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Aeden
Messages : 39 Messages rp : 5 Date d'inscription : 31/12/2010 Age : 35 Localisation : Alors vous voyez les Monts là bas ? Ouai ? Bah j'y suis pas.
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| Sujet: Soeurs d'âmes Lun 24 Jan - 21:32 | |
| Rien ne restait similaires sous l'emprise du temps, pas même les roches. Elles s'émoussaient, se brisaient... Le diamant alors ? Il évoluait sous la terre. Tout ce qu'on pensait immuable changeait. La lune elle même de ce qu'on en disait s'était prise et se prenait toujours des météorites pour protéger ce monde. La mémoire se métamorphosait en une lame à double tranchant, parfois car elle s'estompait, parfois parce qu'elle changeait les choses pour les rendre plus belles ou plus laides. Non la seule chose qui ne changeait pas était que les temps changent, justement.
Ce jour là il faisait beau, frais, froid même mais beau. Une aube garantissant aucun soucis en ce qui concernait les sangsues caressait son visage alors que la jeune lycane sous forme humaine s'accrochait à une roche, puis une autre, remontant ses jambes souplement pour parvenir à escalader une roche au dessus d'elle et non à ses côtés. Oh elle aurait pu certes se changer en lycan pour gagner en agilité et en souplesse mais depuis quelques temps elle assouvissait un par un ses fantasmes d'ancienne humaine : avoir assez de santé pour faire ceci par exemple, et donner l'impression de presque planer en s'agrippant à des prises plus ou moins dangereuses... Bon ok. Tout le monde sait qu'Aeden préfère sa forme de louve, mais le fait est qu'en entrainant sa forme humain il s'avère que les efforts réussissent plus vite à la lycane... C'est étrange, mais vrai. A croire qu'elle a trop forcé sur la louve et que maintenant pour évoluer il faut rattraper le retard avec son autre forme, la nature parfois est assez mal faite : non mais c'est vrai ! qui a besoin de s'essouffler avec des doigts aussi fins pour augmenter sa force ? C'était du masochisme pur là. Les sangsues elles se renforçaient, si elle ne s'améliorait pas plus vite jamais son côté lycan ne pourrait évoluer : la poisse !
Dans tout les cas cela avait du bon de bosser durant la journée : elle n'aurait pas à assumer des points faibles. Bon certes hormis d'autres loups de son clan elle ne risquait pas grand chose en plein jour mais qui sait ? On ne sait jamais. Donc, Aeden se retrouvait sous une avancée de la falaise avec comme objectif d'aller décoller une roche que l'on ne trouvait que sous celle-ci. Si en lycan c'était déjà ardus, qu'il fallait se forcer à le faire bien qu'avec un peu de bonne volonté tout bon lycan devait y arriver d'après elle, sous forme humaine malgré son agilité et sa force de louve là c'était l'horreur. Avançant doucement mais surement, Den manqua par deux fois de tomber, la première fois car ses doigts glissèrent et la seconde car la roche se décrocha mais rien n'y fit, elle voulait ce cristal et elle l'aurait.
* Décidément parfois j'ai quand même des idées stupides... *
Pour une fois qu'elle le reconnaissait. Essoufflée, le corps en sueur malgré l'air glacial d'une journée sordide en plein hiver, elle atteignit enfin son but et décrocha tant bien que mal un cristal avec une lame : le premier tomba dans le vide, à quelques deux mille mètres plus bas. Le second quant à lui tomba dans sa main, la faisant pousser un soupir de soulagement mais le vent ce doux porteur de ragots lui en fit prendre un second avant d'aller rejoindre petit à petit un mur plus.. verticale diras-t-on, et enfin revenir s'asseoir sur le plancher des vaches, en haut de la falaise. Essoufflée, elle s'étendit pour reprendre son souffle avant de regarder vers l'avancée de la falaise sous laquelle elle était. la louve blanche y était restée comme l'attendant et elle la rejoignit.
- Tu vois, j'ai réussit, et même en humaine...
