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 Story : MA-85

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Aeden
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MessageSujet: Story : MA-85   Story : MA-85 EmptySam 1 Jan - 20:49

Voilà, j'adore inventer des histoires, les imbriquer l'une dans l'autre.
Résultat j'écris moi même et me propose de vous en faire profiter.. un peu ^^
Je m'arrêterai à un point fixe de l'histoire, mais ce qui est sur c'est qu'il est loin d'être arrivé. ^^

Voilà donc la mise en bouche d'une histoire qui me tient à coeur :


Keira Nelson


Story : MA-85 Keirap.th

00 – Introduction :


2654, août, le matin d’un nouveau jour et il fait chaud. TROP chaud. Une chaleur éreintante, même. Mais on y est habitué comme à tout le reste quand on est né terrien. Et je parle bien d’être « né » car avec le nouveau protocole interplanétaire, peut devenir terrien tout être humain de la galaxie justifiant par ADN de ses origines sur notre charmante planète bleue… pardon. Grise.

Enfin, on l’aura compris, je suis ce qu’on pourrait appeler une sacrée emmerdeuse. Et oui, cette planète me sort par les yeux depuis pas mal d’années déjà. Les illusions d’une planète paradisiaque ne sont disponibles que si l’on ne sort pas du domaine « respirable »… Le calme et la prospérité quant à eux ne sont accessibles que si l’on se fie aux règles… et ce sont ces règles que je déteste par-dessus tout : pas une parole en trop, un pas de travers, un vêtement froissé… Tout doit être… « Parfait ». Ici, nous sommes, et on peut le dire, coupés du monde. Mais pour mieux me comprendre, un petit résumé s’impose.

Effectivement, après à peu près une centaine de révolutions, 5 guerres mondiales, 13 impactes de météorites et deux tentatives d’invasions extraterrestres, notre chère planète n’est pas vraiment une des plus ravissantes qui soit dans notre galaxie. Mais bon, nos professeurs nous rabâchent sans arrêts d’images de l’ « Ancienne Atmosphère Terrestre », avec ses eaux bleues, sont ciel toujours aussi bleu, ses arbres VERTS… Non, franchement. Soyons réalistes quand même, ça n’existe plus alors qu’ils arrêtent ce charabia car tout le monde s’en moque : on ne peut regretter ce que l’on ne connait pas.

Pour revenir à notre sujet, en juin 2213 a eu lieu notre si admirable quatrième guerre mondiale. Après la troisième ou d’anciens états appelés les… « USA », je crois, ont attaqués la Chime… La Chine pardon, ce fut à la Chine de prendre sa revanche. Et comme pour la troisième guerre mondiale, les pays entre les deux états (c'est-à-dire tout le reste) ont choisit leur camp… sauf que depuis la troisième, on avait installé de nouvelles cités sur Mars… Alors ce qu’on va appeler les pacifistes protestants se sont barrés. Quelques temps plus tard, Mars s’est déclarée indépendante… Et depuis lors, après quelques conflits interplanétaires par ci par là, la Terre et Mars se font un peu la gueule.

Ah… Mars… j’aimerai y aller. Ça bouge plus que sur Terre au moins, là bas. Bon ok, ce n’est pas non plus une planète prospère, en plus on leur envoie régulièrement nos récalcitrants les plus… « vivants » ? Les criminels en somme. Enfin moi, je dirais qu’ils ne font que vivre leur vie, mais d’après le système, ils s’amusent à dépasser les bornes… Dans tout les sens du terme. Pour eux, ce ne sont que des criminels violents qu’ils envoient sur une planète rivale pour préserver la ré*CENSURÉ* de la Terre. « Planète prospère »…

