humain ? Bouger ? Ma cheville était trop douloureuse. Je me contenta de lever la tête vers l'inconnu. Mon regard bleu le pénétrait, je n'exprimais plus rien. Je le fixai intensément, comme si je lisais en lui, ce qui n'était pas le cas. Curiosité ? Folie ? On ne sait pas ce qui repoussait ma peur. Mais ce genre de comportement, tout comme mes cheveux, m'a toujours valu les regards courroucés des autres. Mais je m'en moque. Je n'ai jamais respecté aucune loi, même si elle est naturel, sinon je ne soutiendrais pas la cause vampirique. J'étais, et je suis toujours, différente. Est-ce mal ? Mal de penser comme moi. Je soutiens les vampires, mais je suis contre leurs meurtres, sanglants. Je n'aime donc pas les vampires fous et sanguinaires, mais je sais qu'il existe chez certains d'entre eux … Une part d'humanité. C'est pour ça que je les défends ! « Pourquoi l'as-tu tué ? » Je n'arrivais pas à répondre à sa question. Et un peu comme si je ne pouvais pas me contrôler, j'avais formulé ma phrase d'une voix chantante. Etait-ce le fait que mes parents étaient d'origine espagnol, que j'ai une voix douce et claironnante ? Ou alors, est-ce le fait que mon père n'était pas humain ? Je devais passer pour folle. Non seulement je restais avec un meurtrier, mais en plus, je ne savais lui répondre. Mes larmes avaient disparues. Mon visage adoptait une expression impassible et pénétrante, tout comme mon regard. Le silence s'installai. Seul le crépitement des flammes le brisait. Je ne pouvais contenir mes émotions … Mais là, elles restaient au fond de moi, bondissants dans mon coeur. Je les contenais avec un effort impossible … Elles débordaient. Une larmes le montra. Chaude, elle glissait sur ma joue. « POURQUOI TU L'AS TUE !? » Je m'énervais … J'explosais. Je m'était tellement lâché que la douleur à ma cheville me calma. Ma main se posa sur celle-ci. Si je le pouvais … Je me serrais écroulée. Mais ce n'était pas le cas. Mon regard se tourna alors, de nouveau face à l'inconnu. Ma bouche entre-ouverte, laissant alors passer ma respiration qui se faisait de plus en plus haletante. Impassible de nouveau … Le jeune homme paressait plutôt jeune. Il était plutôt mignon. Et j'étais sur que dans d'autre circonstance, je l'aurais trouvé plutôt mignon. Mais là … je le voyais comme un enfant. Un enfant n'ayant rien compris à la vie. Un enfant qui n'a jamais eu quelqu'un pour s'occuper de lui. Un enfant qui n'a jamais eu d'amour. Un enfant qui veut s'affirmer en tuant. Voilà ce qu'il m'inspirait. Etais-je folle de penser ainsi ? Je n'en savais trop rien. La plupart des gens aurait répondu oui, mais l'avis des autres m'a toujours apporté peu. Mais je croyais en cette pensée. C'est pour cela, que tant bien que mal je me releva. J'avais mal, mais je repoussais la douleur de toutes mes forces, me tirant une expression de martyre. Je fis un pas. Un pas suivit d'un petit cri. Un second … Une troisième. Je m'accrocha à lui. Une de mes mains attrapa la sienne qui tenait un, elle, un sabre. Je serrais sa main. Je voulais qu'il lâche son arme. Je posa mon autre main dans son dos. Et je chuchota. « Tu voudrais qu'on t'extermine ainsi. Qu'on te tue. T'enlevant ton passé et ton avenir. Te retirant ta fierté … et ta vie. » Je m'écroulais. J'allais m'écrouler. Je devais résister. Au moins le temps de lui faire changer d'avis et de pouvoir la vie sauve. Ca, c'était la priorité. L'autre raison au fond de moi-même était … Le changer … La sauver … Folle ! Folie ! Erreur ! Ensorcelée ! Ensorceleuse ! Peu m'importait. Je le faisait. |
| | | Jack Reagan
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Mar 5 Oct - 22:26 | |
| Quoi ? Était-ce simplement une fille, plus tétanisée encore que le permettait la limite ? Était-ce parce qu'elle avait peur qu'elle ne fuyait pas ? Si oui, pourquoi ? Avait-elle peur au point de ne plus bouger ? Dans pareille situation, un malheureux foulage de cheville n'était rien sur la route qui fuyait la mort. Si, vraiment, dans sa tête, elle prétextait une quelconque douleur, ce n'était qu'une excuse. « Pourquoi l'as-tu tué ? »
Aah, la fameuse question. Soyons honnête, la réponse était bien simple. Je tuais pour le plaisir. C'était si beau, de regarder les gens pleurer sur leur propre sort, vous suppliant avec toute la pitié du monde, priant un dieu auquel il ne croyait pas pour le sauver d'une situation désespérée. Oh, voui, mais, jeune homme, vous ne savez pas que c'est très mal, de tuer quelqu'un ? Bien sûr que si, je le sais, pouffiasse, mais j'ai assez d'égoïsme en moi pour pouvoir me faire plaisir en toute impunité. Puis, de toute manière, j'avais mes graands moment de tristesse et de solitude, déprimant comme une merde d'humain que, finalement, je me résignais à être. Mais je m'en foutais. Puisque j'étais fou, et qu'on était deux, ce n'était pas vraiment moi qui souffrait, hein ? Et, quand bien même c'était moi, je restais la partie de sa tête qui l'enfonçait, plus encore, lui offrant avec amour et tendresse la doucereuse vision de ses parents, attablés, n'attendant plus que lui pour leur ultime repas. « POURQUOI TU L'AS TUE !? »
