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 Rencontre enchanteresse [Saeru]

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William Cross
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MessageSujet: Rencontre enchanteresse [Saeru]   Rencontre enchanteresse [Saeru] EmptyLun 12 Juil - 11:44

La pleine lune était toujours un moment très attendu pour les Loups Originels. Un tel évènement leur permettait de revêtir les traits des humains, ainsi ils pouvaient se mêler à eux sans avoir à se soucier de les effrayer ou non. Pour des personnes comme William, les pleines lunes étaient importantes et il se plaignait de leur rareté. Toutefois, il aimait aussi être Loup, sentir le vent fouetter son museau et longer ses longs poils sombres et brillants. Il aimait à être un animal maître de lui-même et de ces actes, il aimait se sentir libre, loin de toute civilisation. La forêt était son antre, et il l'aimait sans doute parce qu'il était Loup avant tout. Être humain avait des avantages certains, il pouvait jouer de la musique, faire connaissance avec des êtres extraordinaires, pourtant s'il avait un choix à faire, incontestablement, le Loup choisirait de rester animal. Pour le moment en tout cas, aucun choix ne lui était demandé de faire, par conséquent, William pouvait vivre sa vie comme il l'entendait, sans avoir à se poser trop de questions. En général, à l'approche d'une pleine lune, le Bras droit du grand Loup blanc était tout simplement intenable. Impatient d'enfiler ses costumes, d'aller jouer une partition, de marcher sur deux pattes ou de voir ses amis en ville. C'était pour lui l'occasion de faire des choses qu'il ne faisait pas d'ordinaire, il n'avait pas à parcourir la forêt de tout son long, ou encore à guetter sans cesse tel ou tel recoin.

Pourtant, malgré cette éternelle impatience, presque systématiquement, William se faisait surprendre par la venue de la nuit et la montée de la pleine lune. Ainsi la veille, il s'était laissé lourdement retomber au bord du lac afin de se reposer quelques instants, épuisés par une course sans fin. Malheureusement, les quelques instants s'étaient lourdement prolongés et le sommeil l'avait gagné. Ainsi, lorsque la lueur de la lune avait caressé faiblement ses flancs, les poils sombres avaient laissé leur place à une peau un peu pâle. Les lourdes pattes s'étaient affinées et des doigts fins s'étaient formés lentement alors qu'un visage se dessinait sous cette masse de poils sombres. Le museau du grand loup diminua pour devenir moindre, des lèvres entrouvertes apparurent alors et quelques mèches blondes vinrent remplacer les poils noirs de l'animal. Plusieurs minutes après sa transformation seulement, le Loup rouvrit son unique œil valide, et il ne se rendit d'ailleurs pas tout de suite compte de sa transformation. William se redressa partiellement et s'étira, ce n'est que lorsque sa main vint frotter son œil qu'il se rendit compte de l'heure avancée. Un faible juron s'extirpa des lèvres du Loup alors qu'il se redressait, regagnant les falaises et essayant de paraître le plus discret possible jusqu'à sa tanière alors qu'il était nu comme un ver. Non sans mal, il réussit à retrouver le confort de sa tanière et put s'habiller sans avoir été repéré par qui que ce soit... Ou alors, s'il avait été repéré, la personne en question s'était bien abstenue de tout commentaire.

William mit un peu de temps à choisir sa tenue. Son premier réflexe fut d'enfiler son éternel bandeau visant à cacher son œil meurtri. Ainsi, il pouvait le garder ouvert ce qui lui demandait tout de même bien moins d'efforts. Le Loup se décida ensuite à prendre un pantalon noir et il se contenta d'une simple chemise. Pas de veste pour ce soir, ces temps-ci il faisait suffisamment chaud. Toutefois, même lorsqu'il neigeait ou faisait extrêmement froid, William pourrait se balader en chemise sans problème, la température de son corps étant bien plus forte que la moyenne chez les humains, il avait une marge relativement importante avant d'avoir vraiment froid. Après avoir noué les trois quart des boutons de sa chemise, William sortit de sa tanière avant de retourner à sa forêt. C'était pour le moins étrange, car il n'avait encore croisé personne ce soir. Peu lui importait, il n'avait pas prévu grand chose en cette soirée, une simple balade suffirait, mais il n'avait pas nécessairement besoin de compagnie. Baskets aux pieds, le Loup se déplaçait aisément dans cette forêt qu'il connaissait sans doute par cœur maintenant. Il lui était très agréable de regarder les quelques rayons de lune capables de traverser l'épais feuillage des arbres. Tel un halo, de faibles rayonnements descendaient et s'effaçaient au fil de leur descente jusqu'au sol. Le calme de la forêt, sa tranquillité et un tel spectacle faisait que le Bras droit ne pouvait s'empêcher d'avoir le sourire aux lèvres. Une sorte de réflexe, sans qu'il n'en sache vraiment l'origine... D'ailleurs, il était bien incapable de faire disparaître ce rictus provocateur.

A force de marcher ainsi, William atteignit l'orée de la forêt au niveau de laquelle il se stoppa, scrutant avec attention les environs. Tout était calme, seule la ville présente au loin laissait échapper quelques sons insolents. Jamais la ville ne semblait calme, elle était toujours polluée, bruyante, dangereuse... C'est sans doute pour toutes ces raisons que le Loup préférait son côté animal malgré tout : parce que la forêt était loin de tous ces excès. Un bref soupire s'échappa des lèvres du jeune homme tandis qu'il longeait la bordure de la forêt. Il marcha encore un long moment ainsi, jusqu'à être à hauteur du petit bois situé au beau milieu des plaines. Mains dans les poches, William avait une allure tranquille, loin d'être stressé, il respirait le calme et la sérénité, exactement comme l'environnement qu'il quittait progressivement. Pourtant il n'en était rien. Si en apparence il était apaisé, en vérité il était tout le contraire. Aux aguets, le Loup sombre écoutait le moindre bruit et suivait des yeux le plus petit mouvement. Il se rendait là dans un lieu tout proche de la cachette des Vampires, et quand bien même il n'était hostile que vis-à-vis de l'un d'entre eux, il n'avait aucune garantie de revenir sur son territoire en un seul morceau. Ceci, sans prendre en compte le fait qu'il n'avait strictement aucune arme si ce n'est sa force physique habituelle. Le Bras droit était maintenant dans les bois que les humains fréquentaient souvent, y coupant plusieurs arbres sans pitié. William se contenta de faire quelques pas, après quoi il s'immobilisa sans raison. Les environs semblaient être calmes, pas de quoi agir de la sorte. La silhouette du Loup tangua un moment et finalement, son épaule gauche vint se caler à un arbre contre lequel il demeura appuyé, fermant son œil gauche en demeurant patient, semblant simplement attendre. Attendre quoi ?
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Saeru
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MessageSujet: Re: Rencontre enchanteresse [Saeru]   Rencontre enchanteresse [Saeru] EmptyVen 13 Aoû - 0:57

La lune était pleine, la nuit laissait voir un magnifique ciel étoilé comme jamais. Une petite brise agitait mollement les feuilles des arbres de temps en temps, donnant une petite fraicheur loin d'être désagréable à la nuit. Une fine odeur de terre mouillée émanait de la terre, ayant plut un peu plus tôt dans la journée, qui s'ajoutait aux milles et un parfum , si exquis de la forêt. Mais ce qu'aimait par dessus tout la louve était le calme que faisait régner la nuit. Quelques animaux nocturnes chassaient par-ci par là, débusquant leurs proies au petit bonheur la chance, mais la forêt restait majoritairement silencieuse, et ça pour le plus grand bonheur de Saeru. Pourtant malgré l'appel de la nuit elle était restée prostrée sur son tas de feuilles n'ayant pas envie de sortir ce soir, sans doute un peu mélancolique. Habillée d'une fine tunique noir, brodée de plusieurs signe tribaux blanc et bleu clair, qui faisaient ressortir la couleur de ses yeux et de sa longue chevelure. La simplicité était quelque chose que la donzelle appréciait beaucoup.

Finalement au bout de plusieurs heures elle décida à sortir, quitte à ne rester qu'une petite heure dehors, le simple fait de rester enfermée dans sa tanière toute la soirée l'horripilait. Ses instincts de loups de toute façon criaient liberté en elle , la jeune louve se laissa donc submerger et c'est avec plaisir et bonheur, qu'elle reprit du poil de la bête en sortant de sa tanière. Avant de sauter de la falaise, elle inspira profondément en fermant les yeux, s'imprimant de chaque odeurs, chaque particules , chaque chose infime que peu contenir le sens de l'odorat. Ensuite elle ce concentra sur la vue, ouvrant les yeux à nouveau, observant tout autour d'elle. Puis ce fut le toucher ainsi que l'ouïe. Maintenant que ses cinq sens étaient pleinement en possession de leurs moyens, elle sauta de la falaise profitant de chaque instants de délice que lui procurait la chute de son corps dans le vide, sans aucunes abstractions avant de toucher le sol, se réceptionnant souplement. Puis elle se mit en route. Sans but précis, juste histoire de se dégourdir les jambes, et de ne pas se laisser sombrer dans la monotonie de sa tanière .