Au fait, je m’appelle Keira Nelson et j’ai 19ans à cette époque. Mon tuteur, maître Garth, éduque trois autres filles de mon âge chez lui. Evidement, il est payé pour ça. C’est un vieil homme très gentil, mais un peu tête en l’air et naïf. Dans ma vie et vu mon âge, il y a aussi les cours. Pour le moment, c’est normal. Ce que je ne trouve pas normal, c’est de devoir toujours rester calme. Quand on a envie de crier, il y a carrément un endroit pour ça, surveillé par un psychologue virtuel… berk. Pas un mot plus haut que l’autre, le port droit, une conduite irréprochable, je déteste ça. J’ai apprit il y a quelques années que ce n’était pas comme ça sur mars. J’ai en même temps apprit que si je n’avais pas de « parents », c’est parce que j’ai été conçue naturellement. Ça fait un millénaire que les accouchements naturels sont proscrits pour réguler le nombre d’êtres humains entrant et… sortants. Comme la justice le voulait, ma mère a été emprisonnée et s’est suicidée peu de temps après. Mon père, lui, s’est enfui sur Mars… Ca y est ? Vous comprenez maintenant pourquoi je déteste cette planète ? Bon bien sur, tout le monde ici trouve-ça normal, on ne respecte pas les règles, on connait dans ce cas les conséquences…

Les conséquences…



Dernière édition par Aeden le Ven 28 Jan - 0:30, édité 2 fois
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Aeden
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MessageSujet: Re: Story : MA-85   Story : MA-85 EmptyDim 2 Jan - 17:10

Story : MA-85 Keira3.th


01 – Le criminel : Part 1

« Il y a des choses qui ne changent pas d’une année sur l’autre. Les fêtes, les habitudes, la vie dans la citée K-27, les cours… Et les horaires à respecter dans l’emploi du temps habituel.

Je sais, je me plains trop. Nous vivons sur une planète dite « prospère » et nous sommes une des rares planètes en paix. Je sais que le règlement est fait pour notre sécurité, mais la façon de vivre ici sur terre m’a toujours énervée. Comment toujours avoir le sourire ? Comment parvenir à toujours positiver ? Les modèles eux aussi doutent sûrement d’eux même. Et pourtant tout le monde est là à les idolâtrer parce qu’ils ne pensent que pour le bien de notre cité, ont des bonnes notes, obéissent au doigt et à l’œil de nos dirigeants mais ça tout le monde se moque d’être niais ou non, gna gna gna… ça m’énerve. »


- Keira ! Tu n’as pas oublié la soirée cette fois ?
Je me levais et tout en posant ma palette d’écriture, répondis le sourire aux lèvres.
- Non Naomi, pas cette fois.
Le paysage artificiel à ma fenêtre montrait un coucher de soleil splendide sur la cité K-27. Le modulateur de ma chambre laissait imaginer une légère brise chaude, comme en été… Bien que je n’eusse jamais connu les saisons en dehors des murs protecteurs de la cité, je le devinais plus odorant que ce qui passait dans cette chambre. Mais le rire de Naomi me rappela à l’ordre et je remarquai alors les papiers épars dans ma chambre.
- Désolée… dis-je tout en rassemblant mes feuilles, gênée.
Je sais, je ne l‘étais pas. C’était ma chambre après tout, mais bon le protocole expliquait bien qu’une chambre mal rangée démontrait une personnalité toute aussi dérangée.
- Encore à gribouiller ? Heureusement que Taja ne t’a pas vu faire.
Je grimaçais à la simple idée que cette petite peste blonde puisse mettre un nez dans ma chambre, ce qui fit éclater de rire mon amie.
- Il va pourtant falloir que tu t’y habitue, cette année on va devoir partager l’appartement avec elle de toute manière.
- je sais… Dis-je en soupirant puis en enfilant une veste tout aussi sombre que mes cheveux. Il faudrait d’après Garth que je « surpasse ça et soit heureuse de partager l’appartement avec une modèle telle que Taja ».
A ces mots, j’haussais un sourcil et me détournais de mon miroir pour observer la jeune femme typée asiatique en face de moi, d’un air ironique.
- Tu n’y arriveras pas c’est ça ? Comprit-elle rien qu’à me regarder.
- Tout à fait.
Ce fut à Naomi de soupirer.
- On n’a pas le choix, et puis si tu continues à démontrer ton mécontentement Garth risque encore de te dénoncer.
Une autre des manies terriennes que je ne supportais plus : le cafardage. J’étais humaine avant d’être terrienne mince ! Qu’est-ce que ça pouvait leur faire que je ne sois pas enthousiaste à tout ordre donné ?
- Je sais qu’il faudrait que je prenne exemple sur les modèles, Nao. Mais je ne suis pas faite…
- … pas faite pour la vie terrienne. Tu te répètes bon sang ! Je te comprends mais pour le moment tu vis ici, et je n’ai pas envie de partager cet appartement avec une deuxième Taja.
Rien qu’à l’idée cette fois, je fermais ma bouche.
- Ca serait l’horreur tu veux dire !
- Exactement. Bon, tu es prête ?
Un dernier tour pour vérifier que ni mes cheveux châtain foncés ni mes yeux verts n’allaient pas avec la veste, et je suivais Naomi en jetant le bout de tissu sur mon lit.
- Je te suis.