Mais au fond, la véritable question, c'était Pourquoi chiales-tu pour un inconnu ? Allons, étais-tu réellement triste de la mort de quelqu'un d'autre ? De quelqu'un que, surtout, tu ne connaissais absolument pas ? Enfin, il était possible que tu le connaisses, hein, mais bon, même si c'était le cas, tu n'aurais pas pu le reconnaitre, vu l'état dans lequel il était. D'ailleurs, les flammes venaient de s'éteindre, laissant place à un cadavre plus que décomposé. Je la regardai, pleurer, chialer, comme une merde, pour quelque chose qu'elle ne connaissait pas. Pleurait-elle pour le petit chinois qui venait de mourir sous les coups de son père, ou un clochard crevant de froid, ivrogne, dans sa gerbe, par un soir de noël ? Et, là, parce qu'elle avait vu son cadavre, c'était plus horrible ? A moins qu'elle profite de la chance de m'avoir sous la main pour me poser toutes les questions du monde à propos des causes des crimes ? Que voulez-vous, il y en avait beaucoup, de ces raisons. Toutes plus ou moins valables. Personnellement, je tuais pour mon propre plaisir. Je me contentais d'afficher un rictus, amusé et sadique, en la regardant. Elle se relevait. Non, elle avançait. Vers moi. Pourquoi ? Pourquoi, hein ? Mon rictus se déformait, pour laisser place à une moue de dégout. Elle agrippait les mains, avec le peu de force qu'elle pouvait exercer, essayant, par une pression mentale, de me faire lâcher mon sabre. Je.. ne voulais même plus savoir pourquoi elle tenait tant à me fuir, alors que tout, dans ses états d'âme, affichait le contraire. « Tu voudrais qu'on t'extermine ainsi. Qu'on te tue. T'enlevant ton passé et ton avenir. Te retirant ta fierté … et ta vie. »
Pardon ? Depuis quand la mort était une perte de fierté ? Depuis quand la mort était honteuse ? Excusez-moi, mais, ce qui faisait honte à la mort, c'était l'attitude de l'humain - ou quelconque autre être vivant -, pitoyable à souhait. Mais passons sur ce détail. Non, je ne voudrais pas qu'on me tue. Ce serait assez gênant, pour continuer à tuer. Si on me tuait, c'était que j'avais mal joué. Remarquez, je préférais mourir tué que d'une mort naturelle. Avec un peu de chance, je pourrais tomber sur un psychopathe averti, qui prendrait la peine de m'infliger quelques tortures, et.. quoi ? La douleur était un sentiment tellement fascinant à ressentir, c'en était merveilleux. Je soupirai et reporta mon regard sur la fille. " Non. Et, le jour ou ça arrivera, je l'aurais dans le cul. "
Puis mon rictus revint - je le sentais assez désobligeant -, et, d'un grand geste, de ma main armée, je la repoussai, assez violemment, lui entaillant peut-être le flanc. Si c'était le cas, il n'avait pas spécialement cherché à le faire, et avait du raidir un peu trop son poignet. Sinon, tant mieux pour elle. Je pris une grande inspiration, et m'avança vers elle, posant mon arme sur sa poitrine, au niveau de son coeur. " Mais, ce jour là, je mourrais, et tant pis. "
J'appuyais un peu sur la lame, pour qu'elle sente la pression. Puisqu'elle s'était permis de répondre à sa question par une question, il se permettrait tout aussi bien de répondre à sa première par une autre. Mais, sans les larmes. Sèchement, je perdis à nouveau mon sourire - si l'on pouvais l'appeler ainsi -, et lui demandai; " Pourquoi tu chiales pour un inconnu ? "
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| | | Maria Angeles
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Mar 12 Oct - 20:58 | |
| "J'en avais presque oublié d'avoir peur." Un soupir. Voilà tout ce que j'eus comme réponse. S'en était presque effrayant ... Cet homme semblait vraiment avoir un problème. Et, même si j'essayai de le cacher -je précise bien que j'essayai-, il m'était impossible de rester indifférente et neutre si proche de la mort. Mon sang froid. Je puisai tout ce qui me restait de sang froid, autant vous dire qu'il ne me restait pas grand chose. Je ne pleurais plus, mes yeux étaient secs et me brûlaient. Ma cheville me faisait de plus en plus mal, c'était sûrement dû au fait que je ne la laisse pas se reposer et que je m'appuyai encore un peu dessus. J'avais mal, j'aurais voulu me réveiller et voir le soleil. Mais le feu était éteint, et il faisait si noir que je distinguais mal le visage de l'inconnu. Je produisais un effort inhumain en restant debout. Mon corps n'attendait qu'une chose, s'écrouler, mais je n'était pas du genre à capituler sans résister.