Dit-elle en souriant avant de lui brandir un cristal à la couleur de l'ambre, oscillant du rouge sang jusqu'à l'or. S'asseyant près de la louve elle observa les deux pierres, l'une d'elle allant être évidement pour Saeru: En tant qu'originelle sous sa forme lupine elle ne pouvait pas escalader la falaise il fallait bien le dire. Le sourire aux lèvres, Aeden s'étira en gémissant, ses membres à présent engourdis. Cinq minute plus tard elle ne ressentait déjà plus rien et était debout pour caresser la tête de sa sœur d'âme. Elle la connaissait depuis si longtemps aussi, comment réussir à lui cacher quelque chose après autant de temps ? |
| | | Saeru
Messages : 130 Messages rp : 9 Date d'inscription : 07/06/2010 Age : 29
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| Sujet: Re: Soeurs d'âmes Jeu 27 Jan - 23:38 | |
| La regarder, telle une funambule sur sa corde, elle avance, et grimpe sure d'elle même malgré la hauteur impressionnante et vertigineuse qu'elle à déjà parcouru sur la falaise . Si la pierre pouvait ressentir quelque chose que ressentirait-elle? serait-elle sensible au point que chaque crochetage, chaque fois qu'Aeden se hisse un peu plus haut , la torture comme un poignard que l'on aurai enfoncé dans le ventre pour le faire remonter lentement. Ou au contraire la présence de la belle sur elle était comme la présence d'une fourmi sur un humain? La louve hausse les épaules, pourquoi se poser ce genre de questions alors que la falaise n'est qu'un amas de différents matériaux compactés . Bien sur dans ces falaises il y avait de la vie, elle en était la preuve même, mais de la à dire que ce tas de cailloux pouvait ressentir quelques choses il y avait un grand pas.
Enfin tout était question de religion, mais ça c'est un autre point, car chez les loups il n'y à point de religion , surtout chez les originels ils avaient vécus trop longtemps , vus trop d'horreurs pour la plupart pour pouvoir croire en quelque chose, surtout en des croyances futiles que les humains avaient inventé de toute part pour expliquer la mort un phénomène qui les effrayait plus que tout , ne plus respirer , ne plus vivre , ne plus ressentir et pourtant quelqu'un à dit un jour , "la mort n'est que le début d'une autre vie, et la vie n'est que la mort du commencement." Pourtant parfois les humains se servaient aussi de la religion , comme justification de bon nombre de conflits , justifier des actes affreux , pour se faire bonne conscience en se disant que quelqu'un la haut à tout fait pour que cet humain fasse de tels actes . Foutaises ~
La louve ne quitte pas son amie des yeux car par deux fois Aeden avait manqué de tomber. Assise sur son séant sa queue enroulée autour de ses pattes , un air serein et satisfait sur le visage. Et pourtant derrière cette façade, tous les muscles de la louve sont contractés , si fort que si elle se propulsait en l'air elle pourrait voler quelques instants , si il le fallait rattraper la belle qui aurait fait un faux pas, ou tuer d'éventuels "invités surprises" car oui en ce moment les vampires avaient la salle manie de venir en forêt le soir et y tuer leurs proies pour changer un peu de la ville. Les loups avaient beau lutter contre eux il y à un moment ou il fallait faire un choix entre déclarer une guerre ouverte ou les humains découvriraient forcément l’existence des deux races ou faire des coups en traîtres et continuer de vivre comme ça en décimant un peu des deux races petit à petit . La dernière solution semblait avoir été adoptée de force par les deux camps rivaux . Maudit humains si ils n'existaient pas tout irai mieux.
Un cristal ne tarda pas à tomber non loin de la louve, qui avait suivit sa chute d'un œil distrait. La petite roche en tombant dans la terre meuble avait creusé un mini cratère . Saeru se leva lentement en s'étirant et baillant par la même occasion dévoilant une mâchoire des plus impressionnantes et marcha rapidement vers la petite pierre qui brillait faiblement malgré le fait qu'un peu de terre la recouvrait. La bête passa sa patte dessus délicatement pour y enlever cette fameuse terre et l'observer d'un peu plus près. C'était une pierre magnifique , que seules ces falaises abritaient . Le jaune des yeux de la louve se reflétait dedans d'une manière étrange. L'originelle finit par reposer la pierre au sol , puis releva la tête pour voir ou en était sa "soeur" enfin, la louve la considérait comme telle depuis un bon moment, et avait des sentiments très forts à son égard et l'aimait énormément. Aeden prit une petite pause une fois au sommet puis finit par la rejoindre un air de victoire sur le visage , ce qui fit sourire la louve .
- Tu vois, j'ai réussit, et même en humaine...