Elle marcha longtemps, sans se presser, se repérant dans la nuit comme en plein jour. Lorsqu'elle marchait, pas une brindille, ni branche d'arbre, ni autre obstacle au sol ne craquait, étant louve elle avait l'art de la discrétion, marchant par habitude sens contre le vent, pour ne pas faire repérer son odeur. Au bout de plusieurs minutes à déambuler et fureter dans les bois , la louve entendit un bruit, cela ne semblait pas être animal, par la façon dont cela se déplaçait, quelque chose de plus étrange...la chose se trouvait a à peu près une vingtaine de mètres d'elle, derrière les arbres. Saeru s'arrêta mais avant qu'elle ait pu identifier cet étrange animal ou non , la chose avait disparut. Elle ne chercha pas plus loin, ne voulant pas passer sa soirée à courir après des choses dont elle ne connaissait peut-être rien. La jeune femme reprit donc sa route, passant vers le lac, ne s'arrêtant que de brefs instants pour se rafraichir. N'aimant pas rester à découvert longtemps, elle s'éloigna rapidement du lac , retrouvant la douce et protectrice présence des arbres et buissons de cette chère forêt.

Saeru trouva quelques peu étrange, de ne croiser ni sentir aucun loup, ou autres créatures imposantes dans la forêt. Peut-être s'étaient t-ils tous donnés le mot , et s'étaient réunis, quelque part, en tout cas elle n'en avait pas eu vent, et c'était loin de lui déplaire, n'aimant pas tant que ça la présence de trop de personnes à la fois, ce qui créait pour elle un sentiment de malaise. En fait rien que la simple pensée de croiser quelqu'un, lui donnait des frissons, n'étant pas très sociable, elle aimait sa vie de solitaire, et semblait de pas être prête à la changer de sitôt sauf cas extrême.

Finalement c'est vers les petits-bois que ses pas la portèrent, n'y étant jamais vraiment allée, elle voulait en connaitre chaque parties, chaque arbre, chaque animal, chaque terriers et bien d'autres choses encore. Sa curiosité avait toujours été un défaut ou une qualité selon les circonstances dont elle ne pouvait se départir , et puis elle ne le cherchait pas vraiment. Saeru traversa la plaine rapidement, ne jetant qu'un bref coup d'oeil à la ville humaine qu'elle détestait tant. Une tâche de couleur vive attira son attention. La louve s'en approcha prudemment, et regarda au sol, c'était un petit paquet de cigarette , elle se demanda ce que cela pouvait bien faire ici, et mit cela sur le compte des humains glissant le paquet dans une des poches de sa veste. Elle soupira de soulagement une fois dans le petit bois, observant partout autour d'elle . Elle ne remarqua que quelques minutes, tant sa curiosité lui avait voilée la face, l'horrible odeur qui régnait ici, un mélange d'essence, et d'odeurs humaines, qui l'oppressaient. Pourtant elle ne se laissa pas arrêter par ça.

A force de sillonner ce petit bois de long en large, Saeru tomba nez à nez avec William......elle en sursauta d'ailleurs. Elle le connaissait à peine, n'ayant parlé avec lui que de rares fois ou elle l'avait croisé. Pourtant au moins c'était l'un des seuls avec qui elle avait parlé, même que brièvement, étant timide plus que tout. Tombant dans le mutisme elle trouva la situation tendue, surtout d'être arrivée comme ça devant lui, et tenta de se rattraper quelques peu.

"-Bonsoir...euh excusez moi je ne voulais pas vous déranger....".
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William Cross
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MessageSujet: Re: Rencontre enchanteresse [Saeru]   Rencontre enchanteresse [Saeru] EmptyDim 15 Aoû - 12:46

' Regardes comme elle est belle. Regardes à travers mon œil, la pleine splendeur de l'astre lunaire qui répand ses rayons sur ces terres avec une douceur rassurante et une bienveillance maternelle. Elle veille sur ses fils et ses filles, et leur permet bien des changements par ses différentes phases... Pourtant il n'y a bien que depuis ta disparition que je prête attention à cela. Il n'y a bien que depuis ta mort, que je profite de cet instant pour toi. Toi qui aimais la lune : plus jamais tu ne la verras ; moi qui la haïssais : je la vois encore. T'ai-je déjà dit pourquoi je ne l'appréciais pas ? Parce que je n'aime pas mon apparence humaine. Je n'aime pas ce visage aux traits plus ou moins fins ; je n'aime pas non plus ces cheveux rebelles de la couleur des épis de blés. Par dessus tout, je déteste cet œil meurtri que je cache sous un bandeau. Je le cache pour éviter les questions mais c'est le phénomène inverse qui se produit. On me fixe, on se demande... Toi, pourtant, tu m'as appris à sourire malgré tout. Toi, pourtant, tu m'as appris à rire et à profiter de chaque jour qui passe. Ton enthousiasme et ta simplicité ont su déteindre sur moi. Je me souviens encore de ton état alors que la pleine lune arrivait. Tu ne tenais pas en place parce que tu savais que tu pourrais alors le retrouver, tu savais que tu pourrais sentir ses bras puissants et protecteurs envelopper ton corps frêle. Tu savais également que tes lèvres iraient se poser sur les siennes alors que tes doigts fins se perdraient dans ses cheveux blanchâtres. Tu étais si... '

William abaissa brusquement la tête en percevant une présence juste devant lui. Il fixait la pleine lune jusqu'à maintenant, au travers des feuillages des arbres qui le surplombaient ; mais une toute nouvelle présence venait de le perturber dans ses pensées. Saeru en était la responsable, c'était elle qui venait d'apparaître brusquement devant lui sans qu'il ne l'ait senti arriver plus tôt. William était trop passionné par ses songes. Son visage, pour une fois, était dénué d'expressions mais il semblait apaisé. Un bien-être certain l'enveloppait mais tout avait brutalement disparu. Le Bras droit d'Azghar n'aimait pas être observé lors de tels moments ; lorsqu'il avait conscience d'être observé, il faisait l'effort de cacher ses ressentiments en abordant une expression neutre. Mais lorsqu'il était censé être seul, William se laissait un peu plus aller, il cessait de mentir sans cesse aux autres et se montrait tel qu'il était... Seulement voilà, si quelqu'un surgissait alors en cet instant, une apparente méfiance reprenait le dessus et une certaine agressivité se montrait aussi. Par chance, le trouble-fête n'était autre que Saeru : une jeune louve que William avait croisé quelques fois par le passé. Elle ne savait rien de lui, et peu après, elle avait même été surprise de le voir là... Sans doute n'avait-elle rien vu.

' ... Si belle... '

Belle était le mot, que pouvait-il dire d'autre en voyant la belle louve arriver face à lui ? S'il ne l'avait pas déjà vu par le passé, il aurait pu être agressif vis-à-vis d'elle, en étant ainsi surpris, toutefois, toutes les émotions négatives susceptibles de toucher William auraient disparu alors même qu'il posait son regard sur son doux minois. Ses cheveux étaient aussi blancs que la neige et aussi purs que celle-ci, elle avait un visage des plus fins et ses yeux étaient d'un bleu des plus clairs. Ce regard délicat lui faisait penser à celui d'Azghar, pourtant Saeru était femme et ainsi, son regard était encore bien plus beau car plus doux, plus innocent. De belles mèches blanches encadraient son visage fin d'albâtre, des lèvres légèrement rosées et un corps sculpté agréablement dans une tunique noire, sur laquelle étaient brodés plusieurs signes tribaux. Tenue qui contrastait avec le reste de son corps. Celui-ci, tout entier, était d'une finesse délicate et d'une apparente fragilité. William aurait tout donné pour la voir sourire une seule fois tant son visage devait s'illuminer de mille feux en cet instant. Il n'eut pas droit à un sourire mais à un sursaut, de la même façon, il put entendre sa voix toute aussi agréable que le reste. A plusieurs reprises, il avait déjà vu cette louve blanche aux yeux bleutés parcourir la forêt ou le camp. Dans toute sa grâce et sa beauté, systématiquement, le loup noir l'avait suivi des yeux, ils ne s'étaient abordés l'un et l'autre que de rares fois pourtant. Même s'il pensait qu'en étant humain, la grâce des loups et tout leur charme se voyaient atténués, il était forcé de constater, en cet instant, que Saeru n'avait rien perdu, qu'elle était toujours aussi magnifique, qu'importe l'apparence qu'elle avait.

William mit du temps avant d'analyser les paroles de la belle, après quoi il se redressa un peu, cessant de s'appuyer contre un arbre majestueux, pour tenir fixement sur ses deux pieds. Mains dans les poches, le grand loup la détailla encore un peu. S'il avait été sous sa forme animale, sans doute aurait-il remué la queue avant de japper faiblement, essayant ainsi de faire comprendre à Saeru qu'il n'était nullement dérangé par sa présence, qu'elle pouvait rester autant de temps qu'elle le souhaitait... Que, finalement, pour lui, ce n'était qu'un plaisir. Mais ici, en tant qu'humain, le borgne avait plus de mal, il ne savait pas réellement comment l'approcher ni même montrer qu'il était heureux d'être dérangé. Il ne savait pas non plus comment détendre l'atmosphère bien trop formelle à son goût. Finalement, le grand loup noir ne put que sourire en haussant un peu les épaules, signe qu'il était faiblement gêné. Chose rare pour lui.

" Salut ! Tu sais... Saeru, c'est bien ça ? Le "vous" n'est pas du tout nécessaire. Tu peux vouvoyer Azghar, mais moi, franchement, ce n'est pas la peine. Alors contente-toi de "William" ; ou "Willy" ; ou que sais-je encore... "

Gêné, oui, il était très gêné, raison pour laquelle il avait du mal à s'exprimer ; ou pire, raison pour laquelle il bafouillait. Un profond soupir s'échappa des lèvres de William alors qu'il sortait une main de ses poches pour se gratter un peu l'arrière du crâne. Un maigre sourire étira ses lèvres alors qu'il reprenait encore la parole.