La fête de rentrée se passait au pub le plus ré*CENSURÉ*é de la tour étudiante. On y rejoignit donc Maël, Bryan et Sian qui comme à son habitude, contemplait une grande blonde vénitienne faire des sourires aguicheurs à son poulailler d’hommes plus stupides les uns que les autres. J’avais l’impression en voyant Taja de voir une image d’un soleil, avec ses petites planètes autour, et autour de tout ça des parasites… les parasites selon Taja, c’était les filles qui observaient son poulailler, et… notre groupe. D’ailleurs en nous voyant elle grimaça et reporta son regard sur un grand brun à ses côtés.
- Tu devrais arrêter de te faire mal, Sian. Cette petite peste n’est pas assez bien pour toi de toute manière… Dit Maël en soupirant entre deux sourires à son petit-ami.
J’observais Maël entre les bras de Bryan, un énième verre d’alcool en main et le boire d’une traite : elle m’étonnerait toujours celle là. Elle était toute petite mais buvait plus que nous quatre réunis.

L’extraterrestre feula et ses yeux devinrent luminescents face à un rayon de lumière lui arrivant dans le visage.
- Est-ce que je t’insulte moi !? Gronda-t-il, nous faisant une nouvelle fois rire à cause de son accent tiré d’un vieux film de mafia italienne. Ses oreilles se plaquèrent contre sa tête pour bien montrer qu’il était vexé, et il retourna à son « adorable » contemplation.
- Comment pouvez-vous dire ça d’un tel ange…
- Quelqu’un lui a expliqué ce qui arrivent aux insectes attirés par trop de lumière ? Demandais-je, sachant bien que nouvellement arrivé sur terre, Sian ne pouvait pas connaître la réponse. Celui-ci d’ailleurs me jeta un coup d’œil intrigué et je laissais à Bryan la parole : il adorait martyriser Sian.
- Ils crament ! S’esclaffa-t-il en voyant sa mine déconfite. Ils foncent sur l’ampoule et crament dessus.
- Maël a raison, à trop rêver d’elle tu va te faire du mal pour rien. Et quant à l’insulter, je trouve que « peste » est bien plus qu’aimable pour cette…
Un feulement de la part de Sian m’empêcha de médire sur cette blondasse.
- Bon ! S’écria Naomi en tapant des mains, voyant bien que la soirée commençait mal. Et si on allait danser ? Un long silence autour de la table répondit à notre place. Parfait… Bouda-t-elle, indignée. Bien, alors j’y vais seule.
Je l’observais partir, le dos bien droit, presque hautaine et comme les autres eu encore une fois un sentiment de culpabilité rien qu’en la voyant faire : c’était impossible de pas craquer quand elle s’y mettait.
- Attends j’arrive… grommelais-je en laissant mon sac à Maël, qui ne le calcula même pas, trop occupée à embrasser Bryan.
Le sourire de Naomi en dit long sur ses intentions : elle savait évidement que j’allais la suivre ça se voyait. Me tendant une main avide d’aller danser, elle la referma sur la mienne et la leva tout en nous faisant passer entre les gens sur la piste pour aller au centre.