Elle était fière , il n'y avait pas d'autres mots . Sa sœur en avait tellement bavé dans sa vie et pourtant s'accrochait et cherchait toujours à progresser, à avancer, ne pas rester stagner et remuer des idées noires, et toujours se surpasser . C'était l'une de ses qualités qui étaient indénombrables. Si belle, et frêle et pourtant si forte . Douce et rebelle quand il le fallait, la louve aimait la personnalité de sa sœur, elle l'aimait tout court évidemment sinon elle ne l'aurait jamais accepté auprès d'elle, et ne l'aurait jamais considéré comme quelqu'un de sa meute.
-Oui j'ai vu , je te félicite ce n'était pas facile .
Comme à son habitude la louve avait parlé d'un ton neutre, calme et vide . Toujours égale à elle même, elle ne montrait que très rarement ses sentiments, était méfiante, et restait d'une grande timidité . Son passé l'avait forgé ainsi c'est tout, chacun tient son caractère de son passé et de ce qui s'y est déroulé . Saeru baissa un peu plus la tête pour profiter un peu plus des douces caresses réconfortantes d'Aeden . Fermant les yeux un instant se régalant de ce moment. Cette instant calme et doux, ou la belle la caressait, comme un échange de mots invisibles, un lien si fort , et puis la saveur des odeurs que le vent lui apportait , les bruits de la forêt , de la vie. Tout cela contribuait à apaiser l'originelle qui passait son temps sur ses gardes sans jamais s'accorder de vrai repos. Et puis tout à coup de petit flocons blancs tombèrent du ciel lentement, venant se poser sur sa fourrure et dans les cheveux de Feuille , et tout autour d'elles. C'était sans doute la dernière fois qu'il neigeait , le temps se réchauffait au fil des jours, et la louve profitait de chaque instant ou le paysage se couvrait à nouveau de son manteau hivernale. Elle ouvrit les yeux et sourit doucement à sa sœur. |
| | | Aeden
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| Sujet: Re: Soeurs d'âmes Jeu 10 Fév - 0:46 | |
| La femme-louve l'attendait, de son apparence lupine, assise sur ses postérieurs comme si ces falaises entouraient son trône. Un humain s'il l'avait vu aurait pu la prendre pour la reine de la nature tant Saeru semblait imprenable et immuable, et Den en était la première convaincue. Son amie la louve avait toujours été là pour elle. Elle avait été là lorsque Erebos l'avait ramené, enduré ses crises de rage quand la louve avait eu le malheur de trop s'approcher d'Erebos... Dire qu'elle en avait fait baver à l'originelle aurait été un doux euphémisme. Mais elle n'avait pas changé, tout comme elle ne changeait pas même à présent.
Lui offrant la pierre, souriante, Aeden en profita pour s'étendre en gémissant doucement d'un envie de repos mérité. Le froid de l'hiver continuait de la transpercer mais elle avait chaud de s'être autant débattue... Quelques soupirs plus tard, il n'en était rien. Se relevant, son énergie retrouvé, Aeden retourna caresser la louve, écoutant ses félicitations avec un plaisir certain. Qui aurait dit non à avoir son égo ainsi flatté ? pas elle en tout cas. Elle rit...
- Pas facile peut être, mais ça l'était plus que de te suivre.
Personne n'y arrivait remarque et pour la féline qui était plus souple que rapide c'était même une épreuve : oh elle la rattrapait, oui : quand Saeru daignait s'arrêter sinon elle aurait pu en rêver sans que cela arrive. La louve avait fermé les yeux et la jeune femme releva la tête pour voir naitre dans le ciel les premiers flocons. Au loin, le soleil brillait encore.. Ce qui donnait un spectacle de jeu de lumière qui enchantait toujours la lycane. Comment ne pas apprécier tant de beauté ? Habituée au calme de la louve Den ne s'en inquiéta pas, préférant entourer son grand col blanc de ses bras pour les protéger de la morsure du froid. Si elle ne la craignait pas c'était des réflexes bien humain qui lui faisait préférer la chaleur. Le feu. Source de lumière, de vie, le feu chassant les vampires, écartant les ombres. La neige c'était bien beau mais la fourrure de la louve était ce qu'il y avait de mieux parmi ce spectacle blanc.
- Tss... je jalouse ta fourrure.