« Non. Et, le jour ou ça arrivera, je l'aurais dans le cul. »
Je me mordis les lèvres. Je baissai la tête, cachant ma crainte derrière mes cheveux roses qui tombaient sur mon visage. Lorsque j'osai la relever, je fus propulsée en arrière, et un liquide chaud se fit sentir sous mes vêtements. Je me retrouvais de nouveau au sol, et cette fois-ci, j'ignorais comment je m'y prendrais pour me relever. Ma main passa où une nouvelle douleur se fit intense. Je sentis ce fameux liquide sous ma main. Je serrai les dents pour ne pas hurler. J'étais épuisée, effrayée, et assaillie par la douleur. Effectuant une drôle de grimace, je finis par me relever lentement. J'oscillai de gauche à droite sans pouvoir tenir un équilibre stable. Ma nouvelle blessure n'était pas si profonde qu'elle en avait l'air, mais elle me produisait des secousses de douleur. Me battant contre moi-même pour tenir debout, j'étais si aveuglée par les douleurs et ma détermination, que je n'apercevais qu'une silhouette flou qui s'avançait vers moi. Je sentis la pointe de son arme faire pression sur ma poitrine. J'aurais dû penser à fuir, mais mon esprit était plus occupé à faire face à l'inconnu. Fierté de faire passer du bon côté une personne atteinte de folie meurtrière ? Ou alors, pur folie et manque d'instinct de survie ? De nouvelles questions sans réponses, et bien futiles à mes yeux. Je préférai me laisser guider par mon instinct ... Et si j'étais une poétique j'aurais dit: Sachant que je ne tiendrai pas plus longtemps debout, à cause de ma cheville, je saisis, d'instinct, son arme. Mes mains la tenaient, comme pour l'empêcher de rentrer plus loin ... L'empêcher de pénétrer ma poitrine. L'inconnu semblait n'accorder que très peu d'importance à la vie. Pourquoi ? Traumatise ? Ou folie ? Un cet instant j'aurais tout donner pour savoir. Même si je savais que j'aurais dû souhaiter fuir, ou disparaître de sa compagnie, mais moi, non, je préférai découvrir la cause de sa folie meurtrière. Je suis définitivement ... folle. Comme ça on est deux mon vieux. Je sentis son arme s'enfoncer un peu plus. Je tremblais de douleur, de peur et d'épuisement. Mes dents se serrèrent un peu plus.
« Pourquoi tu chiales pour un inconnu ? »
Encore une question à laquelle je me serais bien passer de répondre. D'un mouvement brusque, je poussa son arme.
« Déjà tu pointes ça ailleurs. »
Je devais reprendre confiance en moi. Mais comment faire lorsqu'on ne tient que sur une jambe. Je serrai les poings et après un moment d'hésitation je formulai ma réponse toute préparée. « Je ... Je trouve ça triste. C'est triste de voir la vie partir. Et ... Et quand on voit ça. Nos larmes destinées à l'inconnu, sans un cadeau, car on font de nous on espère que quelqu'un pleurera notre mort ... » Ma réponse était vraiment étrange, il fallait l'avouer. Mon regard se posa sur les restes du cadavre, et je fus prise d'un haut le coeur. Mes yeux pénétrèrent ceux de l'inconnu ... Puis je lui offrit, sans le savoir, un petit sourire timide.