Si je devais décrire Naomi, je dirais que c’était la plus mature de notre groupe. Calme et silencieuse, ses répliques étaient pourtant souvent cinglantes. Elle utilisait les mots comme une arme et se moquait royalement de blesser quelqu’un si on l’obligeait à l’ouvrir. Maël parlait trop. Elle, pas assez. J’aimais l’écouter car elle avait un jugement plus pointu que n’importe qui dans cette cité d’après moi. Oui elle vivait au gré du règlement de K-27, mais cela ne l’empêchait pas de garder son esprit critique grand ouvert et de parfois sortir une parole, petite, mais si forte qu’elle m’étonnait à chaque fois… je l’admirais. J’aurais aimé être moins expansive et plus lui ressembler. On ne me sortirait pas alors à longueur de journée que si je continuais comme ça je risquais de vivre en marge de la société.

Tout en dansant et riant avec elle, j’observais les gens autour de nous nous regarder d’un œil. Ca ne se faisait pas de danser aussi serrés les uns contre les autres… je m’en moquais. Son dos contre ma poitrine, je continuais à serrer sa main dans la mienne, narguant un gars qui voulait danser avec nous.

C’était bête et enfantin de danser de façon à attirer le regard, mais je raffolais de ça : on était à part, on ne faisait pas comme les autres. Même quand Naomi partit danser avec un gars, je fermais les yeux et dansait au gré de la musique autant que je le pouvais. Je détestais cette atmosphère où même bouger son corps devait être régulé selon une certaine étique… Je détestais ma vie sur terre en fait. Et danser au moins me permettait de partir, chose que je ne pouvais pour le moment pas faire. Il faudrait pour cela que j’attende la fin de mes études et avoir de quoi me payer le voyage. Mais pour aller où ? Je ne savais même pas ce que je voulais faire plus tard… je suivais des cours de science et astronomie alors que je savais que l’on me conseillerait ensuite de rester sur terre pour y travailler, étant donné que je pouvais avoir une vie « paisible » ici. On ne me laisserait pas partir. Ce n’était pas prévu qu’on me face étudier pour que je parte ensuite.
J’étais coincée… Et me laissais couler sans rien faire.

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Aeden
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MessageSujet: Re: Story : MA-85   Story : MA-85 EmptySam 8 Jan - 1:53

01 - Le Criminel Part 2 :





Story : MA-85 Naomit.th


La musique changea. Je levais mes mains tout en remuant mon corps, incapable de différencier Naomi des autres personnes autour de moi quand une main attrapa les miennes et me fit tourner sur moi-même. J’entrevoyais alors un ange.
- tu veux danser… ?
Je remarquais alors que je m‘étais mise à danser toute seule sur un slow et refermait la bouche d’un coup, trop surprise pour dire quoique ce soit. L’inconnu sourit et me prenant par les hanches, dansa avec moi.
- je vais prendre cela pour un oui, dit-il en riant.
Me ressaisissant, je passais mes bras autour de sa nuque.
- Désolée… j’ai été un peu surprise.
Le sourire de cet homme ne le quittait pas.
- Tu… ne me reconnais pas ? me demanda-t-il, comme ci c’était l’évidence même.
J’haussais un sourcil et attendait la réponse, gênée : j’aurais du ?
- On étudie ensemble en astronomie…
- il… il y a plusieurs centaines de personnes…
- Ah, oui.