Et elle le savait, à chaque hiver Aeden râlait exactement la même chose. Oh elle en avait une, tout autant fournie mais ça ne rendait pas pareil : la différence d'apparence entre lycan et Originel. Cependant quelque chose changeait avec les ans, et cela entrainait des inquiétudes chez la jeune lycane. Certes elle se souvenait d'Erebos, mais elle n'arrivait plus à se remémorer ses défauts, son cœur les ayant assimilés comme des qualités. Et qui dit qualité dit extrêmes, Aeden avait peur d'avoir oublié le "vrai" Erebos avec le temps. A cause de ça elle s'en était détaché, s'était rouverte au monde. Saeru elle... était restée immuable, impassible. Et c'était donc avec le temps que Den commençait réellement à s'inquiéter pour son amie. Allait-elle bien ? Ou son silence cachait davantage que ce qu'osait réellement montrer son regard triste ? Se resserrant contre elle, Den soupira contre sa robe blanche.
- Et toi qu'est-ce qui t'amène ici ?
Non elle ne la questionnerait pas, elle ne se le permettrai jamais. Quoique..; avec le temps les remords à l'idée de raviver quelque chose chez Saeru s'estompait. Elle voulait lui poser ces questions tant et si bien que les mots sortirent avant même que les sons montés à ses oreilles ne lui apprennent qu'elle avait trahit sa curiosité.
- Ma douce dis moi ce que tu me cache depuis tout ce temps ? Tu as l'air toujours si éloignée et triste... |
| | | Saeru
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| Sujet: Re: Soeurs d'âmes Mar 1 Mar - 3:03 | |
| "L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour cela que le présent nous échappe~" Son cœur manqua un battement, Aeden parlait, annonçant sa jalousie sur sa fourrure et puis la c'était le vide, le trou noir. Quelle était la dernière phrase de la belle déjà? Son esprit était embrouillé, et avec difficulté elle se la répéta intérieurement. "- Ma douce dis moi ce que tu me cache depuis tout ce temps ? Tu as l'air toujours si éloignée et triste..."Son cœur se remit à battre dans son torse, semblant exploser maintenant, alors qu'elle se retournait cette phrase dans son esprit. Notre corps, de muscles, de chairs, de tissus spongieux ou élastiques, de sang, d’os et d’eau, a tant à nous dire, écoutons le. ~
Nos cultures sont diverses, les rituels changent mais il y a, me semble-t-il , des valeurs et des signes propres aux loups , et c’est la communauté de ces signes qu’il est important de chercher de réunir dans une vaste exploration de ces rituels en apparence différents, en fait obéissant tous aux même pulsions issues des sentiments les plus immédiats , les plus profonds , associés au surgissement du désordre. Et pourtant Saeru dérobait à ce principe, elle avait toujours fait passer outre ses sentiments ou tout du moins les avait toujours reflué et cachs aux êtres qu’elle connaissait. Était-elle quelqu’un d’extrêmement différent à sa race ? Sans doute… Un visage est souvent le signe de l’humanité, et il est une des parties les plus expressives de l’homme. C’est par la description du visage, de ses singularités, de la forme du nez, du menton, de la bouche, de la couleur des yeux, le système pileux, que très souvent on dépeint un être humain même si il n’est qu’humain qu’un bref moment. Le visage est porteur d’éléments de ressemblance, signes d’une origine, d’une famille, d’une lignée, d’une ethnie. On peut y lire la personnalité, le caractère de l’individu. Il est l’élément qui s’offre à découvert en permanence, livre ouvert de la personne, signe principal et essentiel de son extériorisation. Pas pour l’originelle. Oui au fond elle ne ressemble à personne, que ce soit moral ou physique.
La voix est le geste ultime du corps pour communiquer à l’espace, à l’autre. Les anthropologues le savent, que la voix est venue à l’homme après le geste. Chaque naissance nous le raconte, ce furent des bruits qui devinrent des mots par l’onomatopée, mais qu’en était-il des loups ? Pour le moment La louve avait perdu la parole et ses instants de réflexion même s’ils n’avaient duré que quelques secondes, avaient belle et bien été des silences pesants. Que la louve écoute du regard la matière dynamisée, mais aussi qu’elle la touche de l’oreille les yeux fermés, ce n’est que dans cette intimité qu’elle pourra puiser en son corps intérieur, à elle, les sonorités organiques correspondantes. Il faut l’écorcher, ce corps, pour le trouver, l’entendre : Il faut se taire pour hurler. Cet autre corps intérieur que souvent nous ignorons, écoutons-le. Que nous propose ce « sac » ? Dans son cas ce n’est rien d’autre qu’un vide intérieur trop entretenu pour être changé avant longtemps. Oui elle est vide, aussi vide qu’une coquille d’œuf éclos. Voila pourquoi ses yeux peuvent toujours êtres inexpressifs c’est si simple lorsque l’on ne sait rien montrer d’autre que cette expression d’inexpression.