« Tu n'aimerais pas qu'on pleure ta mort, toi ? »
Je soupira. J'avais presque oublié d'avoir peur. Je m'appuyai par mégarde sur ma cheville endolorie, et je poussa un cri. Je ne mis pas beaucoup de temps pour me ressaisir, à croire que j'étais habituée. Mes yeux c'étaient baissée, et mes pensées étaient parties. Nous voulons tous que les gens qu'on aime pleure notre mort. Et je me rendis compte que depuis que j'avais rejoint les Pro-Vampires, j'avais oublié les gens que j'aimais ... |
| | | Jack Reagan
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Ven 5 Nov - 21:07 | |
| Elle repoussa mon arme. Peu importe. C'était déjà assez satisfaisant de la voir dans pareils états sans avoir à la toucher. Comment un humain normal pouvait passer par autant d'émotions pour si peu de raisons ? Vraiment. Déjà que se mettre dans des situations comme ça à la mort d'un être cher, ou après une blessure personnelle était assez pitoyable, en arriver là pour un inconnu était un comble. J'affichai un rictus carnassier, alors que mes émotions se perdaient entre la répulsion et le plaisir. « Déjà tu pointes ça ailleurs. »
Je me penchai un peu à droite, amusé. Essayait-elle de se reprendre, par fierté personnelle, ou pour m'impressionner ? À moins que ce ne soit juste pour survivre. Je continuais à la regarder, sans un mot, me nourrissant presque de ses larmes, de ses grimaces, de cette lueur sombre, qui possédait sa pupille, pour la dilater. Je portais un intérêt presque admiratif à ses sentiments, si humains. Je n'arrivais pas à concevoir qu'on puisse réagir comme ça face à la mort d'un inconnu. Si on trouvait la mort horrible à tel point, autant passer ses jours à pleurer. Car, des inconnus qui meurent, il y en a des milliers, chaque jour. Il me semble qu'on m'avait dit, quand j'étais petit, d'observer le silence, et de compter mentalement les secondes. Chaque seconde était un humain qui mourrait. Un Homme meurt de faim toutes les quatre secondes. Un enfant meurt toutes les trois secondes à cause de la pauvreté, toutes les six secondes à cause de la faim. Et sa compassion se bornait à pleurer devant le premier cadavre qu'elle avait devant les yeux ? « Tu n'aimerais pas qu'on pleure ta mort, toi ? » Mon sourire, si c'en était un, s'étira, presque plus de dégout que d'amusement. Quoique les deux étaient facilement associables. Bien sûr que si, comme tout le monde. C'était la base de l'égoïsme que de réclamer aux gens à qui l'on tient soi-même d'être triste pour nous, après tout. Mais je me sentirais souillé, si quelqu'un comme elle venait pleurer sur ma dépouille. Il y avait une grande différence entre pleurer pour quelqu'un qu'on aimait, parce qu'on ne supportait pas l'idée de ne plus jamais pouvoir le revoir, et celle de pleurer pour un inconnu, essayant vaguement de rendre un hommage à quelqu'un que l'on trouve pitoyable. Car, oui, quelqu'un qui suscitait en nous de la pitié était quelqu'un de pitoyable. Au même stade que celui que vous voyez se rendre ridicule et continuer à s'enfoncer, au même stade que celui que vous ne comprenez pas, au même stade que ce petit chiot, attaché à un réverbère, qui vous regarde partir, les larmes qu'il ne peut avoir coulant sur ses joues. « Si c'était quelqu'un comme toi qui le ferait, je me sentirais sale. »
Lâché comme ça, avec un grand sourire, elle le prendrait plus pour une atteinte personnelle que pour le vrai message qu'il y avait derrière. Mas qu'elle fasse comme bon lui semble. Si il devait exprimer son point de vue à tous ceux qui passaient, il n'aurait pas fini de parler. Et à quoi bon inculquer à des imbéciles des notions qu'ils ne comprendront, pour la plupart, jamais ? Comme disaient les sages, ça serait donner de la confiture aux cochons. Pas qu'ils soient tous abrutis, dans une société qu'ils essayent de comprendre sans même voir ce qu'il y avait autour, mais peu y échappaient. Je soupirai à cette pensée, puis me reconcentrai sur la réalité. En reposant mes yeux sur Maria, mon sourire reprit. L'idée de lui demander son prénom m'effleura l'esprit, pour pouvoir mettre un nom sur cette.. chose, qui se tenait devant moi, mais je m'en foutais bien trop pour ça. Elle resterait cette crétine aux cheveux roses, dans ma tête. Je n'avais pas besoin d'en savoir plus. Je me rapprochai d'elle, qui pensait aussi à autre chose. Oh, et si, en plus de toutes ces merveilleuses émotions de la soirée venaient s'ajouter des rancœurs plus profondes ? Je serais comblé. Que demande le peuple ? Je détaillai son visage en silence, observant ses yeux rougis par les larmes, son nez, rosit et coulant, ses joues, se soulevant au rythme de ses respirations, saccadées, ses cheveux, auxquels elle ne faisait plus attention comme n'importe quelle fille le ferait, et, plus généralement, l'expression ancrée sur son visage, mélancolie. Un sentiment que je n'arrivais à définir que lorsqu'il me prenait, un étrange mélange de nostalgie et de tristesse. Un sentiment que, même lorsque c'était moi qui le ressentait, je me forçais à observer et à admirer. C'était étrange, d'être mélancolique. Un peu vide, un peu triste, un peu joyeux, sans réelles prises de têtes, ni rires. C'en était presque beau. Pourquoi presque ? Son sourire s'était fait bien plus assuré, et, tout en pensant, il continuait à dévisager l'humaine, plantant son regard dans ses yeux.