Il m’amusait. Mais malgré son charme quelque chose attira mon regard dans une autre direction. Une silhouette dans l’ombre, au fond de la salle. J’essayais de regarder ailleurs, mais impossible de m’en défaire. La personne, je ne voyais même pas son visage. Mais ses yeux gris brillaient depuis le fond de la salle et m’attiraient. Je commençais à marcher vers cette personne quand celle-ci me vit enfin. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé à ce moment là mais une peur panique s’empara de moi et je me retournais pour voir Derek, pétrifiée. Mon cœur s’emballait, j’avais qu’une envie c’était m’enfuir dans ma chambre.
- Ca va aller ? Me demanda Derek, inquiet. Keira, tu es pâle. Je te ramène.
- Mais non c’est la fête de Maël ce soir et… de la rentrée et puis…
- Pas de mais.
Je remarquais alors enfin le logo sur son épaule. Un modèle. J’aurais dû m’en douter, gentil, poli… Il méritait au moins cet insigne. Mais je n’étais pas en état de réfléchir à ça et le suivait en direction de mon appartement.
Par la suite des choses, il restait cette nuit là.


Honnêtement, je préférais croire que c’était à cause de l’alcool que j’avais ingurgité qu’on avait couché ensemble. Ah non, ça avait été bien, très bien même… Mais bon. C’était un modèle. Et qui dis modèle dis trop « Parfait ». Comme Taja, quelqu’un d’impliqué dans la vie sociale « pour le bien de tous », réagissant d’un sourire et d’une bonté automatique et ce, même si elle avait en horreur certaines personnes… Cette attitude pouvait à la longue je pense, rendre les gens assez perfides. Comme Taja quoi ! Mais quelque chose me fit changer d’avis sur Derek à son réveil.
- Bonjour…
Tournant la tête, je l’observais se réveiller, pas très frais d’ailleurs.
- Désolé... Tu aurais sûrement mieux fait de te reposer hier soir.
Il supposait ça alors que c’était moi qui lui avais sauté dessus ?
Je l’observais bailler, se recoucher… Sursauter et regarder l’heure puis jurer et se rhabiller en vitesse : Eh oui… Les cours. Mais grâce à cet évènement je compris pourquoi on disait que personne n’était parfait et « oui », j’étais hilare.
- Il y a pas de quoi rire ! On suit le même cours je te rappelle.
Me reprenant mais continuant à me mordre les lèvres pour me contenir, je le contournais, minaudant un peu avant de lui rendre son boxer… Il se rendit enfin compte qu’il avait effectivement oublié de remettre quelque chose avant son pantalon.
- Je prends la douche !
- Mais tu vas être en retard en cours si tu fais ça ?
Sortant la tête par la porte, je lui fis un sourire qui en disait long sur ma longue liste de retards le matin.
- Tu vas l’être.
- Exactement.
Et avec ça je refermais la porte de la salle de bain afin de profiter de la douche sans entendre le moindre sermon. Mais malgré ce que j’avais pensé des modèles, quand je sortis et le vis assis sur le lit (refait correctement quand même !) entrain de m’attendre, je changeais d’avis sur les modèles… Ils n’étaient pas tous désagréables finalement, loin de là.



Pourtant les choses ne furent pas aussi simples une fois arrivée en cours. Premièrement parce que nous arrivâmes en retard, et deuxièmement parce qu’apparemment Derek devait être plus populaire que je le pensais. Oui bon ok ! C’était un modèle. Mais quand les conversations se taisent, les bureaux descendent pour mieux nous voir, on peut comprendre que personne ne s’attendait à nous trouver ensemble. Je détournais d’ailleurs la tête et allait à ma place quand il m’attrapa par le bras doucement.
- On se voit après ?
- Hum… Soufflais-je en hochant la tête, timide d’un coup.
La seule bonne chose, c’était que Taja semblait dégoutée. Je me redressais alors légèrement et allais prendre ma place sous les grognements de Mr Assutrokh. Il avait dû se couper avec sa lime à écailles car ses grognements étaient pires qu’avant.

