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 Retour à la maison (pv william)

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Eleanore
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Eleanore

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MessageSujet: Retour à la maison (pv william)   Retour à la maison (pv william) EmptyMar 22 Fév - 13:17

Bruit doux du vent glissant entre les feuilles d'arbre, odeur de terre fraiche, bruit de course précipitée.

La respiration haletante, la bête continua sa route au travers de la foret, son regard d'une incroyable couleur perlée, pénétrante fixait l'horizon tandis que son museau humait l'air par de grandes inspirations, s'imprégnant de toutes les odeurs alentours. La foret n'avait pas changé, toujours aussi belle. Belle oui, mais rien d'impressionnant comparé à tout ce qu'avait vu la louve en 450 ans de voyage. Une corde pendante à son cou reliée à un baluchon se balançant au rythme de sa course. Eleanore avant couru ainsi toute la journée, prenant juste le temps de s'arrêter près d'un cours d'eau pour se désaltérer mais pas une seule fois pour manger. Elle était pressée, elle avait trop hâte... hâte de le revoir... hâte de les revoir !

Elle ferma les yeux un instant et s'arrêta, levant son énorme tête et fixa le ciel qui commençait à s'obscurcir. Pleine lune... C'était parfait... parfait pour des retrouvailles, pour s'embrasser, s'étreindre... la hâte de la louve se fit plus grande encore tandis que déjà, l'odeur de loups venaient chatouiller ses narines. Oui, elle se rapprochait, elle n'était plus très loin, peut-être un ou deux kilomètres tout au plus. Elle retroussa ses babines et émit un grognement ressemblant étrangement à un rire. La louve blanche se remit en route, courant de nouveau mais bien vite elle dut s'arrêter... pour cause ? Le soleil venait de se coucher, laissant derrière lui un ciel remplit d'étoiles brillantes et d'une lune qui se dressait fièrement dans le ciel. La bête couina de douleur, tremblante, chancelante avant de se laisser tomber au sol. Bien qu'Eleanore appréciait la pleine lune, se retrouver sous forme humaine, la transformation quant à elle était un moment qu'elle n'appréciait guère. Sentir ses os se briser pour changer de place et de forme, de taille... les organes internes qui suivaient ce même mouvement... il fallait que le cœur s'arrête de battre quelques instants le temps de diminuer de taille et chaque organe cessait de fonctionner... une douleur atroce à laquelle les loups étaient habitués néanmoins jamais agréable à ressentir, cela va sans dire.

La transformation achevée, l'immense louve blanche ayant laissé place à une simple humaine - d'apparence tout du moins -, allongée au sol, tremblante de la tête aux pieds, le corps couvert de sueur. Allongée sur le flan, la jeune femme à la chevelure blanche reprenait son souffle avec difficulté, laissant le temps à l'engourdissement de ses membres de se dissiper complètement. Eleanore soupira longuement puis prit appui sur ses mains pour se redresser, soulevant la corde bien trop grande et trop épaisse qui pendait sur ses épaules, la forçant à se voûter sous son poids. La laissant tomber au sol, l'originelle ouvrit son baluchon et sortit une simple tunique tout aussi blanche que sa chevelure et l'enfila rapidement. La jeune femme se releva lentement puis huma les environs tout en marchant, laissant derrière elle, corde et baluchon à l'abandon dans la foret. Écarquillant les yeux, Eleanore s'arrêta. A peine de retour sur le territoire voila que son odeur était la première qu'elle ressentait avec force. Il était là... tout proche, elle savait. Le cœur de la louve s'emballa avec force alors qu'elle se mit à courir, ses pieds nus foulant le sol terreux de la foret, slalomant entre les arbres alors qu'enfin, elle se retrouva perchée sur les hautes falaises du territoire lupin. La respiration haletante, elle fixa les tanières qui constituaient le territoire de la meute alors qu'une multitude d'odeurs différentes venait taquiner le nez sensible d'Eleanore. Elle en connaissait quelques unes, quant aux autres, elles ne lui disaient rien à croire que pas mal de va-et-vient furent faits pendant quatre siècles. L'originelle repris sa route, chercher sa tanière, ses mains caressant la paroi rocheuse de la falaise. Il était sûr qu'il occupait toujours la même tanière, celle où il l'avait élevé, donné tout son amour. La louve esquissa un sourire en coin alors qu'elle s'engouffra dans une grotte, la détaillant du regard, elle s'aperçut avec une grande déception que celle-ci était vide... William n'était pas là.
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William Cross
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MessageSujet: Re: Retour à la maison (pv william)   Retour à la maison (pv william) EmptyMer 23 Fév - 10:10