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| | | Maria Angeles
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Lun 29 Nov - 20:42 | |
| « Une minute de silence pour ma mort prochaine ... » Un regard pénétrant … Ses yeux me lisaient et m'intimidaient. Mon cœur ne pouvait ralentir, j'étais prise de tremblements incontrôlables. Fuir … C'était la meilleure solution, et elle me titillait depuis mon arrivée devant ce qui était le bucher de cet inconnu, maintenant décédé. Mais cette solution, qui était à la fois la plus tentante et la plus humaine, n'était pas réalisable. Ma cheville atrophiée je ne pouvais pas courir, et même si j'essayais la fuite serait un échec. Devant lui, au côté humain très caché et celui bête meurtrière très développée, j'aurais voulu employer la ruse … Mais que faire. Je ne pouvais même pas parlementer avec lui. Et même si je le pouvais, un mot de travers et s'était son katana qui me tranchait la gorge. Je ne pouvais plus rien espérer … J'allais mourir ici. Cause du décès : Une simple rencontre. Et moi qui rêvé de mourir pour la défense de mes idéaux. Mois qui aurait tellement aimé donner ma vie pour la Paix. Me voilà condamné par ma malchance. Pas de quoi être fière. Quoique, mourir pour que cet homme trouve la Paix m'aurait plus, mais qui suis-je pour apaiser une âme, moi qui suis simplement Maria, la Pro Vampire. Je ne pleurais plus. Mon poing serrait contre ma cuisse continuer de trembler, mes yeux, quoique rougit le pénétrer avec une simple intensité, ils brillaient. C'était comme si je m'étais déjà résolue à mourir. Comme si j'avais accepté de partir … Partir avec mes idées, mes souvenirs, mes pensées, et, mon rêve. Partir sans avoir connu toutes les joies que prodiguaient la vie, comme la réussite, l'amour, fonder une famille … Comme toutes humaines aillant une vie des plus normales auraient fait. Mais, j'avais choisi un autre chemin. Un chemin moins agréable, moins avantageux, pourtant, je ne regrettais pas. Car, en y réfléchissant, je l'aurait mal vécu de vivre dans le mécontentement et garder tous mes rêves de Paix sans pouvoir faire quoique soit. Et puis, la vie que j'avais choisi contenait autant de passion que celle qui offrait l'amour et la famille. Seul ma mort serait moins paisible … Mes yeux bleus le regardaient toujours aussi intensément que les minutes qui précédés. Cet homme allait surement m'arracher plus de choses que n'importe qui, mais je n'arrivais pas à le détester. A croire que je n'arrivais pas à ressentir la haine. Je me contentai d'attendre le moment où son katana allait me transperçait et me faire quitter ce monde. C'était étrange la sensation que l'on ressent avant de mourir … La peur d'avoir oublier de faire quelques choses dans ce monde, la crainte de l'inconnu et de l'au-de-là, mais aussi, une certaine impatience que tout cela en finisse. C'était comme si les secondes était des années. Comme si tout prenait une certaine forme de merveilleux. Mais à la fois d'horreur. Ma respiration était bruyante comme si chaque bouffée d'air aller être la dernière. Mes lèvres s'entrouvraient parfois comme si j'allais parler, et pourtant, elles finissaient toujours par ce refermer. Une attente interminable. Tout cela contrastait avec mon expression qui semblait impassible, mais qui trahissait quelque peu la panique, comme les tremblements, la respiration, et les lèvres. Ma voix, qui commençait un peu faible pour finir plus forte et assurée dans un splendide crescendo. « Si tu me trouve si pathétique. Pourquoi ne m'achèves-tu pas ? » Folle. Oui je l'étais. Mais autant en finir. Moi, aussi faible que je l'étais, je préférais la souffrance corporelle à la mentale. Tue-moi cher inconnu. Tue-moi si tu l'oses et tu vivras avec le pire des fantômes. Tu vivras dans le regret de m'avoir tant arraché et mon fantôme seras si terrible que tu préféreras ne plus dormir plutôt que être hanté par moi. Voilà comment je le maudissais. Mais, serais-je capable de tenir cette malédiction ? Déjà que j'étais incapable de la prononcer à haute voix … Mon regard ne le lâchait pas ... |
| | | Jack Reagan
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Sam 18 Déc - 13:28 | |