Je n’avais jamais été la cible d’autant de regards depuis que James Beltrow avait laissé un grand pot de peinture verte me tomber dessus en première section. Du coup je trouvais cela assez humiliant et montait mon siège pour le laisser stagner dans l’espace le temps du cours.
- Petite traîtresse ! Souffla la voix de Naomi dans mon oreillette.
J’effleurais l’écran et l’observai à présent par projection à quelques centimètres de moi.
- Je comprends mieux pourquoi tu es partie aussi vite maintenant. Tu t’es bien amusée j’espère !? Railla-t-elle, le regard critique. Je ne l’avais jamais vue ainsi envers moi.
- Arrête ça… Je ne m’en souviens pas clairement en plus. Dis-je en me callant dans le fauteuil et en regardant l’espace. Cours d’astronomie dans une salle hologramme : notre cité en avait de la chance non ? Les autres le faisaient dans l’espace eux mais nous non, évidement. Le silence en dit pourtant long et j’observais de nouveau mon écran. Elle me fixait et finit par soupirer.
- Peut être que les choses vont te revenir Quand Taja viendra t’hurler dessus. Après tout ce n’est pas tous les jours que tu vises en dessous de la ceinture.
- Mais enfin de quoi tu parles !? Demandais-je en l’observant, inquiète maintenant.
- Du gars avec qui tu as passé la nuit : Derek, le frère de Taja !



Sur le coup je ne calculais pas sa réponse. Puis je du bien blêmir ou ouvrir la bouche trop grand, un truc dans le genre car elle finit par éclater de rire.
- Eh bien ça en dit long sur ta façon de sélectionner tes hommes…
- Arrête ! Soufflais-je, plus qu’inquiète maintenant. Si j’avais su tu penses vraiment que j’aurais fait ça ?
- Je m’en tiens à ce que tu as fait pour le moment : t’a *CENSURÉ*é, et en beauté. Ca t’apprendra à favoriser les flirts aux relations sérieuses.
- Les flirts se changent en relation sérieuses si ça doit arriver un point c’est tout. Répondis-je, énervée maintenant. Ce qui m’énervait surtout c’est qu’elle ait raison. Bien que j’ai pensé que Derek et moi puissions aller plus loin, je ne détestais pas Taja au point de lui faire un coup pareil… du moins tant que les choses n’étaient pas réellement sérieuses. Et à vrai dire, ça risquait bien de ne jamais arriver maintenant.
- Oh la *CENSURÉ*…
- Tu peux le dire, répondit calmement Naomi. Et que vas-tu faire ?
- Parler à Derek
- Plutôt à Taja !
- Non je n’ai pas à m’expliquer auprès d’elle. Je vais calmer les choses avec son frère et point final.
- Ok, ok… on en reparlera plus tard.
Le calme revenu, je me concentrais enfin sur le cours.
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MessageSujet: Re: Story : MA-85   Story : MA-85 EmptyJeu 27 Jan - 0:44

Le Criminel : Part 3

Story : MA-85 Keiranaomi.th


Le professeur, un Urotrehk aux écailles vertes et brunes parlait maintenant d’Antar. Un exemple de planète où l’air était effectivement respirable à certains endroits mais où à d’autres, elle était bien trop froide pour ne pas y mourir rien qu’en sortant de son vaisseau. J’aimais bien cette planète. Entièrement blanche et bleue, le professeur passa rapidement dessus mais moi elle me resta en tête.

Il entamait un autre exemple de planète théoriquement viable mais où les températures ambiantes étaient le seul problème expliquant que l’on puisse y vivre sous couvert des villes-sphères quand des bruits de pas rythmés et saccadés parvinrent à nos oreilles. Je me penchai sur la caméra de mon fauteuil ciblant le prof, dé-zoomai pour voir des soldats en gris et vert contrôler la seule issue de la salle de cours, et un autre parvenir jusqu’au prof, demander le contrôle du bureau et quand celui-ci gronda comme un fauve, lui montrer son insigne. Malgré la fierté des Urotrehks, celui-ci finit par laisser « SA » place (son trône comme il l’avait souvent appelé), à l’homme sans âge, crâne rasé et froid comme un glaçon.