" ... J'aime pas trop le formalisme, comme tu peux le voir... Ça me met un peu mal à l'aise. Mais bon ! Saches que tu ne me déranges pas, au contraire... Je pensais à des souvenirs douloureux, c'est pas mal que tu sois tombée là à ce moment. "

Nouveau sourire, cette fois plus agréable car bien plus naturel. William redevenait peu à peu lui-même et la communication allait être, soudainement, bien plus aisée, sans doute.
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MessageSujet: Re: Rencontre enchanteresse [Saeru]   Rencontre enchanteresse [Saeru] EmptyDim 5 Sep - 19:35

Je m'appelle Amour, le monde entier me connaît. Je suis l'ange et la faucheuse. Je peux te faire rire ou pleurer. Je peux te faire vivre ou trépasser. Je ne suis qu'un fait, un sentiment. Personne ne peut me prendre dans ses mains et me garder à vie.

Tu t'appelles Amour, je t'ai rencontré près de chez moi. Tu me regardais avec un air rêveur, mais je voyais dans tes yeux comme un vide. Je suis la liberté, et je n'ai jamais connu ton souffle sur ma joue.

Tu es la Liberté, je me sens attirée par toi. Que ressent-on quand on est libre d'aller et de venir? Quand notre seul souci est de choisir quel Lieu allons nous visiter pour revenir avec des étoiles dans les yeux?

Tu es l'Amour, celle dont tout le monde parle sans vraiment savoir quelque chose de toi. Pouvoir se poser un instant, pour regarder avec adoration un être dont le battement de cils est notre unique respiration...je ne sais pas ce que c'est. Je m'approche de toi, et je prends ta main dans la mienne. Elle est si chaude et douce...

La liberté...je ne sais pas ce que c'est. Je suis emprisonnée sans cesse. Je ne peux pas respirer à mon aise, je suis comme sur un fil, prête à basculer dans le vide...Laisse moi gouter à ton bonheur.

L'amour...échangeons nos places quelque instant...je veux pouvoir chanter sous la lune, je veux pouvoir me sentir aimée.

Échangeons nos places....nous verrons bien ce qu'il se passera

Liberté, j’ai pris ta place. Mais je ne suis pas sûre d’être heureuse. J’ai besoin de donner mon amour, je ne peux pas le garder en moi, regarde ces larmes couler, écoute ce cœur se morfondre…

Amour, je n’aime pas ta place. Je ne peux pas aller au grè de mon envie. Ici, il n’y que de la joie suivie de désolation. Je vois partout autour de moi des gens qui pleurent, qui crient, qui hurlent. Rends-moi ma liberté, je te rendrais ton amour.

Liberté, nous avons deux voies différentes, après cette rencontre, nous ne nous reverrons plus. Adieu Liberté.

Adieu Amour



La surprise,la méfiance,le doute, la joie....Tant de sentiments avaient défilés dans les yeux de William en l'espace de quelques secondes sans forcément que celui-ci s'en rende compte.D'infimes secondes que la louve sous forme humaine avait eu le temps de capter et d'interpréter selon son bon vouloir.Plusieurs secondes passèrent en silence ,pendant lesquelles les deux êtres se jugèrent mutuellement, même si ils s'étaient déjà croisés, ils n'avaient jamais pris vraiment le temps de se découvrir.Le loup changea de position, et se mit plus à l'aise ce qui rompit un peu la sorte de silence étrange dans lequel ils étaient plongés, avant de parler d'une voix un peu hésitante mais profonde . C'est attentive et buvant ses paroles que la jeune femme l'écouta. Le rouge avait disparut de ses joues remplacé par un demi sourire étirant ses lèvres carmins et pulpeuses . La surprise quant à elle avait laissé place à un regard doux mais pourtant sauvage en lui même. La liberté brillait dans ses yeux, elle avait retrouvé en l'espace de quelques secondes confiance en elle.

" Salut ! Tu sais... Saeru, c'est bien ça ? Le "vous" n'est pas du tout nécessaire. Tu peux vouvoyer Azghar, mais moi, franchement, ce n'est pas la peine. Alors contente-toi de "William" ; ou "Willy" ; ou que sais-je encore... "

L'espace d'un instant il n'y avait plus que la voix de William qui comptait, la jeune louve n'entendait plus le doux bruissement des feuilles des arbres, les dernières gouttes de pluie tombant au sol dans un petit bruit de "ploc" , l'appel sauvage et irrésistible de la forêt. Non pour l'instant plus rien ne comptait car oui il faut l'avouer la voie du jeune homme animait en elle un profond sentiment de bien être et de chaleur, qu'elle n'avait jamais ressentit jusque lors. Qu'importe ses paroles du moment qu'il ne s'arrêterait jamais. Tel était le souhait de la louve à ce moment même .

" ... J'aime pas trop le formalisme, comme tu peux le voir... Ça me met un peu mal à l'aise. Mais bon ! Saches que tu ne me déranges pas, au contraire... Je pensais à des souvenirs douloureux, c'est pas mal que tu sois tombée là à ce moment. "

Elle n'avait toujours pas bougé, alors pour ne pas rester dans cette position idiote, elle glissa une main dans sa longue chevelure en bataille la remettant en ordre, reprenant appui sur ses jambes se calant pour ne pas tomber. La jeune louve s'éclaircit un peu la gorge avant de parler à nouveau. C'est d'une voix calme , posée, réconfortante et sûre d'elle même ,qu'elle s'adressa à William.

"-Très bien William, désolée de t'avoir vouvoyé. Je doit t'avouer que je ne m'attendais pas à tomber sur toi et que cela m'a un peu surprise. Mais tant mieux si mon arrivée surprise peut empêcher que tu te rappelles de douloureux souvenirs. Je n'aime pas voir les gens souffrir , et je comprends parfaitement la peine que tu peux ressentir, même si je n'en connais pas les raisons. Je me représente , je suis Saeru comme tu l'as précédemment supposé . Sinon puis-je faire quelque chose pour toi? Ou pour t'empêcher de te morfondre dans de sombres et mélancoliques pensées?"


La donzelle ferma les yeux quelques instants s'imprégnant du moment présent ,de ce fabuleux hasard ou pas....qui les avait fais se croiser ici même , dans cet endroit pourtant empli de souffrance à cause de la défiguration des lieux par les humains. Et pourtant malgré la souffrance des arbres, la mort progressive de milliers d'animaux, ils étaient la , sans se soucier d'autre chose pour le moment. Ils en auraient l'occasion bien plus tard. Elle laissa ses doigts glisser le long de l'écorce de l'arbre le plus proche, savourant son contact rugueux et ferme, avant de réouvrir les yeux, plongeant son regard dans celui de Willy.
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MessageSujet: Re: Rencontre enchanteresse [Saeru]   Rencontre enchanteresse [Saeru] EmptyMar 7 Sep - 20:39

' Il n'y a aucun mot pour te décrire, jolie Louve. J'aurais pu user de tous les poèmes existants pour tenter de réaliser une éloge qui serait digne de toi, tout aurait été pourtant inférieur à ce que tu mérites. J'ignore pourquoi je ne t'ai pas abordé plus tôt. Le moment, le temps, l'humeur ne s'y prêtait peut-être pas. Je pense cependant, avoir déjà perdu assez de temps. Tu es différente des autres, et tu éveilles en moi une confiance que je connais mal. J'ai beau ne pas te connaître, tu animes en moi une sorte de flamme réconfortante. Elle brûle doucement et réchauffe un cœur à vif depuis longtemps. Elle brûle tendrement et anime un être qui n'est que l'ombre de lui-même. Elle brûle délicatement et ne blesse jamais. Sa flamme est attirante et j'ignore si les autres en possèdent aussi une. Qu'en est-il de toi ? Suis-je le seul à connaître un sentiment si doux et à la fois si violent ? Ta simple arrivée a fait se bousculer mes idées. Je ne pense plus, je ne rêve plus. Plus rien n'existe en dehors de toi. Je ne vois plus que toi. Tu as apporté, de par ta présence, une bulle qui m'exile et je me laisse entraîner alors que je ne devrais pas. Là n'est pas mon rôle... J'y suis. Je sais pourquoi je ne t'ai jamais abordé. Je sais pourquoi cette flamme est restée éteinte et inexistante longtemps. Le Devoir. Le Devoir pèse sur mes épaules et je ne peux m'en détacher. C'est un lourd fardeau que je porte là, je me dois de guetter, de surveiller, d'attaquer et de défendre. Toi aussi je dois te protéger, jolie Louve... J'aimerais tant mieux te connaître. J'aimerais tant m'autoriser une pause à tes côtés dans cette vie devenue pesante. '

Elle semblait si attentive lorsque le Loup parlait, comme si elle buvait les paroles qu'il pouvait bien déblatérer. Mais en quoi était-il si passionnant ? William ne se rendait compte de rien et il se contentait d'être naturel, il se contentait d'être celui qu'il était devenu depuis longtemps maintenant. Décontracté et souriant, le Bras droit continuait de parler et elle, elle l'écrasait de par sa beauté. Avec une délicatesse qui semblait lui coller véritablement à la peau, elle glissa simplement une main dans sa chevelure pour la remettre en ordre. Ses longues mèches blanches suivirent alors sa gestuelle et reprirent une position et une courbe plus convenable après son mouvement. Si William avait repris son attitude naturelle, voilà que la belle face à lui se redressait un peu pour reprendre une posture plus "normale". Ses pieds étaient de nouveau ancrés au sol et rien ne semblait être en mesure de la déraciner de ce lieu. Une fois, elle sembla s'éclaircir la voix avant de parler. Une voix calme et posée, une voix qui semblait être à son image. Une voix, pourtant, qui semblait trahir l'assurance qu'elle avait retrouvé. Derrière tout ceci, William décelait autre chose, quelque chose qu'il n'avait jamais senti, quelque chose qu'il n'avait jamais rencontré avant elle. Était-ce là, ce qu'on appelle le "Réconfort" ?