Le temps passe mais les souvenirs restent. Au fil des jours et des années, des êtres ou des choses disparaissent sans que jamais nous ne puissions réagir et pourtant, les souvenirs restent. Des souvenirs parfois bien trop légers que l'on voudrait plus puissants. Des souvenirs que l'on ravive sans cesse de peur de se réveiller un beau jour en ne parvenant plus à se les remémorer. Des souvenirs pourtant, qui s'altèrent sans qu'on le veuille et que l'on modifie parfois à notre gré. Bizarrement, il n'y a que la majeure partie des bons souvenirs qui se voit altérée par ces préférences naturelles, ces petites modifications personnelles qu'on aurait voulu voir se réaliser. Les mauvais souvenirs quant à eux, restent, quoiqu'on fasse. Qu'importe qu'on se souvienne d'eux chaque jour ou qu'on cherche à les oublier : toujours ils restent, silencieux, dans un coin d'une mémoire immense. Tout naturellement, et miraculeusement peut-être, ces mêmes souvenirs sont en mesure de refaire surface lorsque le moment est opportun, lorsque la faiblesse est telle qu'il est difficile de se relever. On parle alors d'un "coup du destin". Certains prétendent qu'il s'agit là d'épreuves ou encore de tests pour mesurer l'ampleur de la détermination du sujet, ou encore l'amour qu'il porte à la simple Vie.

Actuellement, sous un soleil désireux de rejoindre au plus vite un horizon lointain, demeurait un être n'ayant plus la force de se relever. Étendu dans toute sa grandeur, il semblait attendre que la Mort daigne simplement le cueillir. Son pelage noir pourtant assez court, trouvait le moyen d'aller et venir brièvement au gré la brise légère de fin de journée. Les pattes arrières de la bête, immenses, étaient recroquevillées près de ses flancs et demeuraient immobiles alors que ses pattes antérieures étaient plus ou moins entremêlées, étendues perpendiculairement au tronc de l'animal. Ses flancs couverts d'un poil brillant et aussi noir que l'ébène se soulevaient lentement, puis s'abaissaient à un rythme constant. Immobile, la queue de l'animal était partiellement recroquevillée sur l'une de ses larges cuisses et à l'opposé, sa lourde tête ne semblait pas être capable de se soulever du sol. L'œil étant le plus près du sol était à demi-clos alors que l'autre était ouvert, bien qu'aveugle à en juger par la balafre qui entaillait la peau de l'animal de part et d'autre de son organe visuel. Le museau du loup restait immobile mais sa gueule était en partie ouverte, laissant entrevoir une rangée de crocs maculés. De cette immense gueule s'extirpait parfois quelques couinements mal maîtrisés et William attendait simplement là que la lune daigne lui donner forme humaine. S'il était ainsi allongé au sol, c'est qu'il s'était épuisé à courir de part et d'autre de la forêt pour contrôler les alentours avec la plus extrême attention. De fil en aiguille, le loup n'avait pas eu le temps de se nourrir et a fortiori, ses forces l'avaient simplement abandonné alors qu'il s'écroulait au sol. Alors même qu'il était vulnérable en l'instant, par chance, il n'avait plus à attendre bien longtemps avant de pouvoir trouver la force de se redresser. Étant humain, tout serait plus simple. C'est tout du moins ce qu'il pensait.

Le soleil atteignit enfin cet horizon salvateur et emmena avec lui les brides de lumière restantes encore en ce monde. Peu à peu, les ombres prirent place dans le monde des humains, loups et vampires et peu à peu des étoiles illuminèrent ce tableau bien trop sombre. Maîtresse en tous lieux enfin, elle apparut dans sa pleine splendeur et sa pâle entièreté. Suivant la course du soleil à une allure plus modérée cependant, la Lune s'était dévoilée à son tour et avait caressé de ses rayons chatoyants chacun de ses fils et chacune de ses filles, évoluant dans la forêt. Un à un ils avaient vu leur pelage disparaître pour laisser place à une peau plus ou moins claire ; et un à un ils avaient délaissé crocs et griffes pour se parer de dents et d'ongles. Cette nuit encore la Lune leur offrait l'opportunité de se mêler au monde des hommes sans souffrir ouvertement d'une différence trop flagrante et encore mal comprise. Cette nuit, comme les autres, William comptait bien profiter de son apparence somme toute, banale. Son pelage aussi sombre que le charbon avait laissé sa place à une peau pâle et à des cheveux blonds. Peu à peu, le corps chétif de l'humain ainsi dévoilé s'était redressé sur lui-même non sans chanceler dangereusement. En dépit de la sueur couvrant son corps et de sa vision encore troublée, le loup n'avait pas attendu davantage pour se lancer dans la forêt, à l'assaut du campement. Les soirs de pleine lune étaient les rares nuits où il se rendait parmi les siens mais c'était sa propre logique car la plupart du temps, il regagnait le campement alors que les autres le quittaient, et inversement.