L’inconnu ne releva aucun des regards meurtriers de l’extra-terrestre et prit place naturellement comme si n’importe quelle position lui était due de plein droit.
- Mesdemoiselles, messieurs bonjour. Nous avons le regret de vous apprendre la fuite d’un criminel extrêmement dangereux hors de nos enceintes de sécurité.
Des murmures commencèrent tandis que les fauteuils descendaient de force jusqu’au sol, et que l’illusion spatiale s’estompait pour redevenir le mur blanc immaculé et sphérique faisant office de salle.
- Nous avons de grandes chances de le retrouver dans le secteur estudiantin, et c’est pourquoi jusqu’à nouvel ordre nous vous prions de bien vouloir rester dans vos chambres respectives. Tout manquement à l’ordre donné pourrait-être passible de sanctions.
- Tu entends ça ? Me demanda Naomi une fois les fauteuils descendus. Comment un assassin a-t-il pu parvenir jusqu’ici ?
- Ils ont dit « criminel », Nao, pas assassin. Ce qui m’étonne moi c’est qu’ils parlent d’enceintes de sécurité : on n’en a pas ici. Dis-je avant de donner ma main au contrôleur et de la poser sur la plaque argentée pour certifier que j’étais bien étudiante ici.
- Vous avez compris quelque chose ? Demanda Sian en nous rejoignant. Brian et Maël étaient dans un autre cours, nous étions donc au complet pour rejoindre nos chambres… Si j’avais réellement voulu y retourner.
-Vous ne trouvez pas ça bizarre qu’on parle de criminel dans cette cité ? Elle est quand même centrée sur la recherche !
- N’oublie pas Kei qu’on a ici la milice !
- Ah… donc ils peuvent très bien parler d’un ancien militaire.
- Mais il a sûrement mal agit ! S’exclama Sian. Aller, viens.
- Non, moi je vais jeter un coup d’œil.
- Fais pas ça Keira, c’est dangereux !
Que pouvait-il y avoir de dangereux dans une cité pareille ? Je souris et me retournais, fière de marquer ma différence.
- Eh bien moi je veux voir ça. Si vous non tant pis pour vous à plus !
Et là-dessus, je partais à la recherche du criminel, savoir à quoi il ressemblait au moins.


Je ne sais plus exactement pourquoi j’ai agi ainsi ce jour là. Peut être pour défier cette maudite Cité ? Parce que je voulais marquer ma différence devant mes amis ? Ou peut être simplement comprendre à présent ce qu’on appelait « criminel » ici bas… Les soldats vus en cours m’avaient plus flanqué les jetons que cette soudaine envie de chercher un inconnu.

Oh certes je n’en menais pas large, hein !? A déambuler dans des couloirs vides, me retournant au moindre bruit et jouant avec mon pass nerveusement. Par instinct, je passais à l’infirmerie me plaindre devant un ordinateur humanoïde de maux de tête, expliquant mon passage dans ce secteur. Le papier en poche (médicaments aussi mais bon), je recommençais à pister les conduits et couloirs.

Des bruits de pas m’obligèrent à me cacher dans une impasse. Me collant le dos à une porte, j’attendais que les soldats passent, espérant qu’ils ne me verraient pas. Soudain, cette même porte s’ouvrit et un bras passa sous ma gorge pour m’attraper et m’attirer à l’intérieur sans la moindre hésitation. Prise de surprise, je me laissais faire.
La porte se referma immédiatement derrière nous et je criais en sentant quelque chose s’enfoncer dans mes côtes : une arme sûrement, mais la main devant ma bouche m’empêcha d’alerter plus les gardes environnants.
- Un seul mot et tu es morte… murmura une voix grave, définissant son possesseur comme un gars sûrement adulte.
J’hochais la tête doucement, tout en sentant mes jambes flancher. On ne voyait rien dans cette salle. Non ce n’était pas une salle... C’était un entrepôt, je m’en souvenais maintenant.