Le formalisme avait alors disparu, elle l'avait écouté et avait pris soin de faire attention à ce qu'il lui avait dis. Plus de "vous", un simple "William". Le Loup ne put que sourire. Elle disait être surprise de l'avoir trouvé là, mais que devait-il dire de son côté ? Il se pensait seul et ses pensées l'avaient tellement envahi qu'il ne l'avait entendu approcher. Un nouveau sourire étira les lèvres du Loup alors qu'elle lui avouait ne pas apprécier voir les gens souffrir. Elle était un peu comme lui mais parfois, William se demandait si quelqu'un pouvait bien se réjouir de la souffrance des autres. Existe-t-il un être, quel qu'il soit, pour rire d'un être entièrement détruit ? Si tel est le cas, alors ce "monstre" ne mérite aucune pitié. Elle était si douce avec lui, si gentille, que le Bras droit se sentait vaciller. Sa gentillesse et sa compassion l'atteignait en plein cœur : peut-être n'avait-il pas encore revêti entièrement sa carapace. Alors il se devait d'agir vite. Il était bien trop affecté par ce qu'elle venait de lui dire, bien trop affecté pour ce que c'était, au fond. Compatissante, agréable, et maintenant serviable. Quand s'arrêtait-elle la liste de ses qualités ? Un léger soupir secoua le Loup, pourtant c'était un bon soupir. Le genre de soupir qui s'échappe d'un sourire tendre. Le genre de soupir qui, finalement, n'est qu'un remerciement dissimulé.

Même si elle avait pu faire quelque chose pour lui et l'empêcher de se morfondre dans de sombres pensées plus mélancoliques les unes que les autres, jamais William n'aurait pu accepter son aide. Trop de gentillesse, peut-être. Trop d'intérêt porté soudainement sur sa personne. Voyons les choses objectivement : il n'était pas si triste et sombre que cela ! Le Loup était encore en mesure de sourire et de s'amuser. La dimension mélancolique de son personnage n'était pas constante et entière. La belle louve avait alors fermé les yeux, laissant le Bras droit la contempler de plus belle. Si splendide, si pure. Sa main s'était portée délicatement sur un arbre à proximité et le bout de ses doigts caressait l'écorce du végétal. Un temps, elle resta là, immobile et silencieuse, puis ses yeux se rouvrirent pour venir se poser à hauteur de l'œil du Loup, le foudroyant une autre fois. Qu'avait-il donc fait pour mériter tant d'attention ? Qui était-elle donc pour proposer son aide à un inconnu ? L'innocence semblait s'extraire de la belle à son état le plus pure. Pureté, douceur, beauté. Elle était, aux yeux du Loup, un modèle de perfection. Cela dit, il était gêné par tant d'attentions même s'il ne le montrait pas. Ses lèvres s'étirèrent en un délicat sourire et il ferma à son tour l'œil tout en riant un peu.

" Je te remercie Saeru, mais ça va aller ! Je vais bien... Je ne vais pas te déranger plus longtemps, d'ailleurs. "

' Les rêves reviennent peu à peu parce que je m'éloigne de toi délibérément. Sais-tu à quel point c'est douloureux ? Si la flamme avait été douce jusqu'à maintenant, voilà qu'elle devient plus vive, comme si elle se refusait à mourir. Et c'est mon cœur qui se déchire. Et c'est mon cœur qui se brise encore. La flamme s'amenuise et va sans doute finir par disparaître. Les battements hâtifs de mon cœur redeviennent respectables et la lueur qui brillait dans mon œil disparaît. Oui je rêve à nouveau, mais sans toi, ce rêve a des allures de cauchemar. '

Toujours souriant le Loup fit quelques pas en arrière alors que sa main droite se portait sur la poche arrière de son pantalon. Ce simple geste l'incita toutefois à s'arrêter alors qu'il regardait instinctivement derrière lui en fronçant les sourcils. Imitant sa jumelle, sa main gauche se porta sur l'autre poche de son pantalon mais le résultat fut identique. Les deux mains se replacèrent alors à l'avant, se portant à hauteur des hanches du Loup sans trouver quoi que ce soit. L'incompréhension était visible sur le visage du Bras droit. Sa main gauche se porta machinalement sur la poche de sa chemise, située au niveau de son torse, alors que le regard de William retombait au sol. Il fit un tour complet sur lui-même en détaillant la terre avant que sa main droite ne vienne gratter l'arrière de son crâne. Son œil était toujours rivé au sol. Il cherchait. Et plus il analysait les environs, plus son regard se portait loin. Quelques paroles s'extirpèrent alors de ses lèvres, mais ce n'était pas vraiment à Saeru qu'il s'adressait, c'était plutôt un constat qu'il se faisait à lui-même.

" Mais... Où est ce fichu paquet ? J'étais pourtant sûr de ne pas l'avoir enlevé de ma poche de pantalon... Il serait tombé... ? "

' Je rêve du jour où la vampire responsable de tout ceci mourra. Je rêve du jour où les rayons fantomatiques du soleil caresseront sa fine silhouette pour la réduire en cendres. Alors la Faucheuse nous délivrera. Elle me délivrera de mon Devoir, mais il sera trop tard pour profiter. Trop tard pour être "heureux". Je ne pourrais que m'imaginer à tes côtés, imaginer les moments que nous aurions pu passer toi et moi. Il me sera impossible de les palper du doigts, impossible de les vivre. Ils n'animeront en moi qu'un goût amer, aussi léger qu'un souvenir mais aussi douloureux qu'un regret éternel. Je prie pour qu'Azghar ne soit pas aussi faible que moi. Je prie pour qu'il survive à la mort d'Amélia. Et alors, je me surprends à croire en une entité quelconque capable de me délivrer d'un fardeau devenu trop lourd. Je me surprends à espérer, à rêver. Depuis quand ai-je la foi ? '
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MessageSujet: Re: Rencontre enchanteresse [Saeru]   Rencontre enchanteresse [Saeru] EmptyLun 18 Oct - 23:14

Les moments les plus heureux sont ceux qui sont les plus inattendus...



Elle m'appelle, cette voix,
tout au fond de mon cœur

Je voudrais ne rêver
que de rêves qui m'exaltent

J'ai traversé des océans de tristesse
Mais je sais que sur l'autre rive,
je te rencontrerai sûrement

Je suis ce voyageur
qui répète les mêmes erreurs
Mais qui connaît le bleu du ciel
pour l'avoir exploré à chaque chute

Le chemin semble long et interminable
Mais je peux, de ces deux bras,
étreindre la lumière

Mon cœur cesse de battre
quand je te dis adieu

Mon corps vide et silencieux
tend l'oreille vers le monde

Le merveilleux de la vie,
le merveilleux de la mort

Les fleurs, le vent et les villes
participent du même merveilleux

Elle m'appelle, cette voix
tout au fond de mon cœur

Rêvons toujours
les mêmes rêves aimés

Plutôt que d'énumérer
la ritournelle des malheurs
Servons-nous des mêmes lèvres
pour chanter joyeusement

Cette voix enfermée
dans chaque souvenir

Continuons d'en écouter et d'en garder
précieusement le chuchotement

Au-dessus du miroir
brisé en mille morceaux
Des milliers de nouveaux paysages
sont maintenant reflétés
A travers la fenêtre paisible
du premier matin

Mon corps vide et silencieux
va s'emplir d'une vie nouvelle

Plus besoin de chercher
au-delà des mers
L'étincelle du bonheur
est là, près de moi
Je l'ai enfin trouvée
Elle est au fond de moi



" Je te remercie Saeru, mais ça va aller ! Je vais bien... Je ne vais pas te déranger plus longtemps, d'ailleurs. "


Déranger?Déranger....déranger! d.e.r.a.n.g.e.r ...Peu importe comment la louve retournait , répétait, décortiquait ce mot dans sa tête ,elle n'arrivait pas à en comprendre le sens...Comment pouvait-on déranger quelqu'un qui avait choisi de son plein gré d'être la? Peut-être avait-elle fait quelque chose qu'il ne fallait pas ....un geste? ou bien une intonation pas claire de sa voix? Peut-être était-ce elle même qui dérangeait le loup? devait-elle partir? Surement....Et puis tout à coup William sembla chercher quelque chose, un objet? C'est avec ça phrase suivante qu'elle put identifier de quoi il s'agissait.