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La mort, hein ? C'était une sentence bien trop douce pour quelqu'un comme elle. Elle qui souffrait pour les inconnus. Elle qui se battait pour des raisons qui ne verraient jamais le jour. Elle qui croyait à des choses qui n'existeraient jamais. Elle, condamnée par sa propre personne, à souffrir jusqu'à ce que mort s'en suive. Que quelqu'un se torture, je pouvais le comprendre : j'en faisais moi-même partie. Que quelqu'un se batte pour ses idées, je pourrais le comprendre, même sans ça. Mais vraiment, le fond de cette gamine, je ne le comprenais pas. Comment pouvait-on s'entêter à essayer de voir une âme dans le monstre que j'étais ? Je n'avais aucune motivation de vengeance, de haine. Je n'essayais d'apaiser aucune souffrance. La seule chose qui m'apaisait dans cette quête de sang et de cris était le plaisir. Un effroyable plaisir égoïste. « Si tu me trouve si pathétique. Pourquoi ne m'achèves-tu pas ? » Pourquoi l'achèverais-je ? Pour mon petit plaisir ? Pour me dire qu'en ayant le droit de vie ou de mort sur sa pauvre personne, j'étais plus fort ? Pour imaginer les autres souffrir ? Pour souffrir à mon tour ? Parce que c'était plus rassurant d'être le seul maitre de mes peurs ? Le feu s'éteignit peu à peu, ne laissant plus que quelques braises incandescentes. Une épaisse fumée blanche s'éleva dans les airs, assombrissant la scène, et ce qui restait de chaleur s'évanouit sous la brise fraîche du soir. Je commençais à trembler. Déjà, ce que j'avais fait à cet inconnu m'échappait, et la fumée me paraissait angoissante. Je ne savais plus vraiment ce que je faisais ici, et encore moins ce que j'y avait fait. Perdu, je me laissai tomber à genou, arrivant à la hauteur de l'humaine. Que lui avais-je fait ? Qu'alllais-je lui faire ? Sa phrase me revint à l'esprit, le martelant dans un écho assourdissant. Pourquoi je ne t'achevais pas ? Je ne veux pas t'achever. Je ne veux plus faire souffrir, je ne veux plus tuer. Et pourtant, je tue. Je tue pour mon propre plaisir, alors que c'est ça qui me détruit. Comme une drogue, à laquelle je serais dépendant ; contre laquelle je ne pouvais rien. Mon visage se tordit, apeuré, souffrant. Et je lâchais mon arme. « Parce que.. je ne veux plus.. tuer. » Un rictus s'empara de mes lèvres, les tordant, comme de douleur. Il se transforma en un sourire, crispé. Nerveusement, je me mis à rire. Ce n'était pas un rire très prononcé, mais il n'avait pas sa place ici. Je tremblais toujours, à travers la fumée, qui finissait de m'engloutir, comme un fou. Fou que j'étais, et que je me bornerais à rester jusqu'à la fin. Celui qui tuait, et qui le regrettait. Dr. Jeckyll et Mr. Hyde, réunis dans le même esprit. Plus besoin de potions pour les faire venir. Juste de la folie. C'était devenu mon quotidien, et pourtant, je ne l'acceptais pas. C'était dur de ce dire qu'on était la cause de tant de malheurs. Je n'avais pas d'excuse, juste une lâcheté sans nom. Je n'arrivais pas à faire face à ce que j'étais, et je n'essayais même plus. On m'avait dit une fois qu'il était plus facile de changer que de s'accepter tel que l'on est. J'ai essayé les deux, en vain. Même changer, je n'en étais pas capable. J'étais un monstre.
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| | | Maria Angeles
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Dim 2 Jan - 20:31 | |
| « Recommençons ... » Lorsque je vis son expression changer sur son visage, mon coeur battit à la chamade. Son visage devenait effroyable, il inspirait la peur, une crainte profondément ancrée. Je ne pus m'empêcher de reculer. Pourquoi ? Avais-je peur ? Où était-ce tout simplement humain ... d'avoir peur. Mon coeur craignait égoïstement de disparaître. Quel égoïsme ! Moi à qui personne n'a jamais prêter quelconque affection. Moi qu'on a toujours traitée de folle à lier. Moi que les enfants avaient toujours montré du doigt à cause de ma chevelure d'un rose éclatant. Suis-je ... si différente ? Mais qui ?! Qui ! Qui me regrettera ?... Personne sûrement ... Moi, j'avais toujours vécu seule. J'avais toujours défendu ce qui se trouvait dans ma tête, pas une personne réelle. Je suis si ... seule. Mais, alors, pourquoi ne pas accepter cette mort, de toute façon, elle n'avait rien à perdre. Pourquoi être si humaine ? Elle qui n'avait jamais été capable de se lier avec quelqu'un ... A quoi bon rester ? A quoi bon être humaine ? Lorsque je vis son arme tomber au sol, mon coeur s'arrêta un moment ... Juste un instant où j'avais eu le temps de penser des choses effroyables, où j'avais eu le temps de sentir la froide mort parcourir mon dos. Pourtant, je m'étais promis de ne pas pleurer ... Je me l'était promis. Mais, je ne pouvais pas retenir la larme de soulagement qui coula le long de mon visage. « Parce que.. je ne veux plus.. tuer. »Humain, nous étions tout simplement humain. Nous tenons à cette seule chose que nous possédons et chérissons: la vie. Alors l'arracher, la voir être arrachée, la sentir s'en aller … C'était … Indéfinissable. Comme perdre la seule chose que l'on possède ? Notre humanité, notre vie. Peut