Erwan Bradley
Messages : 29 Messages rp : 7 Date d'inscription : 04/09/2010
Identification Âge: 23 ans Statut: Aucun Relations:
| Sujet: Les troubles de la nuit ▬ Jedenlyah Davis Dim 30 Jan - 18:09 | |
| Froid et chaleur, noir et blanc, nuit et jour, lune et soleil. Contradictions très apparentes, trouble. Une mélodie résonne, faisant battre ses tempes plus rapidement, pas douloureusement. Le son était cristallin, reposant et agréable. Une mélodie fluide et apaisante, presque trop monotone. Un son qui se répétait sans cesse mais à chaque répétition on redécouvrait ce son, une effluve de nouveaux ressentis et sensations. Un coup un picotement à la nuque, l'autre un frissonnement. Les yeux clos il était dur de savoir d'où provenait ce bruit répétitif, un sifflement à la limite de l'imperceptible voir de l'inexistant. Malgré cela régnait un silence pesant, presque étrange mais ce seul bruit lui tenait compagnie. Était-il seul? Pour en être sûr il devrait ouvrir les yeux, mais cela n'était pas même une possibilité. Considérons alors qu'il était seul et à la fois il ne l'était pas, comme la théorie du chat de Schrödinger. Comme en physique quantique, une chose peut avoir deux états en même temps. A moitié seul et d'une autre par le contraire. Le seul moyen de vérifier est d'ouvrir les yeux. Mais rester dans l'ignorance est mieux, préférable. Le son reprit alors lentement, rencontrant alors quelques mesures plus rapides, plus violentes. S'affolant presque en venant chatouiller sa joue, soulevant lentement ses cheveux en les replaçant sur le sommet de son crâne, dévoilant alors totalement sa peau. La lune la faisant briller d'un éclat pâle, squelettique. Lentement, il ouvrit les yeux, les gardant tout deux à demi clos, dévoilant lentement ses pupilles rouges. Celles-ci tranchant parfaitement avec sa peau pâle.
Personne n'était en effet là. La pénombre était présente, néanmoins lorsqu'il s'était assis le jour était encore là. S'était-il endormi? Il était peut-être resté plus longtemps à écouter cette mélodie. D'ailleurs, d'où provenait-elle? Balayant l'endroit du regard, il ne trouvait aucune cause passible de jouer cette mélodie. Ce devait certainement être le vent, sinon quoi d'autre pourrait autant caresser la peau et reposer les tympans? Il était seul, totalement seul dans le parc plongé dans l'obscurité. C'était plus agréable ainsi, il n'entendait plus le vacarme incessant du jour. Mais la nuit, il était censé dormir, se reposer. Il fallait songer à rentrer, mais pourquoi se presser? Il referma légèrement les yeux, essayant de réentendre ce bruit. Mais le vent s'était calmé, il n'entendait plus rien... le silence. Rien à part le battement du sang contre ses tempes mais le bruit était très faible, seul lui pouvait l'entendre. Un seul moyen possible de l'amplifier. Formant un demi cercle à l'aide ses deux mains, il recouvrit ses oreilles lentement. On dit qu'en faisant ceci où avec un coquillage, le bruit de la mer nous parviens. Il s'agit seulement des effluves de sang qui viennent percuter les tempes. Évidemment, c'est là une théorie bien moins poétiques, cependant voyez le tout autrement. La vie vient percuter la porte du son... Des battements irréguliers assaillirent sa tête, voyant des points rouges attaquer le néant qu'il voyait lorsqu'il fermait les yeux. Un noir total maculé de multitudes de points rouges entachait sa vision. Il rouvrit rapidemment les yeux, les mains toujours plaquées contre ses oreilles. Sa vision était instable, le paysage tournant comme s'il hallucinait. Heureusement qu'il était assis sinon il serait étalé au sol.
Il enleva rapidemment ses mains de ses oreilles pour être sûr de la cause du problème. Effectivement sa tête arrêta de tourner immédiatement. Encore légèrement chamboulé il agrippa le dossier du banc sur lequel il était avachi, se maintenant dans une position convenable. Regardant ses pieds en reprenant difficilement son souffle. Puis il se releva alors, essayant alors avec difficulté de trouver d'où il était arrivé pour rentrer chez lui. Se retrouvant debout dans le noir il regarda autour de lui d'un air légèrement apeuré. Décidément il n'aurait pas dût se laisser aller et s'endormir, la nuit brouillant totalement ses repères il était nettement plus complexe de retrouver son chemin. De plus à cette heure-ci les gens ne couraient pas les rues, les vampires certes mais pas les humains qui ne lui étaient pas nuisibles...
-Je suis mal barré... |
|