William parvint peu à peu à stabiliser sa progression et son rythme de marche prit une allure régulière si bien qu'il s'approchait du camp assez rapidement. Sa progression fut pourtant interrompue alors qu'il sentait non loin de lui des affaires abandonnées là. Méfiant d'abord, il s'approcha de ce qui semblait être un sac, avec précaution. William étudia méticuleusement les alentours et finalement se décida à se saisir du large baluchon. L'odeur imprégnée dans le tissu lui rappelait de vagues souvenirs qu'il ne parvenait pourtant pas à cibler précisément ; par ailleurs, il avait horreur qu'on laisse des affaires derrière soi, un peu plus encore lorsqu'il s'agissait de laisser lesdites affaires au beau milieu de la forêt qu'il chérissait tant. Un tant soit peu ralenti par le baluchon qu'il portait désormais, le Loup eut plus de mal à avancer mais il y parvint tout de même à un rythme qui se voulait normal pour une humain de constitution banale. Enfin, le campement désert se laissait entrapercevoir le long des falaises. Une fois sur ce terrain familier, le loup se détendit quelque peu, s'estimant désormais en sécurité, et pourtant une nouvelle fragrance vint le troubler. L'odeur légère imprégnée sur le baluchon se faisait désormais ressentir sur le campement et cette même odeur, légère et agréable, attisait grandement la curiosité du loup noir. Il laissa le baluchon choir au sol et entreprit de rejoindre sa tanière pour y trouver une tenue plus décente. Ses projets furent pourtant changés à la dernière minute car, alors même qu'il avait détecté une sorte d'intrus dans le campement, il ne pensait pas la trouver là, ou plutôt : il ne pensait pas la retrouver.

L'originel se présenta à l'entrée de sa tanière et s'y engouffra légèrement. Les parois rocheuses l'avalèrent bien rapidement et alors une silhouette anormalement claire se dégagea de l'ombre. Élancée et vêtue de blanc, la silhouette ravivait enfin quelques souvenirs au sein de la mémoire de William qui, bien évidemment, ne pouvait s'empêcher de sourire. Peu à peu, il réalisait les années s'étant écoulées. Petit à petit, il prenait conscience des changements de l'un comme de l'autre et pourtant, malgré l'office du temps, quelque chose demeurait intact... Il y avait, entre elle et lui, quelque chose d'immuable qu'il ne pouvait qualifier. L'amour, tout simplement, peut-être. Silencieux et immobile, William n'avait pas bougé de l'entrée de sa tanière et s'était contenté de redécouvrir le corps de la jeune femme face à lui. Alors que son unique œil valide détaillait la silhouette actuelle de la louve, la mémoire de l'originel se mettait en marche également, repérant les infimes changements ayant influencé le corps de la belle. Et pourtant ces pensées et ces songes s'envolèrent alors qu'il apercevait son visage, ayant enfin l'opportunité de croiser à nouveau son regard. Lentement, les bras de William se mouvèrent pour se tendre face à lui, dans sa direction ; plus souriant que jamais, un doux murmure franchit ses lèvres.