être était-ce trop difficile ? Les paroles de l'homme fusait dans ma tête. J'étais coupée en deux sentiments des plus fous. Une peur certaine, une crainte qui s'était infiltrée dans tout les pores de ma peau, elles restaient présentes dans mon esprit, n'arrivant pas à s'estomper dans le cours des évènements. Le second sentiment ne prenait qu'une petite partie de mon esprit, mais cette ridicule partie se faisait entendre. Elle hurlait, crier toute la pitié que je ressentais pour cette homme. Pourquoi étais-je dérangée au point de vouloir prendre dans mes bras les assassins de la pire espèce ? Je suis trop bête. Mais c'est trop gros pour être de la simple naïveté, innocence qui pardonne à chaque instant les malheurs qu'abattent les autres sur moi. Et c'est trop malsain pour être caractérisé par un pardon divin. C'est donc de la pure folie. A quoi bon nier l'évidence. Je suis comme ça, et je l'accepte, bien que cela provoque chez moi les pires peurs qu'ils soient. Le rire de l'homme me parvint aux oreilles me balançant à nouveau dans la terreur. Un frisson se glissa le long de mon dos. J'avais envi de crier, de pleurer et de rejeter tous ce qui s'engouffraient en moi. Mes yeux larmoyants de larmes que j'essayai de retenir, étaient fixés sur cette homme qui semblait souffrir de folie plus que moi je ne souffre. S'en était effrayant. Je n'arrivais pas à savoir que faire, je n'arrivais à déterminer l'action qui aurait été la plus judicieuse. M'enfuir ? Avec tout ça j'en avait oublié ma douleur à la cheville … Mais une course me la réveillerait sans problèmes. Je ne cessai pas de le fixer. C'était peut-être prétentieux de dire une telle chose, mais je comprenais ce qu'il ressentait. Il devait ressentir de la culpabilité, et se poser des questions sur ce qu'il étaient vraiment. La vie de tueur ne devait pas être facile moralement. Arracher une vie … Rien que d'y penser j'en ai froid dans le dos. Alors , lui, que devait-il ressentir. J'osai un pas vers l'avant. Mes yeux n'avaient pas pu retenir quelques larmes. Je m'approchai de plus en plus de lui. Ca en devenait effrayant. Une fois devant lui, je m'accroupis en face de lui, mes yeux plantaient dans les siens. Le fait de m'accroupir me fit mal à ma cheville, ce qui m'arracha une grimace quelques instants. Puis, mon visage dessina un sourire. Un petit sourire naturel, chaleureux. Un des ceux qui font toujours chaud au coeur. Ma petite main pâle se leva vers lui, lentement, je la lui tendis. « Je … Je pense qu'on a mal commencé. »Mon sourire s'élargit, et la bienveillance qui illuminait mon regard preuve de ma folie. « Bonsoir, moi je m'appelle Maria. Et toi ? »Ma main était toujours tendue vers lui, et une dernière larme coula le long de ma joue. |
| | | Jack Reagan
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Jeu 20 Jan - 21:25 | |
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Elle approchait. Pourquoi m'approchait-elle ? On ne devrait pas pouvoir approcher celui qui venait d'essayer de vous tuer ! On ne devrait pas approcher un fou, un assassin, un sadique ! On ne devrait pas pouvoir m'approcher. Je reculai un peu ma tête, comme effrayé. Je l'étais après tout. Mais pas tant par cette fille que par moi-même. Dans ses larmes, c'était ma cruauté que je voyais. Et, dans ses yeux, je ne voyais plus de sentiment, mais le reflet de mes crimes passés. Je revoyais les visages froids et ancrés dans la peur des cadavres que j'avais laissé. Je revoyais leurs yeux, fixes et vides, dont l'expression livide me faisait immanquablement frissonner. Immobiles, blancs et froids, ils prenaient la pose, poupées de cires attendant la venue de cette dame en robe noire et au visage squelettique, là pour les emmener dans l'Autre Monde. « Je … Je pense qu'on a mal commencé. » Sa voix, douce et fragile, me tira de mes visions d'épouvantes, et je cessai de rire. Mal commencé, hein ? C'était bien peu dire. Je venais d'essayer de la tuer, et on avait simplement mal commencé ? Si seulement c'était si simple. Ce qu'elle appelait ainsi avait failli n'être qu'une fin. Je la regardai, tremblant. Elle souriait, et je trouvais ça étrange. Elle n'aurait pas du sourire. Mais je ne bougeais pas. J'attendais, comme figé. Comme un animal blessé, vous observant, hésitant à fuir ou à venir vous voir, vous considérant comme une créature fantastique et merveilleuse. « Bonsoir, moi je m'appelle Maria. Et toi ? » J'inspirai profondément, et me décidai à me ressaisir. Je passai ma main dans mes cheveux, puis je saisis sa main, par pure politesse, et me relevai sans lui demander de force. Mon visage se fit plus froid, ôtant cette expression de peur qui me