La glace peut être splendide ou ternie, ouvragée ou rustique, lisse ou biseautée, le voyageur la tend inlassablement et reçoit les reflets du monde avec joie ou tristesse, enthousiasme ou terreur. Il sait lire un frémissement ou un silence, il sait peser un murmure ou une respiration. Parfois l’émotion est trop forte, trop violente, et la glace est prise d’un léger frémissement, et un peu de buée, vite estompée apparait à l’envers de la glace. Il tient la glace parfois plaquée contre son corps, tellement près que la glace entre en résonnance avec son cœur ~
Une larme se forme au coin de ses yeux d’un jaune or avant de rouler le long de son visage lupin et de sauter dans le vide. Rien n’est plus beau que ces êtres de silence qui bondissent, tracent d’aériennes trajectoires, glissent, ondulent, se heurtent dans un espace intemporel. Rien n’est plus fascinant que cette danse, ce jaillissement irrésistible, ce foisonnement d’expressions pourtant si infime de sentiments l’espace d’un instant, avec des éclairs de tendresse cachée. Elle aurait voulut tout lui dire, tout lui avouer, ce confier enfin, partager ce lourd fardeau qui était le sien, ce lourd fardeau qu’étaient ses souvenirs qui la rongeaient intérieurement depuis si longtemps.
Ces personnages victimes de l’oppression de la solitude, ces êtres différents, parfois drôles mais aussi parfois graves, interpellent en reproduisant des symboles et des craintes redondantes de la société dans laquelle ils vivent. Comme des poissons prisonniers de leur bocal. Ils effrayent quiconque arrivant à percer leur secret, car dans le fond ils ne sont que tristesse. Ils ont l’espoir de s’en échapper, mais comment fuir ? Comment tout changer ? Comment décider des nouvelles règles du jeu ?
Souvenirs~ Entre terre et air, ils nous transportent ; entre jeu et et sensations, c’est le chaos, ils sont méchants et violents mais ils ouvrent grand la porte au rêve et le passage d’une « bonne fée » est toujours possible... Inspiré à la source, l’imagerie cruelle est arbitraire, sombre et sensuelle de l’inconscient qui sert de clef d’entrée dans un univers de transformation, dans un monde divisé en ombre et en lumière, mystère et rationnel. La naïveté violente que nous avons étant enfants nous sert de guide à travers notre vie future. Parcelles d’intimité et d’annoncellement de matières, feuilles, plumes, points lumineux, petits sons, morceaux de métal, bouts de bois devenant maison, rois devenant princesse, éclats de rêves devenant histoires. Si seulement la belle louve blanche avait put la posséder cette naïveté , si seulement il lui avait été permis de rêver un instant pendant son enfance au lieu de devoir survivre dans un monde auquel elle n’était pas préparée, alors elle n’aurait jamais été cet être si froid qu’elle était aujourd’hui. -Désolée... La louve recula de quelques pas pour se défaire délicatement de l'étreinte d'Aeden, puis elle lui tourna le dos et partit en courant. Oui fuir était le mieux à faire. Fuir pour ne pas affronter la réalité, pour ne pas affronter ses démons, pour ne pas s'affronter elle même ... Au contact de la belle jeune femme elle avait abandonnée son cadre glacé pour se livrer et dévoiler sa fragilité, sa faille , jamais elle ne se le pardonnerai . Elle s'était jurée de ne plus être un poids pour personne et de ne jamais devoir reposer sur quelqu'un. Au final s'était bien elle qui se l'imposait cette vie de solitude .
Puisque c'est ainsi, du point ou elle se trouve, la joie n'existe pas. Il faut abandonner, s'alléger, jeûner, boire pour atteindre un espace ou le corps trouve de l'air. Ses larmes continuent de lui brouiller la vue, mais elle continue de courir, elle ne s'arrêtera cas épuisement et cela n'était pas prêt d'arriver. Pourtant un faible sourire étirait ses lèvres, pas un sourire de contentement mais plutôt un sourire de moquerie, oui elle se moquait de sa faiblesse, d'avoir plantée là au milieu de nul part l'une des rares personnes qu'elle considérait comme une amie, de ses larmes.Tu est tombée bien bas Saeru ... |
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| Sujet: Re: Soeurs d'âmes | |
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