" Mais... Où est ce fichu paquet ? J'étais pourtant sûr de ne pas l'avoir enlevé de ma poche de pantalon... Il serait tombé... ? "

Et la ça fit tilt dans sa tête. Tout à l'heure en venant dans ce petit sous bois, elle s'était arrêtée. Arrêtée pour récupérer un objet. Un Objet qu'elle pensait alors anodin, et avait mis ça sur le compte des humains qui venaient sans cesse, et polluaient leurs forêts sans ménagements et détruisaient tout sur leur passage. Une preuve? ce sous bois en était une preuve à lui même. Avant ce n'était pas un sous bois qu'il y avait ici, ni une plaine. Avant la forêt continuait sur des kilomètres et des kilomètres, agencée comme bon lui semblait , ne s'arrêtant que en simple petits chemins, ou bout de champs, où la végétation poussait en désordre ,ou l'odeur des fleurs, et de la terre fraiche, de la rosée du matin n'avait pas été remplacée, par l'air âcre de la ville et de sa pollution . Ces maudits bagnoles dégageaient une odeur pestilentielle . Comment pouvaient-ils le supporter? Sans doute était-ce parce que eux ils n'avaient pas connu la vieille odeur d'avant leur ville , l'odeur de la vie.....mais ça c'était avant, maintenant la planète entière était contaminée et ce pour toujours....

Enfin bref tout ça pour dire qu'elle l'avait ramassé ,juste par pensée à cette ancienne vie, ce petit paquet de cigarette de couleur noir, ou seuls deux symboles dorés semblaient faire office de marque. Elle glissa sa main dans son manteau, doux contact du tissu contre ses doigts et en sortit le paquet tendant le bras pour lui donner.


"-Heum, j'ai trouvé ce petit paquet en venant ici , je savais pas qu'il t'appartenait sinon, je te l'aurais donné immédiatement, désolée.

Elle s'en voulait de ne pas y avoir pensé plutôt, elle aurait dû la reconnaître cette fine odeur, qui parsemait les vêtements du beau jeune homme ,tel un parfum discret , elle lui collait à la peau, mais loin des odeurs nauséabondes habituelles , celle-ci sentait un peu la vanille. Elle se recula un peu prête à partir ,ne voulant pas être un poids et miner la soirée de William de par sa présence. Depuis Toujours elle avait peur...Peur d'être une gêne , un fardeau , un simple caillou perdu dans les montagnes ,que l'on ne remarquerait même pas . Perdu dans la masse.....Voire pire.... Un simple caillou peut entrainer la chute d'autrui en marchant dessus...Et ça elle ne le voulait surtout pas. Mais Avant qu'elle ait pu faire un seul geste un bruit...non un craquement suivit d'un aboiement lui indiqua ce qu'elle redoutait le pire....

"-Non pas eux....Pourquoi doivent-ils revenir même la nuit pour tout détruire?....

Ses paroles ne s'adressaient pas à quelqu'un en particulier elle avait juste pensé à voie haute comme bon nombre de fois . Elle les détestait ,non détester n'est pas le mot , haïssait plutôt. Et de savoir qu'ils allaient venir ici ,la paralysait d'angoisse. De fines larmes perlèrent au coin de ses yeux. Peut-être était-ce une réaction trop importante ,mais vu les évènements qu'elle avait vécu étant plus jeune ,elle ne pouvait plus supporter leurs présences...C'est donc d'une voie tremblante et pleine d'appel au secours qu'elle s'adressa à William.

"-Je t'en supplie ,ne restons pas ici....
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MessageSujet: Re: Rencontre enchanteresse [Saeru]   Rencontre enchanteresse [Saeru] EmptySam 23 Oct - 12:50

' A nouveau, les songes sont revenus et prennent une grande place dans mon esprit. Je me suis résolu à t'oublier avant même de te connaître : j'espère que tu sauras me pardonner. J'aurais voulu apprendre à te parler, te voir évoluer, jolie Louve. J'aurais voulu tant de choses tout au long de mon existence, et je ne peux que constater que, bien que je ne fasse que rêver, aucun de mes souhaits n'ose se réaliser. Oui j'aurais voulu passer des instants avec toi, mais le temps ne me le permet pas, l'époque non plus. Silencieusement alors, je me retire, et la flamme si piquante en mon cœur, s'éteint finalement, incapable de survivre à un flot de tristesse.
Mon cœur cesse de battre quand je te dis adieu.
Le destin pourtant semble se plaire à me jouer des tours. Peut-être me teste-t-il afin de voir si je suis digne d'être encore aux côtés d'Azghar. A moins qu'il ne cherche là qu'à me donner une autre chance. Une chance de refaire surface un jour, parmi les miens, parmi ton monde, jolie Louve. Et pourtant... Pourtant...
Je répète à nouveau les mêmes erreurs. '


A la suite des paroles de William, Saeru avait glissé l'une de ses mains dans son manteau. Ce geste n'avait pas attiré l'attention du Loup sombre et ce dernier s'acharnait encore à chercher de plus en plus loin sur le sol de la forêt. Il ne se rendit compte de sa chance que lorsque la belle tendit son bras vers lui, sa main emprisonnant un paquet aux allures connues. Elle semblait gênée, encore, mais William lui, était à des lieux de le remarquer. Il avait retrouvé le sourire et avoir ainsi devant lui, un simple paquet de cigarettes, lui redonnait presque du baume au cœur. Il ne lui fallait pas grand chose, et il se contentait d'un rien. Mais bizarrement, le Bras droit d'Azghar avait appris, au fil des années, à profiter de chaque instant que la vie voulait bien lui donner. Aussi, il était persuadé que même s'il ne pouvait profiter pleinement de cette rencontre avec Saeru, celle-ci, aussi infime soit-elle, marquerait en lui un souvenir agréable. Il l'écouta avec attention bien que l'œil rivé sur le paquet noir, un peu froissé et aux coins écornés. Ainsi elle avait trouvé le paquet en chemin. Peu importe, elle n'avait pas non plus à être désolée de cela, il n'était pas à la minute près et, finalement, il retrouvait son paquet grâce à elle. Un large sourire étira les lèvres de William alors qu'il récupérait le paquet de cigarette dans la main de Saeru, frôlant ses doigts par la même occasion. Un élan de familiarité et même de spontanéité l'aurait poussé à faire autre chose, mais il n'en eut pas l'occasion. Saeru venait de reculer légèrement, un craquement lointain s'était, par la suite, fait entendre, après quoi l'expression de la belle Louve changea soudainement. Sa voix était tremblante, hésitante, empreint d'une tristesse et d'une peine qui le mettaient mal-à-l'aise. Soudainement, elle semblait paniquée et lorsque le borgne remarqua les larmes perlant au coin des yeux de la demoiselle, ce fut pour lui le coup de grâce.

' Pourquoi mon cœur se serre-t-il en te voyant ainsi touchée ? Pourquoi est-ce si douloureux de te voir affolée ? J'ai voulu m'éloigner et le hasard a fait que tu as toi-même retrouvé un objet m'appartenant. Moi qui avait déjà fait quelques pas en arrière, j'ai d'office rebroussé chemin pour revenir au point de départ, pour revenir à tes côtés. Je ne sais pas pourquoi tu es dans un tel état, je ne sais pas non plus si ça en vaut la peine. Pourtant je souffre, je souffre de te voir triste et apeurée. En te voyant ainsi, mon cœur se meurt un peu plus encore. Je le pensais déjà déchiré mais il semble vouloir survivre pour me faire souffrir davantage en demeurant à l'agonie. Pour me montrer tes larmes, toi qui ne devrait pas pleurer. J'aimerais te réconforter, te dire que tu ne crains rien. Mais qui suis-je pour prétendre cela ? Moi qui n'est pas été en mesure de protéger mon clan, mes amis ? En te voyant ainsi, je pense à ceux qui ont péri par le passé. Qu'ont-ils ressenti lorsqu'ils ont vu les Lycans, lorsqu'ils ont vu leurs frères, venir les massacrer ? Ont-ils eu peur ? En ont-il seulement eu le temps ? J'aimerais t'aider, petite Louve. J'aimerais être en mesure de sécher tes larmes et de te faire sourire. J'en suis pour l'instant incapable. Toutefois j'ai maintenant un prétexte pour être avec toi. Mon Devoir est de protéger les miens, de veiller sur eux. Si tu as peur, petite Louve, alors je te protègerai. '

L'appel au secours de la Louve fut entendu. Les sourcils de William se froncèrent et son sourire disparut. Au lieu de cela, il fit d'autres pas en avant jusqu'à la rejoindre. Sa main droite vint se poser sur l'épaule de la jeune Louve alors que son bras passait derrière ses épaules. Méfiant, maintenant, et regardant en arrière, il guida la belle à travers les bois tout en la soutenant. Aucune parole ne fut prononcée, aucune tentative pour la réconforter, juste sa présence. Il était là, et le lui faisait sentir. La tenant sensiblement contre son flanc, le Bras droit se contentait d'accomplir la nouvelle mission qui venait de lui être confiée : maintenant, il protégeait Saeru. Connaissant à merveille les bois et la forêt, il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour rejoindre un terrain plus obscur et plus vaste. Un terrain qui saurait éloigner les intrus qui osaient tout détruire sur leur passage. Saeru l'avait supplié, et ses paroles encore fragiles lui revenaient constamment en tête. Les larmes qui avaient perlé au coin de ses yeux étaient véritables et elles avaient réussi à convaincre William de changer sa façon de voir les choses. Il avait voulu s'éloigner d'elle pour ne pas être tenté ; il avait souhaité retrouver des rêves illusoires. Maintenant il ferait en sorte de vivre avec un devoir supplémentaire, un devoir qui semblait pourtant bien plus doux que le reste. La jeune Louve serait sa protégée, mais il prendrait plaisir à la suivre et à l'aider. Pourtant il tâcherait de rester discret et exercerait cette nouvelle mission à la seule condition de l'acceptation de la Louve. Jamais il ne s'imposerait à elle même si son cœur se serrait encore à la simple idée d'essuyer un refus. Pourquoi réagissait-il aussi rapidement face à elle et ses réactions, face à elle et ses sentiments ? Depuis le temps, la carapace du Bras droit aurait dû se refermer, le laissant presque stoïque face à la détresse de la belle Louve. Pourquoi alors, être aussi alarmé qu'elle ? Était-elle la brèche, de par sa simple nature ?