rongeait l'espace auparavant. Mais l'odeur âcre du feu qui venait de s'éteindre lui soulevait le coeur. Pas qu'elle soit désagréable, au contraire, elle lui rappelait de la viande, et était presque appétissante ; c'était bien ça qui le répugnait tant. Je n'avais plus qu'une envie : quitter ce lieu. Pourtant, je ne pouvais me résoudre à laisser cette fille seule. Déjà que j'avait probablement essayé de la tuer, autant l'aider à rentrer chez elle sans qu'elle ait d'ennui. « Jack. » Je me redressai complètement et la jaugea rapidement. Rangeant quelque part tout ce que je pouvais ressentir, sûrement le plus loin possible, je vis que sa cheville tremblait, et qu'elle n'appuyait pas dessus. Elle était donc blessée à la cheville ? C'était handicapant. Je lâchai sa main et pencha un peu la tête, me faisant le plus neutre possible. J'essayai même de paraître compatissant, mais je paraissais plus froid que ce que je voulais. Bêtement, j'hésitai quelques secondes sur la formulation de ma phrase. Je ne voulais pas la tutoyer, mais la vouvoyer me semblait étrange. Alors je trichai. « Besoin d'aide pour rentrer ? »
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| | | Maria Angeles
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| Sujet: Re: Entre folie et damnation [ Maria ] Sam 19 Fév - 14:33 | |
| "Entre le réel et l'irréel." Ma gorge était sèche, pourtant, je ressentais le froid de la terreur. Mes yeux fixaient le jeune homme, ils pétillaient faussement et dans un néant des plus sombres. La peur empêchait le sang de circuler régulièrement dans mes veines, ce qui causait des tremblements dans mes jambes, ce qui eut pour effet de réveiller encore plus intensément ma douleur à ma cheville. Le sourire que j'affichai était plus une crampe de douleur qu'un véritable plaisir. Preuve du non fonctionnement de mes pensées rationnelles. Expérience positive chère Maria, vous êtes classée comme étant folle. Mais peut-on réellement classer les gens. Et de quoi avais-je peur ? N'étais-ce pas là la rencontre de deux personnes fou à lier, et pourtant, d'une manière si différente. Des idéologie, des principes si écartés, et pourtant, nous étions pareil nous deux : considérés comme fou par la société. Alors, pourquoi je ressentais une horrible envi de m'enfuir ? Mais, pourquoi ne le faisais-je pas ? Lorsqu'il saisit ma main, la mort nous lia d'un contact des plus glacial. L'odeur du cadavre embaumait encore l'environnement, nous emmenant, nous enfermant, dans un lieu qui était en réalité le contact entre l'inconscient, l'instinct, et la vie. Nous deux, nous avons cet inconscient trop proche de nos vie respective, et d'où le nom de fous. Mais qu'avions nous fait de mal pour mériter telle appellation alors ? Pour une simple et si étroite différence comparé aux autres mortels ? Juste pour ça … ? « Jack ... » L'écho de son nom se présenta dans un souffle de voix. Je lâchai sa main, me redressant dans le même mouvement que lui, en faisant pourtant très attention à ne pas me poser sur cette fâcheuse blessure à la cheville. Je sentais, que nos esprits se déconnecté, je voyais que nous quittons cet état de ''folie'' pour revenir, petit à petit à l'humanité. Lui, c'était ses mouvements et sa gêne qui le trahissait. Quant à moi, c'était la boule, dû à l'angoisse, qui se formait dans mon ventre, et mes yeux qui n'embuaient un peu, qui me montrait que je revenais à la peur humaine. Et c'est alors que l'humain, qui joue énormément sur le paraître, cache ses désirs et ses sentiments honteux. C'est ce que nous faisions, quittant l'état originel de notre esprit, redevenant membre partiel de cette société. Je fus très surprise de le voir si attentionné. Lui qui avait semblé si … égoïste, si je peux utilisé tel terme, car en réalité ce sont nos vies respectives qui nous rendent tel que nous sommes, donc peut être que ce côté attentionné faisait parti de sa véritable nature avant qu'il ne prenne contact avec l'instinct meurtrier ? En tout cas, moi je n'avais aucune envi qu'il ne me conduise chez moi. Mais, vu l'état dans lequel j'étais, je n'aurais pas fait long feu. Donc, pour évité de le vexer, et parce que je n'avais pas d'autre solution, j'acceptai : « Pour … Pourquoi pas. Je … Je suis blessée à la cheville, et pas moyen de la poser sans éveiller la douleur. Peut-être pourriez vous m'aider ? »J'essayai un petit sourire, sans grande réussite. Je baissai la tête, inspirai un bon coup. Je voulais l'aider, tout comme je voulais que plus personne ne soit rejeter. Qu'il soit fou, vampire, ou autres, je voulais une vie paisible et emplie de tolérance. |
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