Amour errant

T'aimer si peu à dire
Tant à ressentir
Vocable creux face à l'infini
Ou tout se tait et reluit

Verbe qui ne prouve rien
Rien qu'un seul fait
Celui d'être là à te serrer
Sentir la frayeur de demain

Que demain tu seras absente
Que demain tu me fuiras
Alors ma douce, mon errante
Sois encore et toujours là
Le jour où la ruine scellera tout combat.

Le silence de l'amer

Comme un enfant je te regarde naïvement
Toi l'étrangère qui, à présent
Quitte mon cercle d'itinérants.

Les gouttes perlent sur un arbre tari
Qui vu son état latent,
Ne pourra plus en ce jour porter la vie.

Comme une imbécile je t'observe fidèlement
Toi que je connais mieux
A dire vrai l'éclat de tes yeux
Renseigne sur bien des relents.

Avec toi, j'ai pris la mer,
Je reviens en solitaire.
Cette ballade fut austère
Elle m'apprit à me taire...

Valse à quatre temps

A la douceur de tes doigts, mon âme se repaît.
Quand vient le soir, le brouillard encore épais
Tranche ma vie par un lointain sonnet
Qui loin d'être amertume est de loin vérité.

Les caveaux s'ouvrent, mais l'orage tarde.
On attend près de son origine, sa mansarde
Que le ciel aiguise quelques taupinières,
Des havres de paix quelque part dans l'univers.

On creuse, on creuse, on creuse
En laissant dans ses paumes amoureuses
Une valse ponctuée en trois temps

J'avance, je recule, me rebiffe
Je progresse en criminel hâtif
A quatre, deux ou trois pattes.


La pluie

Qu'il est curieux de voir tomber la pluie !

La douceur amère s'échouant contre des récifs
La terre accueille ces fragiles esquifs
Comme l'annonce d'un renouveau, celui de la vie.

Les gouttes s'enchaînent sans foi ni loi
Elles s'égouttent sans savoir pourquoi
Le ciel les a sommées d'ainsi s'écraser
Mais elles tombent, tombent sur ce gravier.

Son clapotis meurtrit les âmes,
Qui ne trouvent qu'un parapluie,
Frêle ombrelle, contre ces nuées impies.

Confiance aidant, elles avanceront
Vers, elles l'espèrent, la raison.

Vraiment très beau

(je m'excuse de mes absences répétées ^^" pour me faire pardonner (ou pas xD) voici quelques poèmes)

Tambours battants, on s'exécute nonobstant
On ne voit jamais les vieux rouages.
Calembours brisés, on essaie vainement
De briser volontairement l'engrenage.

Mais elle, machine vicieuse, s'amuse à triturer
Tout ce qui peut se trouver sur son chemin.
Qui n'a jamais souhaité retrouver dans la paperasse
Un reste de lui.. quelque chose..une terrasse ?

La même qui l'a vu évoluer, tomber puis se relever.

Mais rien ne subsiste. Tout a été broyé et mélangé
Aucun papier n'est trouvé en boule au sol.
Tu envies de très loin sur cette plage ces parasols
Qui faute d'avoir l'air calmes, sont posés.

Dans toute cette plage subsistera toujours un grain isolé....

Et si ce n'était pas qu'une fable inventée?..

Tapage

A force de voler, on se brise les ailes
Je n'ai pas le temps de me reposer
Des bruits. Des Bruits. Toujours ces BRUITS

Vitupérants, exapérants, ennuyants
Alors je cours, je vole, je rêve, j'oublie
Qui je suis, où je vais et plus encore

Je suis absent, si vous voulez me nommer,
Présent si vous voulez me rencontrer.

Je m'enferme dans une prétendue harmonie
Puis vint l'aurore, j'en fus éblouie
Tirant de cette morosité que j'avais su garder
Au fond de moi comme une corde nouée.

De Garou à drac

Libère ton âme !
Mon ami, aux canines avancées
Que mes maux soient intercalés !
Sers ta flamme !

Mi-humaine, mi bête
Mi-monstre, mi-humain
Attrape donc ma main !

Les fouets sont tous les mêmes
Maudits que tous nous sommes !

Mes paroles sont loin d’être réconforts
Cela ne te guérira, hélas pas de ton sort

Je voudrais châtier ce visage bellâtre
Qui t’a poussé rapidement à te battre.

Viens à moi, mords mon cou,
Que cette blessure soit licou
Que je devienne monture
Sur une voie plus sûre.

Je me ferais loup docile
Pour quelques couleurs
Sur des joues graciles
Dans tes deux sœurs.

Ces deux sœurs inondées
Ne savent plus condamner
Leurs si agressifs parapets
Qui subissent la cruelle épopée

Astique ces deux miroirs
Ils sont Psyché de l’âme
Et sont fruits d’une désarme
Et assassins de l’espoir…

Plus humains que monstres
Plus suppliciés qu’assassins
Plus condamnés que juristes
Plus vivants que futurs défunts
Nous sommes des créatures…

Et un plus pour conclure aussi sur les vampires, les humains et les loups garous

Agissant sans l'ombre d'un doute
Tu es celui que je redoute
Agitant ce même refrain...

Toujours la même lutte comme instinctive.
Toujours cette directive, cette lueur assassine,
Gravant une stèle en cette terre maladive
Assez qu'on nous bassinne de fureur divine !

Des crocs, des griffes, des poils, des regards,
Adversaires ou non, nous avançons tous hagards
De ce chemin qui semblait se situer sous nos pattes.
On craint toujours cette occasion que l'on rate...
Cet amour qui s'efface...
Cette haine qui se retrace..

Mais surtout on se souvient...
De n'avoir été un jour qu'un petit rien
Un peu solitaire face à l'astre lunaire
Et d'être tous perdus dans cette galère.

Lune argentée toi unique spectatrice,
Notre humble et prudente scénatrice,
Que laisse tu planer sur nos têtes
Outre cet éclair de compet' ?

Woaaaaaaaaaaaaah !
J'adoooooooooooooooooooore *w*

Bravo Ririiiii o/