William s'arrêta une fois les larges troncs d'arbre dépassés. Il s'arrêta lorsque les buissons et arbustes épais étaient en mesure de cacher leur silhouette. Le Loup se stoppa seulement lorsqu'il fut sûr et certain de la sécurité des lieux. Leur odeur ne serait pas portée par le vent, qu'importe la direction par laquelle il venait. Leur présence ne saurait être détectée et même si, par le plus grand des hasards, elle venait à l'être : William recommencerait à fuir en protégeant Saeru. Il recommencerait à brouiller les pistes s'il le fallait. Un long moment il demeura aux aguets, cherchant à trouver une éventuelle faille dans ce petit coin de verdure. Il s'était arrêté tout près d'une colline faite de roches recouvertes de mousses. Ces dernières, de diverses sortes, étaient douces et légèrement humides au toucher. Moelleuse, elles étaient semblables à de simples éponges. Quelques jeunes arbres souhaitaient se faire une place dans ce petit espace de verdure et leur frêles branches s'étendaient déjà vers le ciel, désireuses de s'en approcher un peu plus encore. Un autre arbre, plus somptueux et bien plus âgé demeurait en haut de la colline. Ses racines avaient percé la roche et maintenant, on ne savait plus réellement qui, de l'arbre ou de la roche, faisait tenir l'autre. L'un était nécessaire à l'autre et inversement. Si l'un des deux tombait, il entrainait fatalement l'autre dans sa chute. Un lien étroit et pourtant bien fragile. Un lien dangereux, et pourtant agréable. Le sourire de William prit à nouveau place sur son visage, un sourire sincère alors qu'il reportait son attention sur Saeru. L'envie qui lui avait pris plus tôt le reprenait, pourtant les raisons étaient différentes, cette fois. En silence, les chaussures du Loup se posèrent sur le sol sans émettre le moindre son, lui permettant ainsi de se retrouver face à la jolie Louve. Nouveau sourire en vue de la rassurer et les bras du borgne s'ouvrirent pour attirer la belle contre lui. Délicatement, ses mains se posèrent dans le dos de Saeru avant de la serrer un peu contre lui, alors que sa tête s'était sensiblement penchée en avant, laissant ses cheveux blonds dégringoler dans le vide en suivant le mouvement. Sans bouger davantage, un murmure s'échappa des lèvres de William.

" Merci, pour les cigarettes... "

L'étreinte n'avait pas exactement les cigarettes pour origine. Au début, c'était le cas mais maintenant, eu égard à la situation actuelle, William agissait ainsi plutôt pour réconforter la Louve, pour la rassurer. Une manière de lui dire qu'elle n'avait plus de soucis à se faire. Bien plus lentement que lorsqu'il entreprit cette étreinte, le borgne se détacha peu à peu de Saeru. Ses mains se desserrèrent et son corps s'éloigna du sien jusqu'à ce qu'un bon mètre vienne à les séparer. Nouveau sourire, toujours plus éclatant, et le Loup plongeait ses mains dans ses poches, venant ainsi titiller le paquet qu'il avait rangé plus tôt. Il ne voulait plus partir, il ne voulait plus l'abandonner par simple facilité, pour ne plus avoir à se poser de questions. William voulait rester à ses côtés, il voulait être certain que la belle Louve retourne à sa tanière rassurée, saine et sauve. Avant qu'ils ne quittent le lieu de leur rencontre, le Loup noir avait eu une forte envie de fumer ; cela dit, ses priorités étaient tout autre maintenant, il n'y pensait même plus, pour ainsi dire. Un instant encore la silhouette du Loup chancela avant que son dos ne heurte un tronc d'arbre pour qu'il puisse ainsi y prendre appui. Étant toujours fidèle à lui-même, le Bras droit fit comme si l'incident d'un peu plus tôt n'avait pas eu lieu. Il fit comme si, mais les larmes de Saeru restaient tout de même gravées en sa mémoire, comme d'autres choses toutes aussi douloureuses dont jamais il ne ferait part.

" Dis, t'as pas faim ? "

' Penses-tu que je puisse vivre à tes côtés, ne serait-ce que pour te protéger ? Penses-tu que je sois en mesure de t'en faire simplement la demande ? Dis-moi jolie Louve, que ressentirais-tu si je te faisais une telle proposition ? Quel serait ton souhait ? J'aimerais parfois lire dans les pensées, et pourtant même si j'en avais la faculté, avec toi, je ne le ferais pas. Je t'apprécie déjà, c'est indéniable, et pourtant j'ai peur. Peur que toi, tu ne m'apprécies pas, peur que tu n'aimes pas mon attitude ou encore ma façon de parler. J'ai peur de te déplaire, et en quel honneur ? Depuis combien de temps ne me suis-je pas soucié de ce qu'on pouvait penser de moi ? J'ai toujours passé pour un paresseux, un Bras droit indigne qui demeurait à l'écart de la meute, qui ne cherchait pas à s'y intégrer alors même qu'il y joue un rôle important. Pourquoi la simple idée que, toi, tu penses cela de moi, m'effraie ? Pourquoi devrais-tu me connaître sur des aspects que les autres ignorent ?
Je crois que tu es à part. A part, mais dans le bon sens du terme. A part, en ce sens que je te vois différemment, tu m'apparais plus clairement que les autres.
C'est peut-être ça, finalement. Peut-être es-tu vraiment la brèche.'
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MessageSujet: Re: Rencontre enchanteresse [Saeru]   Rencontre enchanteresse [Saeru] EmptyDim 13 Fév - 23:36

Au clair de lune j'ai senti ton coeur,
comme la vibration d'un archet.
Au pâle clair de lune,
Tu me contemples.
Nul ne connait ton coeur.

Au coucher du soleil
Je te vois beau et obsédant,
Froid cependant
Pareil à la lame d'un couteau.
Si acéré, si doux,
Nul ne connait ton coeur.

Ta tristesse, ton chagrin et ta douleur tout entier,
Contenus dans les forêts de la nuit.

Ton coeur secret appartient au monde
Des créatures qui soupirent dans l'obscurité,
Des créatures qui pleurent dans l'obscurité.

Ton cœur en émoi au clair de lune,

Ton beau visage qui se profile dans la lumière,
Aussi impitoyable que le fil de l'épée,

Ceux qui connaissent ton cœur,
Caché sous la peine et la colère,
Sont les esprits,
Les esprits de la forêt.

Un nocturne où rodent gens de la ville, chiens et chasseurs de la grande cité.Variété de personnages urbains qui émergent des profondeurs de la nuit conduits par un désir intime d'affirmation dans une forêt peuplée d'êtres hostiles. Assiégés par le vertige , le chaos, l'insécurité et une quête de meurtre acharnée , ils tuent avec toute la force, la vigueur , l'expressivité de leurs armes. Scènes nostalgiques , hardies, reviennent rétrospectivement dans leurs esprits. Les sentiments, les atmosphères et la douleur de plusieurs années d'existence . Ils tuent en résonance à la mémoire et l'énergie de leurs enfants, amis, ou proches perdus, voire même pour le plaisir.A travers la mort et la destruction d'êtres qu'ils ne comprennent pas , ces hommes rebelles et sauvages ont ouvert les chemins vers un grand conflit . Les forces de vie inscrites dans le corps de chacun aujourd'hui et le besoin urgent que toutes ces "monstruosités" animales disparaissent pour que tout redevienne normal et que les hommes puissent dormir à nouveau sans être dérangés par la pensée que des êtres supérieurs à eux puissent vivre à quelques pas de leurs villes.

La louve s'était laissée guider par William , loin de tout ça elle l'espérait . Les larmes brouillaient sa vue, et son coeur battait de plus en plus vite, même si le bruit que faisaient ces humains s'atténuait petit à petit. Le bras droit est entrain d'ouvrir un chemin de "lumière retrouvée " car en l'emmenant loin de tout ça c'est un grand geste qu'il accomplit pour elle. Tout son corps est bouleversé, une foule de souvenir remontant à la surface. Mémoire de la peau. Peau de bête, peau de l'homme, est-ce qu'un jour un lien fondamental entre terre et ciel, entre corps et au sol et regard aux nues, entre hommes et loups sera possible? Un souvenir qui transcende à la fois les blessures de l'histoire et le fait actuel et présent qui se passe en ce moment même. William est en ce moment même sa lueur d'espoir. C'est beau et fort comme un poing convulsé qui, soudain, projette vers l'autre ses doigts offerts pour l'aider . Animée par les notions d'identité perdue, d'origines, et d'exils de ses propres terres, jamais Saeru n'aurait pensé que quelqu'un puisse l'aider ainsi sans demander de reste n'y même d'explications. Puissances d'une nature pourtant cachée, richesse des cultures, blessures de l'histoire, la belle en avait vécu des choses. Alors pourquoi le simple fait que William l'aide la touchait tellement?