" Bienvenue chez toi, Eléanore... "
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Eleanore
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Eleanore

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MessageSujet: Re: Retour à la maison (pv william)   Retour à la maison (pv william) EmptyVen 4 Mar - 13:26

Le regard de la louve scrutait la tanière lentement. Bien que l'obscurité régnait en ce lieu, elle y voyait comme en plein jour. Doucement, elle fit un pas, puis encore un autre, humant l'air. Elle baissa les yeux, observant la couche de William dans lequel elle avait dormit presque toute son enfance. Eleanore détourna le regard pour fixer un vieux meuble en bois dans un coin. Elle s'approche, glissant ses doigts dessus. Elle esquissa un léger sourire en voyant que ses doigts avaient laissé une trace de propre sur le meuble, il faut dire qu'il y avait une sacrée couche de poussière. La louve soupira et s'accroupit pour ouvrir le tiroir du bas. C'est ici que William rangeait les vêtements d'Eleanore lorsqu'elle était enfant, plus facile à atteindre que les tiroirs du haut. L'originel ouvrit donc le tiroir et découvrit avec étonnement que ses vêtements étaient toujours là, soigneusement plier, propre de surcroit sans un grains de poussière, comme si quelqu'un avait passé 450 ans à entretenir les petites robes d'époque pour enfant. Eleanore sourit plus franchement avant de prendre la première du tas et la déplia, fixant le tissu robe à dentelle avec douceur. C'était la toute première robe que William lui avait offert, elle était si petite comparée au reste des vêtements. Dans le tiroir se mêlait différents vêtements, enfant, adolescent, adulte, bien que tous sortis d'une époque ancienne. Tout avait été gardé. Eleanore prit soin de replier la robe avant de la ranger et sourit en voyant une petite poupée de chiffon, elle aussi âgée de plus de quatre siècles. La louve glissa ses doigts dans la chevelure blonde de la poupée, rêche, sans doute fait avec du crin de cheval vu l'époque. Là encore, un cadeau de William. Eleanore se rendait compte que son père adoptif l'avait beaucoup gâté, sans doute plus qu'il ne l'aurait dû.

La jeune femme rangea la poupée en soupirant, ferma le tiroir et se redressa. Tant de souvenirs était liés à cette simple tanière. Bien qu'au 3/4 vide, elle suintait d'amour et de douceur, de tout ces bon moments passés en compagnie de William. Eleanore se retourna, fixant de plus belle les divers objets présent dans la tanière, tel un tas de vieux livres poussiéreux près de la couche, du linge un peu éparpillé au sol et même un paquet de cigarettes vide. La louve secoua la tête, se demandant ce qui avait bien pu pousser son père à se mettre à fumer. Eleanore se retourna encore, laissant ses pieds nus glisser sur le sol rocheux de la tanière. Son regard couleur de perle se posa sur une silhouette qui se dessinait à l'entrée de la grotte. Grande, longue chevelure à demi-luisante sous les rayons de la lune, une odeur entêtante et masculine.

" Bienvenue chez toi, Eléanore... "

Loriginel déglutit : c'était la voix de William, son odeur. Elle fit un pas en avant alors que le loup ouvrait les bras en souriant. A présent elle voyait parfaitement son visage, il n'avait pas changé, toujours le même, figé dans le temps, comme toutes créatures immortelles. Le cœur de la louve sauta un battement sous l'émotion de revoir celui qui lui avait tout donné.


" Papa...."


Eleanore s'avança doucement, puis plus rapidement, se jetant dans les bras de William, se fichant éperdument de sa nudité. La louve se mit à trembler, nerveuse, mais soulagée de le retrouver enfin. Maintenant qu'elle été là contre lui, elle se demandait si William lui en voulait d'être parti si longtemps, avait-il crût qu'elle ne reviendrait jamais ? qu'elle l'avait abandonné comme une enfant égoïste qui n'avait aucune reconnaissance envers celui qui l'avait élevé ? Non, rien de tout ça. Eleanore était juste un esprit libre et sauvage, c'est pour cela qu'elle avait mit tant de temps à retourner à la meute. C'est vrai qu'elle avait hésité... après tout ce temps, elle s'était demandé si elle serait encore la bienvenue. L'originel soupira doucement, glissant ses doigts dans la chevelure cendrée de son père puis recula son visage pour le fixer. Eleanore était obligée de se mettre sur la pointe des pieds pour se retrouver à peu prêt au même niveau que William.

" Tes cheveux... ont poussé."

Elle se mit à rire, les larmes aux yeux. C'est la seule chose qui avait changé chez lui, alors qu'Eleanore était une jeune adulte tout juste sortie de l'adolescence lorsqu'elle était partie, et voilà que maintenant, c'était une superbe jeune femme qui se tenait devant son tuteur. Contrairement à William, Eleanore était partie avec les cheveux longs, revenue avec une coupe bien plus courte. La louve sourit, caressant les cheveux de William entre ses doigts sans le quitter le des yeux.
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