L’inconnu me plaqua contre le mur et je sentis son regard se poser sur moi malgré les ténèbres de la pièce. Hormis la lueur d'une diode sur une plaque murale marquant la température ambiante, il n'y avait en effet aucune lumière. L’arme maintenue contre mon cou me faisait frissonner : je n’aurais jamais cru pouvoir craindre autant quelque chose dans un placard. La faible lumière me permis néanmoins d’entrapercevoir les traits de l’inconnu. 10ans grand max de plus que moi, des traits sévères mais en rien nerveux. Bien tracés mêmes… Il ne semblait pas être de ceux qui souriaient facilement mais n’avait pas non plus la tête de ces monstres armés, bêtes de combats et de guerre qu’on voyait dans les films. Je n’aurais pas été dans un tel état de panique, j’aurais même pu le trouver beau. Enfin, pour le moment j’essayais surtout de me souvenir de son visage pour le dénoncer. Fichu bandit qui osait lever son arme sous ma gorge !
- Je retire ma main si tu jures de ne pas l’ouvrir…
De nouveau, j’hochais la tête. Remuant une jambe engourdie, je l’entendis gronder. Il était peut être blessé ? Génial ! Quand sa main se retira, je ne perdis rien pour attendre et criais de toutes mes forces. L’inconnu poussa un juron avant de fixer la porte tout en m’attrapant, comprenant que les gardes s’approchaient.
- Vous êtes perdus ! Espèce de… hmpf ! Hmmmm !
Je me débattis pour retirer sa main de mes lèvres et achever de râler mais il ne me laissa pas finir, jurant sur le même ton que je n’étais qu’une imbécile. Il m’empoigna par le bras et me poussa au fond du sas. J’entendis alors une explosion avant d’étouffer. La seule chose que je réussi à respirer après cela était de la poussière. La lumière du couloir perçait mais il ne me laissa aucun temps de répit. Mais j’avais peur, et déjà j’avais envie de hurler d’horreur et de pleurer pour qu’on me dise enfin ce qui se passait, que quelqu’un tente de me calmer. A la place, je remarquais qu’il se mettait sur moi pour atteindre la bouche d’aération puis m’y faire grimper. Encore sous le choc, je mis le temps pour comprendre.
- Mais bouge ! Gronda-t-il.
En larmes, j’obtempérais malgré moi et montais dans le conduit, bientôt suivie de l’inconnu. Les gardes, je l’entendais maintenant hurlaient que le criminel s’était enfui.
- Tourne à gauche, m’ordonna la voix derrière moi. A quatre pattes, j’obéi et fini par tomber nez à nez avec une sortie.
- Vas y descends.

Une fois les vis retirées, je descendais dans la pièce faisant office de cuisine et me recroquevillais en boule. Ah ça non je ne bougerais plus ! Je laissais mes sanglots éclater pendant que le criminel retombait souplement sur ses jambes. Bon sang on m’avait tiré dessus ! Je ne le comprenais que maintenant.
- Bon sang de… Murmurais-je tout en tremblant.
- Tu n’aurais pas pu la fermer *CENSURÉ* !?
Je relevais ma tête barbouillée de larmes, outrée.
- Non mais vous vous prenez pour qui ? C’est de votre faute ce qui m’arrive !
L’inconnu ricana avant de se baisser un peu plus vers moi
- Oh tu crois ? Et c’est moi qui nous ai tiré dessus peut être ?
Pour une fois je la fermais. Ce n’était pas lui, c’était les gardes. Ils savaient que j’étais là… Et pourtant, ils avaient tiré dans le tas comme des brutes. Mais je n’avais pas la tête à réfléchir à ça pour le moment.
- Normalement les otages savent se la fermer.
Je remarquais en même temps sa jambe dite blessée. Ni une ni deux, je mettais un grand coup de pieds dedans et me relevais aussi vite que possible. Je devais avoir bien visé car une fois retournée, je voyais l’inconnu recroquevillé sur sa jambe et donc incapable de me poursuivre. Oui, j’étais fière et m’enfui en courant jusqu’à mes quartiers.


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