Le moment que le loup l'emmène dans un endroit sûr avait parut infime à la louve qui plongée dans ses pensées, et ses ressentis n'y avait prêté attention. Elle regarde autour d'elle un peu perdue et finalement se fait à ce nouveau paysage. Étreinte douce et charnelle, qui termine de rassurer la louve, qui passe ses bras dans le dos du magnifique jeune homme, enfouissant sa tête dans son torse musclé , respirant sa douce odeur , puis lorsque celui-ci commence à se détacher d'elle, un pincement au coeur se fait ressentir elle ne veut pas le lâcher , mais y est bien obligée de peur de l'embêter , alors elle retire ses bras de son dos et essuie ses joues perlées de larmes d'une main. Un sourire timide se dessine sur ses lèvres, répondant à celui de William


Jeune homme qui vient de la nue orageuse, quelle brise t'emporte errant voyageur, écoute je voudrais m'en aller avec toi, bien loin, bien loin d'ici, vers d'immenses rivages, vers de grands rochers nus , des grèves, des déserts, dans l'inconnu muet, ou bien vers d'autres âges, vers les âtres errants qui roulent dans les airs. Laisse-moi pleurer, pleurer quand de tes bras tu assures ma sécurité. Des forêts et des vents tu réponds ,avec ta rauque voix, mon doux loup des bois. Loup aux yeux profonds , Merci! , je ne sais quel écho par toi m'est apporté, des rivages lointains pour vivre, loi suprême, il me faut , comme à toi , l'air et la liberté. Rien que par ta présence je me sens déjà mieux... Je ne saurai quels mots utiliser pour te remercier...

" Merci, pour les cigarettes... Dis t'as pas faim?"

Ce changement de "réalité" ramène la belle à elle même , oui elle était affamée , et elle n'y avait même pas fait attention . Une dernière larme roule sur sa joue comme pour clore le ballet infernal de toutes les précédentes, et son sourire se fait plus franc et plus grand.Du berceau à la tombe ( et même au-delà) elle se promit de ne jamais oublier cet être qui se tenait en face d'elle, quoi qu'il arrive, peu importe les évènements ,futurs,présents, passés , il resterai à jamais gravé dans sa mémoire en des tableaux se succédant avec fluidité. Rien ne lui échappe, elle note chaque détails du loup et l'inscrit dans sa mémoire.Non l'inscrit en elle. Plus tard si elle venait à ne plus le voir ce qui est impensable pour elle pour le moment , elle se souviendrait de ce doux souvenir éphémère de cette nuit étrange passée à ses côtés

" Heum si un peu. William....je...Saeru se ravise un instant hésitant à continuer sa phrase puis finalement plonge son regard bleu océan dans le sien ...Te suis extrêmement reconnaissante de ce que tu viens de faire pour moi , merci énormément.

Une fine brume envahit les lieux où se trouvait les deux loups sous forme humaine . Dans la brume l'on peut voir apparaître les images poétiques de souvenirs d'enfance. Certains brouillards sont épais et profonds comme des ivresses. On y perd ses points de repère, il n'y reste que la lumière de la lune ,références blafardes, îlots de lumière. L'horizon fond et il semble que la mer commence à deux pas. Le brouillard est une aventure. Enfant, quand Saeru se promenait en forêt elle savait que celle-ci ainsi que les plaines, les villes et le monde entier, pouvaient disparaître avant la nuit. Le ciel descendait très bas et chaque son semblait une hallucination.Dans le brouillard on ne se perd pas, on fait seulement des rencontres étranges, qui ne sont ni des mirages ni des hallucinations. Dans le brouillard, la réalité se transforme en rêve , ou peut-être qu'elle ne se transforme pas, mais elle se présente à nous comme si c'était le cas. Tout devient possible. Et c'est dans ce flou déformant que la louve s'immisce aux côtés de William .

Nous sommes faits de la substance même de nos rêves. Saeru a depuis fort longtemps comprit pourquoi certains aiment tant le brouillard et d'autres ne savent même pas ce que signifie se perdre pour mieux se trouver ... Dans le brouillard , la réalité change de forme et les nuages transportent chaque êtres vers le haut, vers le ciel. Saeru aimait regarder vers le haut, pour découvrir que la nuit, le ciel est plus grand et si par miracle il se mettait à pleuvoir alors la était tout le bonheur de la louve, une pluie de liberté nostalgique se déversait alors sur elle la lavant de toutes pensées qu'elle jugeait non propices au moment. Dans la brume le ciel descend comme un manteau et couvre les épaules des vivants comme des non vivants , pour protéger nos rêves.

Si par hasard les humains venaient à les retrouver alors la belle sombrerait à nouveau au chaos préfiguré par cet évanouissement mystérieux de tous sentiments dans ses yeux. Les coups d'une guerre secrète, sale et intime de chefs de bande humaine qui veulent la mort du monde qui leurs a infligé cette douleur. Visions d'ombres qui habitent encore après tant d'années l'esprit de Saeru. Les mouvements des objets et des corps, des sons et des lumières sont encore ancrés en elle, dans un souvenir qui ne partira jamais qui l'avait invité à une profonde réflexion autour de la mort, de sa propre mort par la suite. Au cours des années l'originelle avait apprit à apprivoiser la peur, pour apaiser et consoler , parce qu'on ne peut pas laisser un "pourquoi" comme ça seul , dans le noir... Aujourd'hui et tout au long de cette soirée Saeru avait dévoilé une sensibilité nourrie d'autres influences, que la mort, à William, une sensibilité qu'elle ne se connaissait pas car elle se l'avait caché depuis bien longtemps. De ses yeux souvent tristes et amères se dégageait une impression d'être là sans l'être, sauf à cet instant , elle est la, elle est présente et n'a qu'une envie, que cet état dure le plus possible d'arriver à le maintenir, si ce n'est pour elle alors au moins pour William ~.
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William Cross
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MessageSujet: Re: Rencontre enchanteresse [Saeru]   Rencontre enchanteresse [Saeru] EmptyMer 16 Fév - 13:10

Docilement, la belle s'était laissée guider par William au gré de la forêt jusqu'à ce coin reculé, loin des Hommes. Les larmes de Saeru n'avaient su prendre fin mais alors qu'il l'emmenait à l'abri, le loup noir n'y avait plus prêté attention. La protéger, la défendre, c'était tout ce à quoi il pensait ; rien d'autre ne lui traversait l'esprit en l'instant. Alors qu'ils étaient enfin arrivés dans ce coin de verdure, la belle avait reprit conscience peu à peu. Observant les alentours, elle semblait découvrir un monde qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de côtoyer... Quoi qu'il en soit, elle semblait aller mieux puisqu'alors qu'il l'avait enlacé, Saeru avait répondu à son étreinte et avait glissé peu à peu ses bras dans son dos. Alors qu'il s'était reculé, la belle louve avait essuyé ses joues encore humides des larmes passées et un sourire timide avait réussi à étirer ses lèvres. Ce sourire, aussi simple soit-il, avait grandement rassuré William ; Saeru semblait avoir oublié l'épisode précédent, aussi fâcheux soit-il. Elle paraissait même plus confiante, plus à l'aise, dorénavant. Satisfait et rassuré également, le Loup s'était instantanément détendu bien qu'il reste toujours attentif aux alentours, des fois que les Hommes aient trouvé le moyen de les suivre jusque là. Pourtant, et même si ceci n'était pas dans ces habitudes, l'originel se sentait confiant. Peut-être était-ce Saeru qui lui insufflait tant de confiance sans même qu'elle ne le sache. Peut-être alors, devrait-il la remercier à l'occasion.

' Au clair de lune, j'ai senti ton cœur, comme la vibration d'un archet. Au pâle clair de lune, tu me contemples. Au coucher du soleil, j'ai vu ta tristesse, ton chagrin et ta douleur tout entier, contenus dans les forêts de la nuit. Au clair de lune, j'ai vu ton cœur en émoi et ton beau visage, qui se profile dans la lumière, aussi impitoyable que le fil de l'épée. '

Comme pour marquer la fin de ce cauchemar illusoire, une dernière larme roula sur la joue de la belle louve mais celle-ci non plus, il ne la vit pas, trop envouté par le sourire de la belle. Un tel endroit, si calme, si doux laissait vagabonder jusqu'aux pensées les plus secrètes. A la regarder ainsi, aussi joyeuse, il se plaisait à croire que son état ne découlait que de son comportement ; il se plaisait à croire vainement que ce sourire lui était adressé. Un remerciement digne de ce nom qui outrepassait de loin la simple parole. Qu'importe au fond, qu'il lui soit expressément adressé ou non : il en profitait comme les autres, et elle était un peu plus radieuse encore, lorsqu'elle souriait. Mais dans ce recoin de la forêt, il se plait à penser qu'un jour, il pourra partir avec elle, bien loin, loin d'ici vers des paysages dont ils n'ont pas idées. Il se plait à croire que, où qu'elle aille, il sera désormais à ses côtés pour la protéger, car si jamais elle pleure à nouveau, alors de ses bras puissants, il l'enlacera et la réconfortera au mieux, lui intimant un sentiment de sécurité. Mais peu importe au fond, qu'il rêve plus qu'il ne vit ; il sait que, quand bien même il serait amené à la perdre de vue, jamais plus désormais il ne sera en mesure de l'oublier. Les larmes de Saeru avaient été gravées à même son cœur, mais son sourire y demeurait également. Qu'importe maintenant, les évènements futurs, présents ou passés. Elle y avait sa place et en cet instant, il ne pouvait se résoudre à la voir déjà intégrer le passé. Il voulait la garder dans l'instant présent, mais surtout se la représenter dans le futur.

La voix de Saeru l'extirpa à ses pensées plus joyeuses qu'ordinaires ; des pensées d'enfants, pleines de rêves et d'illusions. Comme si rien de tout ceci ne lui avait pourtant traversé l'esprit, à entendre Saeru il se contenta de sourire franchement. Ainsi donc, elle avait faim : déjà il s'évertuait à chercher quelques chose à grignoter aux alentours. Bien évidemment, s'il avait été loup, la chasse aurait été plus aisée et c'est pourquoi, ayant actuellement une simple apparence humaine, William cherchait plutôt des fruits, qu'un animal quelconque. Passionné qu'il était à chercher des baies, l'hésitation que marqua Saeru ne le troubla pas, toutefois il s'arrêta net lorsque les yeux bleutés de la belle vinrent se perdre dans son œil doré. Une infime rougeur prit place sur les joues du loup alors qu'il ne parvenait pas à se défaire du regard de la belle. Ses paroles lui parvinrent d'ailleurs tout juste. Elle le remerciait, disant lui être extrêmement reconnaissante pour ce qu'il avait fait, alors qu'il ne savait déjà plus de quoi elle parlait. Quand bien même il en aurait eu conscience, William n'aurait sans doute pas saisi l'objet même des remerciements. Pourquoi le remercier de suivre simplement son instinct ? La protéger n'était en rien un effort, tout avait été naturel. Voir la belle louve à ce point affolée avait permis à ses gestes de se faire rapidement et naturellement, ainsi donc : pas besoin de le remercier. La teinte rougeâtre des joues du loup disparut finalement et un sourire naturel étira ses lèvres.

" Bah ! Ne me remercie pas pour ça... Et puis tu as retrouvé mes précieuses cigarettes, alors... Disons que nous sommes quittes ! "

La mission nouvellement reçue de William lui revenait alors en tête : il devait trouver de la nourriture. Alors son corps se décolla de son appui et le loup regarda chaque arbuste aux alentours, il leva le nez jusqu'aux arbres majestueux, attarda son regard sur le plus infime buisson. Une main posée sur sa hanche et l'autre perdu dans ses cheveux à frotter son crâne, William était embêté de ne rien trouver. D'ordinaire, il était toujours capable de repérer quelques baies, et même si elles ne pouvaient vraiment assouvir une faim grandissante, c'était mieux que rien. D'autant qu'en l'occurrence, il n'osait trop bouger de peur de se rapprocher des humains entendus plus tôt, alors même qu'il ne les sentait plus dans les environs. Le grand loup noir fit tout de même quelques pas en avant : de quoi enjamber une première, puis une seconde rangée de buisson. Il y trouva enfin quelques baies diverses, particulièrement des groseilles qu'il ramassa méticuleusement et recueillit dans sa main libre. Toutefois, à la première baie récupérée, William marqua un temps d'arrêt. Il ne l'avait pas remarqué plus tôt, mais les buissons étaient actuellement humides, au moins légèrement. L'air s'était rafraichit et maintenant qu'il redressait la tête, la visibilité s'était amoindrie. Après avoir réalisé cette cueillette improvisée, le jeune homme se redressa et rejoignit bien vite Saeru, à quelques pas de lui, avant de s'emparer de l'une de ses mains pour y verser les baies ramassées en un sourire attendrissant. A nouveau, il fit quelques pas en arrière et glissa l'une de ses mains à l'arrière de son crâne, gêné par les vivres limités qu'il avait trouvé.

" Ce n'est pas grand chose... Mais c'est mieux que rien... Je pense... "

' Et la brume se mit à envahir les lieux. Tel un voile mystérieux envahissant soudainement les terres peuplées de tout être, la brume s'étend et ne laisse personne lui échapper. Peu rassurante pour certains, elle est à la base d'une infinie relaxation pour d'autres. Le brouillard offre aux êtres vivants une nouvelle facette d'un monde qu'ils pensaient connaitre aisément. Les repères s'effacent et tout se transforme. J'aime la brume pour cette faculté qu'elle a à transformer un monde. Moi qui connait la forêt par cœur, qui pense être capable de la parcourir les yeux fermés ; la brume me démontre le contraire. Capable de brouiller les pistes, de confondre un allié et un ennemi jusqu'à l'avoir à quelques centimètres de soi. Capable de perdre une rencontre tout juste réalisée. La brume est au moins aussi dangereuse qu'elle est apaisante et bénéfique. Dangereuse, mais infiniment belle.
Dans le brouillard, la réalité se transforme en rêve, ou peut-être qu'elle ne se transforme pas, mais elle se présente à nous comme si c'était le cas.
Tout devient alors possible mais cette brume m'effraie. Tout devient rêve, ou peut-être pas. Alors mon regard se perd dans ce voile épais étendu soudainement pour tenter de trouver celle que j'avais amené ici un peu plus tôt ; celle que j'avais cru amener là. Et si la réalité était autre, si depuis le début, tout ceci n'avait été qu'un rêve ? '


Ayant enveloppé en quelques secondes les alentours, la visibilité s'était maintenant considérablement réduite. L'air était bien plus frais et humide, et quand bien même il appréciait la brume, William n'était que bien peu rassuré en cet instant. Lui qui avait amené Saeru en ce lieu pour la protéger, il se rendait compte que jamais il ne pourrait la faire fuir une nouvelle fois si les humains les retrouvaient. Outre ce premier problème, en surgissait immédiatement un second : l'air humide et l'odeur de la pluie commençait à envahir les lieux ; quand bien même William avait un excellent flaire, il n'était pas sûr de pouvoir percevoir la venue des Hommes à temps... Et pourtant, malgré toutes ces interrogations, il ne laissa rien paraître et se contenta tout ce temps, d'observer les alentours avec un léger sourire accroché aux lèvres. Profiter de l'instant comme s'il s'agissait toujours du dernier, c'était parfois ce qu'il appliquait. Mais voir de tels paysages lui donnait un peu de joie de vivre, il discernait tout juste les ombres des arbres, ou même leur silhouette. Les buissons préalablement enjambés avaient disparu sous le couvert de ce voile grisé, mais une silhouette connue s'immisça à ses côtés, lui arrachant un autre sourire, plus large encore que le précédent. Même si la brume avait prit possession des lieux, elle était là, persistante, à travers ce mirage provisoire.

' Quelque part, j'aimerais qu'il ne s'agisse que d'un rêve à la condition que jamais plus je ne sois en mesure de me réveiller.
Infiniment doux, ce songe m'ôte toutes les responsabilités qui pèsent sur moi. Il parvient même à m'extirper à ma mélancolie grandissante et je commence à croire que vivre dans le passé n'est pas la solution. Annonciatrice seulement, peut-être, de ce qui allait suivre, la brume se fit plus fraiche et une goutte chutant du ciel infini vint à se perdre sur ma joue. Regarder vers le haut pour essayer de voir où l'on est. Regarder vers le bas pour ne voir désormais qu'une herbe humide et rayonnante. Peu à peu, les feuilles se plient aux volontés des gouttelettes d'eau se multipliant et bientôt un son mélodieux et reposant se fait entendre dans la forêt. L'air frais de l'averse se fait sentir et mes mains déjà trempées commencent à trembler légèrement, peut-être est-ce le froid, ou bien la crainte que ce songe prenne fin d'ici peu.
Dans les rêves, tout est possible. Et à la simple pensée de la voir disparaître en même temps que la brume, mon cœur se tord de douleur. Je ne peux, et ne veux décemment pas la laisser partir car trop de fois par le passé, des êtres auxquels je tenais m'ont échappé. Inconsciemment, l'une de mes mains se tend jusqu'à elle et se saisit de la sienne pour l'attirer vers moi. Alors sans réfléchir, mon corps fait face au sien et mon autre main vient se poser sur sa joue, après l'avoir dégagée de quelques mèches blanchâtres. Je crois alors, ne reprendre conscience qu'à l'instant où mes lèvres se posent sur les siennes, et...
Quelque part, j'aimerais qu'il ne s'agisse plus d'un rêve. '


William n'embrassa Saeru que peu de temps, ses lèvres s'étaient détachées des siennes avec une douceur habituelle et il s'était attardé à soulever peu à peu sa paupière, dévoilant son œil doré. Ce n'est qu'en cet instant qu'il se rendit compte de l'ampleur véritable de ce geste. Il ne regrettait rien, c'était indéniable, mais de la réalité ou du rêve, il ne savait plus. S'il ne s'agissait que d'un rêve, alors rien n'avait plus d'importance, mais si c'était bel et bien la réalité ? Ce baiser, qu'il lui avait donné instinctivement parce qu'il en avait simplement eu l'envie ou parce qu'il avait eu peur de la perdre dans la seconde suivante, allait-il lui porter préjudice ? Allait-il la perdre pour cela alors même qu'il ne le souhaitait pas, qu'il ne l'avait jamais souhaité ? Sans que William ne s'en rende vraiment compte, ses jambes s'étaient actionnées d'elles-mêmes et l'avait fait reculer jusqu'à ce qu'il heurte brusquement la paroi rocheuse et laisse échapper une grimace, trahissant une douleur passagère. Douleur passagère, vive sur l'instant, mais bien vite oubliée pour une absolue priorité. Alors que la pluie continuait de tomber et que désormais, le corps entier de William ruisselait d'eau, ses mains s'étaient jointes devant sa tête baissée tandis que sa voix traduisait toute la panique l'envahissant.

" Pardon Saeru ! Pitié, pardon !! "
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